Compte rendu analytique

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COM 096
CRA 50
COM 096
CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS
DE BELGIQUE
Compte rendu analytique
DE LA RÉUNION PUBLIQUE DE COMMISSION DES AFFAIRES SOCIALES
DU
26 - 01 - 2000
après-midi
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AGALEV-ECOLO
CVP
FN
PRL FDF MCC
PS
PSC
SP
VLAAMS BLOK
VLD
VU&ID
:
:
:
:
:
:
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:
:
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Anders gaan leven / Ecologistes Confédérés pour l'organisation de luttes originales
Christelijke Volkspartij
Front National
Parti Réformateur libéral - Front démocratique francophone-Mouvement des Citoyens pour le Changement
Parti socialiste
Parti social-chrétien
Socialistische Partij
Vlaams Blok
Vlaamse Liberalen en Democraten
Volksunie&ID21
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DOC 50 0000/000
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BV
PLEN
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het nummer en het volgnummer
: Schriftelijke Vragen en Antwoorden
: Handelingen (Integraal Verslag)
: Beknopt Verslag
: Plenum
: Commissievergadering
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1999
: Document parlementaire de la 50e
législature, suivi du n° et du n° consécutif
: Questions et Réponses écrites
: Annales (Compte Rendu Intégral)
: Compte Rendu Analytique
: Séance plénière
: Réunion de commission
Publications officielles éditées par la Chambre des représentants
Commandes :
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SOMMAIRE
COMMISSION DES AFFAIRES SOCIALES – C 096
QUESTIONS
– de MM. Peter Vanvelthoven et Yves Leterme au ministre des Affaires sociales et des Pensions
sur les arriérés de cotisations ONSS dus par les clubs de football (n°s 681, 867 et 767)
Orateurs : Yves Leterme et Frank Vandenbroucke, ministre des Affaires sociales et des Pensions
5
– de M. Paul Timmermans au vice-premier ministre et ministre du Budget, de l'Intégration sociale
et de l'Economie sociale sur le Maribel (n° 739)
Orateurs : Paul Timmermans et Frank Vandenbroucke, ministre des Affaires sociales et des Pensions
6
– de Mme Trees Pieters, M. Joos Wauters et Mme Kathleen van der Hooft au ministre des
Affaires sociales et des Pensions sur les dépassements budgétaires en soins de santé (n°s 769, 835
et 881)
Orateurs : Trees Pieters, Joos Wauters, Kathleen van der Hooft et Frank Vandenbroucke,
ministre des Affaires sociales et des Pensions
7
– de M. Bruno Van Grootenbrulle au ministre des Affaires sociales et des Pensions sur la maladie
d'Alzheimer (n° 790)
Orateurs : Bruno Van Grootenbrulle et Frank Vandenbroucke, ministre des Affaires sociales et
des Pensions
8
– de Mme Magda De Meyer à la ministre de la Protection de la consommation, de la Santé
publique et de l'Environnement et au ministre des Affaires sociales et des Pensions sur les problèmes des allochtones en matière de santé et d'accès aux soins de santé (n° 831).
Orateurs : Magda De Meyer et Frank Vandenbroucke, ministre des Affaires sociales et des Pensions, au nom de Magda Aelvoet, ministre de la Protection de la consommation, de la Santé
publique et de l'Environnement
10
– de Mme Yolande Avontroodt au ministre des Affaires sociales et des Pensions sur le financement
des centres de soins de jour pour les personnes âgées fortement tributaires de soins (n° 813).
Orateurs : Yolande Avontroodt et Frank Vandenbroucke, ministre des Affaires sociales et des
Pensions
11
– de M. Daniel Bacquelaine au ministre des Affaires sociales et des Pensions sur le centre neurologique de Fraiture (n° 836).
Orateurs : Daniel Bacquelaine et Frank Vandenbroucke, ministre des Affaires sociales et des Pensions
12
– de M. Richard Fournaux au ministre des Affaires sociales et des Pensions sur le bénéfice de
l'assurance continuée dans le chef des fonctionnaires en congé politique (n° 848).
Orateurs : Richard Fournaux et Frank Vandenbroucke, ministre des Affaires sociales et des Pensions
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– de Mme Marie-Thérèse Coenen au ministre des Affaires sociales et des Pensions sur la mise en
oeuvre de la carte SIS (n° 862).
Orateurs : Marie-Thérèse Coenen et Frank Vandenbroucke, ministre des Affaires sociales et des
Pensions
13
– de Mme Anne-Marie Descheemaeker au ministre des Affaires sociales et des Pensions sur les
aveugles, les mal-voyants et l'euro (n° 863).
Orateurs : Anne-Marie Descheemaeker et Frank Vandenbroucke, ministre des Affaires sociales et
des Pensions
14
– de M. Yves Leterme au ministre des Affaires sociales et des Pensions sur l'extension du remboursement du Beto-Interferon lors du traitement de la sclérose multiple (n° 872).
Orateurs : Yves Leterme et Frank Vandenbroucke, ministre des Affaires sociales et des Pensions
15
– de M. Luc Goutry et de Mme Trees Pieters au ministre des Affaires sociales et des Pensions sur
les suppléments en radiothérapie (n°s 828 et 893)
Orateurs : Trees Pieters et Frank Vandenbroucke, ministre des Affaires sociales et des Pensions
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COMMISSION DES
AFFAIRES SOCIALES
RÉUNION PUBLIQUE
MERCREDI 26 JANVIER 2000
APRÈS-MIDI
PRÉSIDENCE :
M. Joos WAUTERS
La séance est ouverte à 14 h 10.
sion accumulent manifestement les dettes en matière de
contributions et de sécurité sociale.
QUESTIONS
ARRIÉRÉS DE COTISATIONS ONSS DUS PAR LES CLUBS SPORTIFS
– Question de M. Peter Vanvelthoven au ministre des
Affaires sociales et des Pensions sur "les arriérés de
cotisations ONSS dus par les clubs de football" (n° 681)
– Question de M. Yves Leterme au ministre des Affaires
sociales et des Pensions sur "les arriérés de cotisations
ONSS dus par les clubs de basket-ball et d'autres clubs"
(n° 767)
Les clubs de basket-ball se sont transformés en petites
entreprises. Le non-paiement de certaines dettes risque
de fausser la concurrence. Dans le circuit économique
normal, on suit ce dossier de très près, car on pense
qu'une attitude plus souple est adoptée à l'égard des
clubs sportifs.
En ce qui concerne les dettes des clubs de basket-ball,
s'agit-il uniquement d'arriérés ou y a-t-il également des
contestations ?
– Question de M. Peter Vanvelthoven au ministre des
Affaires sociales et des Pensions sur "les arriérés de
cotisations ONSS dus par les clubs de football" (n° 867)
L'administration adopte-t-elle une attitude différente visà-vis des clubs sportifs ?
Le président : À la demande de M. Vanvelthoven ses
questions sont reportées à une date ultérieure.
Comment se fait-il que certains clubs aient pu accumuler de telles dettes sans que l'administration n'intervienne ?
Par ailleurs, Mme D'Hondt est absente pour cause de
maladie. Ses questions sont donc également reportées.
A-t-on pris des initiatives pour récupérer les arriérés en
matière de cotisations de sécurité sociale ?
