Perspectives : retour à
l’ancienne normalité
Notre pronostic, optimiste mais
prudent, selon lequel les marchés
devraient retourner bientôt à l’ancienne
normalité (fin 2013-début 2014)
repose sur trois principaux éléments :
l’augmentation des dépenses de
consommation aux États-Unis; des
actions fermes et coordonnées des
décideurs en appui à la croissance;
et la faible inflation.
Consommateurs américains :
les dépenses et la confiance
demeurent fondamentales
Les tendances observées chez les
consommateurs américains sont
déterminantes pour l’économie
mondiale. En eet, les dépenses des
consommateurs américains représentent
plus de 70 % du produit intérieur brut
(PIB) des États-Unis et environ 20 %
du PIB mondial. Sans une demande
soutenue des consommateurs
américains, le rythme de croissance
raisonnable actuel de l’économie
mondiale est compromis.
L’indice de confiance des consommateurs
du Conference Board, en légère hausse
en août, est redescendu en septembre.
Cela dit, cet indice suggère tout de
même que les consommateurs sont
plus optimistes au sujet de la con-
joncture économique et du marché du
travail. La fermeture du gouvernement
américain atténuera cette bonne
nouvelle. En eet, si la situation actuelle
est analogue aux fermetures passées,
la confiance des consommateurs devrait
décroître jusqu’à ce que le Congrès
trouve une solution. Néanmoins, nous
croyons que les consommateurs
américains retrouveront à long terme
un certain optimisme.
Ce regain d’optimisme devrait en partie
provenir d’une amélioration progressive
du marché du travail, se répercutant
ensuite positivement sur le revenu des
ménages. À la fin de septembre, le
taux de chômage aux États-Unis était
presque à son plus bas depuis six ans.
Le prix des maisons a aussi connu une
série d’augmentations marquées; selon
l’indice S&P Case-Shiller, dans une
vingtaine de grandes villes américaines,
le prix a grimpé de 12,4 % entre juillet
2012 et juillet 2013. Comme une maison
est généralement le plus gros actif des
consommateurs, la hausse du prix des
maisons entraîne souvent une vague
d’optimisme rendant les propriétaires
plus enclins à accroître leurs dépenses.
Réaction à l’annonce de la Fed :
les décideurs ont encore de
l’influence sur les marchés
La réaction aux commentaires du
président Bernanke sur la réduction
des mesures de stimulation montre
l’importance du rôle des décideurs sur
la scène économique mondiale. Malgré
les turbulences qui ont suivi son
annonce, nous retenons le fait que les
marchés s’appuient toujours sur la
certitude relative que les banques
centrales ont l’intention de maintenir
de faibles taux d’intérêt.
Qui plus est, la crise persistante de la
zone euro commence à se résorber
grâce aux eorts des décideurs. La
Banque centrale européenne (BCE)
prévoit d’ailleurs une légère reprise vers
la fin de l’année. La récession, qui a sévi
dans la zone euro pendant 18 mois, s’est
terminée ociellement au deuxième
trimestre avec l’augmentation du PIB
de 0,3 %. Certains indicateurs
économiques avancés, comme l’indice
des gestionnaires en approvisionnement
(IGM), suggèrent que cette reprise s’est
poursuivie au troisième trimestre, où la
moyenne de l’IGM était de 51,4 contre
47,8 au trimestre précédent.
De son côté, la Banque du Japon
poursuit son programme musclé de
stimulation monétaire, dans le cadre
duquel elle a provoqué la dévaluation
de sa monnaie en augmentant la
quantité de yens en circulation dans
l’optique de stimuler l’économie par
une hausse des exportations.
La maîtrise de l’inflation
reste importante
La crainte d’une hausse de l’inflation
dans les économies avancées est
toujours présente. En août, l’indice
des prix à la consommation (IPC) a
augmenté de 0,1 %, au Canada comme
aux États-Unis. Cependant, la croissance
rapide des économies émergentes
fait de l’inflation une préoccupation
constante. Heureusement, les décideurs
des marchés émergents reconnaissent
cette menace et prennent les mesures
qui s’imposent, par exemple en haussant
le coût d’emprunt à court terme.
Pour les prochains mois
N’oublions pas que le 15 septembre
dernier marquait le cinquième
anniversaire de l’eondrement de
l’entreprise américaine de services
financiers Lehman Brothers Holdings
Inc., évènement que plusieurs
considèrent comme le déclencheur de
la crise financière mondiale. Cinq ans
plus tard, nous constatons que, dans
l’ensemble, notre système financier a
retrouvé une relative stabilité.
Nous faisons preuve d’un optimisme
prudent en prévoyant que la croissance
de l’économie mondiale perdurera.
Malgré la volatilité causée par la
fermeture du gouvernement américain
et le problème du plafond d’endette-
ment, nous sommes persuadés que nos
gestionnaires de placements sauront
y voir clair et saisiront les meilleures
occasions de placements à long terme
qui se présenteront dans les mois à
venir, période où le rendement des
marchés reviendra à l’ancienne
normalité.
Dans ce contexte, la meilleure manière
de procéder consiste sans doute à éviter
de se laisser dicter sa conduite par les
manchettes du jour et à se concentrer
sur les facteurs fondamentaux. Nous
continuons de vous encourager à
travailler en étroite collaboration
avec votre conseiller MD pour vous
concentrer sur l’objectif de votre
portefeuille et votre horizon temporel
afin de rééquilibrer votre portefeuille en
fonction de la répartition stratégique de
l’actif que vous visez à long terme.
Le moment est idéal pour revoir votre plan
financier à long terme et vous assurer que
la répartition stratégique de votre actif est
à jour. Afin de vous assurer d’être dans la
meilleure position possible pour atteindre
vos objectifs financiers dans le contexte
des possibilités en émergence, nous vous
invitons à consulter votre conseiller MD ou
à appeler MD au 1-800-267-2332 pour
demander qu’on vous mette en contact
avec le conseiller MD le plus près de
chez vous. n
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