Eczéma autour du monde Message de la directrice L e s défis sont les mêmes pour les personnes atteintes d'eczéma, peu importe qu'elles habitent au Canada, au Royaume-Uni, aux États-Unis, au Brésil ou au Japon. Bien que chaque pays possède son propre système de soins de la santé et que les traitements et les médicaments contre l'eczéma n'y sont pas tous les mêmes, l'expérience vécue par les personnes qui en souffrent est similaire. Nuits sans sommeil. Douleur. Frustration. Démangeaisons. Au cours de la dernière année, j'ai eu le plaisir et l'honneur de représenter le Canada à la réunion internationale sur l'initiative HOME (Harmonizing Outcome Measures for atopic Eczema), ainsi qu'à la conférence de la International Dermatology Patient Association, où j'ai pu rencontrer d'autres représentants d'organismes de lutte contre l'eczéma de partout au monde. Malgré ce qui nous distingue, nous sommes tous d'avis que nos mandats visent le soutien des personnes atteintes d'eczéma et la défense de leurs droits et intérêts en vue de l'amélioration des soins et des traitements. La SCE a accompli beaucoup de travail à l'échelle nationale, et nous sommes heureux que l'eczéma fasse désormais l'objet d'une attention mondiale. Joignez-vous à nous. Tendez la main et faites entendre votre voix avec nous. Des personnes continuent de souffrir. Nous avons besoin de plus de recherche, de nouveaux traitements et de meilleurs soins ici, au Canada, et ailleurs dans le monde. Inscrivez-vous aujourd'hui à www.eczemahelp.ca. Cordialement, Amanda Cresswell-Melville Directrice générale, Société canadienne de l'eczéma La Société canadienne de l'eczéma représente le Canada à la réunion mondiale de l'initiative Harmonizing Outcome Measures for Eczema Mise à jour sur la recherche La Société canadienne de l'eczéma (SCE) appuie les Canadiens atteints d'eczéma et milite pour eux, et sa portée s'étend désormais au-delà des frontières canadiennes. La directrice générale de la SCE, Amanda Cresswell-Melville, a récemment représenté le Canada lors de la réunion sur l'initiative HOME (Harmonizing Outcome Measures for atopic Eczema), tenue en mai dernier à Malmö, en Suède. L'initiative HOME est née d'une collaboration internationale visant l'établissement consensuel de paramètres de base servant à mesurer les résultats obtenus dans tous les essais cliniques sur l'eczéma. Ces paramètres amélioreront la capacité des chercheurs à comprendre les données de recherche sur l'eczéma dans un contexte global. Des patients et des organismes de représentation de patients de partout au monde étaient présents et ont participé aux discussions sur les symptômes et la qualité de vie des patients eczémateux. Le point de vue des patients était représenté pour sept pays, dont le Canada, les États-Unis, le Brésil, les Pays-Bas, la France, le Royaume-Uni et la Norvège. La SCE, qui voue ses efforts à la recherche sur l'eczéma, était fière de faire entendre la voix des Canadiens aux prises avec l'eczéma. Pour en savoir plus sur la SCE et sur la recherche, http://www.eczemahelp.ca/fr/research/index.html Demandez à un médecin Eczéma et ménopause consultez les sites : Q : Je suis parvenue à bien maîtriser mon eczéma pendant la plus grande partie de ma vie, mais maintenant que je suis en périménopause, les poussées sont pires que jamais. Est-ce la ménopause qui est en cause? R: La ménopause peut avoir des répercussions à l'intérieur de la peau, mais aussi à l'extérieur de celle-ci. Les changements hormonaux (diminution de l'œstrogène) entourant cette période entraînent de nombreux changements cutanés, par exemple une augmentation de la sécheresse et une diminution de la capacité de la peau à retenir l'humidité. Il est bien connu qu'une peau sèche peut aggraver l'eczéma et déclencher une poussée. À l'approche de la ménopause, si vous souffrez d'eczéma, assurez-vous d'optimiser votre routine de soins de la peau (p. ex., en utilisant des savons doux, en évitant les produits irritants et rudes, et en hydratant la peau). Il s'agit en fait d'un sujet à lui seul. Pour obtenir des conseils, n'hésitez pas à consulter nos ressources sur notre site Web. N'oubliez pas qu'il existe de nombreux facteurs déclencheurs de poussées. Consultez votre médecin pour obtenir le bon diagnostic et un plan de traitement approprié. De plus, étant donné que la gravité des symptômes peut varier pendant la périménopause, il convient de discuter de la prise en charge de tous ces changements avec votre médecin. Zones pâles après une poussée d'eczéma Q : Mon fils de 12 ans est atteint d'eczéma que nous arrivons bien à maîtriser. Sa peau est foncée et il a des zones de peau beaucoup plus pâles sur les bras et les jambes que sur le reste de son corps. Il semble que cela se soit aggravé durant l'été en raison du temps passé au soleil. Est-ce causé