Quotidien Prov. avec dim.
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« Les Clarines », une école du souffle
Les huit premiers patients de la nouvelle
Cliniquedu souffle, du groupe Fontalvie,
construitea Riom-es-Montagnes, arrivent
aujourd'hui Un peu plus d'un an après la
pose de la première pierre (en juin 2009), la
nouvelle Clinique du souffle, nommée « Les
Clarines », accueille son premier patient, ce
matin, a 11 heures Sept autres personnes
atteintes d'une maladie respiratoire chronique
vont le rejoindre dans la journée D'ici
mars 2011, les 70 lits de cet établissement du
groupe Fontalvie, crée a Riom-es-Montagnes
(Cantal), seront tous occupes Pour ces
patients, leur pathologie fait que le moindre
acte de la vie quotidienne leur demande
beaucoup d'efforts En plus de les diminuer
physiquement, la maladie peut aussi les
conduire a l'isolement « Ce n'est pas évident
d'aller faire les courses avec sa bouteille
d'oxygène et sa lunette dans le nez sous le
regard des autres », estime Catherine Miffre,
directnce générale du groupe Fontalvie Les
malades viennent donc aux « Clarines »
suivre un programme de réhabilitation
respiratoire (voir par ailleurs) dans l'objectit
de retrouver une qualité de vie et d'améliorer
leur tolérance a l'effort Pour repondre a leurs
attentes, l'équipe (pneumologues, infirmiers,
kinésithérapeutes, enseignants en activités
physiques adaptées, psychologue,
diététiciens) travaille de manière
transdisciphnaire Cette équipe a intègre ce
site de 6 200 mètres carres, il y a plus d'une
semaine Jusqu'à hier, c'était le branle-bas de
combat pour assurer les derniers préparatifs
et les derniers réglages afin que « tout soit
nickel aujourd'hui » Le groupe Fontalvie, qui
possède deux autres cliniques de ce type, n'a
pas choisi d'implanter « Les Clarines » au
coeur du Pays Gentiane par hasard « Endroit
non pollue », Riom-es-Montagnes présente
les conditions nécessaires au processus de
soins Se retrouver dans cette ville de
moyenne montagne implique « une rupture »
avec le cadre de vie habituel, ce qui va
favoriser un travail sur soi Cette rupture
constitue la première étape de ce séjour en
clinique dans lequel le patient est entièrement
acteur de ses soins « Quand le malade est
entoure des siens, il perd l'habitude d'être
acteur La famille s'occupe de tout Ici, il y a
une nuance, on ne le prend pas en charge, on
l'accompagne », souligne Catherine Miffre A
son arrivée, le patient définit les objectifs de
son séjour avec un médecin « Cela peut être
de retrouver son souffle pour pouvoir jouer
avec ses petits-enfants, ou se remettre a
bricoler, d'être capable de sortir avec sa
bouteille a oxygène, d'arrêter de fumer »,
détaille la responsable Pour atteindre ses
objectifs, le malade va donc suivre ce
programme de réhabilitation, spécialement
adapte a son niveau de pathologie Le but est
de lui permettre de développer son
autonomie et de se réinsérer dans sa vie
sociale Les séances peuvent se faire en
groupe « II y a un jeu de miroir Ils voient
d'autres personnes plus ou moins avancées
dans leur maladie, dans leur séjour C'est
important parce qu'ils échangent sur leur
expenence », souligne Catherine Miffre Pour
cette dernière, « Les Clarines » « C'est une
école du souffle ou l'on donne aux patients
des cartes de lecture pour qu'ils apprennent a
vivre mieux avec la maladie » A l'issue du
séjour, l'objectif est de poursuivre les
nouvelles habitudes prises a Riom-
es-Montagnes Chemcha Rabhi