Pour lui, il s’agissait d’une alliance magnifique dans laquelle chacun avait son rôle à jouer.
Selon les enseignements bouddhistes aussi bien que Shambhala, les activités spirituelles et
séculières sont inséparables. Tous deux unissent les réalités ultime et relative, le ciel et la terre.
Cependant, pour ce qui est de leur application à notre vie, chacun d’eux a sa force propre, son
accent particulier.
Le bouddhisme enseigne principalement le moyen de parvenir à l’éveil total et devenir un
bouddha. Qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie dissiper complètement l’obscurité de
l’ignorance ; cela signifie réaliser que le mythe de la permanence crée la souffrance et les
existences cycliques du samsara ; cela signifie percevoir le déploiement de tous les phénomènes
comme l’expression de la grande félicité, la nature de la réalité. Selon ces enseignements, nous
devons accomplir le voyage des neufs yanas tel que le Bouddha Shakyamuni les a décrits, afin de
parvenir à cette compréhension profonde.
Dans les enseignements Shambhala il s'agit d'une vision royale – comment régner sur notre
monde et aider les autres en puisant dans le pouvoir, la magie et la brillance du miroir cosmique,
des éléments naturels et du monde des humains. En tant que guerriers de Shambhala, nous nous
efforçons d'être sains d'esprit et de vivre avec courage, en proclamant sans cesse la vision du
Soleil du Grand Est.
La voie bouddhiste nous aide à atteindre l’éveil, alors que le but de la voie Shambhala est de
nous aider à créer et à soutenir une société saine. Ensemble, ces deux voies forment la vision
bouddhiste shambhalienne de la société éveillée. Elles ne sont donc pas rivales, mais oeuvrent en
tandem.
Les termas de Shambhala
Les enseignements connus sous le nom d' "enseignements Shambhala" sont issus de visions et
de révélations qu’a eues Chögyam Trungpa Rinpoché. Il a eu une série de visions qu’il a
consignées dans les textes Le Soleil d’Or du Grand Est, La Lettre de l’Ashé Noir, La Clé d’Or qui
exauce tous les désirs, Le Sceau du Scorpion et L’Éclair de Grâces.
Sa Sainteté Dilgo Khyentse Rinpoché a confirmé que ces textes sont des termas ou "trésors
cachés". Les termas ont été cachés au 8e siècle par le saint éveillé bouddhiste Padmasambhava et
sa compagne Yeshe Tsogyal, pour être révélés par les tertöns ou "découvreurs de trésors"
appropriés, à l’époque où les êtres sensibles en auraient le plus besoin. Certains termas sont des
objets physiques, alors que d’autres sont contenus dans le courant de l’esprit.
Interrogé sur la source des textes Shambhala, le Dorje Dradül avait répondu que c'était "les
Pères Rigden et Mr. Gesar". Il a aussi expliqué que Gesar de Ling était une manifestation de
Padmasambhava et un pionnier des enseignements Shambhala. Le lien entre les termas révélés
par le Vidyadhara en tant qu’enseignements Shambhala et la tradition bouddhiste du Tibet a
donc des racines très profondes. En fait, ils sont inséparables des enseignements bouddhistes.
Les termas Shambhala présentent une façon de vivre avec dignité et créativité dans le monde.
Ces enseignements invoquent les wermas, les dralas, le cheval de vent, le miroir cosmique, le
Soleil du Grand Est et l'Ashé, ainsi que les pouvoirs du tigre, lion, garuda et dragon. On trouve
des instructions pour magnétiser et faire surgir la confiance dans d’autres enseignements,
notamment dans les oeuvres de feu Jamgön Mipham Rinpoché, qui a beaucoup écrit sur