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LEP
editionslep.ch
—
Jean-Marie Ayer
Luca Perazzi
ÉCONOMIE 21
—
Edition 2016
Cet ouvrage présente les notions fondamentales de l’économie, en mettant
l’accent sur une série de défis qui caractérisent notre époque : la croissance
et son impact sur l’environnement, les crises économiques, le développement
inégal, les dérèglements monétaires ou encore le commerce international.
Au total, plus de 50 thèmes sont traités séparément. Grâce aux différents
niveaux de lecture proposés (texte de base, compléments), le lecteur est
à même d’identifier rapidement l’essentiel d’un sujet.
ÉCONOMIE 21
ISBN 978-2-606-01640-1 | 935181B1
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ÉCONOMIE 21
JEAN-MARIE AYER
LUCA PERAZZI
Richement illustré, rédigé avec clarté, cet ouvrage s’adresse principalement
aux apprentis des écoles professionnelles commerciales, aux étudiants du
cours de base de la maturité fédérale, ainsi qu’à tous ceux qui désirent
acquérir des connaissances économiques élémentaires.
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4
Sommaire
Sommaire
Avant-propos
3
1
Introduction
1. Qu’est-ce que l’économie ?
2. L’utilisation rationnelle des ressources
7
8
9
2
Le marché
1. La demande
2. L’offre
3. Le marché et les prix
4. Les différentes formes de marché
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12
14
17
19
3
La production
1. Qu’est-ce qu’un facteur de production ?
2. La combinaison des facteurs de production
3. Le sol et les ressources naturelles
4. Le travail en Suisse : son rôle
5. Le travail en Suisse : ses caractéristiques
6. Le capital technique
23
24
25
26
29
30
33
4
Les échanges
1. Les ménages et la consommation
2. L’entreprise et la production
3. Les secteurs économiques
4. L’État
5. Le circuit économique
6. L’épargne
7. L’investissement
8. L’épargne finance les investissements
9. L’intérêt et le taux d’intérêt
10. La mesure de l’activité économique : le revenu
et le produit intérieur brut
35
36
38
41
42
44
45
47
49
50
Le système économique
1. L’économie de marché
2. L’économie planifiée
3. En pratique, ni l’économie de marché, ni l’économie
planifiée n’existent
4. La Suisse : un système à économie sociale de marché
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56
59
5
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51
60
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5
Sommaire
6
La monnaie et le crédit
1. La monnaie
2. Petite histoire de la monnaie
3. Le système bancaire et la création de monnaie
4. Caractéristiques du système bancaire suisse
5. La bourse des valeurs
65
66
67
69
71
73
7
Quand tout va mal
1. Le cycle économique
2. L’inflation
3. L’inflation en Suisse
4. Le chômage
5. La politique économique
6. La politique monétaire
7. La politique monétaire en Suisse
8. La croissance
9. Comment bien gérer la croissance ?
77
78
81
82
85
88
89
90
92
93
8
La Suisse et le commerce international
1. L’importance du commerce international
2. L’intérêt pour la Suisse de participer aux échanges
internationaux
3. La balance des paiements
4. L’organisation du système monétaire international
5. Le marché des changes
6. Les effets du taux de change sur le commerce extérieur
7. Les institutions du système monétaire international
8. Mondialisation et protectionnisme
9. Les organisations internationales favorisant
le libre-échange
10. Intégration économique
11. L’Union européenne
12. La Suisse et l’Europe
13. Mondialisation et pauvreté
14. Mondialisation et environnement
95
96
Index
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98
100
101
104
105
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108
110
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112
115
117
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Introduction
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8
1
Introduction
L’activité économique sert à satisfaire les besoins des
hommes par la production, puis par la consommation
de biens ou de services.
Le mot économie provient du grec (oikos = maison et
nomos = règle) où il signifiait l’« art d’administrer la
cité ». Cet art était étroitement lié à la politique.
Aujourd’hui, l’économie est une science, c’est-à-dire
un domaine d’études comme la biologie ou la physique,
qui a pour but d’expliquer un aspect de la société
moderne, la façon dont elle subvient à ses besoins et
les règles qui lui permettent ou lui permettraient de
mieux le faire.
