mécanismes pathogéniques

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POUMON ET RESPIRATION
TROUBLES FONCTIONNELLES ET
MÉCANISMES PATHOGÉNIQUES
Cours 5 |
2016-2017
TROUBLES DU POUMON ET
DE LA FUNCTION RESPIRATOIRE
LES MALFORMATIONS
DU SYSTÈME RESPIRATOIRE
Le développement pulmonaire peut être perturbé:
- par un facteur génétique;
- par un facteur environnemental,
La conséquence de cette perturbation va dépendre
du moment auquel elle a lieu.
-si cette perturbation arrive très tôt, c’est tout le
développement pulmonaire qui va être affecté;
- si cette perturbation arrive plus tardivement, cela
n’affectera pas les parties déjà développées.
Certaines malformations du système
respiratoire sont asymptomatiques à la naissance et
peuvent être découvertes tardivement.
TROUBLES FONCTIONNELLES
DU POUMON ET DE LA RESPIRATION
Malformations et fistules
trachéo - oesophagiennes
Les fistules trachéo-oesophagiennes sont des
communications anormales entre:
- la trachée - qui sert à conduire l’air;
- l’œsophage - qui sert à conduire les aliments.
Si la fistule est de petite taille, elle peut être
asymptomatique et difficile à reconnaître radiologique.
- se manifestent par la présence d’une toux à
l’alimentation et des infections pulmonaires récidivantes.
Les fistules trachéo-oesophagiennes sont
souvent associées à d'autres malformations et sont
présentes chez des animaux qui ont un œsophage bouché
à la naissance (atrésie de l’ oesophage).
Malformations artério-veineuses pulmonaires
Sont des malformations ou des fistules artério veineuses situées au niveau des artères pulmonaires, qui
empêchent le sang d’être oxygéné par le poumon.
Il s’agit de court-circuits vasculaires:
- le sang qui arrive de l’artère pulmonaire repasse
directement dans la veine sans être passé par le
poumon, il va repasser dans la circulation systémique ou
générale sans avoir été oxygéné.
- si les malformations sont présentes au niveau
d’autres organes, on parle de la maladie de Rendu -Osler.
- il est possible d’emboliser l’artère anormale,
c’est-à-dire d’injecter un produit directement à l’intérieur
du vaisseau pour le boucher.
Hypoplasie pulmonaire
- un poumon de taille plus petite due a la réduction
du nombre des bronches périphériques et des alvéoles.
- un déséquilibre s’installe dans la cage thoracique.
Il en résulte un déplacement des autres organes de la
cage thoracique (ex: cœur, œsophage, bronches) pour
compenser l’espace laissé par le petit poumon.
- des anomalies du système vasculaire associé à ce
poumon (ex: taille et position des artères) sont notées.
- d’une façon moins fréquente, on peut retrouver des
atteintes au niveau du diaphragme et des reins.
L’hypoplasie pulmonaire peut être plus ou moins
grave, certaines formes pouvant être découvertes
fortuitement sur une imagerie thoracique.
La maladie est essentiellement due à un déficit en
liquide amniotique lors de la grossesse ( oligoamnios).
TROUBLES FONCTIONNELLES DU POUMON
L’ASTHME BRONCHIQUE
L’asthme bronchique - maladie inflammatoire
chronique des voies respiratoires distales (petites bronches et
bronchioles) qui présentent les suivantes caractéristiques:
- cliniques - des crises paroxystiques de dyspnée
expiratoire, toux et wheezing;
- fonctionnelles - épisodes d’ obstruction bronchique
diffuse, variable et réversible, déterminée par bronchospasme,
l’oedème de la muqueuse et l’hypersécrétion de mucus visqueux
et adhérent, au fond de l’hyperréactivité bronchique;
- l’obstruction bronchique représente la réduction
anormale du flux d’ air dans les voies respiratoires;
-l’hyperréactivité bronchique représente la réponse
broncho constrictrice exagérée à l’ action des stimuli qui
produisent une réponse non-détectable chez les sujets sains.