M. Yves Leterme (CVP) : J'ai déjà posé un certain
nombre de questions écrites sur le même sujet. Des
clubs professionnels de première et de deuxième divi-
Des accords ont-ils été conclus avec des clubs en
matière de remboursement des dettes ? Des clubs pourraient-ils bénéficier d'une remise de dettes ?
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M. Frank Vandenbroucke, ministre (en néerlandais) : Le
problème est effectivement important. Il s'agit notamment d'une question d'équité. Je regrette que certains
parlementaires à qui j'avais communiqué des informations plus précises aient divulgué le nom de certains
clubs.
L'Union belge de football planche sur un système dans
le cadre duquel les licences ne seraient octroyées que si
les clubs sont en règle de cotisations à l'ONSS. Des
plans de paiement pourraient dès lors être élaborés dès
à présent.
Il est exact que certains clubs de basket-ball doivent
faire face à des arriérés en matière d'ONSS. La situation
n'est toutefois pas dramatique. Huit clubs de première
division et sept clubs de deuxième division sont en règle
de cotisations, alors que six clubs de première division
et sept clubs de deuxième division ne le sont pas. Le
montant total des arriérés s'élève à 16 millions de
francs. Il s'agit la plupart du temps d'un problème de
difficultés de paiement.
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et la fédération de cyclisme avait à l'époque imaginé une
solution. La fédération de basket est également disposée à prendre des mesures. On envisage par ailleurs l'intauration du système des licences.
Dans le cas des clubs de basket, il s'agit d'un arriéré de
cotisations à l'ONSS de quelque 16 millions. Si on y
ajoute les dettes fiscales, on obtient un montant important.
Les ASBL doivent constituer une réserve pour l'apurement du passif social lors de la dissolution. Cette règle
s'applique-t-elle également dans ce secteur ?
M. Frank Vandenbroucke, ministre (en néerlandais) : Je
ne suis pas en mesure de fournir une réponse à cette
question sans préparation.
Il est possible de procéder à une saisie sans pour autant
provoquer la faillite. Pour l'ONSS, le rendement est
insuffisant à l'encaissement.
Le président : L'incident est clos.
Certains clubs contestent le fait que leurs joueurs soient
soumis au régime de sécurité sociale. Jusqu'à présent
toutefois, la justice a toujours tranché en faveur de
l'ONSS.
L'ONSS ne mène pas de politique spécifique vis-à-vis
des clubs sportifs. Il n'est donc pas vrai que les pouvoirs publics laissent certains clubs accumuler les
dettes. Il n'est pas toujours facile pour l'ONSS de procéder au recouvrement effectif des dettes dans le cas
d'asbl ne disposant que de faibles actifs.
MARIBEL
Question de M. Paul Timmermans au vice-premier
ministre et ministre du Budget, de l'Intégration sociale et
de l'Économie sociale sur "le Maribel" (n° 739)
M. Paul Timmermans (Écolo-Agalev) : Fin décembre,
vous avez déclaré que les entreprises privées devraient
rembourser les Maribel bis et ter à partir du 1er avril
2000.
Si les solutions élaborées pour les clubs de football
s'avèrent efficaces, elles pourront également être appliquées aux autres clubs sportifs.
Quel est le montant qui pourrait être remboursé en
2000 ?
Certains clubs de basket-ball ont conclu des accords de
paiement. Ceux-ci ne sont pas toujours scrupuleusement respectés. Dans ce cas, la procédure normale de
recouvrement sera à nouveau appliquée.
Est-il exact qu'il y ait un engagement du gouvernement
à l'égard des entreprises afin que l'opération soit
blanche pour ces dernières, le remboursement étant
compensé par la réduction structurelle des cotisations ?
Par ailleurs, aucune réglementation ne prévoit la suppression des sanctions civiles légales à l'égard d'un
employeur qui ne verse pas ses cotisations à temps. Les
clubs de basket peuvent, à l'instar des autres débiteurs,
bénéficier d'un allègement de ces sanctions, à condition
de satisfaire aux dispositions légales définies à l'article
55 de l'arrêté royal du 28 novembre 1969.
Est-il prévu, par ailleurs, que l'opération soit blanche
également pour le gouvernement, et comment expliquer,
dès lors, l'augmentation prévue de 24 milliards des exonérations de charges structurelles pour les entreprises ?
M. Yves Leterme (CVP) : J'adhère à la ligne politique
définie par le ministre.
M. Frank Vandenbroucke, ministre (en français) : Dans
le cadre des négociations avec la Commission européenne, un protocole d'accord est finalement intervenu
entre le gouvernement belge et la Commission européenne en date du 23 juin 1999.
Au cours de la première moitié des années 1980, les
clubs cyclistes ont également rencontré des problèmes
Le protocole dispose que la plus grande partie des montants récupérés sera redistribuée sous forme de réduc-
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tions patronales des cotisations sociales pour l'ensemble des ouvriers dans tous les secteurs. Le gouvernement belge est strictement tenu d'appliquer les modalités de ce protocole.
Le recyclage des aides Maribel est donc inclus dans la
réduction structurelle des cotisations sociales en tenant
compte de cette obligation.
L'augmentation des exonérations des charges structurelles n'est pas destinée à compenser le manque à
gagner des entreprises suite au remboursement. Elle est
destinée à une réduction structurelle renforcée des
charges patronales, tant pour les ouvriers que pour les
employés. Celle-ci entrera en vigueur à partir du deuxième trimestre 2000.
Il y a peut-être un malentendu. Le nouveau gouvernement a lancé un vaste programme de réduction des
charges sociales. D'autre part, nous avons un accord
avec l'Europe, qui nous permet de redistribuer ce qui
doit être remboursé par les entreprises.
Il y a un accord sur la technique. Les entreprises
auraient préféré qu'il n'y ait qu'un seul mouvement
administratif, sans remboursement proprement dit, ce
qui était impossible.
L'effet pour les entreprises a été annulé par une série de
mesures techniques assurant la compensation.
Il s'agit d'un budget de douze milliards. Les entrepreneurs auront le choix entre un remboursement en une
fois au 1er avril et un remboursement étalé sur douze trimestres.
Pour l'année 2000, le recyclage s'élève à trois milliards.
M. Paul Timmermans (Écolo-Agalev) : Je remercie le
ministre pour sa réponse.
Le président : L'incident est clos.
DÉFICIT À L'INAMI
– Question de Mme Trees Pieters au ministre des
Affaires sociales et des Pensions sur "les dérapages
budgétaires en matière d'assurance maladie" (n° 769)
– Question de M. Joos Wauters au ministre des Affaires
sociales et des Pensions sur "le déficit annuel de l'INAMI" (n° 835)
– Question de Mme Kathleen van der Hooft au ministre
des Affaires sociales et des Pensions sur "les dépassements budgétaires en soins de santé" (n°881)
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Mme Trees Pieters (CVP) : La presse a récemment fait
état de dérapages, pour l'année 1999, dans le secteur
de l'assurance-maladie. On par, en l'occurrence, d'un
déficit de 8 milliards de francs. Au cours des discussions
relatives à la loi-programme en matière sociale, le
ministre a déclaré ne pas avoir été informé d'un tel montant. Il a fait état, sur la base de données comptables,
d'un déficit initial de 4 à 5 milliards, voire de 6 à 7 milliards au maximum. Il pensait que le déficit était même
inférieur.
