b) si la section ou la contusion survient dans la région dorsale, en sus des membre inférieurs,
ce sont les muscles du tronc qui seront paralysés, exemple : paraplégie D4,
c) enfin, si l’atteinte se fait dans la région cervicale, en plus des membres inférieurs et du
tronc, ce seront les membres supérieurs qui seront paralysés : il s’agit alors d’une tétraplégie,
exemple : tétraplégie C6.
La gravité du handicap moteur est d’autant plus grande que le niveau neurologique est plus
élevé, une tétraplégie est plus grave qu’une paralysie.
2- Le caractère complet ou incomplet de la para ou tétraplégie
-si la moelle est totalement sectionnée ou écrasée, aucun influx nerveux moteur ne peut passer
du cerveau aux muscles et les paralysies, en dessous du niveau que nous venons de définir,
sont complètes : il n’existe aucune possibilité de mouvement volontaire.
En résumé, dans ce cas, l’on parle de paraplégie ou de tétraplégie complète.
-si la moelle est simplement contusionnée, incomplètement détruite, l’influx nerveux va
pouvoir passer, mais avec difficulté ; en dessous du niveau neurologique, les paralysies sont
incomplètes, c’est-à-dire qu’un certain nombre de mouvements volontaires pourront encore
être exécutés mais avec plus ou moins de difficulté et de force. En résumé, l’on parle alors de
paraplégie ou de tétraplégie incomplète. Le handicap est d’autant plus léger que la paraplégie
ou la tétraplégie est plus incomplète.
3- Le caractère flasque ou spastique des paralysie
a) paraplégies et tétraplégies spastiques
La moelle épinière, nous l’avons vu, est capable d’agir en tant que centre nerveux et de
déclencher des mouvements dits réflexes, c’est-à-dire involontaires, non contrôlés par le
cerveau.
Supposons une paraplégie par section de la moelle épinière dans la région dorsale, la
paraplégie est complète puisqu’il s’agit d’une section. La moelle est certes sectionnée, mais
en dessous de la section elle n’est pas détruite et va donc pouvoir répondre à des stimulations
extérieures par des mouvements involontaires que l’on appelle des contractures : les muscles,
dans le territoire paralysé, à la suite d’une stimulation cutanée, d’un pincement, d’un
ébranlement, d’un étirement… se contractent par voie réflexe, se raidissent, ce qui entraîne
des mouvements de flexion ou d’extension qui sont toujours involontaires et par là-même
gênants.
En résumé, dans les paraplégies spastiques, les muscles sont <<tendus et l’on observe des
contractures gênantes.
b) Paraplégies ou tétraplégies flasques
Si la moelle, en dessous de la lésion, est détruite, les possibilités de mouvements réflexes
d’origine médullaire disparaissent, il n’existe aucune contracture involontaire.
En résumé, dans les paraplégies ou tétraplégies flasques, les muscles sont totalement inertes,
mous, privés de tonus. De façon générale, ce type de paraplégie est plus <<confortable que les
atteintes spastiques.