L’asthme bronchique extrinseque
(allergique)
- représente 25-35% des cas d’asthme bronchique;
- chez les sujets qui ont des antécédents cliniques
allergiques (ex: eczéma, rhinite allergique),
-tests cutanés positifs,
- niveau sérique augmenté d’IgE;
La crise d’ asthme bronchique est déclenchée par
l’exposition aux allergènes d’inhalation:
- pollen (caractère saisonnier),
- salive d’ animaux (chat),
- poil d’animaux (chien),
- différent types de moisissure,
- poussière de maison contenant des acariens.
Réaction d’hypersensibilité I
Premier contact avec l’allergène - contact sensibilisant:
- les CPA captent l’allergène, migrent dans les ganglions
lymphatiques et le présentent à des lymphocytes Th2.
- lymphocytes Th2 activés libèrent IL-4 et IL-13 qui stimulent
la différenciation des lymphocytes B en plasmocytes (IgE -réagines ).
- IgE se fixent sur les mastocytes de l’interstice pulmonaire.
Deuxième contacts avec l’allerg ène - déclenchante:
- fixation de l’allergène sur l’IgE et la formation du complexe
Ag/IgE déterminent dégranulation , par le mécanisme IgE dépendant;
- l’histamine et les leucotriènes déclenchent la crise
d’asthme bronchique extrinsèque - la réaction aiguë (immédiate );
- IL-4, IL-5 et GM-CSF libérés par les mastocytes et
la sous-population Th2 activent les éosinophiles responsables pour
l’inflamm ation chronique ou la réaction tardive (réponse en retard).
L’asthme bronchique intrinseque
(idiosyncrasique)
Représente 30 -50% des cas d’asthme bronchique
- Débute d’habitude à quelques jours après une infection
du tractus respiratoire par paroxysmes de dyspnée et wheezing
qui peuvent persister de quelques jours - à quelques mois.
- La crise d’asthme bronchique est déclenchée par
l’exposition aux facteurs trigger nonspécifiques.
- Les crises augmentent en sévérité et associent des
lésions de BPOC (pronostic plus réservé).
Mécanisme pathogénique : incomplètement précisé:
- la dégranulation des mastocytes en présence des
facteurs trigger non spécifiques - mécanisme d’IgE indépendant.
MÉCANISME PATHOGENIQUE
L’existence des interactions complexes entre les
cellules inflammatoires : mastocytes, éosinophiles, lymphocytes
Th2, neutrophiles, macrophages et les cellules épithéliales et les
cellules musculaires lisses au niveau des voies respiratoires.
L'événement majeur est la dégranulation des mastocytes
au niveau de l’interstice pulmonaire, déclenchée par mécanisme:
- IgE-dépendant - l’asthme extrinsèque;
- IgE indépendant - l’asthme intrinsèque>2 conséquences:
- la réaction aiguë (immédiate) - le déclenchement
de la crise d’asthme bronchique (réversible) par bronchospasme,
oedème et hypersécrétion de mucus visqueux et adhérent ;
- la réaction tardive (en retard) - déclenchement
d’un processus inflammatoire chronique qui est responsable pour la
hyperréactivité bronchique (l’obstruction aggravée) et le
remodelage des voies respiratoires (l’obstruction permanente).
L’évolution de l’obstruction bronchique
LES MASTOCY TES - sont les cellules principales de la
crise d’asthme bronchique et libèrent les médiateurs
chimiques qui peuvent être groupés en 3 catégories:
Médiateurs à effet constricteur - induisent la crise d’
asthme dans le contexte de la réaction aiguë (immédiate):
- mediateurs primairs: l’histamine;
- mediateurs secondairs: les leukotriènes LTC4, LTD4;
Médiateurs à effet chimiotactique et activateur déterminent la formation d’ un infiltrat inflammatoire local:
- pour les éosinophiles: LTB4, cytokines (IL-4, IL-5).
- pour les neutrophiles: TNF alfa.
Médiateurs avec un rôle dans le remodelage des vois
respiratoires initie la réponse inflammatoire chronique
responsable pour le remodelage des voies respiratoires par:
- stimulation de la prolifération des fibroblastes
- augmentation de la production des glicoprotéines de la
structure de la matrice extracellulaire.