Il s'avère aujourd'hui que le déficit se monte à 8 milliards, voire plus, en raison notamment de l'épidémie de
grippe qui a sévi dans le pays.
Le ministre peut-il confirmer ce déficit ? Comment celuici sera-t-il comblé ? Des mesures linéaires seront-elles
éventuellement prises ? La contribution du patient va-telle éventuellement être majorée ?
M. Joos Wauters (Agalev-Ecolo) : Il n'y a pas unanimité
à propos des chiffres. Au début de 1999, on avait craint
un dépassement, et un correctif avait été appliqué. On
ne semble pas avoir témoigné par la suite de la discipline nécessaire pour rester dans les limites du budget.
De quels chiffres le ministre dispose-t-il ? Quelles sont
les causes du déficit ? Dans quels secteurs un déficit
est-il enregistré ? Quelles mesures seront prises pour
résorber le déficit ?
Mme Kathleen van der Hooft (VLD) : Le déficit de l'assurance-maladie pour 1999 se situerait entre 6 et 10 milliards. Il n'a pas encore été définitivement établi, les
dépenses du dernier trimestre de 1999 n'étant pas
encore connues. Ainsi, la norme de croissance de 1,5%
est une fois de plus dépassée.
Dans quels secteurs ce dépassement se manifeste-t-il ?
Quelle en est la cause ? Comment le déficit sera-t-il
résorbé ?
Le caractère récurrent du déficit en matière de soins de
santé ne devrait-il pas amener le ministre à en tirer des
conclusions ?
M. Frank Vandenbroucke, ministre (en néerlandais) :
Des chiffres divers circulent. Je vais tenter de préciser
un certain nombre de choses.
Vers la mi-janvier, la presse a fait état d'un dérapage des
dépenses dans le secteur de l'assurance maladie. Le
montant de 8 milliards de francs a été cité. Ces articles
sont probablement la conséquence de la communication faite par le comité de l'assurance du service des
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soins de santé de l'INAMI à propos de l'évolution de la
situation de trésorerie jusqu'en novembre 1999.
Les objectifs budgétaires doivent toutefois être appréciés sur la base des dépenses comptabilisées, la situation de trésorerie n'étant qu'un indicateur.
On ne pourra se prononcer réellement sur un éventuel
dérapage budgétaire qu'en avril 2000. On ne peut donc
pas encore parler d'un dépassement de 8 milliards de
francs.
Les dépenses comptabilisées des organismes assureurs
sont connues jusqu'en septembre 1999. A cette date,
les dépenses avaient augmenté de 6,15% par rapport à
septembre 1998. On aboutirait de la sorte à un dépassement budgétaire de 6 milliards de francs.
Lors de la confection du budget pour 1999, il avait été
tenu compte de mesures d'économie de l'ordre de 6
milliards de francs. Ces mesures n'ont toutefois pas été
intégralement appliquées.
Sur la base de l'arrêté royal "sonnette d'alarme", un
risque de dépassement a été constaté pour les secteurs
suivants sur la base des dépenses effectuées au cours
du premier semestre 1999 : les infirmiers prodiguant des
soins à domicile, les médicaments, l'hospitalisation de
jour, les homes pour personnes âgées et la logopédie. Il
sera procédé sous peu, et pour la première fois sur la
base des dispositions renforcées, à l'analyse des
dépenses, jusqu'au troisième semestre 1999 compris.
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Pour l'an 2000, il convient d'abord de mettre réellement
en oeuvre les mesures gouvernementales déjà mentionnées. Il existe par ailleurs suffisamment de dispositions
légales pour amener les secteurs où il existe un risque
de dépassement à prendre des mesures correctives.
Mme Trees Pieters (CVP) : Je pense que le ministre est
au courant de la situation et qu'il compte prendre des
mesures. L'arrêté royal "sonnette d'alarme" a permis
une détection rapide des secteurs qui dépassent les
limites du budget. Nous restons cependant confrontés à
ces dépassements. Au 1er avril prochain, nous connaîtrons la situation pour 1999. Il est opportun de suivre
attentivement les dépenses.
Mme Kathleen van der Hooft (VLD) : Nous attendons
avec impatience les chiffres définitifs. J'ai l'impression
que les besoins de certains secteurs sont sous-estimés,
alors que ceux d'autres secteurs sont surestimés.
M. Joos Wauters (Agalev-Ecolo) : Nous savons que l'arrêté royal "sonnette d'alarme" existe. Le ministre annonce qu'il agira sur la base de cet arrêté. Toutefois, il faudra davantage de mesures. Nous devons bien constater
que les mesures prises en 1999 dans le secteur des
médicaments n'ont été que très partiellement mises en
oeuvre, ce qui ne saurait rester sans conséquences.
J'ai également compris que le ministre compte maîtriser
les dépenses en 2000. Ce sera bien nécessaire !
Le président : L'incident est clos.
L'objectif budgétaire 2000 a été fixé à 500 milliards
728,2 millions. Il tient compte des mesures d'économie
et des mesures destinées à maîtriser les dépenses, à
concurrence de 9 milliards 567 millions, ainsi que d'une
série de mesures positives à concurrence de 2 milliards
7 millions.
Il doit être réalisé.
Le Moniteur belge a publié l'arrêté royal portant exécution de l'article 51, § 4 de la loi relative à l'assurancemaladie, qui précise ce que recouvrent les notions de
dépassement important ou de risque de dépassement
important de l'objectif budgétaire partiel. Cet arrêté royal
va permettre d'affiner et d'améliorer encore l'arrêté royal
"sonnette d'alarme". Je renvoie par ailleurs à l'article 5
de la loi-programme en matière sociale, qui prévoit des
correctifs automatiques à mettre en oeuvre par le
Conseil général du service de soins médicaux de l'INAMI lorsqu'il apparaît qu'une commission a omis de
prendre des mesures correctives, ou que celles-ci sont
insuffisantes.
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MALADIE D'ALZHEIMER
Question de M. Bruno Van Grootenbrulle au ministre des
Affaires sociales et des Pensions sur "l'admission au
remboursement INAMI des inhibiteurs de l'acétylcholine
estérase" (n° 790)
M. Bruno Van Grootenbrulle (PS) : Actuellement, il
n'existe aucun médicament curatif pour la maladie
d'Alzheimer. Cependant, les inhibiteurs de l'acétylcholine estérase, comprenant entre autres Aricept, Cognex,
Exélon et Métrifonate, permettent une amélioration ou
un arrêt de la détérioration des facultés cognitives et du
fonctionnement chez les patients dans les phases initiale et intermédiaire de la maladie.
Un communiqué du ministre Colla du 16 juillet 1998 a
évalué le coût d'un médicament tel que l'Aricept à
40.000 francs par an. Or, ce type de médicament ne fait
l'objet d'aucun remboursement par l'INAMI.
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Pourriez-vous me dire si des demandes d'admission au
remboursement sont à l'examen par l'INAMI ? Si oui,
quand le remboursement peut-il être envisagé ? Si non,
pourriez-vous effectuer une étude sur l'opportunité
d'inscrire ces médicaments sur la liste des spécialités
pharmaceutiques remboursées ?
