Profil Energie/Climat du Grand Toulouse – Introduction et Synthèse Juin 2011
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1.1.b. Il est urgent d’agir !
Le réchauffement climatique est d’ores et déjà une réalité (la température moyenne globale a augmenté
d’environ 1°C depuis un siècle) et ses premières conséquences commencent à se faire ressentir (sécheresses,
inondations, canicules, hausse du niveau des mers, …). Face aux risques majeurs qui se présentent, l’enjeu
consiste à atténuer le changement climatique et ses conséquences au cours du prochain siècle. Compte-tenu
de la durée de présence des GES dans l’atmosphère, cela suppose de réduire le plus rapidement possible les
émissions anthropiques de GES :
● Division par 2 des émissions mondiales de GES d’ici à 2050, soit une réduction de 85 % pour les pays
développés,
● Réduction entre 25 % et 40 % des émissions des pays développés d’ici à 2020.
1.1.c. Le défi énergétique se superpose à celui du climat
A la question du réchauffement climatique vient se superposer l’enjeu de la raréfaction des sources d’énergie
fossiles. Selon l’Agence Internationale de l’Energie (World Energy Outlook, 2009), le pétrole (34 %), le
charbon (27 %) et le gaz naturel (21 %) sont aujourd’hui les principales sources d’énergie primaire utilisées
dans le monde. Le pétrole et dans une moindre mesure les autres énergies fossiles cumulent en effet
plusieurs qualités exceptionnelles :
● multiples usages possibles,
● rentabilité économique et énergétique,
● intensité énergétique,
● facilité à être stocké et transporté, …
Toutefois, les réserves mondiales de pétrole, de charbon et de gaz sont finies ; leur production et leur
utilisation finiront donc par décroître. Le pic de découverte de réserves de pétrole a eu lieu en 1964 et on
estime que le pic de production aura probablement lieu au cours des prochaines années. Il est donc
nécessaire de prévoir et d’anticiper le déclin de la disponibilité du pétrole à court-terme et des autres sources
fossiles et fissiles à moyen terme. Cette nécessité coïncide avec celle de l’atténuation des émissions de GES et
des autres externalités négatives de ces sources d’énergie (pollutions et risques divers, tensions géopolitiques,
etc.).
1.1.d. Les territoires sont en première ligne de la lutte contre le changement
climatique
Face à ces enjeux et pour prévenir les risques qu’ils comportent, il est nécessaire et urgent d’agir à toutes les
échelles de décision et d’intervention.
La Convention Cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) signée à Rio en 1992 est
le cadre international de négociations (comme lors du sommet de Copenhague en décembre 2009) et
d’engagement à réduire les émissions (le Protocole de Kyoto signé en 1997 et entré en vigueur en 2005 fixe
des engagements jusqu’en 2012).
En France, la loi de Programmation et d’Orientation de la Politique Energétique (dite loi POPE) de juillet 2005
fixe comme objectif, pour la France, la division par 4 des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050, c’est le
« facteur 4 ». Les lois « Grenelle » adoptés en 2009 et 2010 ont confirmé et renforcé cet objectif en
s’engageant à réaliser l’objectif européen du « 3 fois 20
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» d’ici 2020.
Les émissions de GES étant très diffuses, ces engagements reposent sur la mobilisation des territoires locaux
qui disposent de leviers d’action majeurs : approvisionnement énergétique, habitat, transport, aménagement
du territoire, mobilisation de l’ensemble des acteurs et de la société, …
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Réduire les émissions de GES de 20 %, améliorer l’efficacité énergétique de 20 % et augmenter la part de production d’énergie
d’origine renouvelable à 23 %.