- l’hyperplasie des celluleles muqueuses.
LES ÉOSINOPHILES
- les cellules principales de la réaction tardive,
responsable pour l’inflammation neurogène:
Sous l’action de IL-4, IL-5 et GM-CSF, produits par les
mastocytes et les lymphocytes Th2, les éosinophiles libèrent la
protéine basique majeure et la protéine cationique, les deux
étant cytotoxiques pour les cellules de l’épithélium respiratoire.
- La dénudation épithéliale déclenche et entretient le
réflexe d’axone médié par les fibres amyéliniques du type C
(conduction rétrograde) des parois des voies respiratoires:
- l’activation des fibres amyéliniques du type C
détermine la libération de la substance P qui déclenche le
bronchospasme par dégranulation mastocytaire (libération de
l’histamine) et l’inflammation locale par un effet vasodilatateur.
Les cellules épithéliales dénudées tombent dans le lumen
bronchique et peuvent être identifiées sous la forme des corps
Créola dans la spute des patients avec asthme bronchique.
BRONCHOPNEUMOPATHIE
CHRONIQUE OBSTRUCTIVE
- l’obstruction bronchique, incomplète réversible,
progressive, par l’association en degrés variables:
- des lésions de l’emphysème pulmonaire
(obstruction extrinsèque)
- la bronchite chronique (intrinsèque)
Réaction inflammatoire chronique = aux poumons:
- l’exposition aux polluants inhalés (80 -85%);
- par le déficit héréditaire d’ alfa1 -antitrypsine =
responsable de l’apparition du déséquilibre protéases/
antiprotéases, en défaveur du mécanisme de protection du
tissu pulmonaire contre l’action protéolytique des élastases
libérées par les neutrophiles en infections bactériennes
- par les infections latentes à adénovirus.
- se manifeste par une dyspnée permanente.
LA BRONCHITE CHRONIQUE
inflammation chronique des voies respiratoires distales
et proximales, caractérisée par:
- toux chronique productive;
-présence d’une dysfonction ventilatoire obstructive.
Le mécanisme majeur de l’obstruction :
- l’obstruction intrinsèque avec l’augmentation de la
résistance au flux dans les voies aériennes par:
- des lésions de bronchite chronique:
- l’hypertrophie des glandes muqueuses;
- l’hyperplasie des glandes muqueuses,
- hypersécrétion de mucus visqueux,
- fibrose péribronchiolaire
- le bronchospasme chronique.
Causes: - infections respiratoires chroniques a des rhinovirus
Classification:
selon la présence du bronchospasme
La bronchite chronique simple
L’affections des bronches (obstruction centrale):
Le mécanisme de l’obstruction:
- hypersécrétion muco-purulente (l’hypertrophie/
l’hyperplasie des glandes muqueuses)
- l’absence du bronchospasme.
La bronchite chronique obstructive (compliquée)
L’affections des bronchiole (obstruction distale):
Le mécanisme de l’obstruction:
- des lésions de bronchite chronique.
- la présence du bronchospasme = intermittent (
bronchite chronique asthmatiforme) ou permanent (BPOC).
L’EMPHYSEME PULMONAIRE
La dilatation anormale et permanente
des voies respiratoires situées distale par
rapport à la bronchiole terminale associée avec
la destruction des parois alvéolaires.
Le mécanisme majeur de l’obstruction :
- obstruction extrinsèque des vois respiratoire
par la baisse du recul élastique pulmonaire;
- due à la perte du tissu élastique au niveau
des bronchioles et du surfactant pulmonaire.
Dysfonction ventilatoire obstructive du
poumon avec l’air captif et hyperinflation
pulmonaire par le collapse bronchiolar.
L’obstruction au niveau des voies respiratoires distales
- petites bronches et bronchioles - par 2 mécanismes:
Diminution du recul élastique pulmonaire détermine:
i) la réduction de la traction radiale (normalement
maintient les voies respiratoires distales ouvertes).
ii) la baisse du point de pressions égales avec la
tendance de collabation des bronchioles pendant l’expiration.
La destruction du surfactant et l’augmentation de la
tension superficielle augmentent la tendance de l'effondrement
des alvéoles pendant l’expiration.