Pourriez-vous intervenir auprès du Conseil technique
des spécialités pharmaceutiques et du Comité de gestion du service des soins de santé de l'INAMI afin que
ces organes d'avis proposent l'admission du remboursement de ces médicaments ?
Mme de Galan avait demandé à l'Inami que les médicaments destinés à soigner les maladies chroniques soient
traités par priorité.
M. Frank Vandenbroucke, ministre (en français) : À
l'heure actuelle, trois spécialités ont été enregistrées en
Belgique pour le traitement symptomatique des "formes
légères à modérées de la démence d'Alzheimer".
La première spécialité, la tacrine, a été refusée il y a
quelque temps au remboursement par l'INAMI. Motifs :
preuves de l'efficacité au niveau congnitif, mais non au
niveau de l'autonomie, et effets secondaires importants
au niveau du foie.
Deux autres spécialités, le donezepil et la rivastigmine,
sont à l'étude à l'INAMI. Si ces médicaments ne présentent plus l'hépatotoxicité de la tacrine, leur efficacité est
à peu près la même. Ils apportent une certaine amélioration des fonctions cognitives et du fonctionnement quotidien du patient. Toutefois, rien ne prouve une diminution du degré de besoin de soins.
Le coût minimal de ces médicaments est de 135 francs
par jour.
Néanmoins, le coût peut doubler pour certains patients
en fonction de la posologie : en effet, il existe une tendance à augmenter la dose ordinaire lorsque la tolérance du patient est bonne.
Mais la progression de la maladie est imprévisible, ce
qui implique que l'appréciation de l'efficacité des médicaments ne peut se faire que par des études contrôlées.
L'appréciation sur une base individuelle est très difficile
et l'idée que l'on pourrait, après quelques mois de thérapie expérimentale, dire qui réagit et qui ne réagit pas,
n'est probablement pas fondée.
De même, il est vain de croire que l'on pourrait aisément
arrêter la thérapie une fois que le patient se trouve dans
un stade avancé.
Psychologiquement, c'est souvent impossible.
Les avis du CTSP et du Comité de l'assurance ne me
sont pas encore parvenus à ce jour. J'ai cependant
appris que l'avis du CTSP contient certaines conditions :
le coût journalier du traitement de la maladie d'Alzheimer par des spécialités pharmaceutiques ne peut pas
dépasser 138 francs (prix de vente au public) – indépendamment de la dose dont chaque patient a besoin – et
la base de remboursement d'Aricept doit diminuer de
50 %.
Un budget distinct de 600 millions doit être prévu pour
le traitement de la maladie d'Alzheimer par des spécialités pharmaceutiques, en dehors du budget prévu pour
les médicaments.
Actuellement, en effet, le Conseil ne considère pas le
remboursement de ce traitement comme prioritaire et
juge ce budget comme un facteur exogène.
Certains membres estiment insuffisante la preuve de
l'efficacité de ce médicament.
Il s'agit donc de médicaments qui ont un effet médiocre
chez certains patients.
Le nombre de patients atteints de la maladie d'Alzheimer en Belgique est évalué à environ 100.000.
Il semble également très malaisé d'établir des critères
contrôlables lorque seuls les patients qui présentent des
formes légères ou modérées de la maladie d'Alzheimer
reçoivent le médicament.
Si l'on prend en considération les indications reconnues
ainsi que l'estimation du nombre de patients suivant une
thérapie, le marché potentiel de cette médication porte
sur 15.000 à 20.000 patients, soit un budget de 739 à
985 millions de francs.
Enfin, ces traitements restent coûteux mais, jusqu'à présent, nous n'avons trouvé aucun moyen pour
contraindre les firmes à diminuer les prix en cas d'augmentation de la consommation.
Si une procédure doit être engagée pour prendre ces
patients en traitement, il faut d'abord poser un diagnostic, puis appliquer le traitement. Cependant, si la maladie s'aggrave, le traitement doit être arrêté.
Je pense donc ne pas encore procéder au remboursement de ces médicaments, mais je suis ce dossier.
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ACCÈS AUX SOINS DE SANTÉ POUR LES ALLOCHTONES
Question de Mme Magda De Meyer à la ministre de la
Protection de la consommation, de la Santé publique et
de l'Environnement et au ministre des Affaires sociales
et des Pensions sur "les problèmes des allochtones en
matière de santé et d'accès aux soins de santé" (n° 831)
Mme Magda De Meyer (SP) : Dans son rapport annuel
sur la pauvreté et l'exclusion sociale, le professeur Jan
Vranken affirme que les allochtones sont confrontés à
des obstacles particuliers en matière d'accès aux soins
de santé. La plupart des banques de données ne permettent cependant pas l'identification des minorités ethniques. Des études ont toutefois démontré que l'on
constate davantage de cas de tuberculose, de diabète
ou encore d'ulcère chez les allochtones. La mortalité
périnatale est également beaucoup plus importante
parmi cette catégorie de la population. Les Marocains et
les Turcs sont aussi plus souvent victimes de maladies
professionnelles ou d'accidents du travail.
Il y par ailleurs des différences en matière de recours
aux soins de santé. Dans le cas des allochtones, il y a
davantage d'examens de nature technique. Ils demeurent également plus longtemps en observation. Les problèmes de communication jouent un rôle important à ce
niveau.
Les femmes allochtones sont encore confrontées à un
autre problème. Le désir d'enfants est généralement très
grand chez elles. Or, dans leur communauté, des sujets
tels que la sexualité et le suivi des grossesses sont
encore des sujets tabou. Des médiateurs interculturels
pourraient jouer un rôle important à ce niveau. Un projet
en ce sens a été mené de 1991 à 1998. Il est apparu que
les médiateurs permettent d'augmenter la qualité du
service, surtout pour les patients dans les hôpitaux.
Mais les médiateurs sont par ailleurs confrontés à de
sérieux handicaps, notamment en matière de communication avec les allochtones.
Un arrêté ministériel permet à présent aux hôpitaux
d'engager de tels médiateurs.
Actuellement, 25 hôpitaux disposent d'un médiateur.
L'enveloppe financière est dérisoire : 20 millions de
francs en 1999 et 30 millions en 2000. Plusieurs hôpitaux auraient déjà affecté ces sommes à un usage autre
que celui pour lequel elles avaient été octroyées.
Est-il possible d'introduire, dans les banques de données existantes, une variable correspondant aux
modèles de comportement ethniques en matière de
santé ?
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Est-il possible, sur la base de l'enquête de santé menée
en Belgique, de demander une enquête approfondie à
propos de cette matière ou la dimension ethnique a-telle, ici également, été oubliée ?
Ne convient-il pas de définir une politique spécifique à
l'égard de ce groupe-cible qui, du point de vue de la
santé et de l'accès aux soins de santé, est confronté à
des problèmes particuliers, qui viennent s'ajouter aux
problèmes liés à un retard socio-économique ?
Le risque accru de mortalité périnatale et foeto-infantile
est très préoccupant. Les autorités fédérales ne pourraient-elles contribuer à la recherche d'une solution à ce
problème ou s'agit-il d'une matière ressortissant exclusivement à la compétence des Communautés ?
