5.3. FONCTIONS SEMI-R ´
ECURSIVES ET ENSEMBLES R ´
ECURSIVEMENT ´
ENUM ´
ERABLES27
On pose enfin d=J(b, N!) et β(x, y)=rem(K(x),1+(y+1)L(x))
On v´erifie ais´ement que β∈C`a l ’ a i d e d e s e x e r c i c e s p r ´e c ´e d e n t s .
De plus,
β(d, i)=rem(K(d),1+(i+1)L(d)) = rem(b, 1+(i+1)N!) = rem(b, ui)=ai
´
Elimination de la r´ecursion primitive :
Th´eor`eme 5.3.2 Cco¨ıncide avec l’ensemble des fonctions r´ecursives partielles.
Preuve
Comme l’addition, la multiplication et l’´egalit´e sont facilement expressibles comme des fonc-
tions r´ecursives primitives, il suffit de montrer que Cest clos par r´ecursion primitive.
Soit
f(x, !n)=!ξ(!n )Six=0
ψ(f(x−1,!n),x−1,!n)Sinon
Soit alors
f!(x, !n)def
=β(min
b(S(x, b, !n)=1),x)
o`u
S(x, b, !n)def
=β(b, 0) = ξ(!n)∧∀i<x.(β(b, i +1)=ψ(β(b, i),i,!n))
On a bien f!∈C,parlelemme5.3.1etl’exercice8.
Si f(i, !n)estd´efiniepouri≤x,enposantai=f(i, !n), on montre facilement (par
r´ecurrence sur i)queai+1 =ψ(ai,i,!n)pourtouti<x.Maisalors,parlelemme5.3.1,
il existe un entier dtel que, pour tout i≤x,β(d, i)=aiet donc, par r´ecurrence sur i,
β(d, 0) = ξ(!n)etβ(d, i +1) = ψ(β(d, i),i,!n). Il en r´esulte qu’il existe au moins un entier
btel que S(x, b, !n)=1.Maisalors,sicest un entier qui r´ealise le minimum des btels que
S(x, b, !n)=1,β(c, x)=f(x, !n)pard´efinition.Etdoncf!(x, !n)=f(x, !n).
Si maintenant f(i, !n)estind´efinie.Sii=0,S(x, b, !n)nevautjamais1etf!(x, !n)est
ind´efini. Si i>0, alors ψ(f(i−1,!n),i−1,!n)estind´efinietdoncS(i, b, !n)estind´efini.f!(i, !n)
est alors ind´efini (puisque S(i, b, !n)$=1quelquesoitb).
Dans tous les cas, f(x, !n)=f!(x, !n). Donc f∈C.
Th´eor`eme 5.3.3 Les fonctions calculables sur les entiers sont les fonctionsr´ecursivespar-
tielles. Les fonctions totales calculables sont les fonctions r´ecursives totales.
Preuve
Tout d’abord, les fonctions r´ecursives partielles (resp. totales) sont calculables. On montre
que l’ensemble des fonctions calculables, contient l’addition, le test d’´egalit´e, les fonctions
initiales, la multiplication et est clos par composition et minimisation. Les fonctions calculables
contiennent ainsi Cet donc toutes les fonctions r´ecursives, d’apr`es le th´eor`eme pr´ec´edent.
–soitM0une machine `a krubans et M1,...,M
kkmachines `a nrubans calculant respec-
tivement f0,f
1,...,f
k.Lamachine`an×krubans dont les donn´ees sont sur les rubans
de num´ero divisible par ket qui simule Misur les rubans i×k−i+1,...,i×k,puis
M0sur les rubans de num´eros divisibles par kcalcule f0(f1(!n),...,f
k(!n)).
–Pourlaminimisation:ongardesurunrubanlesessaissuccessifs de la valeur n.Initia-
lement, n=0.Silecalculdef(n, !x)setermineetdonne0,onrendn.Silecalculse
termine avec une valeur distincte de 0, on incr´emente net on recommence.