L’obstruction au niveau des voies respiratoires
proximales (cartilagineuses) apparaît comme suite à l’ atrophie
de la paroi bronchique (protéolyse du cartilage bronchique).
Classification de l’emphysème pulmonaire
SELON L’ETIOLOGIE:
L’emphysème primaire:
- le déficit génétique en Alfa 1-antitrypsine;
- détermine la destruction précoce de l’élastine et du
collagène pulmonaire sous l’action des protéases lysosomales.
L’emphysème secondaire:
- la fumée de cigarette inhibent l’activité de l’ alfa 1 -AT
par un mécanisme direct (inhibition de l’activité de l’alfa 1 -AT),
et indirect (stimulation d’un infiltrat de cellules inflammatoires
qui sécrètent en excès élastase et d’autres protéases).
- la pollution atmosphérique;
- les infections bactériennes respiratoires répétées.
SELON LA LOCALISATION DES LÉSIONS
L’emphysème centro lobulaire et pan acinaire
L’emphysème centro-lobulaire:
- c’est la plus fréquente;
- les lésions affectent exclusivement les
bronchioles respiratoires et les ductes alvéolaires
(les alvéoles pulmonaires restent intactes).
L’emphysème pan-acinaire - rencontrée chez
les âgées et dans les cas de déficit en Alfa1 -AT.
- lésions affectent l’entier acinus pulmonaire bronchioles, ductes alvéolaires et alvéoles.
- il y a une association entre l’emphysème pan acinaire dans les lobes inférieurs et l’emphysème
centro-acinaire dans les lobes supérieurs.
LA BRONCHIECTASIE
- la dilatation pathologique et permanente des
petites et moyennes bronches, associée à un
processus inflammatoire chronique responsable du
remplacement des composantes musculaires et
élastiques de la paroi bronchique avec tissu fibreux.
Cliniquement c’est caractérise par:
- toux et expectoration purulente ( bronchorée),
- hémoptysie (expectoration hémoptoïque),
- dyspnée progressive,
- des épisodes fébriles recurrents.
Pathogenèse de la bronchiectasie
La dilatation irréversible des bronches est le résultat
de certains infection répétés au niveau respiratoires:
- l'infection primaire déclenche l'inflammation de la
muqueuse bronchique et altère le clearance muco -ciliaire qui
empêche l'éloignement des agents microbiens.
- les infections secondaires récurrentes entretiennent le
processus inflammatoire chronique et déterminent lésion
irréversible des bronches par des enzymes protéolytiques .
- l'obstruction est déterminée par l'accumulation d'une
grande quantité de sécrétions au niveau des bronches.
- le parenchyme desservi par les voies respiratoires
affectées présente en différentes proportions:
- la bronchite chronique diffuse,
- l’emphysème,
- l’atélectasie pulmonaire.
LES TROUBLES DE LA PLÈVRE
La plèvre est une membrane mince qui couvre le
poumon et est formée d’un feuillet viscéral qui adhère
à la surface du poumon et un feuillet pariétal qui
adhère à la paroi thoracique, médiastin et diaphragme.
Les 2 feuillets délimitent la cavité pleurale qui
contient une pellicule fine de liquide séreux.
- la paroi thoracique et le poumon ont des
propriétés élastiques, grâce auxquelles la paroi thoracique
peut s’expensionner, et le poumon peut se collaber.
Les deux forces de sens opposé assurent la
pression négative de la cavité pleurale (la pression
pleurale) qui maintient le poumon expansionné et attaché
à la paroi thoracique, en prévenant sa collabation.
LA PLEURÉSIE
Inflammation de la Plèvre
Pleurésie sèche - la sécrétion des muqueuses
pulmonaires, provoquant des végétations locales.
Pleurésie humide ou séro-fibrineuse : rarement
morbide, la pleurésie humide est guérissable, mais rarement
complètement, car elle laisse presque toujours des séquelles
qui peuvent amener des complications chroniques purulence.
- la pleurésie humide se caractérise par une exsudation
considérable de liquide qui comprime les poumons.
- Cette exsudation peut atteindre de 4dl jusqu’à 4l/jour.
