
4 LES CAHIERS DE L’ADUAN #10 | NOVEMBRE 2013
L’ESS, une économie foisonnante
L’Économie Sociale et Solidaire (ESS) est souvent présentée comme com-
plexe et difcile à dénir. Si les structures de l’ESS sont extrêmement variées
(taille, secteur d’activité, statut, modèle économique, etc.), toutes respectent
plusieurs grands principes de base.
Une diversité de structures et de secteurs
Protection sociale, offre de soins, activités sportives et culturelles, filières agri-
coles, distribution avec les coopératives de consommateurs ou les groupe-
ments de commerçants ou encore activités de production, dans l’industrie,
l’artisanat ou dans le logement social… l’ensemble de l’ESS forme une galaxie
d’activités foisonnante.
Le terme d’ESS est en effet utilisé pour désigner des pratiques et des entités
très différentes comme les mutuelles d’assurance, les banques coopératives, le
commerce équitable, les associations de quartier, les services de proximité, le
microcrédit, le tourisme solidaire, l’agriculture durable, ou encore les réseaux
d’échange de savoirs.
L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
EN CHIFFRES :
• 38 millions de Français protégés
par une mutuelle de l’ESS
• 1 automobile sur 2 et
2 habitations sur 3 assurées
par une mutuelle de l’ESS
• 60 % des dépôts bancaires
• 40 % de l’agroalimentaire français
• 50 % de la production HLM en
accession sociale à la propriété
• 10 % des artisans en coopérative
• 30 % des hôpitaux
• 9 personnes handicapées sur 10
prises en charge par l’ESS
• 68 % des services d’aide au domi-
cile des personnes dépendantes
(Source : Ministère de l’Économie
et des Finances, projet de loi Économie
Sociale et Solidaire, juin 2013 )
Six idées reçues sur l’Économie Sociale et Solidaire
Il n’y a que des bénévoles
dans l’ESS
14 % des salariés du Grand Nancy tra-
vaillent dans une structure de l’ESS.
On estime à près de 100 000 le
nombre d’emplois privés créés chaque
année en France pour l’ESS.
FAuX
FAuX
Les salariés sont tous
d’anciens militants
sans formation spécique
Comme dans le secteur classique,
l’ESS a besoin pour fonctionner de
profils variés : des travailleurs sociaux,
mais également des commerciaux,
des dirigeants expérimentés, des char-
gés de communication… Une étude
nationale récente de l’APEC témoigne
de l’attirance des cadres pour les em-
plois de l’ESS, notamment auprès des
jeunes diplômés.
Les structures
de l’ESS ne font pas
de bénéces
Parmi les valeurs de l’ESS, figure la
non-lucrativité. Cependant, cette der-
nière notion n’est pas synonyme d’ab-
sence de bénéfices. Comme toutes
structures économiques, les entre-
prises et associations de l’ESS doivent
être rentables pour être viables et
assurer leur autonomie financière.
C’est par l’usage réservé aux bénéfices
que les établissements de l’ESS se dis-
tinguent : les bénéfices sont systéma-
tiquement réinvestis dans la structure
et/ou partagés entre les salariés.
FAuX