
Région Nord - Pas-de-Calais
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l’urbanisation se traduisent par un risque d’inondation concernant une part importante de la
région.
Une profonde et brutale mutation a amené dans les cinquante dernières années la perte de 360.000
emplois industriels (mine, textile, sidérurgie). Ils ont été remplacés par le tertiaire (+120 %, en
partie grâce aux externalisations de l’industrie) et par quelques branches industrielles telles que
l’automobile (+29.000 emplois), les industries métallurgiques et l’agroalimentaire. Ainsi, le profil
économique régional se rapproche du standard national, l’industrie restant encore présente (19,5 %
contre 17,5 % ) tandis que la part des commerces et des services atteint désormais un niveau
équivalent (73 %).
Cette transformation, tant sociale qu’économique et en raison de son ampleur et de son urgence, n’a
pu être menée que grâce à une intervention nationale massive, engagée dès avant les années 1970,
que les fonds européens sont venus accompagner à partir du milieu des années 1980. La
permanence de certaines difficultés incitent toujours aujourd’hui, faute de projet réactif face à une
situation difficile, à privilégier l’appel à la solidarité nationale et à l’adoption de mesures de
compensation.
Cette mutation a laissé un nombre important de sites pollués ou à risques (515 sites pollués ou
potentiellement pollués recensés), la moitié des friches industrielles de France (plus de 10.000 ha
recensés en 1990 dont les deux tiers ont fait l’objet d’actions de requalification), une qualité des
eaux médiocre sur l’ensemble de la région, voire mauvaise dans les secteurs les plus denses, là où
se conjuguent les activités agricoles et industrielles ainsi que l’occupation urbaine. Cette situation,
combinée à l’absence de grand fleuve, fait peser sur la ressource en eau, issue à 95 % des nappes
souterraines, des menaces majeures tant qualitatives que quantitatives, et qui concernent également
la Belgique vers laquelle presque toutes les rivières convergent.
L’histoire économique ancienne ou récente, les nouveaux modes de vie ont façonné une forme
urbaine caractéristique, présentant selon les agglomérations un déficit d’organisation et une
faiblesse des centralités, une déqualification du bâti, une péri-urbanisation qui continue de s’élargir,
une fragmentation des espaces par de multiples coupures et un déficit flagrant en espaces de nature.
Ils rendent de plus la région fortement productrice de gaz à effets de serre, et la marque
industrielle se retrouve dans des risques technologiques importants (50 sites Seveso).
Avec un PIB de 81,5 milliards d’€, la région est au 4
ème
rang des régions françaises, mais ne
représente que 5,2 % du PIB national. Le PIB/emploi (56.500 euros) n’est que de 88 % du niveau
français et place la région au 15
ème
rang et le PIB/habitant (20.300 euros) ne représente que 78 %
de la moyenne nationale, la région étant alors au 21
ème
rang, ces situations relatives étant en
constante dégradation.
Si elle reste encore fragile, l’économie régionale présente de véritables points forts : 1/3 de la
production nationale en ferroviaire (1
er
rang), 1/3 de l’automobile (2
ème
rang), 50 % des emplois
nationaux de vente par correspondance, 20 % des emplois textiles (mais ce secteur connaît
d’importantes turbulences). Il s’agit toutefois de secteurs économiques à maturité présentant
comparativement une contribution à la valeur ajoutée plus modeste et des perspectives de
développement plus limitées. L’agroalimentaire est également un secteur majeur, avec pour
exemple le 1
er
pôle halieutique d’Europe traitant plus de 300.000 tonnes de poisson par an et la
présence de leaders mondiaux (conserves et surgelés, amidons,…), faisant du Nord-Pas-de-Calais la
première région exportatrice de produits des industries agroalimentaires. Enfin, de nouveaux
secteurs se sont confortés : biologie-santé, éco-entreprises, image et TIC,... Le constat peut être
fait dorénavant d’un tissu productif régional diversifié.
Ce renouveau de l’économie se traduit par six pôles de compétitivité labellisés, dont l’un d’entre
eux I-Trans consacré aux transports intelligents, à vocation mondiale.
Pour son développement, l’économie régionale peut s’appuyer sur un système de formation
supérieur reconnu qui accueille près de 155.000 étudiants (7 % du total national). Dans les