35 En 2020, les cancers « tête et cou » porteurs du virus HPV16 et

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En 2020, les cancers « tête et cou » porteurs du virus HPV16 et diagnostiqués à un stade localisé représenteront
environ 22 000 cas pour les marchés européens, nord-américains et japonais. Des analyses de l’évolution des
taux d’incidence montrent un accroissement marqué du nombre de cas de cancers liés à ce virus (source :
Globocan, INcA). Etant donné que 70% des patients ne peuvent subir une intervention chirurgicale, la taille du
marché éligible pour le produit d’immunothérapie TG4001 dans cette indication peut être estimée à environ
15 000 patients par an.
6.2.2.
Maladies infectieuses chroniques
6.2.2.1.
Infection par le virus de l’hépatite C
L'hépatite C, inflammation du foie provoquée par un virus spécifique (virus dit « VHC »), est la maladie infectieuse
chronique transmise par le sang la plus répandue dans les pays développés. Selon l’OMS, 170 millions de
personnes sont infectées de manière chronique à travers le monde. 10 millions de personnes sont infectées en
Europe et aux Etats-Unis. Chaque année, 3 à 4 millions de personnes sont nouvellement infectées dans le monde
(source: OMS).
Le traitement standard a longtemps consisté en une combinaison d'interféron-α pégylé et d'un médicament antiviral,
la ribavirine. Ce traitement standard présente d'importants effets secondaires. Seule une minorité de patients
chroniquement infectés par le VHC était éligible à ce traitement standard et environ la moitié des personnes traitées
ne répondait pas à ce traitement.
En 2011, deux nouveaux agents antiviraux, des anti-protéases, ont obtenu une autorisation de mise sur le marché,
faisant évoluer le traitement de référence pour l’hépatite C d’une bi-thérapie vers une tri-thérapie (interféronpégylé, ribavirine, anti-protéase). Ces anti-protéases sont le télaprevir et le boceprevir. Elles permettent
d’augmenter l’efficacité du traitement puisque ~70% des sujets recevant la nouvelle trithérapie parviennent à
éliminer définitivement le VHC (ce taux était de ~40% avec la bi-thérapie). Cependant, les anti-protéases ne sont
pas très bien tolérées, et induisent des événements indésirables tels que : éruption cutanée sévère et anémie
(télaprevir) ou anémie et dysguésie (boceprevir) qui s’ajoutent à ceux de l’interféron (état grippal, était dépressif) et
de la ribavirine (anémie). De ce fait, environ 10% des sujets ayant entamé le traitement ne le mènent pas à terme.
Pour les sujets qui poursuivent néanmoins le traitement, il est fréquent qu’ils n’en respectent pas les conditions du
fait de ces effets secondaires, ce qui impacte l’efficacité du traitement et favorise l’émergence de résistances virales.
Par ailleurs, les trithérapies sont extrêmement coûteuses (environ 50 000 euros/patient). Enfin, 30% de patients nonrépondeurs à la tri-thérapie constituent une catégorie de patients difficiles à traiter et n’ont à ce jour aucune
alternative, les condamnant à voir leur maladie s’aggraver. De plus, les effets secondaires de l'interféron restent
une des principales raisons pour laquelle 22% des patients retardent ou refusent le traitement (source :
Datamonitor).
Toutes ces données soulignent le problème majeur de santé publique que représente l'infection par le VHC dans le
monde et l’importance de développer de nouvelles approches/concepts thérapeutiques. Ainsi, des traitements basés
sur des combinaisons de nouveaux antiviraux, sans interféron, efficaces et sûrs, représentent l'objectif actuel des
fabricants de médicaments. De telles combinaisons thérapeutiques d’antiviraux sans interféron pourraient être
commercialisées dès l’année 2015.
L’association d’un produit d’immunothérapie, tel le TG4040, aux antiviraux permettrait une substitution de
l’interféron tout en conservant un médicament aux propriétés immuno-modulatrices dans la thérapie. De plus, les
populations difficiles à traiter pourraient bénéficier d’une approche thérapeutique incluant un produit de classe
pharmacologique différente comme un produit d’immunothérapie.
6.2.2.2.
Infection par le virus de l’hépatite B
En Europe et dans les autres pays développés, l’infection par le virus de l’hépatite B (VHB) touche le plus
souvent les adultes jeunes, l’infection se produisant essentiellement par voie sexuelle ou par l’utilisation
d’aiguilles contaminées pour l’injection de drogues. Dans les régions d’endémicité forte telle la Chine, la
transmission périnatale ou par contacts avec des personnes infectées de l’entourage immédiat joue également un
rôle important (source OMS).
Actuellement différentes molécules antivirales actives contre le VHB sont disponibles dont le Tenofovir de
Gilead et l’Entecavir de BMS, avec pour premier objectif thérapeutique l’inhibition de la réplication du virus.
Toutefois, ces traitements antiviraux ne permettent la guérison des patients que dans 3% des cas au mieux
(source : EASL HBV guidelines). L’enjeu actuel porte donc sur le développement de nouvelles approches
thérapeutiques.
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