Numéro 8
Février 2016
Le FSJU
en Israël
Actualité
Les associations partenaires
du FSJU-AUJF
La vie de linstitution
Le FSJU en bref
Le FSJU dans les médias
w
KESHARIM
םירשק LIENS
La lettre
dinformation
du Fonds Social Juif Unifié
Une gation au cœur de rusalem
Gros plan
2
La lettre
dinformation
du Fonds Social Juif Unié
KESHARIM
םירשק LIENS
Numéro 8
Février 2016
Le FSJU entretient avec Israël depuis sa création un lien
indéfectible.
L’institution a été créée pour reconstruire la commu-
nauté juive de France après la Shoah mais très vite la
problématique israélienne s’est imposée et notamment
au moment des différentes guerres. Le bien-être des
Israéliens s’est inscrit logiquement parmi les différentes
missions de l’institution.
Bien que les équilibres semblent avoir changé de nature
et que l’État d’Israël soit aujourd’hui un État fort, le lien
qui unit le FSJU au pays n’a cessé de se renforcer et
prend forme avec de nombreux projets.
Au travers de lAppel Unifié Juif de France, le FSJU sou-
tient directement les Israéliens en apportant une aide
financière conséquente à différents partenaires de ter-
rain. Il était logique pour l’institution d’y installer l’une de
ses délégations. Au-delà du rôle de représentation, elle
permet un contact direct avec les autres organismes
ainsi qu’avec les partenaires sur place.
Ce nuro de Kesharim propose de revenir sur les diffé-
rentes missions de cette délégation à l’heure où elle vient
d’acqrir la teoudat amouta, (autrefois antenne du FSJU,
elle est aujourd’hui grâce à ce certificat, inscrite au registre
des associations) et de faire un point sur lAlyah de France.
Sommaire
Actualité 3 - 4
Le FSJU en Israël , une délégation au cœur de Jérusalem
Gros plan 5
Les associations partenaires du FSJU-AUJF
La vie de l’institution 6 - 8
Le FSJU en bref 9
Le FSJU dans les médias 9
Actualité
Le FSJU en Israël
Une délégation au cœur de
Jérusalem
KESHARIM
םירשק LIENS La lettre dinformation du Fonds Social Juif Unifié
Kesharim - vrier 2016 3
Rencontre avec
Myriam Fedida,
représentante de
lalégation
israélienne
La délégation israélienne du FSJU-AUJF est installée
depuis 2002 à Jérusalem. Sa mission première est de
travailler en étroite collaboration avec les différentes
directions, services et délégations régionales du FSJU.
Elle est aussi à la disposition des associations adhé-
rentes au FSJU. Elle assure la liaison avec les institu-
tions françaises: lAmbassade de France, les consulats,
les centres culturels français… La délégation représente
l’institution auprès des associations israéliennes, des
partenaires, des pouvoirs publics, des leaders politiques,
de la Knesset, des médias.Véritable « ambassade » du
FSJU en Israël, elle porte les valeurs de l’institution
auprès de la communauté francophone et de la société
israélienne.
Les partenariats
La délégation israelienne assure le suivi des relations
avec les partenaires sur place, associations majeures qui
mènent des programmes sociaux et éducatifs soutenus
par le FSJU-AUJF. La délégation est chargée d’accompa-
gner et de contrôler la bonne utilisation des fonds par
ces partenaires, bénéficiaires des subventions, ainsi que
le bon déroulement des actions soutenues. (cf Gros Plan)
L’organisation de voyages, missions ou visites de dona-
teurs fait aussi partie de ses attributions.
Relations internationales
Les principales institutions juives internationales ont
leur siège en Israël.
La délégation travaille avec de nombreux partenaires
parmi lesquels :
• JCC (Jewish Community Centers/Confédération
Mondiale des Centres Communautaires Juifs), March Of
The Living International...
Des missions fondamentales
Une interface pour les délégations
Du 18 au 22 octobre 2015 une délégation officielle venue
de Strasbourg s’est rendue en Israël et notamment à
Ramat Gan dans le cadre du jumelage Strasbourg-
Ramat Gan.
La délégation officielle, avec le maire de Strasbourg était
conduite par Laurent Gradwohl, Directeur national des
collectes. Dans le cadre de cette mission la délégation
israélienne a coordonné une partie du programme.
