
AMBASSADE DE FRANCE AU MOZAMBIQUE ET AU 
SWAZILAND 
 
développement de l’industrie agro-alimentaire. Le secteur se limite ainsi souvent à l’exportation de produits 
faiblement transformés qui sont ensuite assemblés en Afrique du Sud. 
Des freins importants ralentissent le développement de l’industrie 
mozambicaine. 
 
Le  faible  développement  du  secteur  est  également  lié  aux  coûts  logistiques  élevés  et  aux  goulets 
d’étranglement  existants  en  matière  d’infrastructures  de  transport,  notamment  portuaires
.  Le  risque 
d’appréciation  à  terme  du  metical avec le  développement  de l’exploitation  des  ressources en gaz menace 
l’attractivité du pays. Enfin, l’accès difficile aux financements, les règles contraignantes en matière d’usage de 
terrains, la corruption, une réglementation douanière, fiscale et administrative lourde, notamment en matière 
de droit du travail, l’existence de monopoles publics, la pénurie de main d’œuvre de qualité (qui oblige les 
entreprises à former elles-mêmes  leur  personnel),  les  problèmes  récurrents  de  fourniture  d’électricité,  la 
concurrence des importations parallèles et la dépendance aux importations constituent autant de freins au 
développement de l’industrie au Mozambique
. Les perspectives de désarmement tarifaire d’ici 2015 avec les 
pays  de  la  SADC  et  la  mise  en  œuvre  prochaine  d’un  Accord  de  partenariat  économique  avec  l’Union 
européenne  sont  de  nature  à  limiter  le  développement  d’industries  naissantes  en  raison  de  la  forte 
concurrence que des produits industriels sud-africains ou européens entrant en franchise de douane vont 
représenter pour les productions locales. 
 
Le salaire minimum, même s’il reste très bas à 140 USD environ dans l’industrie, est souvent considéré comme 
trop élevé en regard de la productivité moyenne et constitue un frein au passage du secteur informel au formel. 
Pour  ces  raisons,  le  secteur  reste  largement  marqué  par  l’informalité,  à  hauteur  de  80%  selon  certaines 
estimations. 
Une industrie concentrée en termes de secteurs, d’implantation et de 
propriété du capital. 
 
L‘industrie  mozambicaine  est  d’abord  concentrée  en  termes  de  secteurs  :  les  industries  extractives 
représentaient  en  2013,  selon  l’Institut  national  des  statistiques  (INE),  33%  de  la  production  industrielle 
(charbon essentiellement, mais également gaz et minerais métalliques), l’industrie de transformation du métal 
32,2% de la production (essentiellement fonderie d’aluminium de Mozal, qui représente, avec une capacité de 
580 000 tonnes par an, plus de 40% de la production industrielle totale hors mines et plus du quart des 
exportations) et les produits agro-alimentaires 30,1% (alimentation, boisson et produits à base de tabac, sucre, 
coton, bois, cajou…). Les autres productions (4,7% du total seulement) concernent la chimie, le textile, les 
plastiques, les meubles et les articles en cuir. A eux seuls, cinq produits (aluminium, gaz naturel, bière, farine, 
sucre) représentaient 85% de la production industrielle du pays. 
 
 
 
 
 
 
 
 Selon la Banque mondiale, le Mozambique se classait en 2014 au 147e rang sur 160 pays pour le « Logistics Performance 
Index ». 
 Le Mozambique ne se classait en 2014 qu’au 133e rang du Global competitiveness index sur 144 pays.