MMR Monthly Market Report Octobre 2010
Contexte économique mondial
Le
ralentissement
de l’économie
mondiale reste
modéré…
… mais chacun
compte exporter
plus
L’économie mondiale traverse actuellement une phase de ralentissement après la forte reprise
initiée par les plans gouvernementaux mis en place durant la crise financière et par le restockage
des entreprises. Les données les plus récentes en provenance des Etats-Unis et de Chine, les 2
principales économies, ne montrent toutefois pas d’accélération du ralentissement. Le scénario
d’une croissance globale faible tirée par les pays émergents reste dès lors toujours d’actualité.
Dans ces conditions, trouver des relais de croissance constitue un défi de taille. De nombreux pays
doivent assainir leurs finances publiques dans un contexte de chômage élevé. Ils ne peuvent dès
lors que compter sur les exportations pour soutenir leur croissance. Ces stratégies ne peuvent
toutefois aboutir que si l’on observe simultanément une hausse de la consommation dans les pays
enregistrant des surplus commerciaux structurels, comme la Chine, le Japon et l’Allemagne.
Dans cette course aux exportations, les variations des cours de change tiennent une place
capitale. Certains pays tentent de faire baisser la valeur de leur devise tandis que d’autres font des
efforts désespérés pour freiner l’appréciation de la leur. La tension monte, notamment entre les
Etats-Unis et la Chine. La prochaine réunion du G20 en novembre à Séoul a mis à son agenda la
lutte contre les mesures protectionnistes, y compris la manipulation des cours de change. De rudes
discussions en perspective.
Cours de change du dollar US par rapport au yuan chinois
6
6,5
7
7,5
8
8,5
9
95 00 05 10
Source: Datastream
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Etats-Unis
USA: GDP YoY change in %
-6
-4
-2
0
2
4
6
Q1 2002 Q1 2004 Q1 2006 Q1 2008 Q1 201
0
Source: Datastream
US Fed Funds target in %
0
2
4
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01 03 05 07 09
Source: Datastream
Les données
économiques
rassurent …
… mais la Fed
s’inquiète du
trop bas niveau
de l’inflation
L’économie américaine observe depuis quelques mois un net ralentissement. Sa croissance a
atteint 1,7% en chiffres annualisés au 2ème trimestre 2010, un repli significatif par rapport aux
croissances observées lors des deux trimestres précédents. Ce repli peut être expliqué par le
marasme du marché immobilier résidentiel et le niveau élevé du chômage qui freinent la
consommation des ménages et menacent d’entraîner l’économie en récession.
Les données économiques les plus récentes sont toutefois rassurantes. La production industrielle
a augmenté de 0,2% en août par rapport à juillet. Les créations d’emplois par le secteur privé ont
atteint 67 000 unités durant le mois d’août. Malgré la faiblesse des indices de confiance, les
ménages ont dépensé plus que prévu. L’indice composite des principaux indicateurs avancés de
conjoncture a augmenté de 0,3%, ce qui suggère une croissance faible pour les prochains mois.
ING IM table sur une croissance de 2,5% en 2010 et de 1,6% en 2011.
Ces prévisions de croissance restent cependant inférieures aux rythmes observés lors des
précédentes phases de reprise ainsi qu’au potentiel estimé de l’économie américaine. A deux mois
des élections au Congrès, l’administration veut montrer qu’elle fait le nécessaire pour soutenir la
reprise. Elle a dévoilé un plan estimé à 50 milliards de dollars de grands travaux publics pour
relancer l’emploi et la confiance.
La Réserve fédérale, préoccupée par le risque de voir le ralentissement de l’économie américaine
s’accélérer ainsi que par le trop bas niveau de l’inflation, a maintenu son taux directeur des Fed
Funds proche de 0% et répété qu’elle entendait le maintenir à ce niveau pendant une longue
période. Elle a également laissé entendre qu’elle pourrait lancer un nouveau programme
d’assouplissement monétaire quantitatif si des signes de rechute en récession se manifestaient.
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Europe
Euroland: GDP YoY change in %
-6
-4
-2
0
2
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Q1 2002 Q1 2004 Q1 2006 Q1 2008 Q1 2010
Source: Datastream
Euroland: Refi rate in %
0
1
2
3
4
5
01 03 05 07 09
Source: Datastream
Signes de
ralentissement
en vue …
… et tensions
toujours
présentes dans
les pays
périphériques
L’estimation d’une croissance économique trimestrielle de 1% (4% en chiffres annualisés) dans la
zone euro au second trimestre a été confirmée. Cette hausse a bénéficié notamment de la forte
progression des exportations (+4,4%) et des dépenses d’investissement (+1,8%). La
consommation domestique, par définition plus stable, a progressé de 0,5%.
Le rythme élevé du 2ème trimestre n’a cependant que peu de chance de pouvoir être maintenu
durant les prochains trimestres. La reprise mondiale cherche son second souffle tandis que les
gouvernements mettent en place des politiques d’austérité budgétaire. En Allemagne, le moteur de
l’économie européenne, le sentiment des investisseurs est tombé à son plus faible niveau depuis
19 mois. ING IM table sur une croissance économique de 1,5% cette année et 1,4% en 2011.