1. Qu’est-ce que l’économie ?
La satisfaction des besoins…
Pour vivre, il est nécessaire de satisfaire deux sortes de besoins :
Les besoins vitaux (ou primaires), dont la satisfaction est indispensable pour assurer la survie : boire, manger, se vêtir, s’abriter.
Les besoins sociaux (ou secondaires), qui deviennent nécessaires
à un être humain qui vit dans une société donnée : avoir l’eau courante, prendre des vacances, posséder un smartphone ou une tablette,
faire du sport, etc. Ces besoins évoluent dans le temps selon le mode
de vie ou le niveau social. Certains besoins sociaux sont assimilés à
des besoins de luxe (posséder une Rolls-Royce, loger dans un hôtel
5 étoiles).
… avec des moyens rares
Quelle est la différence entre
un bien et un service ?
Un bien est une production
matérielle (marchandise),
qui permet de combler un
manque (comme la nourriture, le logement ou un
laptop).
Un service est une production immatérielle
qui comble également un
manque, et qui est généralement consommée à l’instant
de sa production (formation,
voyage, concert).
Les ressources de notre planète (matières premières, eau, énergies fossiles, etc.) sont limitées. Leur transformation prend du temps et exige
du travail. C’est ce qui rend difficile la satisfaction de nos besoins car, en
raison de cette rareté, il est :
impossible de tous les satisfaire,
nécessaire d’utiliser le mieux possible les ressources à notre
disposition.
La découverte de règles rationnelles
Faire de l’économie politique, c’est découvrir les règles de l’utilisation
rationnelle des ressources dont nous disposons en vue de la satisfaction de nos besoins et, préoccupation de plus en plus actuelle, en accordant de l’attention à la préservation des ressources naturelles et de
l’environnement.
Les besoins sont satisfaits au
moyen de biens et services.
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Partie 1
n Un exemple de problème économique
L’apparition du besoin
Nelson, jeune étudiant d’une haute école de gestion,
en a marre de prendre ses notes de cours à la main : il
perd trop de temps pour les mettre au propre et, trop
souvent, n’arrive même plus à se relire. De plus, les
graphiques qu’il dessine sont souvent imprécis.
9
Introduction
n Les biens et les services qui
intéressent l’économie
L’économie traite principalement des biens et des
services économiques, c’est-à-dire de ceux qui sont
naturellement rares ou qui présupposent une
production.
Satisfaire son besoin par l’achat d’un bien…
Après maintes réflexions, il trouve qu’un ordinateur de dernière génération peut faire l’affaire : son
sentiment de manque, qui a créé un besoin, peut
ainsi être satisfait.
Les autres biens et services, qui sont naturellement
abondants par rapport aux besoins et qui ne doivent
par conséquent pas être produits, sont appelés des
biens ou des services libres. On y trouve entre
autres l’air qu’on respire (bien) ou une superbe vue
sur les montagnes (service).
Il se rend chez un spécialiste, M. Maclenodell, à qui il
pose quelques questions : quel type d’ordinateur lui
conviendrait le mieux ? Quels programmes installer ? Est-il indispensable d’acheter une imprimante ?
La distinction entre bien/service économique et
bien/service libre évolue : certains biens qui étaient
libres sont devenus, avec le temps, des biens économiques (le sol et l’eau, par exemple).
… et en fonction des possibilités
Nelson ne peut pas se permettre d’acheter n’importe
quel ordinateur. Si la discussion avec M. Maclenodell le renseigne sur le meilleur choix technique
possible, il doit néanmoins le comparer avec ses
possibilités financières.
En termes économiques, on dira qu’il satisfait ses
besoins en fonction de sa contrainte budgétaire.
2. L’utilisation rationnelle des ressources
Voici une description de situations où l’activité économique se déroule
avec de nombreux gaspillages.
Premier exemple : des récoltes magnifiques qui n’arrivent pas
aux consommateurs
L’été a été magnifique en Syldavie. Les moissonneuses battent de magnifiques champs dorés et les moulins devraient bientôt tourner à plein
régime. Pourtant, une catastrophe se produit : des tonnes de grains restent
bloquées au bord des champs, car aucun camion ne vient récupérer la
récolte qui va finir par pourrir sous la pluie de l’automne.