Signes cliniques sont les mêmes que pour la pleurésie
sèche- point de côté, fièvre, toux, respiration oppressée.
- l’exsudat peut être séreux, sanguinolent ou purulent.
Pleurésie purulente: se présente assez rarement.
Les mécanismes pathogéniques de
la formation des collections pleurales
L’augmentation de la pression hydrostatique capillaire;
- ex: l’insuffisance cardiaque.
L’augmentation de la perméabilité
capillaire - dans l’inflammation pleurale;
La baisse de la pression oncotique
capillaire par l’hypoalbuminémie – dans la
cirrhose hepatique ou syndrome nephrotique;
La baisse du drainage lymphatique – dans
le carcinome pulmonaire médiastinal.
LE CHYLOTHORAX
Présence de la lymphe dans la cavité pleurale.
- la baisse du drainage lymphatique au niveau du
canal thoracique.
Composition:
- liquide lactescent, riche en chylomicrons (> 5g/l).
Determine par:
- la rupture du canal thoracique (ex, posttraumatique, après des interventions chirurgicales).
- l’obstruction du canal thoracique (ex, tumorale,
adénopathies métastatiques).
L’ HÉMOTORAX
Présence du sang dans la cavité pleurale.
Determine par:
- le néoplasme pulmonaire (amélioration
rapide, cytologie néoplasique),
- le traumatisme thoracique,
- les interventions chirurgicales thoraciques,
- rupture d’anevrisme aortique,
- ponction pleurale sous traitement.
anticoagulant/ syndrome hémorragipare.
LE PNEUMOTHORAX
Présence de l’air dans la cavité pleurale dûe à une voie
de communication entre la cavité pleurale et l’ atmosphere.
- la positivation de la pression pleurale détermine la
colabation partielle/totale du poumon de la partie affectée.
Manifestations cliniques :
- douleur thoracique violente (coup de poignard pleural),
- toux irritative,
- dyspnée avec tachypnée superficielle,
- le bombement de l’ hémithorax de la partie affectée.
Classification:
- selon le mécanisme de production:
- pneumothorax traumatique et spontané.
- selon les conséquences physiopathologiques:
- pneumothorax ouvert et à soupape (suffocant)
Selon le mécanisme physiopathologique
PNEUMOTHORAX TRAUMATIQUE:
Determine par des traumatismes thoraciques:
- non-pénetrants – lésions de la plèvre;
- pénetrants – lésions de la paroi thoracique.
- ruptures de la trachée, bronches, de l’ esophage.
- les manœuvres médicales:
- la chirurgie thoracique,
- la ventilation mécanique,
- les ponctions transthoraciques,
- l’intubation pulmonaire,
- la réanimation cardio-pulmonaire.
PNEUMOTHORAX SPONTANE
Mécanisme pathogenique:
- la rupture des vésicules ou bulles d’emphysème de
la surface pulmonaire, avec l’apparition d’une voie de
communication entre le poumon et la plèvre, qui se ferme
après la pénetration de l’air dans la cavité pleurale.
Conséquences:
- l’air des alvéoles pénètre dans la cavité pleurale et
détermine la colabation partielle du poumon.
- la pression pleurale reste négative
- l’air se réabsorbe graduellement
- la ré-expansion du poumon se produit.
Selon les conséquences pathologiques
Le pneumothorax ouvert - l’existence d’une
voie de communication qui reste ouverte, entre la
cavité pleurale et l’air atmosphérique, produite par
une lésion pénetrante de la paroi thoracique.
Conséquences:
- l’air pénètre librement dans la cavité pleurale
pendant l’inspiration et sort pendant l’expiration;
- la pression pleurale est égale à la pression
atmosphérique;
- le poumon ne peut pas se ré-expendre.
Le pneumothorax avec soupape
(suffocant)
-l’existence d’une voie de communication
persistante et de petites dimensions, entre la cavité
pleurale et l’air atmosphérique, formée à l’occasion d’un
pneumothorax traumatique ou, plus rarement, spontané.
