
SPOTs en Stock SPOTs en Stock
6 7
Le souhait de mettre en place, à la Clinique
Saint-Pierre, une cellule d’accompagnement
aux chocs post-traumatiques, destinée à ses
travailleurs, est né à partir d’une série de
témoignages relatant divers types de souf-
frances psychiques liées à un événement surgi
dans le cadre du travail. Il s’agit d’événements
inhérents au travail qui, à un moment donné,
deviennent traumatiques pour la personne
et qui provoquent du stress, de la détresse et
des symptômes qui empêchent le travailleur
de poursuivre ses tâches.
C’est au sein du Comité de Prévention
et de Protection au Travail (CPPT) que
cette idée est devenue un objectif : créer
une possibilité pour les travailleurs d’être
accompagnés au sein de leur lieu de travail,
de rester performants dans leurs tâches et de
diminuer le risque d’épuisement.
Une cellule de ce type existe depuis une quinzaine
d’années aux Cliniques Saint-Luc, à Bruxelles. Au
mois de mai dernier, notre collègue y a suivi les
psychologues qui s’occupent de cet accompagne-
ment. L’objectif du stage était d’aller chercher des
informations concrètes sur la façon dont se passent
la prise en charge et l’aide aux travailleurs de
Saint-Luc. Ces psychologues reçoivent, dans un lieu
sécurisé et de manière anonyme, toute personne
qui le souhaite, qu’il soit médecin, cadre, infirmier,
assistant, technicien, ouvrier, cuisinier, …
C’est une structure de ce genre que le CPPT a
voulu voir naître pour l’ensemble du personnel de
la Clinique Saint-Pierre. Les raisons sont multiples
pour lesquelles une personne rencontre aujourd’hui
une difficulté dans un ensemble de fonctions et de
tâches qui, jusqu’ici, ne posaient aucun problème.
Et ce sera le rôle de notre psychologue d’aider la
personne à comprendre ce qui se passe à un moment
de son parcours professionnel. Les difficultés sont
parfois liées à un trop plein, parfois en lien avec une
situation plus personnelle qui fait écho sur le lieu du
travail, parfois liées avec des conflits latents au sein
de l’équipe, parfois liées à une situation de stress…
La psychologue analysera, avec la personne, l’origine
de la difficulté et, si celle-ci ne rentre pas dans le cadre
du stress et de la souffrance dans des situations liées
au travail, elle réorientera la personne vers d’autres
professionnels. Dans les cas de harcèlement ou de
problème d’équipe, la personne sera redirigée vers
les personnes de confiance ou vers les psychologues
du CESI. Si le problème est plus intime et entre dans
la sphère privée, la psychologue donnera différentes
adresses de thérapeutes pour un suivi à l’extérieur.
L’accompagnement proposé n’est pas une psy-
chothérapie. L’idée est de cibler le problème et
d’accompagner la personne dans un processus, afin
de l’aider à dépasser les difficultés qu’elle rencontre.
La psychologue qui s’occupe de ce projet se nomme
Aurore Bruyère.
Elle possède une maîtrise en psychologie qu’elle a
obtenue, en septembre 2010, à l’Université de Liège.
Elle est également titulaire d’un master complémen-
taire en psychothérapie, obtenu en 2013, à l’Université
Catholique de Louvain-la-Neuve.
Engagée depuis février 2011 dans l’unité d’hospita-
lisation psychiatrique de la clinique Saint-Pierre, le fil
conducteur de sa pratique est l’accompagnement
des personnes dans un contexte de crise. Ses centres
d’intérêt sont divers. Elle s’intéresse particulièrement
à la prise en charge des troubles émotionnels, aux
techniques de gestion du stress, au domaine de l’estime
de soi ainsi qu’aux techniques permettant de développer
une communication interpersonnelle plus efficace et
plus équilibrée, aussi appelée « affirmation de soi ».
L’expérience de stage, vécue aux cliniques universitaires
Saint-Luc, lui a permis d’être sensibilisée à l’impact
d’événements potentiellement traumatiques dans le
cadre de la sphère professionnelle ainsi qu’à l’importance
de la mise en place d’un lieu d’accompagnement.
Les membres du personnel qui souhaitent avoir
recours à la cellule d’accompagnement post-trau-
matique peuvent prendre rendez-vous durant leurs
heures de travail. Toutefois, les heures d’entretien avec
Madame Bruyère ne sont pas considérées comme
heures de travail. Le lieu du rendez-vous sera défini
avec la personne, lors de la prise de contact. Il va de
soi que l’anonymat sera respecté, quelle que soit la
situation en présence.
La cellule d’accompagnement aux chocs
post-traumatiques est née.
La ligne directe de Madame
Bruyère est le (010) 43 71 59 ;
elle y est joignable, selon l’horaire
suivant : lundi matin (de 9h30 à
13h30), mardi après-midi (de 13h
à 18h), jeudi matin (de 9h30 à
13h30) et vendredi (de 9h30 à 16h).
LA TCHAFOUILLE, un café social.
C’est au départ d’un partenariat entre l’IHP La
Courtille, la Croix-Rouge d’Ottignies, l’Article 27
Brabant wallon, le CPAS de Court-Saint-Etienne et
deux habitantes du quartier que La Tchafouille a vu
le jour en octobre 2009.
L’idée motrice partait d’un constat que bon nombre de
personnes en situation de fragilité sociale, économique,
à la santé souvent précaire, n’entretenaient que peu de
liens dans leur milieu de vie. Solitude, perte de liens,
perte de sens de sa vie, absence de reconnaissance
sociale, sentiment d’inutilité, autant de facteurs qui
nous ont mobilisés dans notre projet.
Les objectifs : la création de liens sociaux, le
développement d’une solidarité entre les membres,
souvent usagers de services psycho-sociaux, la
réappropriation de sa vie personnelle (retrouver un
statut, une fonction, une utilité dans la commu-
nauté), l’ouverture d’un espace complémentaire aux
espaces de soins et d’aide sociale existants (CPAS,
hôpital, service de santé mentale, centres de jour,
habitations protégées…)
Le café social se veut un lieu accueillant, ouvert à
tous et non-stigmatisant tous les mardis entre 15h
et 17h à la Maison Croix-Rouge d’Ottignies. Un lieu
papote qui peut briser le sentiment de solitude que
l’on éprouve parfois seul chez soi.
Hommes, femmes, personnes âgées, jeunes, per-
sonnes à mobilité réduite, belge ou étrangères : tout
le monde est le bienvenu !
La philosophie du café est basée sur le concept de
l’accueilli accueillant. Chaque personne vient une
fois, deux fois, trois fois… et est accueillie par un
membre. Quelques semaines plus tard, si elle le
désire, cette personne devient membre et accueille
à son tour les nouvelles têtes.
Pas de chef, pas d’accompagnateur social spécifique,
ce sont les membres qui décident, organisent,
élaborent et surtout s’amusent ! Chacun est garant
de l’ambiance et de la convivialité sans distinction
de fonction.
Un café et plus encore….
Le choix d’activités -hors des permanences du mardi-
se fait collégialement. Visites d’expos, de villes,
auberge espagnole, barbecue... Et lorsqu’on apprend
que Jean, François et Anne se sont échangés leurs
Un projet qui a de l’ambition.