QUATRIÈME
N"
20»
LE
NUMÉRO
:
»O
GEKÎÏMES.-
ET
DE
L'ARRONDISSIÏffiNT
DE
TOURNON
•J.
-. "T^tî'ï»"'*'"*ii'^
.i
C7U
>
'Pi
/?^ 5/ORGANE INDÉPENDANT
ET
LIBÉRAL
^ ! : : i,, ..
Des intérêts PaKjtitjiîës, Agricoles,
Commerciaux et Industriels de rarroncUssementij;|.^ é
'{8S&.
&.<
&f
Rédacteur
en
chef
:
Paul
D'ALBIGNY-
Le
JOTJKTAL
D'AIWONAT
parait tous
les
Dimanches.
Les
ABONNEMENTS
et
les
ANNONCES
sont payables d'avance,
au Bureau du Journal, soit en
espèces,
soit en un bon sur la
poste.
Ils
se font à partir des 4« et 16 de chaque mois.
Tout
ce
qui concerne la
rédaction
et
les publications d'é¬
change doivent
être adressé
à
11. Paul
D'ALBIGNY,
rédacteur
en
chef, à
Annonay.
On
s'abonne
et on
reçoit
les annonces
à
Annonay,
an
Bureau du Journal, rue du
Champ,
72
;
A
TOURNON,
chez
M.
Vialette,
libraire, Grande-Rue ;
:.
A
PARIS, à l'Administration centrale de
l'Union
des
jour¬
naux
des départements,
rue du
Louvre.
3.
Il
sera rendu compte de
tous
les ouvrages dont
il
sera
adressé
deux
exemplaires au bureau du Journal.
Propriétaire-Gérant
:
H.-C. RANCHONV
PRIX
DE
L'ABONNEMENT
::
r.:.
-
*sr:r
Pour
six
moi*.
P<mr
Wl
m.
Pour le
département
et
les
départements
limitrophes....
7 fr. 12 fr.
Pour le
reste
de la France
Sir.
14
fr.
PRIX
LES
tNSKBTIOHS
:
Annonces
25
e« la
Kgra.
Réclames
dans
le corps du Journal.......... 40
c*
la
ligne.
On
ne
répond
de
l'insertion
:
que des
ANNONCES
on
Riens»
qui
seront
données
avant
le
vendredi
a midi.
BULLETIN
POLITIQUE
énnonay,
31 octobre4€68.
Nous
renvoyons
à
la chronique
poli¬
tique de la semaine, qui suit noire
bul¬
letin,
la
plupart des faits, nouvelles
et
bruits de la politique, ne
réservant
pour
le bulletin
que
l'appréciation
de
fails
particuliers.
Les
trois caries de l'Europe,
réunies
en une seule
feuille, publiées,
comme
nous l'avons
déjà
dit, sous la
haute
ins¬
piration
de l'Empereur, viennent de faire
leur
apparition chez
l'éditeur
Dumaine,
dont
les
magasins sont,
paraît-il,
as¬
saillis
d'acheteurs
avides. Cent
mille
de¬
mandes
au moins lui avaient été adres¬
sées
d'avance.
Ce
document, qui a une incontestable
actualité
et
uae
portée
certaine, est au¬
jourd'hui
livré
à
l'appréciation
comme
â
la
critique du public et de la presse, qui
s'en sont
emparés
avec empressement.
Voici
la partie la plus
intéressante
de
ces cartes,
c'est-à-dire
le
texte
exact
et
complet qui les accompagne et les
expli¬
que
:
Ces
trois
cartes
font
connaître
au
public
la
position
de la
France
vis-à-ris
de l'Europe, à trois
épo¬
ques
distincte-,
sous
la
Restauration,
le
gouverne¬
ment
de
Juillet
et le
second
Empire.
1°
Sous la Restauration. Les
traités
He 1815 n'ont
eu qu'un but, entourer la France de puissances qui,
par leurs forteresses
et
leur position
stratégique,
la
mettent
dans
l'impossibilité
d'agir : au
Word,
la
Hol¬
lande, maitresse de la
Belgique, relève
ou entretient
contre la France les forteresses
rie
Maestriciit. Liège,
Huy.
Namnr, Dinant, Marienbourjr,
Philippeville.
Bouillon.
Charleroi. Mons,
Ath.
Menin, Ypres,
Kieu-
port. Ostende.
Anvers,
Tournay, Termonde,
Aude-
naerde
et
Gand.
