Le suffrage universel désigne comme Président de la République, en décembre 1848, Louis Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon 1er (contre le Général Cavaignac). Il est d’abord l’élu de la masse paysanne. Il est le Prince-Président. Il porte le parti de l’ordre à exclure du suffrage universel (31/05/1850) 3,5 millions d’électeurs pauvres. La loi Falloux (1850) redonne la haute main de l’Eglise catholique sur l’enseignement. Le coup d’Etat du 2 décembre 1851 provoque la dissolution de l’assemblée mais permet le rétablissement du suffrage universel. La répression est sévère. Le coup d’Etat met donc en place un régime autoritaire qui s’appuie sur l’armée et l’Eglise. Le plébiscite du 21 décembre 1851 proclame Napoléon III président pour une durée de 10 ans. La République devient le Second Empire en 1852. L’empereur tire sa légitimité du peuple par la candidature officielle. Selon l’empire, la démocratie doit s’incarner non dans les corps intermédiaires (chambres), mais en un homme qui tire sa légitimité dans l’appel au peuple. Plébiscite : Le plébiscite désigne un vote direct du peuple, par lequel il est appelé à faire un choix ou à approuver quelque chose. Dans le cas de Napoléon III : il s'agit d'un scrutin par lequel un homme qui, ayant accédé au pouvoir, demande à l'ensemble des citoyens de lui manifester leur confiance en se prononçant par oui ou par non. Haussmannisation : Elle est nécessitée par l’insignifiance des moyens de communication, des axes routiers et des mesures sanitaires. De plus, la migration et la démographie sont très importantes, et nécessitent davantage de logements. Le préfet Haussmann entreprendra donc la construction de 3 réseaux de 1852 à 1865. Ils auront pour objectifs de désengorger la capitale et de créer des nouveaux logements plus salubres. Une des intentions de cette politique était également d’écarter ce que Napoléon appelait « les classes dangereuses », les classes populaires radicalisées. Le corps législatif prend une importance croissante, cependant tous les corps intermédiaires sont sous contrôle (nomination des maires par exemple). Napoléon III conservera l’appui des paysans jusqu’au 18 mai 1871, date de ratification du traité de Francfort. La défaite de Sedan le 2 septembre 1870 entraîne une paix humiliante infligée par la Prusse et définie dans le traité de Francfort. La France est amputée de l’Alsace et de la Lorraine. Thiers est ainsi désigné « chef du pouvoir exécutif de la République française en attendant qu’il soit statué sur les institutions de France » par l’Assemblée réfugiée à Bordeaux. Suite à la répression de la Commune, il deviendra le premier président de la IIIème République. II. Une modernisation inachevée La première conséquence du coup d’Etat est de rassurer les milieux d’affaires. Ainsi, un marché uni et cohérent se met en place rapidement. L’Etat provoque le « plébiscite des capitaux ». Les institutions de crédit « mixte » s’engagent. On assiste alors à l’émergence d’un nouveau capitalisme (progrès des chemins de fer et la métallurgie, grands travaux…). La modernisation de la France va d’abord commencer par Paris : le baron Haussmann désentassera le centre de la capitale par une politique de grands travaux. MemoPage.com SA © / Septembre 2003 / ISSN : 1762 – 5920 / Auteur : Claire Garcin / Expert : Christine Maillard Le « césarisme démocratique » qui conjugue autorité, appel au peuple, progrès social est rejeté. Césarisme : régime présidentiel autoritaire, qui prétend s'appuyer sur le peuple. On parle de césarisme bonapartiste pour parler des régimes des 2 Napoléon. L’impulsion de l’Etat impérial provoque la montée du libéralisme économique et donc la prospérité. La Monarchie de Juillet chute les 22, 23, 24 février 1848 car elle ne parvient pas à résoudre la crise agricole débutée en 1846, et elle est également éclaboussée par les scandales politiques. Le chômage apparaît. Le peuple parisien impose donc au gouvernement provisoire le suffrage universel et la République. Cette crise provoque une vague de mouvements révolutionnaires en Europe. Mais c’est une assemblée républicaine (23/04/1848) modérée et hostile aux ouvriers qui est élue. Le parti de l’Ordre s’attaque aux réformes sociales, écrase dans le sang le mouvement révolutionnaire parisien en juin 1848 (journées de juin). En novembre 1848, la Constitution, dans laquelle l’assemblée et le Président de la République sont élus au suffrage universel, est votée. Constitution : Ensemble des lois fondamentales qui établissent la forme d'un gouvernement, règlent les rapports entre gouvernant et gouvernés et déterminent l'organisation des pouvoirs publics. I. De la IIème République au 2nd Empire Mis en forme Une nouvelle France 1848-1870