Quelles mesures ont été prises pour remédier aux manquements constatés après l'évaluation du projet des
médiateurs interculturels ?
Avez-vous une idée des abus éventuels commis dans le
cadre du recrutement de ces médiateurs interculturels,
dont certains ne semblent même pas en mesure de
s'exprimer dans une langue allochtone ?
Un budget de 30 millions est-il suffisant, compte tenu de
l'ampleur de la demande ?
Est-il prévu de mener des campagnes d'information sur
la consommation de médicaments ? Ce groupe-cible
fera-t-il l'objet d'une attention particulière ?
M. Frank Vandenbroucke, ministre (en néerlandais) : Il
ressort des conclusions de l'étude réalisée par la VUB
qu'il est possible de mettre en évidence, dans les
banques de données, la dimension ethnique mais que
cela présente de réelles difficultés. Les données nécessaires à l'étude de l'accès aux soins de santé ne peuvent, évidemment, être collectées auprès des établissements de soins eux-mêmes. Par ailleurs, la prise en
considération d'une variable ethnique dans le cadre de
banques de données se heurte à des objections d'ordre
juridique et éthique. Il faut rendre impossible tout abus
relatif à des données concernant l'origine des patients.
L'enquête relative à la santé en Belgique offre quelques
possibilités restreintes. Le nombre d'allochtones interrogés est très limité. L'ISSP a réuni diverses catégories en
un groupe hétérogène, incluant notamment les ressortissants de l'UE. Nous ne disposons que d'une image fragmentaire des lacunes de la politique des soins de santé
mise en oeuvre à l'égard des allochtones.
Il faut renforcer les capacités interculturelles de tous les
acteurs de la santé. Par ailleurs, il convient d'élaborer
une politique générale en matière de soins de santé, par
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une approche transgressant les limites des différents
secteurs concernés.
conditions de subventionnement n'ont pas toujours été
bien définies.
En outre, pour pouvoir bénéficier du suivi prénatal, les
groupes-cibles doivent avant tout être informés de son
existence. L'information ne constitue cependant pas une
compétence fédérale.
Pourquoi, par exemple, une intervention financière n'estelle prévue que pour les personnes fortement tributaires
de soins ? Pourquoi les nouvelles initiatives privées dans
le domaine des soins de jour sont-elles exclues du
bénéfice de ce subventionnement ? Pourquoi exige-t-on
absolument un séjour d'au moins six heures par jour ?
Comment empêchera-t-on que certaines personnes
âgées soient l'objet d'un double financement ?
Le budget destiné aux médiateurs interculturels se
monte en effet à 30 millions de francs, ce qui représente
une augmentation de 50% par rapport à 1999. Mais il
faut attendre avant de pouvoir affirmer que ces moyens
seront suffisants.
Eu égard au lien entre l'ethnicité et la problématique
sociale, il convient de prendre en compte des moyens
complémentaires destinés à corriger les facteurs
sociaux : 110 millions de francs sont inscrits en 2000,
auxquels s'ajoute un complément de 100 millions de
francs pour les hôpitaux qui peuvent démontrer, sur la
base de dossiers de patients, que les facteurs sociaux
ont influencé la durée du séjour.
Une cellule de coordination récemment constituée au
sein des ministères des Affaires sociales, de la Santé
publique et de l'Environnement assure l'accompagnement et le suivi des médiateurs interculturels en milieu
hospitalier. Présente dans les hôpitaux, cette cellule
pourra enquêter sur le terrain et faire rapport à ce sujet.
L'idée d'un pôle de médiateurs est excellente et répond
assurément à un besoin. Un tel pôle n'existe actuellement qu'à Bruxelles. Les Communautés peuvent éventuellement créer des pôles de médiation régionaux.
Enfin, je ne manquerai pas de tenir compte, pour la
campagne d'information concernant les médicaments,
du groupe-cible spécifique des allochtones.
Le président : L'incident est clos.
FINANCEMENT DES CENTRES DE SOINS DE JOUR POUR LES PERSONNES ÂGÉES
Question de Mme Yolande Avontroodt au ministre des
Affaires sociales et des Pensions sur "le financement des
centres de soins de jour pour les personnes âgées fortement tributaires de soins" (n° 813)
Mme Yolande Avontroodt (VLD) : En vertu d'une décision récente du conseil des ministres, les centres de
soins de jour ont droit à une intervention de l'INAMI de
857 francs par jour pour la prise en charge de personnes
âgées fortement tributaires de soins pendant au moins
six heures par jour. C'est une bonne initiative, mais les
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M. Frank Vandenbroucke, ministre (en néerlandais) :
L'arrêté ministériel mentionné par Madame Avontroodt
ne m'a pas encore été soumis et n'a, à plus forte raison,
pas encore été ratifié. Le projet était inscrit à l'ordre du
jour du comité de l'assurance du 10 janvier dernier. Je
prendrai une décision sitôt que j'aurai été informé officiellement. Par conséquent, je ne peux pas encore vous
communiquer de détails concernant ce projet.
Les critères applicables dans le domaine des centres de
soins de jour sont fixés dans le protocole du 9 juin 1997.
Ce protocole a été approuvé par le conseil des ministres
le 12 février 1999 et il a été publié au Moniteur belge le
20 octobre 1999. Il stipule notamment que les centres
de soins de jour ne peuvent accueillir que des personnes relevant au moins de la catégorie B de l'échelle
KATZ utilisée dans les maisons de repos.
Les centres de soins de jour doivent permettre aux personnes âgées tributaires de soins qui séjournent la nuit
chez un membre de leur famille d'être prises en charge
pendant la journée dans un milieu approprié. Cela
répond à un besoin réel dans notre société moderne.
Les centres de soins de jour sont déjà accessibles aux
personnes âgées ne nécessitant pas de soins lourds.
Ces patients peuvent compter sur une intervention par
le biais de la nomenclature des prestations médicales. Il
faut toutefois pour cela qu'ils aient droit au forfait.
Les centres de soins de jour sont une nouveauté et les
critères doivent dès lors encore faire l'objet d'une évaluation. En ce qui concerne le transport, je me réfère aux
conditions d'agréation définies par les Communautés.
Un lit MRS existant ou programmé devrait être supprimé
par place disponible dans un centre de soins de jour, de
manière à établir un lien entre les différentes possibilités
de l'offre.
L'INAMI n'accorde une intervention forfaitaire que si la
personne est admise au moins six heures par jour dans
le centre de soins de jour. Je suis toutefois disposé à
prendre en considération l'observation formulée par
madame Avontroodt.
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L'octroi du forfait journalier ne constitue pas un obstacle
au remboursement des prestations de soins. Cette disposition a été affinée par l'arrêté royal du 13 juin 1999
qui empêche la combinaison d'un forfait pour un centre
de soins de jour et un forfait MRPA ou MRS. Il ne faut
cependant pas perdre de vue qu'un patient peut encore
nécessiter des soins le soir chez lui.
Mme Yolande Avontroodt (VLD) : La commission pourrait-elle prendre connaissance du protocole ?
M. Frank Vandenbroucke, ministre (en néerlandais) : Il a
été publié au Moniteur belge du 20 octobre 1999.