Depuis
Liège jusqu'à Triesle,
la
Con*
fédération
germanique
ne
forme qu'un tout
prêt
à
s'unir contre
toute
agression de la France. Celte
Con¬
fédération
s'appuie
sur les
forteresses
fédérales
de
Mayence,
Landau
et
Luxembourg. Au
Sud-E«t.
les
A
pes
ne
couvrent plus nos
frontières
Le
Piémont
est de ce
côté
l'avant-uarde de
l'Autriche,
qui
règne
sur
la
péninsule
italique, et les forts de
Lesseilion
nous ferment le chemin du mont
Cenis.
2°
Sous le gouvernement de
Juillet,
la
révolution
de la Belgique
a
amélioré
notre position. Les places
fortes
élevées
contre nous sont
détruites, Menin, Ath,
du
Journal d'Annonay
N»
13.
TENUE
DEGEWDRES
EN
PARTIE
DOUBLE
Par Adrien
PAUL.
Ma mère,
que dites-vous ?... Ce
n'est
pas
vrai
!
cria Valcniine
en
incrustant ses doigts
dans
le
bras
de sa
mère.
Et
moi, continua madame Lemoine,
je
veux
que ma
Vulenline.
que
ma
fille
bien-
aimée
inspire un amour
sans
partage...
La preuve!...
la
preuve I...
s'écria
la
jeune
fille.
Une affection exclusive comme celle
de
monsieur
Vignaud,
par exemple, que le
temps
consolide
au
lieu
de
l'éteindre.
-r
Mais
la
preuve, mon
Dieu!... Maman,
donnez-moi
la preuve de ce que vous dites !
-T-
N'est-ce pas, poursuivit madame Lemoine
en
s'adressant
à Oscar, qui
ne
savait pas trop
quelle
contenance garder,
n'est-ce
pas que
vous la rendrez bien
heureuse
?
Oscar
balbutia quelque chose
d'incompré¬
hensible.
- Cela
est
faux
!
reprit Valentine avec
énergie,
si vous aviez seulement l'ombre
d'une
preuve, vous l'auriez
déjà
produite...
Slons.
Philippeville,
Blarienbourg
(traité
du 44¬
cembre 4831). Le gouvernement
français
a
fortifié
Paris
et
Lyon,
créé
les camps
retranchés
de Langres
et de
Béfort,
la place des Rousses, et
amélioré
toutes
les
défenses
des places
de
l'Est,
surtout celles
de
Soissons,
Sedan
et
Bilche. Le
faisceau de la Sainte-
Alliance
est
ébranlé,
le
PiembiifWâêfâelïë^aTTXîP"'*'
triche,
mais
la
Confédération
germanique,
appuyée
de
cette
dernière
puissance et de la Prusse, forme en
4
847
une
agglomération
de 70,000,000
d'àmes.
Les
forteresses
fédérales
qui
ont une
garnison n ixte
d'Autrichiens
et
de
Prussiens
se
sont accrues
de
Rastadt,
classée
comme telle
le
16 mars 4842. A
la
même époque, Ulm
est
fortifiée
et
remise à la
garde
du
Wurtemberg et de la
Bavière;
les ouvrages de Ger-
mesheim.
élevés
s 1836, sont
confiés
aux troupes
bavaroises.
La Confédération
germanique est
divisée
en 10 corps
d'armée,
avec une
division
de
réserve,
qui.
en
temps
de guerre, peuvent compter environ
460,800 hommes. Les troupes prussiennes
et
autri¬
chiennes des
contrées
qui sont en dehors de
la Confé¬
dération,
peuvent en outre en augmenter le nombre,
car on a vu
dans
la campagne du
Schleswig
des ba¬
taillons
hongrois, italiens et
croates
faire-la,
guerre à
côté
des Prussiens, au nom
de
la
nationalité alle¬
mande.
3°
Sous le second
Empire,
la France a
retrouvé
du
côté
des
Alpes
ses
frontières
naturelles; les forts
de
Lesseilion
ne
lui
barrent plus
la
route du mont
Cenis
;
l'Italie
a
été affranchie du joug
de
l'Autriche.
Au
Nord,
la
Hollande
a
rompa les liens qui l'attachaient
à la'Confédération
germanique par le
Limboirg
et le
Luxembourg.
La
Conféralion
germanique a
été
dis¬
soute,
les
forteresse
fédérales
ont
cessé
d'exister,
îlayence
est
occupée
par. la Prusse seule, Landau
et
Germesheîm
appartiennent à la
Bavière,
et
sont gar¬
dées
par
elle.