Conséquences:
- la pénetration de l’air dans la cavité pleurale
pendant l’inspiration et l’impossibilité de sortir pendant
l’expiration avec la positivation de la pression pleurale
- le déplacement des structures médiastinales vers
l’hémithorax non-affecté
- la compression de la veine cave.
- la distension des veines du cou.
- l’emphysème sous–cutané.
L’ATELECTASIE PULMONAIRE
Syndrome de condensation pulmonaire rétractile par la
colabation de certains territoires pulmonaires .
L’atélectasie primaire - présente dès la naissance chez les
prématurés , dont les poumons n’ont jamais été expansionnés
L’atélectasie secondaire (acquise )
Au début dans la période neonatale
- déficit en surfactant (syndrome de détresse respiratoire)
- l’obstruction des voies respiratoires (aspirations de sang)
Au début chez les animaux adultes
- obstruction intrinsèque (atélectasie d’absorption).
- compres sion extrinsèque (atélectasie de compres sion).
Manifestations cliniques:
- dyspnée avec tachypnée,
- hypoxémie avec cyanose,
- diminution de l’expansion thoracique,
- rétraction intercostale au cours de l’inspiration.
Mécanismes pathogéniques
L’ATÉLECTASIE D’ ABSORBTION
- l’obstruction bronchique intrinsèque détermine
l’absorption de l’air du poumon desservies par la bronche obstruée.
Conséquences:
- le collapsus alvéolaire: l’absence de la ventilation avec le
maintien de la perfusion a la signification d’un shunt artério veineux (droit-gauche) qui détermine l’hypoxémie et la cyanose.
- rétraction du territoire pulmonaire intéressé;
- déviation de la trachée et médiastin de la partie affectée.
L’ATÉLECTASIE DE COMPRESSION
- les collections pleurales massives, le pneumothorax;
- la compression extrinsèque d’une partie du poumon;
Conséquences:
- le collapsus alvéolaire;
- la déviation du médiastin de la partie opposée au poumon.
L’OEDEME PULMONAIRE
L'œdème aigu du poumon - une inondation
brutale des alvéoles pulmonaires et du tissu pulmonaire
interstitiel par transsudation du plasma provenant d'une
augmentation de la pression capillaire pulmonaire.
- l’augmentation de la pression capillaire
pulmonaire est due à une incapacité du cœur à pomper
efficacement ce qui provoque donc une baisse du débit
cardiaque et une gêne du retour veineux pulmonaire.
- la forme aiguë de l'insuffisance cardiaque
gauche - est une urgence médicale.
- le pronostic vital du patient est en jeu en
l'absence de traitement, il peut décéder par asphyxie .
Etiologies de l’Œdème pulmonaire
Œdème aigu du poumon cardiogénique
C'est le cas le plus fréquent, il est lié à une
altération qui se situe au niveau du cœur gauche :
- Insuffisance cardiaque gauche avec un trouble de
la fonction systolique.
- Hypertension artérielle.
- Valvulopathie qui produit un écoulement sanguin
perturbé : rétrécissement aortique, insuffisance mitrale.
Œdème aigu du poumon lésionnel
- Lésion traumatique - des contusions pulmonaires,
- une pneumopathie à type infectieuse ou toxique.
INSUFFISANCE RESPIRATOIRE
- l’altération des échanges gazeux pulmonaires
caractérisée par la réduction de l’oxygénation du
sang veineux et par l’élimination du CO2.=
Classification:
Selon l’évolution
- aiguë – heures-jours, augmentation
aiguë du PaCO2, pH diminué;
- chronique - pH plus près du normal ou
légèrement baissé;
- aiguë sur fond chronique - la
diminution du PaO2 de 15 mmHg au moins par
rapport à la valeur antérieure.
Selon le mécanisme physiopathologique
IR de type I ou partielle - seulement l’échange
pour l’O2 est affecté:
- PaO2 < 60 mmHg – HYPOXÉMIE;
- PaCO2 normale ou baissée < 40 mmHg - NORMO
ou HYPOCAPNIE;
IR de type II ou globale - l’échange pour l’O2
et le CO2 est affecté:
- PaO2 < 60 mmHg – HYPOXÉMIE;
- PaCO2 > 50 mmHg – HYPERCAPNIE.