Un lien permanent avec la France
La délégation, dans son rôle de représentation de
l’institution participe aux évènements de lAmbassade
Générale de France à Tel Aviv : visite d’Emmanuel
Macron en septembre 2015 pour le festival DLD Tel Aviv
de l’innovation, cérémonies du 14 juillet, hommage aux
victimes d’attentats…
Une veille stratégique
La délégation a récemment mis en place un observatoire
de la société franco-israelienne et des grandes actions de
la société israélienne dans son ensemble qui constitue
une veille des associations, compréhension des besoins
de la société civile, suivi des initiatives.
LAlyah de France.
État de la situation
Entretien avec Avi Zana,
directeur d’AMI, Alyah et
Meilleure Intégration
Le FSJU n’a pas pour mission lAlyah des Juifs de France et
l’intégration des nouveaux immigrants. Bien entendu, la
délégation israélienne suit l’évolution de la situation et s'in-
quiète des difficultés que pourraient rencontrer certaines
familles.
Un tournant historique
En 2004 AMI est créée avec l’aide de l’ancien psident du
FSJU Pierre Besnainou et de Gil Taieb, vice-président du
FSJU. AMI a été fondée pour offrir un accompagnement
global, qui démarrait en France et qui se poursuivait en
Israël, ce qui était inconcevable à l’époque puisque, pour
des raisons historiques et politiques, deux institutions se
partageaient le traitement de l’immigration, lAgence juive
dont le rôle s’arrêtait à l’aéroport et le ministère de
l’intégration dont le rôle quant à lui, commençait à
l’aéroport. Alyah et Meilleure Intégration est un tout. Notre
rôle est d’apporter des aides différentielles au-delà des
aides de l’État, dans tous les domaines (social, éducation,
cours privés, aide à l’adolescence…). AMI propose
également le suivi individuel de familles, par exemple de
familles dont l’un des membres est handicapé. AMI
soutient aussi le marché de l’emploi car ces services
existent mais pas en français. La langue constitue une
barrière. Un site Internet entièrement dédié à l’emploi a
été créé. Toutes les informations sur les clauses
juridiques, les prestations sociales et les notions
administratives liées à l’emploi y sont fournies.
LAlyah de France a pris ces deux dernières années un
élan surprenant. Nous avons atteint des chiffres qui
n’ont jamais été atteints dans l’histoire de lAlyah
française puisque le chiffre le plus important était de
5000 olim au lendemain de la guerre des six jours,
KESHARIM
םירשק LIENS La lettre dinformation du Fonds Social Juif Unifié
Kesharim - vrier 2016 4
période très particulière dans l’histoire juive et dans
l’histoire d’Israël. Depuis entre 1000 et 2000 Français
émigrent vers Israël chaque année. Depuis le début des
années 2000 un véritable changement, un frémissement,
s’est fait sentir avec la deuxième intifada, la résurgence
de l’antisémitisme en France, un contexte économique
défavorable en France et favorable en Israël. Plusieurs
facteurs sont entrés en jeu. Avec l’aggravation de
l’antisémitisme on a vu les chiffres de lAlyah passer de
2000 à 4000 et de 4000 à 6000. L’an dernier avec 7000
olim, lAlyah de France a marqué un tournant historique
puisque pour la première fois elle a constitué la première
Alyah d’Israel. Plus d’un immigrant sur quatre en Israël
vient de France. LAlyah de France est donc passé dans
une autre phase. Plusieurs caps ont été franchis et
pourtant il existe toujours des zones à risque dans le
monde. Il y a une forte immigration ukrainienne, une
immigration russe qui n’est pas achevée, un potentiel de
5 millions de juifs américains à qui l’organisme Nefesh
Be Nefesh avait promis monts et merveilles en
immigration. Malgré cela lAlyah de France n’a cessé
d’augmenter. Les Pouvoirs publics non pas de suite pris
la mesure du phénomène. Pour la première fois les
immigrants venaient d’un pays nanti et non d’un pays en
détresse.
Qui sont ces immigrants ?
L’image du français en Israël est totalement déformée.
Elle est caricaturale, le français est trop souvent perçu
comme un touriste bronzé et bruyant sur la plage de Tel
Aviv ou un Juif d’Afrique du Nord qui a fait un passage en
France. Il est donc considéré comme l’étaient les
immigrants d’Afrique du Nord. De plus contrairement à
ce que peuvent penser les Israéliens, les Français qui
arrivent ne sont pas riches ou pauvres, ashkénazes ou
séfarades, religieux ou laïcs, ils sont une catégorie
intermédiaire. La population est mal comprise des
pouvoirs publics israéliens. L’État ne sait pas trop la
traiter car il ne la comprend pas. D’habitude il applique
des modes d’intégration de masse classique.