Rastadt- est
occupée
par les troupes
de
Bade,
et
Ulm
par la
Bavière
et le Wurtemberg
réunis.
La
Prusse
est
sensiblement
augmentée ;
mais, en¬
sumé, l'équilibre européen
n'a pas
été détruit
au
¬
triment
de
la France.
Avant
les derniers
événements,
la
Prusse et
l'Autriche
unies,
maîtresses
de
l'Allema¬
gne, pouvaient nous opposer
une
population
de
80,000,000 d'hommes
lié*
entre
eux par des
traités
et par une organisation
militaire
formidable.
Aujour¬
d'hui,
les puissances qui
entourent
la France sont
indépendantes.
Nous avons sur nos
frontières
la
Bel¬
gique et la Suisse qui sont
neutres.
La Prusse avec la
Confédération
du
Nord
compte 30.000,000
d'âmes;
les
États
allemands du Sud,
liés
militairement S.
la
Prusse, 8.000,01)0;
l'Autriche,
35,000,000: l'Italie,
22.000.000.
La
France, avec son
unité
e\ ses 40,000.000 d'à¬
mes. en comptant
l'Algérie,
n'a rien
à
craindre
de
personne,
Ce
document
soulève
bien quelques
observations el
mérite
bien quelques
¬
serves qui
ne
manqueront pas
d'êlre
faites
en
temps
et
lieu
par
la
presse
quotidienne,
qui
a plus de place el de
loisirs
que nous
pour en faire.
Ce
qui ne nous
paraît
pas
résulter
de
celte publication,
c'est
la
paix, qui
ne
peut
être sérieusement affirmée
que par le
Tu n'es ni assez calme ni assez raison¬
nable pour que nous le la donnions
à
présent.
Mais
vous l'avez donc?... Non, vous
ne
l'avez
pas!... dites-moi que vous
ne
l'avez
pas
1
Voyons,
calme-toi
!
reprit madame Le¬
moine avec un ton de
réserve
hypocrite
;
nous
t'expliquerons cela demain... plus tard. Jusque
Valenline
avait fait preuve
de
courage
;
mais il
y
avait
tant
de
conviction
dans
les der¬
nières
paroles de sa
mère
qu'elle se mit
à
san¬
gloter
Cela
va lui faire du bien de pleurer
!
dit
madame Lemoine à Oscar.
Une
prostration
complète succéda bientôt
à
ce quart-d'heure de
résistance héroïque,
et
ce
fut une triste victoire que remporta Oscar lors¬
qu'il
put saisir
et
couvrir de baisers
la
main
inanimée
de la jeune
fille,
qui pendait hors du
lit.
Enfin,
d'une
voix
faible et
entrecoupée, Va-
lentine laissa tomber ces paroles
:
Si
vous le voulez, maman, je mourrai.
Nous vouions que tu
vives,
pauvre
chérie,
que
tu
vives heureuse;
et tu
léseras malgré
toi. Puis,
se tournant vers Oscar
:
Allons,
lui
dit-elle
en
l'entraînant
hors de la chambre, en
voiià
assez pour une
dernière fois.
Cependant,
au
lieu
de
congédier
Oscar, elle
le
fil
enlrer
dans
la salle
à
manger, en ferma soigneuse¬
ment la porte,
lui désigna
une chaise
â
côté
de
son
fauteuil,
et,
prenant
une altitude
et
une
voix mystérieuse,
elle lui dit :
Mon
cher gar¬
çon,
je
crois
que
j'ai louché
la corde sensible...
Alfred
serait absolument
ruiné,
comme vous le
dites
et
comme
je
n'en crois rien, que
l'exal¬
tation s'en
mêlerait,
et que
Valentinè
se
croi
rait
d'autant
plus
obligée
de
partager
retour de la France et des puissances
voi¬
sines à un
état militaire
moins
formidable
et moins
milieux.
En
dehors de cela,
et
surtout lorsque
-B#^
entëndrmrTles
ministres''""comme
M.
de Beust en
Autriche,
comme le ma¬
réchal
Niel
en France,
réclamer
des
sol¬
dats
et
vouloir
le
maintien
du
chiffre
élevé
des troupes, nous serons
fondés
à
croire
que quelqu'un
est
trompé
ou
se
trompe par
toutes
ces
assurances
pacifi¬
ques
si
fort
en
contradiction, avec
les
actes.
