CIS 6 631 231 0 M000/1000/003 4
Les concentrations maximales obtenues après la première administration ont été comprises entre 149 et 2042
ng/ml pour le 3-propyloxypropylèneglycol, entre 16 ng/ml et 223 ng/ml pour le 3-hexyloxypropylèneglycol et
entre 4 ng/ml et 29 ng/ml pour le 3-nonyloxypropylèneglycol. Après un traitement de 4 semaines, les intervalles
de concentrations ont été respectivement les suivants: 567 à 3132 ng/ml, 74 à 288 ng/ml et 13 à 65 ng/ml.
5.3. Données de sécurité préclinique
Chez le rat l'application épidermique de MILTEX en dose unique a été bien tolérée sans réaction systémique
jusqu'aux doses maximales applicables. L'application d'une dose unique très élevée (5 000 mg/kg) sous
pansement occlusif de 24 heures entraîne dans certains cas une dégénérescence et des nécroses cutanées
focales. Chez le lapin l'application de MILTEX sur une peau préalablement scarifiée a entraîné une irritation
légère à modérée. Chez le porc une application quotidienne de MILTEX sur une période de quatre semaines
donnant lieu à une concentration plasmatique de miltéfosine d'environ 5 nmol/ml, n'a induit aucun effet
systémique alors que localement ont été observés érythème, exfoliation (hyper/parakératose) et une atteinte de
type inflammatoire accompagnée d'un épaississement de la peau (hyperplasie épidermique).
Aucun phénomène d'hypersensibilité n'a été observé.
Des phénomènes toxiques imputables au produit n'ont été retrouvés que dans les cas où la miltéfosine a été
administrée par voie orale et sur une longue durée (pouvant atteindre un an).
L'administration orale a été associée à des lésions régressives et/ou progressives affectant plus
particulièrement les yeux (dégénérescence rétinienne), les reins (néphropathie chronique), les organes et
tissus à index mitotique élevé (atrophie/hyperplasie) et les organes reproducteurs (atrophie). Ces atteintes
n'ont été observées qu'après des doses orales donnant lieu à des concentrations plasmatiques qui sont très
supérieures aux concentrations plasmatiques qui pourraient être observées chez l'homme (absence de
concentrations sanguines mesurables après application épicutanée).
Le risque de toxicité systémique est donc faible et la marge de sécurité relative à l'application épidermique
suffisamment large d'un point de vue toxicologique.
Toxicité sur la reproduction:
La miltéfosine n'a pas fait l'objet d'études sur le plan de ses éventuels effets toxiques sur la reproduction
(fertilité et post-natalité).
Il n'existe pas de données sur la phase de post-organogénèse. Les études de toxicité chronique ont cependant
révélé, en particulier chez le rat mâle traité par voie orale à une dose de 10 mg/kg, une atrophie des organes
reproducteurs, permettant d'envisager une possible atteinte de la fertilité par cette voie d'administration.
Chez le rat, une embryotoxicité a été notée (létalité, malformations) à partir d'une dose de 2,4 mg/kg/jour par
voie orale. Aucun effet notable n'a été enregistré pour des doses atteignant 1,2 mg/kg/jour. Chez le lapin,
aucun effet embryotoxique n'a été noté jusqu'à une dose de 2,4 mg/kg/jour.
Des doses plus élevées (≥ 6 mg/kg/jour) ont entraîné la mort de tous les embryons.
Mutagénicité / Carcinogénicité:
Dans les deux modèles expérimentaux utilisés (test d'AMES et analyse chromosomique in vitro), les 3-
alkyloxypropylèneglycols n'ont été ni génotoxiques, ni toxiques sur le plan chromosomique. La miltéfosine n'a
pas eu, non plus, d'effets chromosomiques et les tests d'AMES et d'amplification de l'ADN n'ont pas révélé de
potentialité génotoxique.
Le test, de mutation génique sur la lignée de cellules de mammifère V79 a montré une augmentation
reproductible de la fréquence des mutations à partir d'une concentration de 0,75 µg/ml sans activation
microsomale et d'une concentration de 50 µg/ml avec activation microsomale. Bien qu'aucun effet dose-
dépendant n'ait été noté dans cette étude, l'augmentation reproductible de la fréquence des mutations suggère
un effet génotoxique de la miltéfosine.
Il n'existe pas d'étude de carcinogénicité disponible sur la miltéfosine et un potentiel carcinogène de la
miltéfosine ne peut donc être exclu.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
3 - propyloxypropylèneglycol, 3 - hexyloxypropylèneglycol, 3 - nonyloxypropylèneglycol, acide citrique,
hydroxyde de sodium, eau purifiée.