Mme Yolande Avontroodt (VLD) : L'infirmière qui soigne
la personne âgée à domicile peut-elle se charger de ces
soins au centre ?
M. Frank Vandenbroucke, ministre (en néerlandais) : Je
ne puis répondre immédiatement à cette question technique. L'arrêté en question doit encore être pris.
accordée, pour des motifs strictement budgétaires. Où
en est-on ?
M. Frank Vandenbroucke, ministre (en français) : Le
Collège des médecins directeurs a donné, le 14 avril
1999, un avis favorable à la convention spécifique avec
le centre de Fraiture, portant sur un montant estimé de
35 millions de francs. Ce projet n'a pu encore être
concrétisé, pour des raisons budgétaires.
En effet, selon la Commission de contrôle budgétaire, il
n'existe pratiquement plus de marge pour la réalisation
de nouvelles conventions de rééducation en 2000.
Le Collège étudie actuellement l'espace budgétaire disponible et décidera, le cas échéant, des projets favorablement reçus en 1999 qui pourront être concrétisés. Le
projet de Fraiture devrait figurer en bonne place lors de
cet exercice. Ce centre a une très bonne réputation et
nous allons chercher des solutions pratiques. Le problème est budgétaire.
M. Daniel Bacquelaine (PRL FDF MCC) : Je suis heureux de constater que vous êtes sensible à cette question qui entre dans le cadre de la priorité que le gouvernement veut donner aux malades chroniques.
Le président : L'incident est clos.
CENTRE NEUROLOGIQUE DE FRAITURE
Question de M. Daniel Bacquelaine au ministre des
Affaires sociales et des Pensions sur "le centre neurologique de Fraiture" (n° 836)
M. Daniel Bacquelaine (PRL FDF MCC) : Le centre neurologique de Fraiture traite habituellement certains
patients atteints de sclérose en plaques et d'affections
neurologiques évolutives. Depuis 1991, il sollicite dès
lors le bénéfice d'une convention avec l'INAMI en vue
d'assurer un traitement de réadaptation fonctionnelle
optimal de longue durée, à l'instar d'autres centres similaires.
Ces traitements sont actuellement pris en charge et
remboursés sur base de la seule nomenclature des
prestations de santé. Mais, comme ces prestations sont
strictement limitées dans leur remboursement, le centre
ne peut apporter aux bénéficiaires le meilleur traitement
dans des conditions financières optimales.
Nombre de patients demandeurs de soins se trouvent
contraints de s'adresser à un autre centre, conventionné
celui-là, celui de Melsbroek, ce qui leur impose un surcroît de fatigue peu compatible avec leur état.
Le Collège des médecins directeurs de l'INAMI aurait
donné un avis favorable à la demande de convention en
question, mais cette convention ne serait pas encore
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Ces patients doivent, en effet, bénéficier d'une attention
particulière, et je me demande si les remboursements
des consultations pour des rhumes ou des entorses de
chevilles sont bien utilisés par rapport aux pathologies
les plus graves. Mais il s'agit sans doute là d'une question plus philosophique.
Le président : L'incident est clos.
ASSURANCE DES FONCTIONNAIRES EN CONGÉ POLITIQUE
Question de M. Richard Fournaux au ministre des
Affaires sociales et des Pensions sur "le bénéfice de l'assurance continuée dans le chef des fonctionnaires en
congé politique" (n° 848)
M. Richard Fournaux (PSC) : Lorsqu'un fonctionnaire
devient mandataire d'une commune de plus de 80.000
habitants, la loi du 18 septembre 1986 lui impose de se
mettre en "congé politique d'office à temps plein" pour
exercer ses fonctions. Selon l'appellation reprise par le
dernier employeur sur l'attestation de suspension d'activité, le travailleur-fonctionnaire devenu mandataire politique se verra attribuer une qualification et un statut différents en matière de couverture mutuelle.
Suite à la réponse du ministre de la Fonction publique
du 12 janvier dernier, ma question est la suivante : peut-
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on assimiler les personnes qui bénéficient d'un congé
politique aux bénéficiaires de l'assurance continuée lorsqu'ils étaient préalablement fonctionnaires ou salariés ?
Cette question porte davantage sur le statut en matière
de sécurité sociale que sur les possibilités de congé. La
loi actuelle sur les congés politiques ne prévoit rien en
matière de statut de sécurité sociale. Le système de
congé actuel n'est nullement contesté.
Pour rappel, le libellé du formulaire délivré par l'ancien
employeur détermine le moyen de couverture auquel
peut prétendre le bénéficiaire.
M. Frank Vandenbroucke, ministre (en français) : Le
congé politique d'office et à temps plein est octroyé sur
base des dispositions de la loi du 18 septembre 1986 ;
cette matière relève de la compétence du ministre de la
Fonction publique.
Dans le cadre de l'assurance obligatoire soins de santé
et indemnités, la réglementation ne contient aucune disposition spécifique à ce type de congé. Le droit aux
soins de santé des fonctionnaires concernés sera déterminé en fonction de leur situation au regard du statut
des agents du secteur public.
Si la personne se trouve en congé pour convenance personnelle, l'article 247, § 1er, 20°, a) de l'arrêté royal du 3
juillet 1996 peut lui être appliqué : elle pourra bénéficier
du droit aux soins en sa qualité de titulaire en assurance
continuée, et ce pour une durée égale à celle de la
période pendant laquelle elle est dispensée de fournir
des prestations. Ce droit est subordonné au paiement
de cotisations personnelles s'élevant à 1.250 francs par
mois.
En revanche, si cette personne ne se trouve pas en
congé pour convenance personnelle, le droit aux soins
de santé peut lui être octroyé sur la base de son inscription au Registre national des personnes physiques
(article 32, 15° de la loi coordonnée susvisée).
Le paiement d'une cotisation trimestrielle est exigé.
Celle-ci est déterminée en fonction du montant des
revenus de son ménage et peut atteindre 20.514 francs
par trimestre.
M. Richard Fournaux (PSC) : L'entrée en vigueur, à partir de l'année prochaine, de la nouvelle rétribution des
mandataires politiques, y compris de communes plus
petites, aura certainement une influence sur cette situation. Ne serait-il pas opportun de faire le point sur la
question avec vos collègues concernés ?
Le président : L'incident est clos.
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CARTE SIS
Question de Mme Marie-Thérèse Coenen au ministre
des Affaires sociales et des Pensions sur "la mise en
oeuvre de la carte SIS" (n° 862)
Mme Marie-Thérèse Coenen (Écolo-Agalev) : Il semble,
d'après divers témoignages, que la mise en route de la
carte SIS pose des problèmes importants dans son
application au quotidien.
Suite à votre réponse à la question de M. Chastel, je
peux vous dire que le téléphone a chauffé. Ceux qui ne
sont pas tout à fait en ordre doivent avancer la totalité
des frais médicaux, le traitement de leur dossier prenant
énormément de temps.
Les minimexés bénéficient d'une couverture sociale,
mais les CPAS ne sont pas reliés à la banque Carrefour,
ce qui cause de nombreuses opérations administratives.
Certains minimexés n'ont donc pas de couverture complète pour janvier. Cette réforme importante est très mal
comprise par le public.