Selon les manifestation cliniques:
- latente - l’hypoxémie apparaît seulement à l’effort.
- manifeste - hypoxémie présente pendant le repos.
L’ HYPOXEMIE
Diminution du PaO2 < 60 mmHg.
Mecanisme pathohenique:
- L’insuffisance respiratoire hypoxémique
(type I, partielle) est due à:
- l’altération du rapport ventilation/perfusion;
- l’altération de la diffusion des gaz par la
membrane alvéolo-capillaire;
- la présence des shunts artério-veineux.
- L’insuffisance respiratoire hypercapnique/
hypoxémique (type II, totale) est due à:
- la diminution du PO2 dans l’air inspiré ;
- l’hypoventilation alvéolaire globale.
L’altération du rapport ventilation/perfusion
- maladies pulmonaires obstructives ;
- oedème cardiogène et non-cardiogène.
Mécanisme:
- la coexistence des territoires hypoventilés avec
des territoires normo- et hyperventilés
- dans les territoires avec déficit de ventilation par
rapport au perfusion le rapport VA/Q est inférieur a 0,8;
- Les pressions des gaz respiratoires du sang
artériel tendent vers les valeurs du sang veineux,
(PaO2 = 40 mmHg, PaCO2 = 47 mmHg)
- Le sang quittant les territoires hypoventilés a
une saturation diminuée en O2 (SaO2 < 97%)
D a ns le s te r r i to i re s a v e c l’e x cè s d e v e ntilation
p ar rap p ort au p erf u sion le rap p ort VA/ Q es t > 0 , 8 :
- Les pressions des gaz respiratoires du sang artériel
tendent vers les valeurs de l’air atmosphérique
(PaO2 = 130 mmHg, PaCO2 = 0,23 mmHg)
- Le sang quittant les territoires hyper ventilés a une
saturation normale en O2 (SaO2 = 97%)
3. Le sang quittant le poumon a PaO2 < 60 mmHg, PaCO2
normale ou PaCO2 < 40 mmHg et SaO2 < 97%
- La désaturation du sang des territoires hypoventilés ne
peut pas être compensée par une sursaturation du sang des
territoires hyperventilés parce que la forme en S de la courbe de
dissociation de l’oxyhémoglobine ne permet pas l’augmentation
du SaO2 <100%, quelle que soit l’augmentation du PaO2
- L’accumulation du CO2 des territoires hypoventilés est
compensée par l’élimination augmentée de CO2 dans les zones
hyperventilées parce que la relation entre la concentration de
CO2 et PCO2 du plasma est linéaire
L’altération de la DIFFUSION DES GAZ
PAR LA MEMBRANE ALVÉOLO-CAPILLAIRE
L’augmentation de la diffusion et/ou la réduction de la
perméabilité alvéolo-capillaire:
- oedème pulmonaire,
- maladies pulmonaires interstitielles ( fibrose),
- inflammations (bronchopneumonies).
La diminution de la diffusion alvéolo-capillaire
- des résections pulmonaires,
- l’emphysème pulmonaire.
Les troubles qui affectent la diffusion alvéolo capillaire ont des conséquences sur le transfert O2,
lorsque le transfert de CO2 reste le même (le coefficient
de diffusion du CO2 est 20 fois supérieur à celui d’O2).
La présence des SHUNTS ARTERIO-VEINEUX
Shunts PULMONAIRES
- par des voies vasculaires anatomiques anormales
- embolie pulmonaire sévère, atélectasie, pneumothorax,
- par des voies vasculaires pathologiques anévrismes artério-veineux.
Shunts EXTRAPULMONAIRES - cardiopathies
congénitales à shunt droite-gauche (tétralogie du Fallot);
Mécanisme:
- le passage d’une fraction du sang veineux (PO2 = 40
mmHg) directement dans la circulation artérielle systémique
(PO2=100 mmHg) détermine la diminution du PaO2 < 60 mmHg
et du SaO2 < 97%.
- L’hypoxémie induit l’hyperventilation reflexe qui
compense l’excès de CO2 apporté par le sang veineux shunté.