La révolution numérique a changé également
complètement les règles du jeu, les liens entre la France
et Israël sont beaucoup plus marqués. Un certain
nombre de Français vivent en Israël tout en étant
français. Cela ajoute une nouvelle difficulté, un nouveau
paramètre. La nouvelle communauté garde ses
marques par rapport à sa communauté d’origine. Elle
s’organise avec sa communauté francophone, va à la
synagogue francophone, maintient des relations
familiales et professionnelles très fortes avec son pays
d’origine. L’État d’Israël ne connaît pas de précédent et
ce mode d’intégration fonctionne ainsi depuis une
dizaine d’années. Mais les Français viennent pourtant
avec le même sionisme et le même judaïsme.
Jusqu’en 2013/2014 la plupart de ces immigrants étaient
issus du noyau dur de la communauté et avaient suivi le
«parcours classique» : école juive, mouvement de
jeunesse, proximité avec la famille en Israël.
Une population aisée s’est installée à Tel-Aviv ainsi
qu’une population laïque. Tel-Aviv est aujourd’hui la
deuxième ville d’intégration des francophones en Israël
après Netanya, viennent ensuite Jérusalem et Ashdod. A
Tel-Aviv certaines écoles ont presque une majorité
d’enfants français.
Cette vague d’Alyah qui touche de nouveaux publics est
encore en mouvement, elle va donc se poursuivre. La clé
de voûte de cette Alyah est l’intégration de ceux qui sont
déjà en Israël.
Le taux de chômage est particulièrement bas en Israël
mais les immigrants ne cherchent pas forcement une
carrière similaire à celle qu’ils avaient en France, ils
cherchent dans de nombreux cas à changer de vie. Les
choses bougent en Israël au niveau de l’équivalence de
diplômes, des pressions se font. Le député francophone
Elie Elalouf s’est notamment emparé du sujet. Mais il n’y
a pas de représentation française à la Knesset
contrairement aux autres pays d’immigration. Nous
avons besoin d’une influence et d’un lobbying plus fort de
la part de la communauté francophone au niveau
politique. Israël commence à comprendre tout ce que les
Français peuvent apporter.
Il faudrait organiser des campagnes pour expliquer
l’apport des Juifs de France en Israël. Les retraités par
exemple apportent beaucoup au PIB et les jeunes
diplômés constituent une valeur ajoutée réelle pour le
pays. L’État a compris cette problématique dorénavant
mais ne peut donner qu’un soutien égal à tous, il ne peut
fournir un soutien préférentiel.
Une intégration complexe
L’intégration des adolescents français est un réel défi
aujourd’hui. En effet la plupart d’entre eux n’a pas eu le
choix de l’immigration. Ils ont suivi leurs parents et ont
quitté une vie sociale organisée en France. Ils connais-
sent des difficultés d’intégration en milieu scolaire à
cause de la langue et se retrouvent à 18 ans confrontés
au choix de leur unité miliaire. Les retraités constituent
également une réelle préoccupation. Ils arrivent en
Israël de plus en plus jeunes, à 60 ans. Il faut leur assu-
rer une qualide vie, du service, du loisir, de l’accompa-
gnement. Ce n’est plus une communauté passive mais
qui consomme beaucoup. Les enfants souffrent parfois
du manque d’intégration de leurs parents. Ils intègrent
des programmes en français à l’école, vont à la synago-
gue et suivent les dvah Torah en fraais.
Cela constitue un véritable défi pour AMI car proposer
des services en français ne doit pas ralentir le phéno-
mène d’intégration. Nous mettons donc en place des
programmes d’intégration spécifiques ; par exemple de
préparation au service militaire. Le français doit servir
de transition. Pour les jeunes la transition vers la société
israélienne doit se faire le plus rapidement possible.
C’est un problème complexe.
Le taux de retour serait de 10 %. Ces chiffres sont empi-
riques puisque les données officielles n’existent pas.
Dans la plupart des cas, ces familles n’avaient pas bien
préparé leur Alyah ou ont quitté la France trop précipi-
tamment. Ce chiffre nous paraît proche de la réalité. Il y
a 35 ans l’intégration était plus difficile et le chiffre était
plus élevé. En six mois il fallait s’intégrer. Aujourd’hui la
société israélienne admet l’étranger, la différence du
nouvel arrivant. L’immigration russe a légitimé un autre
mode de vie. La vague française a épousé cette tendance
et préserve sa particularité et cela est admis.
