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Le jeune Werther tombe amoureux de Charlotte, qui a en charge
ses frères et sœurs. Mais la jeune fille est promise à Albert. De
désespoir, Werther se supprime d’une balle dans la tête le soir de
Noël. C’est dans la littérature allemande du premier romantisme
que Massenet trouve l’inspiration de son œuvre sans doute la plus
puissante, et la plus populaire assurément !
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2 Dossier pédagogique Saison 17-18
WERTHER
Jules Massenet
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Anne Kuhn
Silke Willrett
Eric Cutler
Anaik Morel
Régis Mengus
Kristian Paul
Jennifer Courcier
Loïc Félix
Jean-Gabriel Saint-Martin
Marta Bauzà
Stefan Sbonnik
Petits chanteurs de Strasbourg –
Maîtrise de l’Opéra national du Rhin
Orchestre symphonique de Mulhouse
strasBourG Opéra
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Dossier pédagogique Saison 17-18 3
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Acte I
En juillet, dans le jardin du Bailli. Celui-ci est entouré par les plus jeunes de ses nombreux enfants, à qui il
enseigne un chant de Noël. Ses amis Johann et Schmidt viennent le rejoindre, suivis par Sophie, sa fille âgée de
quinze ans. On parle du bal qui aura lieu le soir même et auquel Charlotte, la sœur aînée de Sophie, participera
accompagnée de Werther, un jeune poète plein de mélancolie qui se destine à la carrière diplomatique. Les
amis demandent si le retour d’Albert, le fiancé de Charlotte, absent depuis un certain temps, est prévu pour
bientôt. Après que la compagnie se soit dispersée, Werther apparaît et médite sur la beauté de cette soirée
d’été. À l’écart, il observe Charlotte qui prépare des tartines pour les enfants. Le Bailli accueille d’autres hôtes et
présente Werther à Charlotte. Werther est attendri par la scène d’intimité familiale à laquelle il vient d’assister. Il
accompagne Charlotte au bal. Le bourgmestre rejoint ses amis à l’auberge. Sophie, restée seule, accueille Albert
qui rentre de voyage à l’improviste. Les heures passent. Le jardin, désert, est éclairé par la lune. Charlotte et
Werther reviennent du bal. Il lui déclare son amour, mais de l’intérieur de la maison, la voix du Bailli annonce
le retour d’Albert. Werther apprend que Charlotte avait promis à sa mère mourante d’épouser Albert et il est
bouleversé à l’idée que la jeune fille se destine à un autre homme.
Acte II
En septembre de la même année, sur la place de Wetzlar. Depuis le seuil de l’auberge, Schmidt et Johann
observent les fidèles qui gagnent l’église où l’on célèbre les noces d’or du pasteur. Charlotte et Albert, mariés
depuis maintenant trois mois, les rejoignent. Werther, qui les a observés à l’écart, n’arrive pas à se résigner à
l’idée que la femme qu’il aime soit mariée à un autre. Albert, devinant la raison de son abattement, lui adresse
des paroles pleines de compréhension et Werther, de son côté, l’assure de sa loyauté. Sophie fait joyeusement
son entrée en portant un petit bouquet de fleurs destiné au pasteur, et demande à Werther d’être son cavalier
pour le premier menuet de la fête. Albert la cite en exemple à Werther : le bonheur peut se trouver à portée de
la main, dans les choses les plus simples. Werther reste seul, et lorsque Charlotte sort de l’église, il évoque avec
nostalgie leur première rencontre, mais elle lui rappelle qu’elle appartient désormais à un autre et s’éloigne en
lui demandant de l’oublier. Lorsque Sophie l’invite à se joindre à la fête, Werther la repousse avec brusquerie et
annonce qu’il a l’intention de s’en aller pour ne jamais revenir. La jeune fille, en larmes, raconte ce qui s’est passé
à Albert ; celui-ci comprend que Werther est encore amoureux de Charlotte.
Acte III
Le jour de Noël, dans la maison de Charlotte. Celle-ci relit les lettres de Werther ; elle est en proie à un sentiment
de culpabilité et au remords de l’avoir induit à s’éloigner. Sophie essaye de la consoler, mais lorsqu’elle
mentionne le nom de Werther, dont elle-même est amoureuse, Charlotte éclate en sanglots. Werther apparaît
brusquement. Il est revenu pour Noël, comme il l’avait promis, mais ses sentiments n’ont pas changé. Ensemble,
les deux jeunes gens évoquent les moments de tendresse qu’ils ont partagés et Charlotte s’abandonne un instant
dans ses bras. Mais elle se ressaisit, trouve la force de le repousser et se réfugie dans sa chambre. Encore une fois,
Werther se rend compte qu’il n’y a pour lui aucun espoir. Peu après s’être éloigné, il envoie un message à Albert :
il lui demande de lui prêter ses pistolets, disant qu’il en a besoin pour un long voyage. Albert lui fait porter les
armes. Le sens du message n’a pas échappé à Charlotte, et dès qu’Albert la laisse seule, elle se précipite chez
Werther avec l’intention de l’arrêter.

