
Objecfs : rompre l’isolement du
créateur, le conseiller et lui permere de
s’installer dans des locaux fonconnels
à un prix aracf (40 % moins cher).
L’originalité de ce projet en Pithiverais
est peut-être son portage par une CCI,
et le souen de 9 communautés de
communes, du Conseil général et de
la Région. C’est aussi son imbricaon
avec un centre d’aaires qui réunit des
bureaux, les agences de la CCI et de
la CMA, une couveuse d’entreprises…
« La mise en place de cee structure a
été complexe, précise Marie-Thérèse
Bonneau, maire de Pithiviers. Il a fallu
montrer la nécessité d’être solidaire,
nancièrement, entre collecvités,
pour réussir un tel projet dans la
ville-centre. Désormais, nous plaçons
beaucoup d’espoir dans cet oul. »
Concréser des espoirs, c’est
justement ce à quoi contribue Touraine
Chinonais Iniave, une plateforme
locale membre du réseau naonal
Iniave France (14 000 bénévoles,
800 salariés, 230 plateformes au total),
qui accorde des prêts d’honneur sans
intérêts et sans garanes et ore
l’accompagnement de parrains aux
créateurs d’entreprise. « Nous avons
injecté sur notre territoire 500 000 € de
prêts à 0 % qui, eux-mêmes, ont généré
4,5 M€ de prêts bancaires classiques, ce
qui n’est pas rien pour une populaon
de moins de 10 000 habitants », se
félicite Daniel Durand, président
d’Iniave Centre et de Touraine
Chinonais Iniave. Et de préciser que
les 176 emplois soutenus chacun à
hauteur de 607 € ont nalement coûté moins cher à la
collecvité que des demandeurs d’emploi. D’autant que
les entreprises soutenues sont à 85 % toujours là après
trois années d’acvité.
Réseaux, grappes, clusters, etc.
Créaon et accueil d’entreprises ne sont toutefois pas
les seuls leviers sur lesquels jouent les acteurs publics et
privés des villes petes et moyennes pour promouvoir
leur développement économique. D’autres, en eet,
se sont consacrées à la mise en réseau des entreprises
sur leur territoire. C’est le cas dans le Loir-et-Cher, à
Romorann et à Vendôme, avec la « Shop Expert Valley »,
un pôle de compétences dédié à l’aménagement des
points de vente, qui regroupe aujourd’hui 20 entreprises,
1000 salariés et 9 méers (signaléque, mobilier,
agencement, sécurité, éclairage, etc.).
« Ces entreprises à la campagne travaillent pour de grandes
chaînes de magasins et se développent sur un territoire
où les friches industrielles ont laissé des bassins d’emplois
dotés d’une main d’œuvre stable et de qualité », raconte
Didier Chaudron, trésorier et délégué du président de
cee « grappe d’entreprises » créée en 2008. Selon lui, la
« Shop Expert Valley » bénécie également du souen des
collecvités et de coûts d’implantaon favorable, même
s’il n’est pas toujours aisé de faire venir des cadres, de
trouver des services aux entreprises, ou de réduire les
coûts logisques induits par ces implantaons rurales.
La mise en réseau d’acteurs économique n’en reste pas
moins une force pour conquérir des marchés. Et c’est
pour cela que la CCI du Cher a, elle aussi, fait le pari de
TÉMOIGNAGE
Dreux mise sur une chaîne d’immobilier d’entreprises
Axelle Champagne, directrice générale adjointe de la communauté d’agglo-
méraon de Dreux chargée du développement économique et directrice de
la Maison de l’emploi et des entreprises du Drouais.
« L’aggloméraon de Dreux (bientôt 110 000 habitants avec 78 communes)
a misé depuis plusieurs années sur la diversicaon du ssu économique via
le renforcement de son ore en immobilier d’entreprises. En eet, nous avons
connu la crise avec dix ans d’avance, lorsque l’électronique, l’automobile et
la pharmacie, trois secteurs majeurs de notre économie, ont défailli. Nous
avons alors décidé de créer tout un parcours résidenel pour les entreprises
qui voudraient s’installer sur notre territoire : une pépinière teraire (bureaux
de 25 m²) et arsanale (bureaux de 25 m² + 125 m² d’atelier), des hôtels d’en-
treprises (500 m² par lot), des villas d’entreprises (ateliers de 1000 m² et 100
à 200 m² de bureaux en accession à la propriété), un parc d’acvité… Nous
avons aussi travaillé à la reconversion du site de “la Radio”, 15 ha laissés par
LG-Philips à l’agglo pour 300 000 € ; via une Sem,
les collecvités, assistées par l’État, la Région,
l’Europe et le Département, y ont inves 40 M€.
57 % du parc est déjà commercialisé, grâce à
une stratégie de markeng territorial et de
prospecon menée en parallèle, la créaon d’un
club d’entreprises, un site Internet dédié : www.
simplanter-a-dreux.fr. Nous avons aussi soigné
notre ore immobilière desnée aux acfs, aux
jeunes, aux cadres, etc. Et nous nous penchons
désormais sur la
formaon, an de
mere en adéqua-
on les ores et les
demandes : il y a en
eet beaucoup de
recrutements, mais
la qualicaon lo-
cale n’est pas adap-
tée. »
Pépinière artisanale
Hôtel d’entreprises Villa d’entreprises