par les corticostéroïdes que nous utilisons? Est-ce que ça partira un jour? Y a-t-il quoi que ce soit que nous puissions faire pour que ça disparaisse plus rapidement? R : La cause la plus probable des changements cutanés suivant un traitement de l'eczéma est courante et est appelée « hypopigmentation post-inflammatoire ». L'inflammation causée par l'eczéma peut temporairement entraîner des zones de peau plus pâles (hypopigmentées) que le reste du corps. Une fois l'eczéma maîtrisé, la plupart de ces zones redeviennent comme avant, avec le temps. Ces changements sont plus courants chez les peaux foncées, toutefois ils peuvent toucher n'importe quel type de peau. Ces zones peuvent aussi être mises plus en évidence, en particulier l'été, en raison de l'exposition au soleil qui peut faire foncer la peau normale autour (et faire paraître davantage les zones plus pâles). Il est préférable de se protéger du soleil (avec un chapeau, des vêtements, un bon écran solaire, etc.) pour empêcher la mise en évidence de ces zones. Demandez à votre médecin quelles sont les meilleures façons de vous protéger du soleil. Les corticostéroïdes topiques peuvent aussi entraîner l'éclaircissement de la peau (hypopigmentation), mais cette complication survient le plus souvent à la suite d'un mauvais usage de puissants corticostéroïdes. Il est préférable de demander à votre médecin comment traiter adéquatement votre eczéma. Ce dernier pourra également faire une évaluation minutieuse de votre cas, établir le bon diagnostic et vous recommander le plan de traitement qui convient. La Dre Rachel Asiniwasis est une dermatologue de Regina, en Saskatchewan. Nul besoin de tolérer l'eczéma des mains Nos hivers canadiens causent la sécheresse des mains chez de nombreuses personnes, mais certaines ont les mains rouges, enflammées et extrêmement prurigineuses à longueur d'année! Malheureusement, c'est la réalité des Canadiens atteints d'eczéma chronique des mains, une affection caractérisée par la sécheresse et des plaques de peau qui démange, se fendille et s'écaille. L'eczéma (ou dermatite) des mains est souvent lié au type d'emploi et peut être aggravé par des facteurs comme le lavage fréquent des mains et l'exposition à des produits chimiques. Dans le cas de Shannon Robertson, l'affection est apparue sans cause évidente. Shannon, une maman de 4 enfants et enseignante à l'université vivant à Edmonton, a d'abord remarqué des boursoufflures rouges et prurigineuses qui apparaissaient entre ses doigts, mais elle a cru qu'elles étaient temporaires et s'estomperaient d'elles-mêmes. En quelques mois, ces petites bosses se sont propagées aux mains et aux bras, et les symptômes sont devenus insupportables. « Les démangeaisons étaient exaspérantes. Je me sentais devenir folle, indique Shannon. Je me réveillais 5-6 fois la nuit en raison de l'inconfort et des démangeaisons extrêmes. À leur pire, mes paumes étaient couvertes de lésions, et la peau était étirée au point de craqueler. Des tâches simples comme me laver les cheveux ou préparer les repas étaient devenues très pénibles. Puis je me suis dit : ça suffit! » Shannon a atteint sa limite et s'est rendue à l'urgence ou elle a été dirigée vers un dermatologue, qui lui a proprement diagnostiqué un eczéma des mains. Trois mois après avoir commencé son nouveau plan de traitement, elle n'avait pratiquement plus de symptômes, et n'a pas eu de poussée importante depuis son diagnostic, il y a deux ans. « L'eczéma chronique des mains, s'il n'est pas diagnostiqué ni traité, peut persister et, dans de graves cas, il peut avoir des répercussions importantes sur la qualité de vie des patients, affirme le Dr Charles Lynde, dermatologue. En vérité, de nombreux Canadiens vivent avec cette affection, mais en raison d'un manque de sensibilisation et d'éducation, ils n'obtiennent pas le soutien dont ils ont besoin. Une anamnèse détaillée et un examen physique complet effectués par un dermatologue sont des premières étapes essentielles avant de pouvoir poser le bon diagnostic. » Si vos mains ou le bout de vos doigts sont secs, rouges, démangent, craquent ou saignent, vous pourriez être atteint d'eczéma des mains et devriez consulter votre médecin. Pour obtenir plus de renseignements, consultez le site de la Société canadienne de l'eczéma qui renferme du matériel éducatif approuvé par des dermatologues, comme le Guide sur l'eczéma des mains. Pour en savoir plus, ou télécharger le guide, consultez le site : www.eczemahelp.ca Un point de vue personnalisé sur la prise en charge de l'eczéma Racontez votre histoire par : Crystal Lee J'ai souffert d'eczéma toute ma vie. Du plus loin que je me souvienne, je portais des bas sur les mains pour minimiser les dommages que je m'infligeais en me grattant la nuit. Je me rappelle aussi que je me demandais pourquoi