Si le risque d’une rechute en récession semble écarté, la reprise en cours est encore faible et
fragile. La production industrielle dans la zone euro n’a pas varié en juillet par rapport à juin et les
nouvelles immatriculations de véhicules depuis le début de l’année jusqu’à la fin août sont en repli
de 3% par rapport à la même période de 2009. Autre motif d’inquiétude persistant, la faiblesse des
pays périphériques comme la Grèce, l’Irlande ou le Portugal. Les investisseurs s’interrogent
toujours sur la capacité de ces pays à atteindre leurs objectifs d’assainissement budgétaires et à
lever des fonds sur les marchés de capitaux à des coûts raisonnables.
La Banque Centrale Européenne (BCE) a maintenu son taux de refinancement à 1% et a étendu
ses facilités de crédit illimité aux banque commerciales jusqu’en 2011. Elle a également repris ses
achats d’obligations souveraines émises par les pays périphériques avec l’espoir de faire baisser
les rendements de ces dernières. Ce faisant elle entend également soutenir ainsi la solvabilité des
banques commerciales de ces pays. Celles-ci sont en effet les plus grands détenteurs de ces
obligations et les plus actives à se refinancer auprès de la BCE.
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MMR Monthly Market Report Octobre 2010
Asie
Le Japon
intervient pour
aider les
exportateurs
L’Inde et la
Chine montrent
des signes de
reprise
L’économie japonaise a progressé de 0,4% au 2ème trimestre 2010 et non de 0,1% comme
annoncé initialement le mois dernier. La révision s’explique par une hausse plus forte que prévu
des investissements des entreprises. Cette bonne nouvelle ne peut cependant masquer les
difficultés persistantes de l’économie japonaise. La faiblesse de la consommation des ménages ne
permet pas de compenser la baisse des exportations liée à la hausse du yen et au ralentissement
de la demande mondiale.
Le premier ministre Naoto Kan a été réélu de justesse à la tête de son parti, le Parti Démocratique
du Japon et conserve la direction d’un gouvernement ayant promis un assainissement des finances
publiques. Pour enrayer la hausse du yen et soutenir les exportations, le gouvernement est
intervenu unilatéralement sur le marché de changes en vendant de larges quantités de yen. C’est
la première fois qu’il intervient de la sorte depuis 2004. ING IM table sur une croissance
économique de 3,3% en 2010 et de 1,5% en 2011.
Dans un contexte de craintes sur une éventuelle rechute en récession de l’économie mondiale, la
solidité des économies d’Asie émergente, l’Inde et Chine en tête, constitue des raisons
d’optimisme.
L’Inde a enregistré une croissance économique annuelle de 8,8% durant le trimestre achevé le 30
juin dernier. Cette croissance, qui repose sur une forte activité dans l’industrie manufacturière et
dans les services, est la plus rapide depuis 2 ans. L’inflation a atteint 8,5% en août, conduisant la
banque centrale à relever son taux directeur pour la 5ème fois depuis le début de cette année pour
le porter à 6%.
Les principaux indicateurs économiques chinois indiquent également une reprise de l’activité
durant le mois d’août après plusieurs mois de ralentissement. La production industrielle affiche une
hausse annuelle de 13,9% en août contre 13,4% en juillet tandis que les ventes au détail
progressaient de 18,4% après une hausse de 17,9% en juillet. Seule ombre au tableau, l’inflation a
atteint 3,5% sous l‘impact d’une hausse de 7,5% des prix alimentaires. Le nouveau surplus
commercial a également attiré de nouvelles demandes des partenaires économiques, les Etats-
Unis en tête, d’une réévaluation plus rapide du yuan. La Chine répond toutefois invariablement à
ces critiques que toute pression en la matière est contreproductive. ING IM table sur une
croissance de 10,1% en 2010 et de 8,4% en 2011.
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MMR Monthly Market Report Octobre 2010
Stratégie d’investissement : allocation d'actifs
Une inhabituelle
hausse des
actions en
septembre …
… soutenue par
des
fondamentaux
attrayants
Le mois de Septembre a manqué à sa réputation de mois à risque pour les investisseurs. Les actifs
risqués comme les actions et les matières premières ont en effet progressé dans de faibles
volumes et dans un contexte d’incertitudes toujours présentes. Ce regain d’appétit pour les actions
trouve son explication dans la publication de chiffres économiques rassurants en Chine et aux
Etats-Unis ainsi que dans des levées de fonds réussies par plusieurs Etats européens.
Parallèlement à la hausse des actions, les obligations souveraines ont subis des prises de
bénéfices après leur forte progression des mois précédents.
Le climat pour les actions s’est donc amélioré. L’attention des investisseurs se focalise à nouveau
sur les faibles valorisations des entreprises, leurs abondantes liquidités, la hausse de leurs
résultats et de leurs dividendes, les opérations d’acquisitions et les rachats d’actions propres.
Ceci ne signifie pas pour autant que toutes les inquiétudes se sont dissipées. Les risques de voir la
reprise économique déraper restent importants et un nouvel épisode de crise budgétaire ne peut
être exclu.
En septembre, IPCM a maintenu inchangé le poids des actions dans les portefeuilles. Grâce à la
hausse des indices boursiers, celles-ci sont désormais légèrement surpondérées dans les
portefeuilles au détriment des liquidités. Les parts des obligations et de l’immobilier coté sont en
ligne avec leur poids de référence.
Asset classes total return in Eur in 2010 YTD
96
100
104
108
112
116
120
124
128
31/12/2009 31/03/2010 30/06/2010
MSCI World S&P World RE JPM Eurgovt
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