Situation de l`agriculture suisse, novembre 2004

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SBV Schweizerischer Bauernverband USP Union Suisse des Paysans
USC Unione Svizzera dei Contadini
UPS Uniun Purila Svizra
Situation de l’agriculture suisse, novembre 2004
Conditions météorologiques
Le mois d'octobre s'est caractérisé par de la douceur et du foehn dans les Alpes, un temps pluvieux et peu ensoleillé ailleurs. La moyenne de 7 stations de mesures réparties dans le Mittelland montre que la tempé-rature de l'air a excédé de 2,2°C la moyenne des 30
dernières années. Tous les mois d'été ont été plus chauds que la température moyenne des années 1961-1990. Pendant le mois de
référence, les précipita-tions ont pratiquement atteint le double de la norme. En revanche, les précipitations ont été rares en no-vembre,
au nord et dans les Alpes, alors qu'au sud, elles étaient plus nombreuses et la température supé-rieure à la norme. Cependant, le soleil
s'est montré plus rare en Suisse allemande qu'à l'ouest et au sud.
Recensement des entreprises agricoles
Le recensement des entreprises agricoles 2003 mené par l'OFS, pour la première fois sous forme de son-dage, montre qu'une grande
partie des bâtiments de stabulation ne servent plus. Il existe 606'000 places disponibles en stabulation entravée et 270'000 place en
stabulation libre pour quelques 703'400 vaches au total. Les 144'100 bêtes à l'engrais sont réparties dans des exploitations disposant
de plus de 81'000 places en stabulation entravée et de 161'000 places en stabulation libre. Le jour de référence, le rapport des places
dans les élevages de bœufs et de veaux d'engraissement était similaire. Dans le domaine de la mécanisa-tion, la tendance continue
d'être à l'utilisation de machines plus performantes. Par exemple, le nombre de charrues à trois socs et plus a doublé en sept ans et le
nombre de presses à grosses balles et balles rectan-gulaires a augmenté de près de moitié.
Culture maraîchère et produits végétaux
Selon les relevés de l'Office fédéral de l'agriculture, près de 155'000 tonnes de pommes de terre de consommation et de transformation
étaient stockées chez les producteurs et les commerçants début no-vembre. Cela représente presque la même quantité qu'en 2002 (1%), et environ un tiers de plus que l'année passée (+34%). Les pommes de terre destinées à la transformation notamment ont été
stockées en plus grande quantité. Mi-novembre, les volumes de légumes de garde (81'850 tonnes) stockés étaient prati-quement une
fois et demie plus importants que l'année précédente (+49%) et le stock était plus important d'un quart environ par rapport à " l'année
maraîchère normale 2002 ". A l'exception des betteraves rouges, tous les stocks de légumes étaient relativement importants, particulièrement ceux d'oignons. Les 62'300 tonnes de pommes de table et les 11'660 tonnes de poires de table devraient suffire à l'approvisionnement du marché. Il y a une grande diversité dans les variétés de pommes de table. La Golden Delicious, qui a représenté, certaines
années, environ les deux tiers de la quantité globale stockée, représentait encore 38% de celle-ci cette année. La Gala et la Maigold
représentaient, quant à elles, respectivement 16% et 13% de la quantité globale. Contrairement aux craintes, les cidreries ont transformé un tonnage de fruits corres-pondant assez exactement aux estimations faites cet été par l'USP sur la base de la charge des arbres;
64'000 tonnes de pommes à cidre ordinaires et 71'500 tonnes de pommes spéciales ainsi que 23'300 tonnes de poires à cidre ont été
pressées. Si la récolte des pommes à cidre a correspondu à peu près à la moyenne, la récolte de poires à cidre a été inférieure de plus
de moitié par rapport à la moyenne des an-nées 1991-2000. Les fabriques de sucre ont traité environ 1,1 million de tonnes de betteraves jusqu'ici. Cela représente près de 80% des quantités de betteraves attendues. Il est désormais clair que le quota de 200'000 tonnes
de sucre sera dépassé cette année. La plupart des cultivateurs de betteraves auront donc à décider s'ils veulent reporter leur excédent
de sucre sur l'année prochaine et si oui, dans quelle proportion. Les résultats de relevés sur la situation de l'approvisionnement en
fourrage sec au début de la période d'af-fouragement sec donnent des chiffres très élevés. Presque toutes les exploitations disposent
de réserves suffisantes, et du fourrage serait à vendre dans deux exploitations sur cinq à peu près.
Production animale et produits
Lait: depuis un certain temps, les livraisons sont inhabituellement proches des quantités de l'année pré-cédente. Depuis juillet, chaque
mois, l'écart a été plus faible d'un demi pour cent. Viande: cette année, les chiffres concernant l'abattage sont loin d'atteindre ceux de
l'année passée. Ils sont cependant partiel-lement compensés par des poids de bêtes plus élevés. La production globale de viande
présente un manque de 4,6% pendant le mois de référence et de 2,5% sur les 10 premiers mois de l'année.
Commerce agricole extérieur
Les bonnes récoltes agricoles de cette année ont notamment permis de réduire les importations de cé-réales fourragères. Au troisième
trimestre de cette année, la valeur d'importation des moyens de produc-tion agricole a chuté de 10% à 212 millions de francs. Il faut
noter aussi des diminutions d'importation de chevaux de travail ainsi que de tracteurs, de machines et d'appareils agricoles.
Evolution des prix
Cette année, la structure des prix agricoles a joué aux montagnes russes. Pendant le mois de référence, le pouvoir d'achat des produits
agricoles a changé de direction pour la cinquième fois. L'effondrement des prix des céréales fourragères, des légumes, des poires de
table et des porcs de boucherie est à op-poser à l'augmentation du prix des engrais et des aliments composés. L'indice des prix à la
production des produits agricoles est tombé de 0,7% à 93,2 points (base : mai 1997 = 100 points). L'indice du prix d'achat des moyens
de production agricole est monté à 101,6 points.
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