Il
est
toujours fortement question
de changements
ministériels
en France,
ces
jours-ci,
et l'on
peut
dire
qu'il
n'y a
pas de
furnêe
sans
feu.
... ,
=•••»-.•:
L'Espagne
s'organise, et nous donnons
plus bas les nouvelles
récentes
qui
sa
rapportent à ce pays.
L'analyse
télégraphique
du manifeste
du
gouvernement
provisoire
nous dispense
de reproduire le manifeste
lui-même, long
et
diffus.
Ce
manifeste
incline
visiblement vers
le régime
monarchique, tout en
réservant
l'expression
de la
volonté
nationale à cet
égard,
ce qui est fort
sage
pour un gou¬
vernement issu de la
révolution.
L'Autriche,
comme on
peut
le
voir
par
le
discours de
M.
de Beust, songe à
s'ar¬
mer
et
à
se
mettre
en
état
de
défense.
Contre
qui
?
En
faveur de
qui
?
La
Turquie
ne veut-elle pas aussi
se
munir de mi-
trailleuses? Quelle fureur!
L'Angleterre
et
les Etals-Unis
sontdans
la
fièvre électorale,
et,
dans
l'un comme
dans
l'autre pays, les
idées libérales
ont
grande chance d'avoir le dessus.
L'Italie,
la
première
qui ait tendu la
main
à
l'Espagne
révolutionnaire, paraît
jouir
d'un calme
momentané,
quoique
rêvant
toujours Rome. Le roi, galant
homme, laisse faire, laisse dire,
et
vit
assez constilutionnellement
au
milieu
des
écarts
de la petite presse, qui s'em¬
pare
de
tous
ses
actes
pour en faire des
scandales,
et
au
milieu
des
difficultés
Vous
ne savez pas ce dont ces
petites
têtes-là
sont capables
!
Mais
une
infidélité
du jeune
homme, si nous pouvions en
acquérir
la preuve
évidente, écrite,
ferait plus que
tous
les
ser¬
ments
et que
tous
les raisonnements du mon¬
de... Or,
il
faut que nous la sauvions, bon gré,
mal
gré ;
n'est-ce
pas votre avis ?...
C'est le plus cher de mps
vœux,
madame.
'
Ayons
celle preave,
et
Valentinè
ne
tar¬
dera pas
à
revenir
à
vous,
à
vous qu'elle n'a,
cessé
d'aimer, car en ce moment elle marche à
l'aveugle
et
s'ignore
elle-même.
On croit
volontiers
ce qu'on
désire
; aussi Oscar avala-
t-il
cette
couleuvre. II senit bien extraor¬
dinaire,
reprit madame Lemoine, qu'un jeune
homme, el surtout
Alfred, n'eût
pas quelque
peccadille
de ce
genre
sur la
conscience,
et
que, de par le monde dé ses
conquêtes, il n'eût
pas
laissé traîner
quelque
tendre
billet
qui se¬
rait une arme terrible... caries femmes peuvent
tout pardonner, hors cela.
Maïs
où la trouver, celte preuve? deman¬
da Oscar.
Dame
!
je ne sais pas. moi. C'est
à
vous,
qui êtes
partie
intéressée,
de
voir.
Une pauvre
femme comme
moi,
cela
ne
peut
rien... mais
un
homme va partout.
Ah
l si
j'étais
homme,
moi, il
me semble que je ne serais pas embar-
.
rassée.
Je
frapperais
à
toutes
les
portes
;
il
n'est
pas un seul jour, pas une minute de
la
vie
de
mon
rival
dont
je
ne
parviendrais
à
scruter
l'emploi...
Ou s'informe, on provoque
une confidence...
. ....
Et vous croyez qu'alors...?
!..''.,'".'.
Mon
LJieu
!
reprit avec impatience madame
ypem.oin.p,
que les amoureux d'aujourd'hui sont
;
et
niais.
[.... De mon, temps,
Us
ii'éj-
financières
que
M.
Cambray-Digny
s'ef¬
force de
résoudre
avec
une vigueur digne
du
meilleur sort.
- ;
Paul
D'AXBIGHT.
V.;.
CHEOMQUE
POIUlQUE
On
lit
dans
Y
Avenir national
:
Le
futur candidat
officiel
dans
la
Manche
sera, dit-on,
M.
le marquis de Piennes, cham¬
bellan
de
l'impératrice. Rien
de plus juste. La
dernière
candidature
officielle
avait
été donnée
à
un
écuyer. C'était
maintenant le tour d'an
chambellan.