N'est-il pas possible, quand une carte pose des problèmes pour sa mise en ordre, de pouvoir provisoirement travailler en parallèle avec les vignettes ?
– Présidence : M. Jean-Marc Delizée.
Vous avez annoncé qu'une réunion de concertation
aurait lieu le 17 janvier. Quelle est l'évolution de la situation ?
M. Frank Vandenbroucke, ministre (en français) : L'instauration de la carte SIS se déroule bien. Les pharmaciens et les hôpitaux ont correctement installé le logiciel,
et il n'y a pour ainsi dire pas de circonstances où les
cartes ne peuvent pas être lues.
Vous considérez comme une rigidité du système le fait
qu'il faille présenter systématiquement la carte SIS dans
les hôpitaux et les pharmacies en remplacement des
vignettes afin de pouvoir bénéficier du régime du tiers
payant. À mon avis, il s'agit plutôt d'une question de
changement de comportement. Il est bien connu que
des changements de comportement demandent un certain temps. Chacun doit, en effet, prendre l'habitude
d'avoir la carte SIS, tout comme les vignettes à
l'époque.
L'obligation d'avoir validé sa carte SIS ne concerne que
certains groupes spécifiques. Pour plus de 90 % de
assurés, aucun problème ne se pose actuellement
puisque, pour l'an 2000, les mutualités, les pharmaciens, les hôpitaux et l'INAMI ont convenu que les données de la carte SIS ne doivent pas être actualisées
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pour tous ceux dont la situation en matière d'assurabilité
est la même en 2000 qu'en 1999. Les données stockées
dans la puce mémoire sont valables jusqu'au 31 décembre 2000.
M. Frank Vandenbroucke, ministre (en français) : L'idée
est de ne pas tarder quant à l'élargissement du champ
d'action. Nous reviendrons sur ce problème ultérieurement.
L'on sait qui fait partie des groupes spécifiques au sein
desquels les problèmes se situent. Le nombre de personnes concernées est limité – plus ou moins 6 % des
assurés – et des mesures spécifiques sont prises à leur
égard. Il s'agit plus particulièrement des assurés dont la
situation n'est pas la même en 2000 qu'en 1999, ceux
qui ne sont plus assurables, ceux qui sont travailleurs
indépendants et qui se sont assurés volontairement
contre les petits risques – ce sous-groupe est le plus
important quant au nombre de personnes concernées –
et ceux dont la situation en matière d'assurabilité est
basée sur des conventions internationales. La majorité
de ces personnes ont déjà reçu une invitation écrite de
leur mutualité pour faire actualiser les données de leur
carte SIS, ce qui, en ce moment, ne peut se faire qu'en
se rendant avec sa carte au guichet de sa mutualité. De
plus, tant les mutualités que les pharmaciens et les
unions professionnelles de travailleurs indépendants utilisent eux aussi tous les canaux utiles afin d'informer les
intéressés.
Le président : L'incident est clos.
Le problème devrait donc cesser d'exister très bientôt.
La suggestion de prévoir une période transitoire, allant
de 3 à 12 mois, pour l'usage des vignettes des
mutuelles ne sera donc pas envisagée.
Il faut exécuter la réforme et, techniquement, cela
marche très bien.
Mme Marie-Thérèse Coenen (Écolo-Agalev) : La carte,
ce n'est pas la même chose que les vignettes. On peut
la perdre : son remplacement prend une semaine, coûte
100 francs, ce qui n'est pas rien pour les publics les plus
fragilisés, et provoque une rupture de couverture.
Les hôpitaux que j'ai contactés acceptent de s'arranger
directement avec les mutualités, mais il n'empêche que
le problème se pose bel et bien.
De plus, je n'ai pas reçu de réponse à ma question
concernant la connexion des CPAS à la banque Carrefour.
M. Frank Vandenbroucke, ministre (en français) : Ce
point n'était pas mentionné dans la question écrite et je
ne veux pas prendre le risque de vous donner une
réponse erronée au pied levé.
Mme Marie-Thérèse Coenen (Écolo-Agalev) : Quelles
sont les perspectives suite à la réunion du 17 janvier ?
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LES AVEUGLES, LES MAL-VOYANTS ET L'EURO
Question de Mme Anne-Marie Descheemaeker au
ministre des Affaires sociales et des Pensions sur "l'euro" (n° 863)
Mme Anne-Marie Descheemaeker (Agalev-Ecolo) : Le
passage effectif à l'euro aura lieu le 1er janvier 2002.
Pour les aveugles et les mal-voyants, cette transition
requiert une préparation spécifique, avec l'assistance de
personnel spécialisé sur la base de matériel d'étude
adapté. Les mesures prises au niveau européen n'exonèrent pas notre pays de ses responsabilités.
Quelles mesures spécifiques les pouvoirs publics ont-ils
déjà prises en la matière ? Les moyens financiers nécessaires seront-ils dégagés ? Des accords ont-ils été
conclus avec les organisations de personnes handicapées, les banques et les associations de défense des
consommateurs ? Des maquettes réalistes de pièces et
de billets sont-elles déjà disponibles ? Dans la négative,
quand le seront-elles ?
M. Frank Vandenbroucke, ministre (en néerlandais) : En
réalité, le problème des handicapés ressortit à la compétence du ministre de l'Intégration sociale. Je répondrai donc au nom du ministre Vande Lanotte.
A propos de l'instauration de l'euro, une série d'actions
ont été proposées en faveur des aveugles et des malvoyants, dont le coût s'élèverait à 3,956 millions de
francs, 1 million de francs étant pris en charge par l'UE.
Un groupe de travail, dont la coordination est assurée
par la Banque nationale, clôturera prochainement le
dossier relatif au financement.
La transposition de la brochure consacrée à "L'instauration de l'euro et les allocations aux handicapés" dans les
différents langages pour aveugles sera financée par le
Service des Allocations aux handicapés.
Mme Anne-Marie Descheemaeker (Agalev-Ecolo) :
Comment l'information concrète sera-t-elle diffusée
auprès des aveugles et des mal-voyants ?
M. Frank Vandenbroucke, ministre (en néerlandais) :
Les organisations pour aveugles s'en chargent. Les pouvoirs publics ont dégagé des moyens pour garantir une
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information optimale des aveugles et des sourds et les
préparer au mieux à l'introduction de l'euro.
boration du principe des budgets par classe thérapeutique, qui est inscrit dans la loi-programme.
Le président : L'incident est clos.
Le délai dans lequel les conditions de remboursement
seront adaptées dépendra de la réponse du fabricant à
notre demande de diminution du prix.
REMBOURSEMENT DU BETA-INTERFERON
Question de M. Yves Leterme au ministre des Affaires
sociales et des Pensions sur "l'extension du remboursement du Beta-Interferon lors du traitement de la sclérose
multiple" (n° 872)
M. Yves Leterme (CVP) : Des mesures ont récemment
été prises pour permettre le remboursement de médicaments pour le traitement de la sclérose multiple dans le
stade initial de la maladie. Rien de semblable n'a été
prévu pour le traitement de la maladie dans une phase
ultérieure.
Quelle attitude le ministre adopte-t-il concernant le remboursement du Beta-Interferon ? Quand la décision de
remboursement pourrait-elle éventuellement être prise ?
