La transmission écrite du Nouveau Testament
Les originaux des 27 écrits composant le Nouveau Testament ont tous disparu.
Subsistent seulement un bon nombre d'anciens papyrus et de parchemins actuellement dispersés dans les
grandes bibliothèques internationales.
Ils sont écrits en grec, et parfois en majuscule (les "onciaux").
Les variantes entre les manuscrits sont assez minimes - surtout des fautes d'orthographe !
Un travail attentif de paléographie et de critique textuelle permet aux spécialistes de remonter assez souvent
aux deux ou trois formes du texte qui circulaient au II° siècle.
Papyrus et parchemin
Le papyrus est fabriqué à partir d'une plante dont la tige se déroule en bandes de quelques centimètres de
large. En les disposant sur deux épaisseurs (une couche en bande longitudinale, une couche en bande
transversale) on obtient des feuilles sur lesquelles ont peut écrire, mais qui sont très fragiles : les papyrus qui
nous sont parvenus sont souvent très détériorés.
Les plus anciens sont :
- le papyrus 52 qui donne Jn 18, 31-33 et remonte à la première moitié du deuxième siècle.
- quelques autres papyrus p64, p66, p67 (p comme papyrus) qui remontent aux environs de l'an 200. Ils
ne donnent aussi que quelques versets d'évangile.
Le parchemin est une peau de jeune animal (mouton, chèvre ou antilope) tannée et blanchie. Plus solide, le
parchemin se conserve bien. Son nom vient de Pergame, une ville d'Asie mineure qui s'était fait une
spécialité de sa fabrication.
Plus onéneux, le parchemin a été utilisé par l'Eglise quand elle s'est enrichie, sous la paix constantinienne,
au IV° siècle.
C'est pourquoi les manuscrits comprenant le Nouveau Testament en entier datent du IV° siècle, tels par
exemple le Sinaïticus et le Vaticanus.
Après le grec...
Les parchemins et les papyrus du Nouveau Testament qui nous sont parvenus sont écrits principalement en
langue grecque. Dans les premiers siècles, la langue grecque était en effet comprise dans pratiquement tout
l'empire romain.
La Vulgate (= la populaire) est une Bible écrite en latin par saint Jérome (347-420), elle devint rapidement
le texte officiel de l'Eglise d'Occident.