Deuxième exemple : de jeunes diplômés sans… travail
La formation professionnelle en Etrelie est très réputée et à la pointe de la
technologie : ses écoles sont connues et reconnues dans le monde entier.
Malgré cela, une proportion importante de jeunes diplômés a de la peine
à trouver du travail ou, au mieux, doit se contenter de postes qui ne correspondent pas aux connaissances acquises.
Troisième exemple : peu de très riches et beaucoup de pauvres
Qui est riche au Costola a bien de la chance : 5 % de la population se partagent les usines et les terres agricoles, vivent dans des villas somptueuses
et se déplacent dans des limousines de rêve. Ce n’est pas étonnant, car
des milliers de bras travaillent pour ces riches pour un salaire de misère
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Qu’entend-on par ressources ?
Pour satisfaire nos besoins, il est
nécessaire de disposer de trois
sortes de ressources :
les ressources naturelles,
qui comprennent les éléments naturels nécessaires à
toute production (sol, soussol, énergies fossiles, etc.) ;
les ressources humaines,
qui sont à la base de toute
production (travail) ;
les outils et les machines,
qui rendent plus efficace le
travail humain.
C’est ce que l’on appelle, dans le
jargon économique, des facteurs
de production.
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10
Partie 1
Introduction
et sans aucune protection sociale en cas de maladie, d’accident, de perte
d’emploi et au moment de la vieillesse.
Pourquoi ?
C’est à la fin de l’ouvrage que nous y verrons plus clair. Nous y reprendrons ces exemples à la lumière des mécanismes qui seront expliqués
tout au long des pages qui vont suivre.
n Les ressources naturelles :
quel problème ?
Au début des années 1970, un groupe célèbre d’économistes, connu sous le nom de Club de Rome, a
publié un rapport alarmant. Il disait qu’il fallait
stopper la croissance, parce que, à ce rythme, nous
aurions épuisé des ressources naturelles essentielles de notre planète (comme le pétrole) avant
2050. Ce rapport a fait couler beaucoup d’encre.
Quarante-cinq ans plus tard, non seulement les
prévisions d’épuisement sont confirmées, mais
on se rend compte qu’il existe un problème encore
plus grave : l’utilisation de ces ressources surcharge
notre environnement, ce qui provoque une augmentation dangereuse de la température de notre
planète. Comment lutter contre ces maux ? Voici
l’enjeu actuel.
n Qu’est-ce que la rationalité ?
La rationalité est une utilisation optimale des ressources à disposition
La rationalité est la réalisation d’un objectif avec le
minimum possible de moyens. Par exemple, l’achat
d’un bien au meilleur prix ou la production d’un
objet avec le minimum de matières premières,
d’heures-machine et de main-d’œuvre.
La rationalité : nécessaire à notre survie
Les ressources de notre planète, comme celles de
chacun d’entre nous, sont limitées.
Des individus rationnels font-ils une société
rationnelle ?
Un individu gère ses ressources de manière plus
ou moins efficace. Il recherche donc la rationalité.
Est-ce que cela conduit à une société (ensemble
d’individus) plus rationnelle ? La réponse est oui et
non :
Oui, car les 8,2 millions de consommateurs suisses
rationnels achètent les produits les meilleur
marché, ce qui contraint les producteurs à produire au prix le plus bas. Pour y parvenir, ils ne
peuvent pas se permettre de gaspiller leurs ressources (facteurs). Ce qui est bien pour la société.
Non, car parfois ce qui est bon pour un individu
ne l’est pas nécessairement pour la société. Par
exemple, pour un individu, il est souvent plus
rationnel de se déplacer en voiture que d’emprunter les transports publics. Le résultat est
une pollution plus importante.
La plateforme iconomix propose un jeu qui permet de mieux comprendre la problématique de la surexploitation des ressources.
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2
Le marché
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2
Le marché
L’offre et la demande constituent le mécanisme
essentiel de l’économie. C’est par ce mécanisme que
se forment les prix, se règlent les quantités produites
et que se répartissent les ressources rares. Sans
ce mécanisme, une économie aurait de la peine à
fonctionner.
1. La demande
Qu’est-ce que la demande ?
La demande est la quantité de biens ou de services que les consommateurs désirent acheter (consommer) au cours d’une période donnée.