j'avais une poussée après avoir joué dehors sous le soleil. Le besoin irrépressible de me gratter, suivi d'un bref soulagement, puis du regret d'avoir succombé sachant bien que le cycle « démangeaisons-grattage » ne ferait qu'empirer la situation, sont des sentiments que je connais trop bien. La vie avec cette maladie chronique est un cheminement, et j'ai appris à l'accepter et à bien la maîtriser. Je ne sais pas si le besoin urgent de me gratter disparaîtra un jour, mais j'ai réalisé qu'il y avait deux étapes à la prise en charge de ma maladie : 1) prévenir les poussées et 2) les prendre en charge quand elles surviennent. Pour cet article, je me concentrerai sur le premier aspect. Pour prévenir les poussées, la stratégie la plus utile que j'ai trouvée est de déterminer ce qui les déclenche. Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire, mais j'ai quelques trucs efficaces à partager. Les démangeaisons nocturnes ont cessé après que j'aie recouvert mon matelas d'une housse anti-acariens. Les poussées qui suivaient mes expositions au soleil étaient dues à une réaction à l'écran solaire que j'utilisais, ce que j'ai réalisé avec grand soulagement, car j'adore le soleil! J'ai aussi tendance à avoir une poussée quand je suis stressée, et apprendre à gérer mon stress m'a beaucoup aidé. Quand j'ai une poussée, je me pose une tonne de questions : Suis-je stressée? Ai-je essayé un nouveau produit? Ai-je mangé quelque chose qui pourrait être en cause? Ai-je été en contact avec un animal dont je suis allergique? Habituellement, j'ai une révélation du genre « avant ces deux poussées j'ai joué avec le chien de mon amie! ». Puis, à l'avenir je peux décider de flatter le chien et me laver les mains tout de suite après ou alors de rester loin de lui. Cette approche observationnelle a fait diminuer la fréquence de mes poussées, améliorant drastiquement ma qualité de vie. Chaque personne doit personnaliser sa stratégie de prise en charge, et personne n'est mieux placé que vous pour tenter de déterminer ce qui déclenche vos poussées ou celles de votre enfant. En approchant l'eczéma de la sorte, on en apprend davantage sur nous-mêmes et notre milieu de vie, et la prise en charge de notre maladie est plus positive. Crystal Lee est une bénévole de soutien de la Société canadienne de l'eczéma; elle offre du soutien et de l'information à d'autres personnes aux prises avec la maladie. Pour la premiére fois, une étude démontre que l'eczèma est une maladie autoimmune Mise à jour sur la recherche Rédigé par Charlotte LoBuono L a dermatite atopique, ou eczéma, touche 10 pour cent des adultes aux États-Unis et environ 25 pour cent des enfants dans le monde. Il s'agit d'un trouble inflammatoire caractérisé par des lésions cutanées prurigineuses et squameuses. Ces lésions entraînent des failles dans la barrière extérieure de la peau, ce qui expose les patients aux infections. La dermatite atopique s'accompagne toujours d'une activation du système immunitaire. Poursuivez votre lecture (en anglais) Publié le 5 janvier 2015 Healthline www.healthline.com Des organismes de lutte contre l'eczéma s'unissent International Dermatology Patient Organization Conference Les patients qui présentent des troubles cutanés ont besoin de soutien, et l'International Dermatology Patient Organization Conference (IDPOC), tenue à Vancouver en juin dernier, a permis à des organismes d'aide aux patients atteints d'affections cutanées de partager une mission : améliorer la vie des patients. L'IDPOC a reçu plus de 100 délégués de partout au monde. La conférence s'est déroulée parallèlement au Congrès mondial de dermatologie, qui a rassemblé des dermatologues de nombreux pays. Les organismes de lutte contre l'eczéma de l'Australie, du Canada et des États-Unis étaient représentés, et ces trois organismes partageaient une mission semblable. « Bien que le système de soins de santé et les traitements de l'eczéma diffèrent dans chacun de ces pays, la souffrance éprouvée par les personnes touchées est la même, peu importe où elles se trouvent sur la planète. Nous avons tous un objectif commun, soit eczémateuses d'améliorer la vie des personnes » affirme Amanda Cresswell-Melville, directrice générale de l'organisme canadien, nommément la Société canadienne de l'eczéma. Photo : (de gauche à droite) Cheryl Talent, Eczema Association of Australia; Amanda Cresswell-Melville, Société canadienne de l'eczéma; Julie Block, National Eczema Association (É.U.). Relations Trouvez un bénévole de soutien à www.eczemahelp.ca/fr Espoir « Pour du soutien et des ressources, aucun autre organisme ne bat la Société canadienne de l'eczéma. » Aide Vous aimeriez devenir bénévole de soutien? Communiquez avec nous à 1-855-Eczema-1 ou par courriel à [email protected] Maryam Sanati, rédactrice en chef, magazine Châtelaine