Une nouvelle France
1848-1870
I. De la II
ème
République au 2
nd
Empire
Le « césarisme démocratique » qui conjugue autorité, appel au
peuple, progrès social est rejeté.
Césarisme : régime présidentiel autoritaire, qui prétend
s'appuyer sur le peuple. On parle de césarisme bonapartiste
pour parler des régimes des 2 Napoléon.
L’impulsion de l’Etat impérial provoque la montée du libéralisme
économique et donc la prospérité.
La Monarchie de Juillet chute les 22, 23, 24 février 1848 car
elle ne parvient pas à résoudre la crise agricole débutée en
1846, et elle est également éclaboussée par les scandales
politiques. Le chômage apparaît. Le peuple parisien impose
donc au gouvernement provisoire le suffrage universel et la
République. Cette crise provoque une vague de mouvements
révolutionnaires en Europe. Mais c’est une assemblée
républicaine (23/04/1848) modérée et hostile aux ouvriers qui
est élue. Le parti de l’Ordre s’attaque aux réformes sociales,
écrase dans le sang le mouvement révolutionnaire parisien en
juin 1848 (journées de juin).
En novembre 1848, la Constitution, dans laquelle l’assemblée
et le Président de la République sont élus au suffrage universel,
est votée.
Constitution : Ensemble des lois fondamentales qui établissent
la forme d'un gouvernement, règlent les rapports entre
gouvernant et gouvernés et déterminent l'organisation des
pouvoirs publics.
Mis en forme
Le suffrage universel désigne comme Président de la
République, en décembre 1848, Louis Napoléon Bonaparte,
neveu de Napoléon 1
er
(contre le Général Cavaignac). Il est
d’abord l’élu de la masse paysanne. Il est le Prince-Président. Il
porte le parti de l’ordre à exclure du suffrage universel
(31/05/1850) 3,5 millions d’électeurs pauvres. La loi Falloux
(1850) redonne la haute main de l’Eglise catholique sur
l’enseignement. Le coup d’Etat du 2 décembre 1851 provoque
la dissolution de l’assemblée mais permet le rétablissement du
suffrage universel. La répression est sévère.
Le coup d’Etat met donc en place un régime autoritaire qui
s’appuie sur l’armée et l’Eglise. Le plébiscite du 21 décembre
1851 proclame Napoléon III président pour une durée de 10
ans. La République devient le Second Empire en 1852.
L’empereur tire sa légitimité du peuple par la candidature
officielle. Selon l’empire, la démocratie doit s’incarner non dans
les corps intermédiaires (chambres), mais en un homme qui tire
sa légitimité dans l’appel au peuple.
Plébiscite : Le plébiscite désigne un vote direct du peuple, par
lequel il est appelé à faire un choix ou à approuver quelque
chose. Dans le cas de Napoléon III : il s'agit d'un scrutin par
lequel un homme qui, ayant accédé au pouvoir, demande à
l'ensemble des citoyens de lui manifester leur confiance en se
prononçant par oui ou par non.
II. Une modernisation inachevée
La première conséquence du coup d’Etat est de rassurer les
milieux d’affaires. Ainsi, un marché uni et cohérent se met en
place rapidement. L’Etat provoque le « plébiscite des
capitaux ». Les institutions de crédit « mixte » s’engagent. On
assiste alors à l’émergence d’un nouveau capitalisme (progrès
des chemins de fer et la métallurgie, grands travaux…).
La modernisation de la France va d’abord commencer par
Paris : le baron Haussmann désentassera le centre de la
capitale par une politique de grands travaux.
Haussmannisation : Elle est nécessitée par l’insignifiance des
moyens de communication, des axes routiers et des mesures
sanitaires. De plus, la migration et la démographie sont très
importantes, et nécessitent davantage de logements. Le préfet
Haussmann entreprendra donc la construction de 3 réseaux de
1852 à 1865. Ils auront pour objectifs de désengorger la
capitale et de créer des nouveaux logements plus salubres.
Une des intentions de cette politique était également d’écarter
ce que Napoléon appelait « les classes dangereuses », les
classes populaires radicalisées.
Le corps législatif prend une importance croissante, cependant
tous les corps intermédiaires sont sous contrôle (nomination
des maires par exemple). Napoléon III conservera l’appui des
paysans jusqu’au 18 mai 1871, date de ratification du traité de
Francfort.
La défaite de Sedan le 2 septembre 1870 entraîne une paix
humiliante infligée par la Prusse et définie dans le traité de
Francfort. La France est amputée de l’Alsace et de la Lorraine.
Thiers est ainsi désigné « chef du pouvoir exécutif de la
République française en attendant qu’il soit statué sur les
institutions de France » par l’Assemblée réfugiée à Bordeaux.
Suite à la répression de la Commune, il deviendra le premier
président de la IIIème République.
MemoPage.com SA © / Septembre 2003 / ISSN : 1762 – 5920 /
Auteur : Claire Garcin / Expert : Christine Maillard
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