De quoi dépend-elle ?
La quantité qu’on désire acheter dépend principalement :
de l’aptitude de ce bien ou de ce service à satisfaire un besoin, c’est-àdire de son utilité ;
des possibilités financières de l’individu demandeur, à savoir sa fortune et son revenu ;
des conditions de marché : la quantité demandée varie lorsque le
prix change (voir exemple) ;
des anticipations des consommateurs concernant, par exemple,
l’évolution du prix qu’ils devront payer à l’avenir, ou les attentes relatives à leur revenu futur.
La courbe de demande individuelle
Il est possible de représenter la (fonction de) demande sous une forme
graphique. Prenons un exemple : celui de Trinkus, consommateur de jus
de raisin.
Trinkus veut satisfaire son besoin en jus de raisin. La quantité qu’il va
consommer dépend du prix.
Prix du jus de raisin
Si le prix du
litre est de…
alors la quantité demandée
par période sera de…
Fr.
3.–
Fr.
2.–
5 litres
7 litres
Fr.
1.–
15 litres
Fr.
0.70
25 litres
Fr.
0.50
36 litres
Conclusion : la quantité demandée est une fonction décroissante du prix :
Si le prix baisse, la quantité demandée augmente.
Si le prix augmente, la quantité demandée baisse.
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Partie 2
Le marché
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P
Fr.
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0
0
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30
35
40 litres
Q
La courbe de demande collective
Trinkus n’est pas le seul buveur de jus de raisin : d’autres, en effet, en
demandent. La demande collective représente la somme de toutes les
demandes individuelles de jus de raisin. Elle se construit en agrégeant
(additionnant) les quantités achetées d’un bien pour chaque niveau de
prix, par les agents individuels.
La notion de demande globale
Trinkus et ses copains ne désirent pas acheter uniquement du jus de raisin : d’autres biens les intéressent. Pour caractériser cette idée, on parle
de demande globale, qui regroupe les quantités de tous les biens et les
services achetés par l’ensemble des agents économiques. Elle indique
les volontés d’achat des agents en fonction du niveau général des prix.
Cette notion est essentielle pour expliquer l’inflation et le chômage.
n Différentes formes de demande
La fonction de demande peut avoir différentes formes.
Les consommateurs ne réagissent pas tous de la
même manière aux variations de prix.
Selon les goûts du consommateur
Si Trinkus apprécie particulièrement le jus de raisin, une diminution minime du prix l’incitera à en
demander beaucoup plus. Si, en revanche, Trinkus
n’est pas un grand buveur de jus de raisin, il faudra
une diminution importante du prix pour qu’il se
décide à augmenter sa consommation.
Selon le type de bien (ou de service)
Si le prix des cercueils diminue, ce n’est pas pour
autant qu’on en demandera plus. Il en va de même
pour les services du médecin ou pour les sapins de
Noël en été. Pour ces biens et ces services, les changements de prix n’ont qu’une influence minime (voir
nulle) sur les quantités achetées.
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En revanche, si le prix d’un parfum, d’un cosmétique
quelconque ou d’une devise (monnaie étrangère)
diminue, il est probable que les agents se mettent à
en acheter en plus grande quantité. La fonction de
demande est, dans ce cas, très sensible à une variation de prix (on dit dans le jargon économique que
la demande est élastique). L’élasticité de la demande
est particulièrement forte pour les biens substituables, c’est-à-dire pour les biens qui comptent de
nombreuses possibilités de substitution (si leur prix
augmente, on peut les remplacer par des biens semblables et, par conséquent, leur demande diminue).
D’une manière générale :
La demande pour les biens de première nécessité
(alimentation, essence, quelques médicaments) est
peu élastique par rapport au prix.
La demande pour les biens de civilisation (appareils
électroniques, vacances) est élastique.
La demande pour les biens de luxe est assez
élastique.
