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Irrigation et fertilisation : des leviers pour
contrôler les infestations par les insectes
Marie-Odile JORDAN, Marie-Hélène SAUGE,
Gilles Vercambre (INRA Avignon)
& Haim REUVENY (MIGAL, Israël)
Démarche … et traitements (1)
- Nb. position individus, colonies
Dynamique des infestations
- comportement sur la plante
- croissance développement
- reproduction
- développement: émission, position, croissance organes
- statut hydrique: transpiration, potentiel hydrique …
- statut N: N total, ac. aminés …
- statut C : sucres solubles, photosynthèse ….
Résistance de la plante
Equilibre fonctionnel
Teneur en eau
Architecture,
croissance,
développement
des organes
Composés Composés
primaires secondaires
Composition des organes
Processus :
acquisition (eau / C / N, …)
morphogenèse, métabolismes
Combinaisons taille*irri*ferti *(variété)
Migal
PSH (1)
PSH (2)
Espèce
Pommier
Pêcher
Pêcher
Puceron
A. pomi
M. persicae
M. persicae
Durée
3 ans
1 an
1 an
Irrigation
4
2
3
Ferti. N
2
2
4
Taille
1
3
1
Démarche … et traitements (2)
 Impact des traitements sur les performances des pucerons
 Quelles variables plante structurent la résistance (manip 2013 Avignon) ?
La taille induit une variabilité de croissance entre plantes de statut hydrominéral équivalent
 meilleure évaluation du rôle de la croissance en interaction avec le statut hydro minéral
Rameau proleptique
« rameau père »
Rameau sylleptique
« rameau fils »
exclusion des
rosettes
Démarche … et traitements (3)
Evaluation du niveau d’infestation
A l’échelle du rameau:
Axes père
et fils
Classe 5: > 625
Classe 4: 126 à 625
Classe 3: 26 à 125
Classe 2: 6 à 25
Classe 1: 1 à 5
Classe 0: 0
0
1
2
3
Infestation faible
4
sévère
Seuil: 0.7
A l’échelle de l’arbre :
nb apex ∗ classe
nb apex ∗ classe
5
𝑑=0
5
𝑑=0
IF = 5 ∗
0 <= IF <= 1
5
Effet des traitements : Pêcher PSH (1)
Interaction forte entre les effets N et eau
 affecte la forme des courbes de réponses
22 jours après infestation
30% CC
Nb. pucerons [log(n+1)]
65%
100%
Effet marqué des traitements :
- N : effet positif des apports
- Eau: effet marqué du stress sévère
si apports N limités, effet du stress modéré
Effet du traitement : PSH pêcher (2 )
Très forte variabilité des dynamiques …… quid des mécanismes qui structurent l’infestation ?
IF Index
Avignon – pêcher - 2013
1,0
N- H100
0,8
N- H0
N+ H100
0,6
N+ H0
0,4
0,2
0,0
May 17
May 30
June 13
June 27
Galilée – pommier - 2012
Meknes – pêcher - 2013
0,7
0,6
T1
Témoins
T2
Stressés (80%)
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
2/5/13
25/5/13
19/6/13
2/7/13
17/7/13
Effet des traitements : pommier MIGAL (3)
Les apports N structurent la résistance … et (via?) la croissance !
… mais les pucerons ne sont favorisés que pour les arbres bien nourris en confort hydrique
Longeur des rameaux (cm)
Classe d’infestation (0 à 5)
Nombre rameaux / arbre
Diamètre du tronc (mm)
Mécanismes : Impact de la croissance et du développement (1)
Expansion foliaire: nb feuilles étalées /semaine
21 mai
Infestation liée à l’expansion foliaire
 Taille échantillon (nb rameaux)
27 mai
Mesures: hebdomadaires
1 axe père et avec ses axes
fils longs
3 juin
Classe d’infestation (0 à 5)
Classe d’infestation (0 à 5)
Mécanismes : Impact de la croissance et du développement (3)
Infestation faible (nb pucerons/rameau < 125)
Infestation faible :
25 juin
6 mai
Infestation sévère (nb pucerons/rameau > 125)
 retard d’émission (non achevée au 25 juin)
 plus de bourgeons en position basale
 émission strictement acrotone
n+1
n
n
Infestation sévère :
 émission achevée au 18 juin
 ré-émission tardive en position basale
Répartition (en % du nb total) des axillaires le long des axes pères
Mécanismes : Impact de la croissance et du développement (4)
6 mai: infestation
Infestation faible
Infestation sévère
Bourgeon
18 juin: pic d’infestation
Rosette
Axe fils
Probabilité (en %) d’une UC de développer un bourgeon axillaire
Débourrement tardif en position basale en cas d’infestation forte
Mécanismes : Impact de la croissance et du développement (5)
Infestation faible
Infestation faible :
 axes fils portés par les unités 7 à 16
 ayant entre 5 et 13 feuilles
Infestation sévère
4-10 juin
Infestation sévère
Infestation faible
18 juin
Nb moyen d’axes fils par axe père
Infestation sévère :
 axes fils portés par les unités 3 à 24
 ayant entre 3 et 14 feuilles
12 mai
Nb de feuilles étalées des axes fils en fonction de leur rang d’insertion
Le nombre de feuilles des axes fils dépend principalement de leur position
Mécanismes : Impact des statuts hydriques et trophiques (1)
Apex: total N (% MS)
acides aminés libres (% MS)
Confort hydrique (ex. 8 Juin) :
IFmax lié aux [ ] N et aa des apex
- quelle que soit la date
- quel que soit les apports N
- quelle soit l’intensité de taille
Stress hydrique (ex. 8 Juin) :
IFmax déconnecté des [ ] N et aa des apex
Index Ifmax plante (0 à 1)
Index Ifmax plante (0 à 1)
Interaction forte entre les statuts N et eau !!!
