Dossier pédagogique • Saison 17-18 • 3
Acte I
En juillet, dans le jardin du Bailli. Celui-ci est entouré par les plus jeunes de ses nombreux enfants, à qui il
enseigne un chant de Noël. Ses amis Johann et Schmidt viennent le rejoindre, suivis par Sophie, sa fille âgée de
quinze ans. On parle du bal qui aura lieu le soir même et auquel Charlotte, la sœur aînée de Sophie, participera
accompagnée de Werther, un jeune poète plein de mélancolie qui se destine à la carrière diplomatique. Les
amis demandent si le retour d’Albert, le fiancé de Charlotte, absent depuis un certain temps, est prévu pour
bientôt. Après que la compagnie se soit dispersée, Werther apparaît et médite sur la beauté de cette soirée
d’été. À l’écart, il observe Charlotte qui prépare des tartines pour les enfants. Le Bailli accueille d’autres hôtes et
présente Werther à Charlotte. Werther est attendri par la scène d’intimité familiale à laquelle il vient d’assister. Il
accompagne Charlotte au bal. Le bourgmestre rejoint ses amis à l’auberge. Sophie, restée seule, accueille Albert
qui rentre de voyage à l’improviste. Les heures passent. Le jardin, désert, est éclairé par la lune. Charlotte et
Werther reviennent du bal. Il lui déclare son amour, mais de l’intérieur de la maison, la voix du Bailli annonce
le retour d’Albert. Werther apprend que Charlotte avait promis à sa mère mourante d’épouser Albert et il est
bouleversé à l’idée que la jeune fille se destine à un autre homme.
Acte II
En septembre de la même année, sur la place de Wetzlar. Depuis le seuil de l’auberge, Schmidt et Johann
observent les fidèles qui gagnent l’église où l’on célèbre les noces d’or du pasteur. Charlotte et Albert, mariés
depuis maintenant trois mois, les rejoignent. Werther, qui les a observés à l’écart, n’arrive pas à se résigner à
l’idée que la femme qu’il aime soit mariée à un autre. Albert, devinant la raison de son abattement, lui adresse
des paroles pleines de compréhension et Werther, de son côté, l’assure de sa loyauté. Sophie fait joyeusement
son entrée en portant un petit bouquet de fleurs destiné au pasteur, et demande à Werther d’être son cavalier
pour le premier menuet de la fête. Albert la cite en exemple à Werther : le bonheur peut se trouver à portée de
la main, dans les choses les plus simples. Werther reste seul, et lorsque Charlotte sort de l’église, il évoque avec
nostalgie leur première rencontre, mais elle lui rappelle qu’elle appartient désormais à un autre et s’éloigne en
lui demandant de l’oublier. Lorsque Sophie l’invite à se joindre à la fête, Werther la repousse avec brusquerie et
annonce qu’il a l’intention de s’en aller pour ne jamais revenir. La jeune fille, en larmes, raconte ce qui s’est passé
à Albert ; celui-ci comprend que Werther est encore amoureux de Charlotte.
Acte III
Le jour de Noël, dans la maison de Charlotte. Celle-ci relit les lettres de Werther ; elle est en proie à un sentiment
de culpabilité et au remords de l’avoir induit à s’éloigner. Sophie essaye de la consoler, mais lorsqu’elle
mentionne le nom de Werther, dont elle-même est amoureuse, Charlotte éclate en sanglots. Werther apparaît
brusquement. Il est revenu pour Noël, comme il l’avait promis, mais ses sentiments n’ont pas changé. Ensemble,
les deux jeunes gens évoquent les moments de tendresse qu’ils ont partagés et Charlotte s’abandonne un instant
dans ses bras. Mais elle se ressaisit, trouve la force de le repousser et se réfugie dans sa chambre. Encore une fois,
Werther se rend compte qu’il n’y a pour lui aucun espoir. Peu après s’être éloigné, il envoie un message à Albert :
il lui demande de lui prêter ses pistolets, disant qu’il en a besoin pour un long voyage. Albert lui fait porter les
armes. Le sens du message n’a pas échappé à Charlotte, et dès qu’Albert la laisse seule, elle se précipite chez
Werther avec l’intention de l’arrêter.
Chez Werther. À son arrivée chez Werther, Charlotte le trouve agonisant. Il la supplie de ne pas s’éloigner pour
chercher de l’aide, car elle le priverait de la joie de sa présence dans les derniers instants de sa vie. Charlotte lui
avoue qu’elle l’a toujours aimé et se reproche de n’avoir pas su écouter son cœur. Tandis qu’on entend, au loin,
les voix des enfants qui célèbrent la naissance de Jésus, Werther expire dans les bras de Charlotte.