La diminution du PO2 dans L’AIR INSPIRÉ
- La respiration à grande altitude (le hypobarisme);
- L’inhalation de gaz toxiques ou d’air réduit en O2 .
Hypoventilation globale
Troubles qui interfèrent avec la régulation de la respiration
- Inhibition des centres respiratoires bulbaires - surdose de
drogues ou de médicaments, tumeurs ou traumatismes du SNC.
Affections peripheriques.
- Déformations de la cage thoracique - cyphoses, scolioses.
- Maladies neuromusculaires qui affectent les muscles
respiratoires - dystrophies musculaires progressives;
- Affections des nerfs de la musculature respiratoire :
lésions de la moelle épinière
- Les états finals des dysfonctions obstructives (le BPOC).
Le Mécanisme pathogenique
 La diminution de la ventilation alvéolaire dans
toutes les unités pulmonaires détermine la
diminution du PaO2 < 60 mmHg et
l’augmentation du PaCO2 > 50 mmHg.
 L’hypoxémie détermine la vasoconstriction
pulmonaire reflexe qui induit l’activation d’:
- un mécanisme physiologique (de ramener le
rapport VA/Q à la valeur optimale de 0,8).
- un mécanisme pathologique responsable de
l’augmentation de la résistance pulmonaire à HT
pulmonaire et coeur pulmonaire chronique
LA CYANOSE
- la coloration bleue des téguments et des
muqueuses déterminée par l’augmentation de la
concentration d’Hb réduite dans le sang capillaire >5 g%
- ƒ
l a cyanose est dépendante seulement de la
valeur absolue d’Hb réduite (g%).
- Dans les anémies sévères - la cyanose est
absente même dans la présence d’une hypoxémie (à une
concentration insignifiante d’ Hb totale, la valeur de 5 g%
Hb réduite ne peut pas être touchée)
- Dans les polycythémies - la cyanose peut
apparaître également dans l’absence de l’hypoxémie (à
une concentration importante d’ Hb totale, la valeur de 5
g% Hb réduite peut être réalisée/touchée facilement);
- La cyanose est favorisée par la présence de
certaines hémoglobines pathologiques (Met-Hb).
Classification ethiopathogenique
La cyanose de type centrale (artérielle)
- la cyanose est déterminée par la réduction de la
SaO2% du sang artériel suite à la réduction de la PaO2.
Mécanisme: la diminution de l’oxygénation du
sang des maladies pulmonaires chroniques et des
cardiopathies congénitales à shunt droite -gauche.
- plus évidente aux lèvres et la muqueuse buccale;
- chaude, grâce à la vasodilatation cutanée induite
par l’hypercapnie;
- accentuée par l’effort physique par
l’augmentation de l’extraction d’O2 au niveau musculaire;
- améliorée par l’administration d’O2 seulement
dans l’absence des shunts cardiaques droite -gauche.
Cyanose de type periferique
(veineux)
- la cyanose déterminée par la diminution de la
SaO2% du sang veineux suite à l’augmentation de
l’extraction de O2 au niveau des tissus;
Mécanisme: diminution du flux sanguin tissulaire
dans les conditions de la diminution du débit cardiaque
(la cyanose généralisée) ou d’une vasoconstriction
périphérique accentuée (la cyanose localisée)
Cyanose généralisée - l’insuffisance cardiaque.
Cyanose localisée - exposition au froid, les
maladies vasculaire périphériques .
Manifestations:
- plus évidente au niveau du nez et oreilles;
- froide, grâce à la vasoconstriction cutanée;
- persistante après l’administration d’O2.
L’HYPERCAPNIE
L’augmentation PaCO2 > 50 mmHg
- causes l’hypoventilation pulmonaire globale
L’hypercapnie affecte l’équilibre acido -basique, la
fonction respiratoire, neuronale et cardiovasculaire.
Acidose respiratoire
- déterminée par l’accumulation de CO2 dans le
sang artérielle;
- corrigée par l’hyperventilation réflèxe;
- compensée du point de vue rénal par
l’augmentation de la réabsorption / de la production de
HCO3- et l’augmentation de l’excrétion de H+
RESPIRATIONS PATHOLOGIQUES
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