Mécanismes : Impact des statuts hydriques et trophiques (2)
Mai
Juin
Stress hydrique : écarts faibles (< 4%)
Sévère < Faible Sévère > Faible
5
4
3
2
1
0
12-avr.
27-avr.
12-mai
Concentration N foliaire
27-mai
11-juin
(% MS) :
 si infestation sévère (traits pleins)
 si stress hydrique (courbes rouges)
… mais Inf.faible pour 64% arbres (44% si confort hydrique)
Confort hydrique :
sévérité d’infestation  différences importantes (max. 12%)
 différences non stables dans le temps
Différence de composition du pool d’acides aminés (en % du total)
Mécanismes : Impact des statuts hydriques et trophiques (3)7
Quelles autres variables impliquées ?
 aa groupés ; sucres solubles groupés
 sucres solubles corrélés à la croissance
 s. solubles opposés au volume prélevé
Mécanismes : Impact des statuts hydriques et trophiques (4)7
[ ] saccharose
volume de sève exsudée par le stylet (nl)
Le phloème est d’autant plus difficile à prélever qu’il est concentré en sucres !
[ ] saccharose
[ ] sorbitol
[ ] des sucres majoritaires fortement corrélés
Mécanismes : Conclusions (1)
150
Aphid nb
Résultats obtenus :
- à l’extérieur : soumis aux les aléas climatiques
- en appliquant des stress modérés (peu pénalisants)
… ce qui rend leur interprétation (toujours en cours) plus difficile !
100
50
La résistance d’une plante est affectée par la taille, la fertilisation et l’irrigation
0
La croissance et la ramification favorisent les pucerons :
150
160
170
- directement:  nb d’apex disponibles et leur densité
- indirectement:  flux dans la plante
…. mais est affectée en retour (destruction de méristèmes) .
Les pucerons préfèrent les plantes riches en azote …
- se sont aussi celles qui poussent le mieux,
- ce qui pose la question du rôle N (notamment des ac. aminés) dans le métabolisme de la plante (induction
de mécanismes de défense) et du puceron (ac. aminés essentiels)
… mais un stress hydrique brise la relation azote-puceron
- en modifiant la composition du phloème (métabolites secondaires, équilibres C/N) ?
180
Mécanismes : Conclusions (2)
… dans certaines limites !
La réponse de la plante aux différents traitements est non linéaire et varie au cours du temps
- lié au compromis entre production, croissance et composition (N, eau sucres) des organes
- seuils de basculement spécifiques à chaque variable qui structure la résistance : l’impact du développement
aérien (émission foliaire, développement axillaire) augmente au cours du temps (au détriment de l’effet direct de l’azote ?)
Perspectives
Quid de l’effet variétal (génétique) ? manip en cours
- pêchers: modulation de la résistance au puceron par les pratiques culturales ?
- pommier: résistance au stress hydrique et résistance au puceron cendré ?
Passer du pot au verger de production (INRA/GR-Ceta: RegPuc 2016-2018, financement MEEDE)
- quels effets des traitement à long terme (3 ans) sur les pop. pucerons et le comportement d’un verger
- quels effets d’une infestation sur la production fruitière (sur variété précoce)
- quelles combinaisons de pratiques utiliser (modélisation: QualiTree)
Nassera A., Marie C., Clémentine R., Sophie P.
Clément P., Harme A., Ahlem S., Aurélie R.
Pierre R., Jean-Philippe L.,
Fred B., Elodie C., Solène M.
Doriane B., Sylvie S.
Emilie R. Patricia L.
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