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14
Partie 2
n Déplacement de la courbe ou
déplacement sur la courbe de la demande
Dans le langage courant, on confond facilement
deux phénomènes : une variation de la demande et
une variation de la quantité demandée. Certes, la
différence peut paraître trop subtile aux yeux de
certains, mais les implications qui en découlent
sont relativement importantes. En effet, lorsqu’on
fait varier le prix d’un bien, la quantité demandée
varie également, mais la fonction de demande ne
se déplace pas, elle reste la même. Pourquoi ? Parce
que, pour que celle-ci varie, il faudrait que les autres
facteurs déterminant la demande (le revenu, la
mode, l’utilité à satisfaire le besoin, etc.) changent
également. Conclusion : lorsqu’on varie le prix du
jus de raisin, on se déplace le long de la courbe de
demande ; lorsque, par contre, l’un des éléments
autres que le prix varie (par exemple, le revenu de
Trinkus augmente), il y a un déplacement de la
courbe de demande (vers la droite dans ce cas).
La portée de cette remarque est très importante, par
exemple, dans la lutte contre le tabagisme. En effet,
si l’on augmente le prix des cigarettes, la quantité
demandée diminue (même si ce n’est que de peu, car
elle est relativement inélastique), mais le nombre
de fumeurs potentiels reste le même. Par contre,
si les pouvoirs publics décident de conduire une
politique de prévention contre la fumée (messages
d’avertissement médical, campagne de sensibilisation auprès des jeunes), la fonction de demande se
déplace vers la gauche, ce qui indique une diminution du nombre de fumeurs potentiels et les conséquences négatives de la fumée peuvent être mieux
maîtrisées…
Le marché
n Pourquoi, généralement,
la quantité demandée est-elle
une fonction décroissante du prix ?
Vous adorez les boissons énergisantes et, en particulier, la White Circle. Si le prix de celle-ci augmente, quelle sera votre réaction ? En principe,
vous en consommerez moins. Pourquoi ? Parce que
vous êtes influencés par deux éléments (ou effets) :
L’effet revenu, c’est-à-dire le fait qu’une hausse
du prix diminue votre revenu réel (ou pouvoir
d’achat). Vous pouvez, potentiellement, acheter
moins de bouteilles de White Circle, car elles
sont plus chères.
L’effet de substitution. La hausse du prix de
votre boisson préférée la rend plus chère que
les autres. Vous serez par conséquent tentés
de consommer d’autres boissons (des substituts), pas tout à fait identiques à White Circle,
mais assez similaires, car leur prix est plus
intéressant.
Le raisonnement est identique, mais inversé, si
le prix diminue. Conclusion : la quantité demandée est une fonction décroissante du prix, car elle
est le résultat combiné des effets de revenu et de
substitution.
2. L’offre
Qu’est-ce que l’offre ?
L’offre est la quantité de biens et de services que les vendeurs désirent
mettre à disposition (produire) au cours d’une période donnée.
De quoi dépend-elle ?
Les quantités offertes d’un produit dépendent principalement du prix de
vente, des anticipations du prix de vente, des coûts de production et des
évolutions technologiques (inventions techniques).
La courbe d’offre individuelle
Comme pour la fonction de demande, il est possible de représenter l’offre
à l’aide d’un graphique. Reprenons l’exemple du jus de raisin, vu cette fois
du côté du producteur qui s’appelle Bacchus.
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Partie 2
15
Le marché
Bacchus est un excellent producteur de jus de raisin. La quantité qu’il va
offrir dépend du prix.
Prix du jus de raisin
Si le prix de vente
au litre est de…
alors la quantité offerte
par période sera de…
Fr.
0.50
4 litres
Fr.
0.70
15 litres
Fr.
1.–
25 litres
Fr.
2.–
33 litres
Fr.
3.–
35 litres
Conclusion : la quantité offerte est une fonction croissante du prix :
Si le prix baisse, la quantité offerte baisse.
Si le prix augmente, la quantité offerte augmente.
P
Fr.
3.–
2.–
1.–
0
0
5
10
15
20
25
30
35
40 litres
Q
La courbe d’offre collective
L’offre collective correspond à la somme totale de jus de raisin mis sur le
marché par l’ensemble des producteurs. Pour chaque niveau de prix, on
additionne les quantités que chaque vendeur est prêt à vendre.
La notion d’offre globale
Comme pour la demande, il est possible de définir une offre globale
comme l’ensemble des biens et des services offerts par les producteurs.
Cette notion nous renseigne sur la capacité de production d’une nation.
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