Les muscles squelettiques vont permettre des contractions continues de faibles intensité (maintien
de la posture), des contractions répétées d’intensité moyenne (locomotion) ou encore des
contractions rapides et d’intensité maximale (saut).
Les fibres de type I ont un métabolisme oxydatif permettant une résistance élevée à la fatigue des
contractions lentes et continues ; elles contiennent beaucoup de mitochondries. Ces fibres
composent par exemple les muscles de la posture. A l’opposé, on retrouve les fibres de type IIb dans
les muscles requérant force et rapidité comme les muscles des bras. Ces fibres ont un métabolisme
glycolitique. Comparées aux fibres de type I, elles ont beaucoup moins de mitochondries et un
diamètre plus important.
Le muscle est un organe plastique dont la masse varie en fonction des situations physiologiques
(exercice, inactivité, nutrition) ou pathologiques (cancer, diabète, immobilisation)
Les protéines myofibrillaires représentant 85% du volume d’une fibre musculaire, toute situation
modifiant l’équilibre entre la synthèse et la dégradation protéique va entraîner un gain ou une perte
de masse musculaire (Hoppeler, 1986, Sandri, 2008). Ainsi, l’hypertrophie est la résultante d’une
forte induction de la synthèse protéique alors que l’atrophie résulte d’une rapide diminution de la
synthèse et d’une augmentation marquée de la dégradation protéique..
Ainsi, une augmentation d’effort physique chronique va induire une prise de masse musculaire.
Il est important de noter que les effets trophiques de l’activité physique sont également liés aux
ressources énergétiques et donc à l’apport calorique post et pré effort.
(L’immobilisation forcée est une méthode utilisée pour étudier l’inactivité physique poussée. Les
méthodes de dénervation ou d’alitement ont mis en évidence que la perte de masse musculaire,
dans ces conditions, est due essentiellement à une diminution de la synthèse protéique de 46%,
puisque en même temps le système de dégradation est réprimé.
Au niveau structural, l’inactivité physique entraîne une réduction du nombre ou de la taille des fibres
musculaires lentes oxydatives.)
Le renouvellement protéique joue un rôle important dans la régulation de la masse musculaire, mais
aussi dans le maintien des capacités métaboliques et mécaniques du muscle. Le contenu protéique
est donc très finement régulé par la modulation des taux de synthèse protéique et de dégradation
protéique. Dans des conditions normales, les quantités de protéines synthétisées et dégradées
sont équivalentes sur une journée, la balance nette anabolisme protéique / catabolisme protéique
est à l’équilibre. La modification de cet équilibre par la nutrition, l’activité physique ou par des
situations pathologiques comme le cancer ou encore le SIDA, va conduire à une augmentation ou à
une diminution de la masse musculaire.
La dégradation des protéines, appelée protéolyse musculaire, est un processus permettant de
dégrader les protéines en leurs constituants de base : les acides aminés