KESHARIM
םירשק LIENS La lettre dinformation du Fonds Social Juif Unifié
Kesharim - vrier 2016 5
Israël est devenu un état riche et moderne, mais para-
doxalement les besoins de la société civile israélienne
sont en constante augmentation. Selon le dernier rap-
port alternatif sur la pauvreté de l’ONG Latet, plus de
30% d’Israéliens vivent sous le seuil de pauvreté.
Le FSJU-AUJF est aux côtés de cinq partenaires majeurs
qui déploient en parfaite transparence et traçabilité des
projets sociaux, éducatifs et culturels performants. En
grande proximité avec la population, ils apportent des
solutions concrètes aux problématiques locales.
LATET
Organisation majeure
en Israël, Latet a pour
mission d’apporter
aux populations défa-
vorisées, une aide de
première urgence sous
forme de colis ali-
mentaires. Elle intervient dans la quasi-totalité des villes
du pays, en s’appuyant sur un réseau de 180 associations
locales ; chaque année 60 000 familles reçoivent une
aide. Le projet « Ville sans faim », mis en place à Bat Yam
a particulrement pour objectif de lutter contre l’insécurité
alimentaire.
YAD RACHEL
Yad Rachel est lune des grandes
organisations israéliennes tour-
nées vers l’enfance. Elle reçoit
dans ses centres à but éducatif
et thérapeutique, des enfants
issus de familles favorisées
confrontés à de graves difficul-
tés dues à la pauvreté, l’immi-
gration, l’abandon parental ou
différents traumatismes. Elle
gère 27 centres thérapeutiques et éducatifs, 7 centres
parents-enfants, et plus de 1 600 enfants sont pris en
charge par l’association.
FONDATION RASHI
La Fondation Rashi
œuvre depuis des
années pour réduire
la fracture sociale et
les inégalités entre
la périphérie et le
centre du pays. Elle
gère 7 centres pour
la petite enfance dans les villes israéliennes les plus pauvres,
du nord au sud (Kiryat Shmona, Hazor, Shlomi, Marom Galil,
Kiryat Mlachi, Yeruham, Mizpe Ramon). Aujourd’hui, 250 000
enfants de moins de 6 ans sont pris en charge.
IDC
IDC Herzliya est l’une
des plus presti-
gieuses universités
israéliennes. Un pro-
gramme de bourses
promeut l’égalité des
chances pour les étu-
diants israéliens et
étrangers en favorisant l’accès à des filières d’excellence
à des jeunes à fort potentiel, issus de milieux défavori-
sés. Les aides sont ainsi accordées aux étudiants qui ont
brillamment réussi les examens d’entrée à IDC, mais
dont la situation sociale ne permet pas de poursuivre des
études universitaires.
THÉÂTRE ETTY HILLESUM POUR ADO-
LESCENTS A RISQUE
Situé dans le centre
Ennis en plein Jaffa, le
théâtre Etty Hillesum
conçu pour les adoles-
cents en situation à
risques est une collabo-
ration franco-israé-
lienne unique et sans
précédent. Il propose des cours intensifs et une formation à
des adolescents venant des quartiers défavoris. Le projet a
été mis en place par Annie Ohana, chargée de relations
internationales et Gal Hurvitz, directrice artistique et
ancienne comédienne du Théâtre du Soleil d’Ariane
Mnouchkine qui a travaillé en Israël, en Pologne et en
France. Dans le cadre du projet, les adolescents bénéficie-
ront dune formation dans tous les domaines: jeu, éclairage,
son, costumes, écriture spécifique théâtrale, mouvement,
danse, et seront formés par de grands professeurs de
théâtre en Isrl : Sasson Gabai, Shlomi Elkabetz, Joshua
Sobol, Yael Abecassis, Hana Laslau, Amos Gitai. Cette initia-
tive permettra aux jeunes, en marge de la société, de se
retrouver sous les projecteurs, d’être entendus, vus, et in-
grés dans une vie plus classique à travers le tâtre.
La délégation se charge également d’informer la com-
munauté juive de France des actions concrètes de ces
partenaires grâce notamment aux émissions de radio
hebdomadaires « solidarité plurielle » sur RCJ propo-
sant aussi les témoignages des bénéficiaires.
Gros plan
Les associations partenaires
du FSJU-AUJF
1 / 9 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !