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Remerciements.
Passer son Habilitation à Diriger des Recherches au moment même où on parle
de son départ à la retraite est sans nul doute une situation singulière. Mais comme
le dit le bon sens populaire : "mieux vaut tard que jamais". Personnellement, je
trouve bien plus gratifiant et jubilatoire de passer son HDR que de partir à la
retraite, qui, est d’une certaine façon un "enterrement" de votre vie professionnelle,
même si éventuellement, c’est le début d’une nouvelle vie, tout aussi enrichissante.
Bien sûr, je remercie tous les membres du Jury qui ont accepté, avec beaucoup
d’enthousiasme, de rapporter sur mes travaux et/ou d’assister à ma soutenance
d’HDR. Je remercie tous les collègues de notre département avec lesquels j’ai eu
à travailler, que ce soit pour l’enseignement, la recherche ou l’administration. Je
n’oublie pas le personnel de sécrétariat dont les compétences et le dévouement nous
font souvent gagner un temps très précieux.
Je voudrais aussi dire et expliquer que j’ai eu beaucoup de chance (ou que j’ai
toujours su la saisir ? tout un débat). Un ancien camarade de lycée et d’université,
que j’ai rencontré récemment, me faisait remarquer, et je suis d’accord avec lui, que
nous avions passé notre jeunesse à une époque "formidable". Enfants du "baby-
boom", nos avons connu les "trente glorieuses", et l’Ecole a joué pour nous et
quelques autres que je connais, son rôle d’ascenseur social. J’ai bien peur que ce ne
soit plus le cas aujourd’hui.
En 1969-1970 je suis les cours de DEA. J’ai la chance qu’en juin 1970 le sujet
d’examen soit posé, pour la première fois, par Jean-Etienne Bertin. J’y’obtiens
un très bon résultat. Fort de ce succès et encouragé par Jack Lescot et Michel
Paugam, je postule à un poste d’assistant. J’ai la chance que ce soit une commission
de spécialistes et non le "mandarin local" qui fasse le choix. Alors je ne peux
m’enpêcher d’écrire :
Vive Mai 1968 ! ! !
J’ai une pensée tout émue pour Jean-Etienne Bertin qui a été mon directeur
de thèse et qui est malheureusement décédé accidentellement après la soutenance
en 1978.
Je voudrais aussi évoquer Mme et M. Autret, mes instituteurs au Mesnil-Opac
dans la Manche qui m’ont encouragé à faire des études.
Je ne peux m’empêcher de terminer cette page sans avoir une pensée pour mes
parents. D’abord, mon papa, ce basque immigré en Normandie pour gagner sa vie
et subvenir aux besoins de sa mère et de ses jeunes frère et soeur, qui savait lire,
écrire et compter bien qu’il n’eût fréquenté que très rarement l’école ; malgré ses
très maigres moyens financiers, il ne s’est jamais opposé à la poursuite d’études de
ses quatre enfants. Enfin, ma maman, orpheline à 13 ans, mais avec son certificat
d’études, qui s’est toujours démenée pour faire les démarches nécessaires pour nos
études. En ce 13 novembre 2008 elle aurait fêté ses 95 ans. Ils auraient été très fiers
tous les deux.