Longévité
L'age maximum connu en liberté est de 9 ans. La mortalité varie mais peut atteindre 80 % la
1ère année. Chez certaines populations où la mortalité est forte, près de 50 % des sujets
peuvent avoir moins d’un an et peu dépassent 3 ans. Si la mortalité est faible, il y a 15 % de
sujets de 1 an et 60% de 5 ans et plus. Pendant l’épidémie de rage, vers 1970 et 1980. des
centaines de milliers de Renards étaient touchés par la maladie chaque année et ils
représentaient probablement moins de 10 % des animaux qui en mouraient. Les sujets qui
s’éloignent de leur lieu de naissance ont une espérance de vie inférieure à celle de ceux qui y
restent (les petits mâles et les femelles des grosses portées sont les plus enclins à s’éloigner).
Sociabilité
Les groupements de Renard sont variables. Les couples sont provisoires. On trouve des
groupes de femelles et d’un mâle : ces femelles sont probablement apparentées. Celles qui ne
se reproduisent pas peuvent servir d’aides en gardant les jeunes, les nourrissant et en jouant
avec eux. Entre elles s’établit une hiérarchie, les dominantes pouvant être les seules à se
reproduire. Dans certaines populations, environ 20 % des femelles présentent un avortement
tardif (et non pas une absence de fécondation), ce qui est peut-être un moyen, pour celles qui
sont dominées, de garder jusqu’au dernier moment une chance de se reproduire avec succès.
Lorsque plusieurs femelles d’un groupe mettent bas simultanément, elles peuvent réunir leurs
petits et les allaiter collectivement.
On a distingué au moins 28 émissions vocales, différentes glapissements typiques (plusieurs
sujets peuvent donner de la voix simultanément), cris aigus, attribués aux femelles mais que
les mâles lâchent aussi parfois (ces cris sont très fréquents pendant le rut, soit en janvier-
février). On parvient à distinguer certains Renards à leur voix. On distingue aussi des
cliquètements manifestant l’agressivité, des gémissements traduisant la soumission. Les
adultes avertissent les jeunes de l’approche d’un danger en lançant un aboiement brusque et
monosyllabique. La position des oreilles, de la queue, du corps et diverses expressions
indiquent l’humeur de l’animal. La soumission extrême se manifeste par les oreilles rabattue,
la gueule ouverte, les lèvres rétractées mais non plissées. L'agressivité est caractérisée par les
oreilles abaissées latéralement, la gueule largement ouverte. Le salut d’un dominé se
reconnaît à la queue agitée de gauche à droite. Les disputes se font dos voûté, arrière-train
tourné vers l’agresseur qui arrive (bourrade). Si la bagarre est sérieuse, les adversaires se
dressent sur leurs pattes postérieures et se poussent mutuellement aux épaules avec les pattes
antérieures, la gueule ouverte.
Les marquages odorant s'effectuent avec l'urine et les crottes déposées de façon visible dans le
territoire, mais surtout dans les lieux fréquentés et notamment le long des chemins. les mâles
et les femelles lèvent la patte, mais le marquage avec l’urine est parfois le fait des seules
femelles dominantes. Les femelles dominées et les jeunes des deux sexes s’accroupissent pour
uriner. Sur la neige, les traces d’urine des mâles se trouvent en avant des empreintes
postérieures, celles des femelles en arrière. Projette parfois son urine sur d’autres membres du
groupe (surtout mâles sur les femelles). Sécrétion des glandes anales (orifices pairs visibles de
chaque côté de l’anus) rejetée par le Renard inquiet, parfois sur les crottes. La glande supra
caudale (violette) est entourée de poils foncés, disposés en ellipse (il y a des soies jaunâtres et
la peau est grasse en dessous) sur la partie supérieure de la queue, à 7 ou 10 cm de sa racine.
Chez les mâles, cette glande (dont la sécrétion passe, à tort, pour avoir une odeur de violette)
est plus active à la saison de reproduction, l’odeur de cette sécrétion est dispersée quand le