Chez Werther. À son arrivée chez Werther, Charlotte le trouve agonisant. Il la supplie de ne pas s’éloigner pour
chercher de l’aide, car elle le priverait de la joie de sa présence dans les derniers instants de sa vie. Charlotte lui
avoue qu’elle l’a toujours aimé et se reproche de n’avoir pas su écouter son cœur. Tandis qu’on entend, au loin,
les voix des enfants qui célèbrent la naissance de Jésus, Werther expire dans les bras de Charlotte.
4 Dossier pédagogique Saison 17-18
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Né le 12 mai 1842 à Montaud, il entre au Conservatoire de Paris à l’âge de 11 ans
et y étudie avec le compositeur Ambroise omas. En 1863, il remporte le Prix de
Rome et passe deux ans à la Villa Médicis, où il rencontre Franz Liszt. Il écrit ses
premières œuvres scéniques pour l’opéra-comique, mais son premier grand succès
est un opéra, Le roi de Lahore, en 1877.
Entre 1878 et 1896, il est professeur de composition au Conservatoire de Paris.
Il enseigne notamment à des compositeurs qui deviendront célèbres : Gustave
Charpentier, Gabriel Pierné et Reynaldo Hahn. Simultanément, il compose des opéras qui seront couronnés de
succès : Hérodiade, en 1881, Manon, en 1884, Le Cid, en 1885, Werther, en 1892, aïs, en 1894, Cendrillon, en
1895, Ariane, en 1906, et Don Quichotte, en 1910.
On lui doit également de nombreuses mélodies, des musiques de scènes, des ballets, la trilogie mystique La
Vierge et plusieurs suites symphoniques. Il est particulièrement reconnu pour la vivacité et la jeunesse qu’il a su
donner à l’opéra-comique. Il décède en 1912.
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Dossier pédagogique Saison 17-18 5

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Edouard Blau naît à Blois en 1836. Il s’installe à Paris à l’âge de 20 ans. Il travaille
à l’Assistance Publique comme administrateur des services sociaux jusqu’en
1870, date à laquelle sa réputation de journaliste et librettiste théâtral monte en
puissance. Il travaille avec des compositeurs tels que Bizet, Massenet et le plus
souvent en collaboration avec d’autres librettistes, y compris avec son cousin
Alfred Blau et son collègue Louis Gallet. Parmi ses livrets on trouve La Coupe
de roi de ulé de Georges Bizet, opéra qui ne sera jamais joué et Don Rodrigue,
opéra inachevé, avec Louis Gallet, Belle Lurette de Jacques Oenbach en 1880 avec
Ernest Blum et Raoul Toché, Le Cid de Jules Massenet en 1885 avec Adolphe d’Ennery et Louis Gallet, Werther
en 1892 avec Paul Miliet et Georges Hartmann, Le Roi d’Ys d’ Edouard Lalo en 1888 et La Jacquerie en 1895 avec
Simone Arnaud. Il meurt en 1906.
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Paul Milliet naît à Rio de Janeiro en 1848. Il travaille d’abord avec Jules Massenet
en 1880, fournissant le texte pour le choral Amour. Il poursuit dans cette lignée
pour les opéras de Massenet Hérodiade en 1881 et Werther en 1892. Ses œuvres
pour d’autres compositeurs incluent le ballet d’Edouard Lalo ron en 1891 et
des livrets d’opéra pour Le Cobzar de Gabrielle Ferrari en 1909 et des opéras de
Spyridon Samaras : Storia d’amore en 1903, Mademoiselle de Belle-Isle en 1905
et Rhea en 1908. En 1923, Paul Milliet est nommé vice-président de la Société
des Auteurs et Compositeurs Dramatiques. Il travaille également en tant que
traducteur, fournissant des traductions en français d’opéras, dont Cavalleria rusticana, La vida breve, Elektra,
Andrea Chénier, Sibérie et Amy Robsart d’Isidore de Lara. Il meurt en 1924.
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Georges Hartmann naît à Paris en 1843. Il est connu comme éditeur de musique
et librettiste. En 1866, il commence un partenariat de 25 ans avec Jules Massenet,
éditant sa chanson Poème d’avril. Il co-écrit des livrets pour les opéras du
compositeur ; Hérodiade en 1881 et Werther en 1892, et se lie d’une amitié sincère
et profonde pour le compositeur. Parallèlement, il fonde en 1873 avec le violoniste
Édouard Colonne, le « Concert national », devenu après son retrait à la suite de
dicultés financières, les « Concerts Colonne ». Hartmann édite aussi certaines
œuvres de Georges Bizet, César Franck, Camille Saint-Saëns, Paul Lacombe. En
1891, sa maison d’édition fait faillite et est vendue à Henri Heugel. Il meurt en 1900.
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