M. Frank Vandenbroucke, ministre (en néerlandais) : Il
n'y a toujours pas eu d'avancée significative dans les
recherches pour guérir la maladie.
On distingue quatre phases dans la maladie. Le premier
produit à base d'interferon mis sur le marché était le
Betaferon. Il n'était enregistré que pour la phase du
"relapse remitting". Le traitement était extrêmement
onéreux : 36.345 francs par mois, dont 250 ou 375
francs à charge du patient. Tous les patients souffrant de
la maladie ne pouvaient pas utiliser le traitement puisqu'il n'était utile que dans la phase du "relapse remitting".
Sont ensuite apparus sur le marché les produits AVONEX et REBIF, deux médicaments similaires remboursés
dans les mêmes conditions.
Le BETAFERON est le premier des trois à avoir fait l'objet d'une indication supplémentaire, à savoir les formes
progressives secondaires de la sclérose en plaques. Le
conseil technique des spécialités pharmaceutiques
(CTSP) est d'accord à condition que le prix baisse. Il
n'est pas rare que l'industrie pharmaceutique conquière
un petit segment de marché en pratiquant des prix élevés avant d'occuper graduellement tout le marché. On
observe le même phénomène dans le secteur des médicaments contre le cancer.
Je suis favorable à une extension de l'utilisation de
BETA-INTERFERON. Mais si le chiffre d'affaires augmente, le prix devra baisser. Mon cabinet poursuit l'éla-
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M. Yves Leterme (CVP) : Cette réponse offre des perspectives très positives pour les patients. Le fait que le
ministre mette l'accent sur une baisse du prix signifie
qu'il considère ce problème sous l'angle économique.
C'est une bonne chose.
Le président : L'incident est clos.
SUPPLÉMENTS EN RADIOTHÉRAPIE
– Question de M. Luc Goutry au ministre des Affaires
sociales et des Pensions sur "les suppléments en radiothérapie" (n° 828)
– Question de Mme Trees Pieters au ministre des
Affaires sociales et des Pensions sur "les suppléments
en radiothérapie" (n° 893)
Le président : La question de Madame Pieters (n° 893)
remplace celle de M. Goutry (n° 828), qui a été retirée.
Mme Trees Pieters (CVP) : Un certain nombre de
grands hôpitaux en Flandre orientale et en Flandre occidentale facturent à leurs clients des suppléments très
importants pour la radiothérapie. Un de ces hôpitaux
invoque pour cela l'obsolescence de la nomenclature,
les frais d'investissements et d'entretien et la nécessité
de faire appel à du personnel pour le recours à certains
appareils.
En 1998, la ministre De Galan avait répondu à une question posée à ce sujet par M. Lenssens qu'en l'absence
d'accord, les honoraires des médecins étaient libres et
qu'une nouvelle nomenclature serait confectionnée en
1999. Toutefois, les hôpitaux concernés facturent encore
des suppléments très élevés.
La nomenclature sera-t-elle adaptée ? Quand ? Est-il
admissible que certains hôpitaux facturent un supplément à leurs patients, et d'autres non ? Un hôpital peutil faire supporter par ses patients ses frais d'investissements, d'entretien et de personnel ? Un hôpital peut-il
facturer des suppléments pour des soins ambulatoires
et d'admission ? Des suppléments peuvent-ils être facturés par un hôpital universitaire qui s'est engagé à
appliquer les tarifs conventionnés à l'ensemble des
prestations fournies dans ses installations ? Comment le
ministre empêchera-t-il qu'après une adaptation éven-
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tuelle de la nomenclature, des suppléments soient encore facturés pour la radiothérapie ? De manière générale,
comment empêchera-t-il que les patients aient à supporter les conséquences du financement inadéquat,
attesté ou présumé, de leur hôpital ?
M. Frank Vandenbroucke, ministre (en néerlandais) : Le
7 décembre 1999, le conseil technique médical a
approuvé une nouvelle nomenclature pour la radiothérapie. Le supplément estimé des coûts se monte à 600
millions. Quand la commission médéco-mutualiste
nationale aura examiné cette proposition le 28 février
prochain, un projet d'arrêté royal pourra être soumis au
comité de l'assurance.
Il est inadmissible que la loi ne soit pas uniformément
appliquée. En ce qui concerne les coûts supplémentaires pour les assurés, il convient d'établir une distinction entre les suppléments d'honoraires des médecins
d'une part et les montants complémentaires réclamés
par les hôpitaux d'autre part.
Tout médecin conventionné est tenu, dans les limites de
son activité conventionnée, d'appliquer les tarifs fixés et
il ne peut facturer que les suppléments admis dans le
cadre de la convention médico-mutualiste nationale.
L'article 50bis de la loi AMI permet d'imposer des honoraires maximums pour toute prestation fournie à un
patient séjournant dans une chambre d'une ou de deux
personnes, que le médecin soit conventionné ou non.
Les hôpitaux ne peuvent facturer aux ayants droit que
les suppléments mentionnés à l'article 7 de la convention nationale établissements de soin – organismes
assureurs. Ils ne peuvent facturer que les coûts
suivants : les suppléments pour les chambres d'une ou
de deux personnes ; les contributions personnelles dans
le prix de la journée d'hospitalisation et dans les presta-
COM 096 – 26.01.2000
tions pharmaceutiques remboursables ; les honoraires
des médecins et de leurs collaborateurs paramédicaux ;
tous les soins requis par une rééducation ou un recyclage et les spécialités pharmaceutiques ne pouvant être
indemnisées ; les produits ou les services qui n'ont pas
d'indication médicale strictement définie et qui ont été
demandés par le patient ou son représentant. La liste de
ces produits ou services doit, de même que le prix être
communiquée au patient lors de son admission. Pour les
produits ou services éventuels qui ne figurent pas sur
cette liste, un accord écrit du patient ou de son représentant est requis.
Le champ d'application de cette disposition n'est pas
limité à une catégorie bien déterminée d'ayants droit, à
savoir les personnes hospitalisées. Elle s'applique aussi
bien à l'hospitalisation classique qu'à l'hospitalisation
d'un jour et aux soins ambulatoires.
Des suppléments ne peuvent pas non plus être demandés aux patients qui séjournent dans une chambre
d'une ou de deux personnes dans un hôpital qui bénéficie d'un financement supplémentaire pour l'utilisation de
nouvelles technologies médicales, même s'il s'agit de
prestations de médecins non conventionnés ou de prestations effectuées au cours d'une période pendant
laquelle aucune convention n'est en vigueur. Dans la
pratique, cette disposition s'applique exclusivement aux
hôpitaux universitaires.
Si des infractions concrètes à ce règlement relatif aux
suppléments étaient constatées, je souhaiterais en être
informé. L'INAMI devrait alors procéder à des inspections.
Le président : L'incident est clos.
– La réunion publique est levée à 16 h 15.
Imprimerie St-Luc • Nazareth • Tél 09/385 44 03
C H A M B R E • 2 e S E S S I O N D E L A 5 0 e L É G I S L AT U R E
1999
2000
K A M E R • 2 e Z I T T I N G VA N D E 5 0 e Z I T T I N G S P E R I O D E
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