Tout
le
château
y
passera. On
pourra alors tenirs
séances
aux
Tuileries,
afin
de ne pas trop
déranger
les
députés
ayant
charge
à
la
cour.
Entré
deux votes;
ceux-ci
pourront au moins continuer
à
remplir leur
emploi.
La
sonnette
du
président
de la
Cham¬
bre
les
rappellera
dans
les moments oppor¬
tuns, et s'ils ne
sont,pas
trop
occupés
par leur
service personnel, ils pourront encore prendre
une
part
suffisante aux
délibérations;
i
OÏ;;.
La
maréchal
Niel
aurait offert sa
démission
de ministre
de
la
guerre
à
l'Empereur
des
Français. Cebrnit.irès-accrédifôâPàns^,
serait
basé
sur
ceci
:
Depuis
la nomination du
général
Castelnan
aux fonctions de directeur
général du
personnel
au
ministère
de la
guerre, plusieurs nomina¬
tions auraient été faites
dans
l'armée,
nomina¬
tions peu sympathiques au
maréchal ;
de plus,
des mutations diverses auraient été consenties,
des
répartitions
nouvelles d hommes
entre
les
divers corps auraient élé
ordonnées,
et cela,
le
ministre n'ayant été
consulté
que
pour
la
forme.
Cet amoindrissement de ses pouvoirs,
alors
qu'il
a la
responsabilité
des
mesures
prises, aurait
décidé
le
maréchal
Niel
à rendre
son
portefeuille. Nous
ne
croyons pas,
répé¬
tons-le,
à
la
réalité
de
cette
rumenr.
Quant
à
la
signification
de la
retraite du
maréchal
comme ministre, elle ne nous parait
pas
être
pacifique, surtout si, comme on l'af¬
firme,
le maréchal
est
créé
chef
d'élat-major
général
de
l'armée.
(International)'.-
VÀkhbar
du 23
octobre nous apporte
la
nouvelle
de
l'issue du
procès plaidé
par M88
Jules Favre et Desmarets devant la cour
impé¬
riale
d'Alger,
et
dont nous avons dit un mot
dans
notre
précédent numéro.
Mc
Jules Favre, dont VAkhbar reproduit la
plaidoirie
éloquente
et habile, a
gagné la
cause
-
taient pas
ainsi... Oui,
monsieur,
je
crois,
je
suis
sûre
que
le
meilleur moyen
de
tuer
l'a¬
mour,
c'est
de blesser l'amour-propre. Le
marteau de la porte
extérieure
venait de re¬
tentir. Mariette entra vivement
dans
la salle
à
manger et renouvela le signe
mystérieux
qu'elle
avait fait à sa maitresse lors de
l'arrivée
d'Os¬
car. Celte brave
fille,
peu nourrie
dans
le
¬
rail,
en connaissait mal les
détours.
Elle
crai-
gnait toujours
de
trop parler ou
de
trop
se
taire, et
ne
savait plus sur quel pied
danser.
Vous
pouve? parler, lui
dit
madame Le-
moine,
nous n'avons pas de
secrets
pour mon-
:
sieur
Vignaud.
Madame, reprit Mariette,
voilà
monsieur
Alfred
qui descend de son cabriolet.
Oscar, je vous en prie, dit madame Le-
;
moine en
se
levant avec terreur, cachez-vous
dans
le
salou.
Je
né veux pas
qu'il
y
ait.de
scène
chez
moi...
Trois
secondes
après,
Alfred
Millet
était
assis
en face
de
madame Lemoine,
sur la
chaise
même
que venait de quitter Oscar
Vignaud.
;.
Madame,
dit
Alfred,
je
vous avais deman¬
dé jusqu'à
ce soir; vous voyez que je
devancé
l'heure.
Pardon,
se
hâta
d'interrompre madame
Lemoine,
je suis
à
vous
dans
l'instant. Et, en
femme habile
autant
que prudente, sachant que
>
du
salon on pouvait
entendre
ce qui se disait
dans
la
salle
à
manger, elle courut renvoyer,
ï
Oscar,
dont la
présence l'inquiétait,
—r
L'état^;
où
vous venez de
voir Valentinè, objecta-t-eUè:^.*
en
manière
de
calmant, nous force encore
à->r>
quelques
ménagements
envers monsieur
Miltet^i
Mais
soyez sûr, Oscar, que son
règne
est
prèT
de
finir,
et
que
nous
ne
tarderons
pas à le
prie^M
••;*
::
/•
-r-i
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