
Direction Qualité et Affaires Pharmaceutiques – Mentions Légales Longues, gamme – TEXTE DEFINITIF – Chrono 2012/35 
ADANCOR_gamme_MLL_2012-06-06.doc  3/4 
sténotiques. Le nicorandil possède une puissante activité spasmolytique démontrée à la fois 
in vitro et in vivo ; il lève le spasme coronaire induit par la métacholine ou la noradrénaline. 
Le nicorandil n'a pas d'effet direct sur la contractilité myocardique. Patients ayant un angor 
d’effort stable et un risque cardiovasculaire élevé : une étude (IONA), multicentrique 
randomisée en double aveugle, a comparé, chez des patients ayant un angor d’effort stable 
avec un risque cardiovasculaire élevé, les effets du nicorandil à ceux d’un placebo, 
administré en plus du traitement basal de l’angor. Les patients inclus (hommes de plus de 
45 ans ou femmes de plus de 55 ans) devaient avoir un angor stable confirmé, nécessiter au 
moins un traitement anti-angineux (bêtabloquants, dérivés nitrés ou antagonistes calciques), 
et avoir au moins un des critères suivants : antécédents d’infarctus du myocarde ou de 
pontage aorto-coronarien ou insuffisance coronaire prouvée (par angiographie ou 
documentée lors d’une épreuve d’effort) associée à au moins l’un des facteurs de risque 
suivants : hypertrophie ventriculaire gauche à l’ECG, dysfonction ventriculaire gauche, âge 
> 65 ans, diabète, hypertension artérielle, ou autre maladie vasculaire documentée (accident 
vasculaire cérébral constitué ou hospitalisation pour accident vasculaire cérébral transitoire 
ou artérite oblitérante des membres inférieurs). Le critère principal était un critère combiné 
associant les décès coronariens, les infarctus du myocarde non fatals et les hospitalisations 
non planifiées pour douleur thoracique. 5126 patients ont été randomisés : 2565 patients 
sous nicorandil à la dose de 10 mg 2 fois par jour, augmentée à 20 mg 2 fois par jour après 
deux semaines de traitement, et 2561 patients dans le groupe placebo. Après un suivi 
moyen de 1,6 ans, le traitement par nicorandil à la dose de 20 mg 2 fois par jour a permis de 
réduire significativement le critère combiné comportant décès coronariens, infarctus du 
myocarde non fatals et/ou hospitalisations pour douleurs thoraciques : 13,1 % événements 
versus 15,5 % (p = 0,014), soit 24 événements évités pour 1000 patients traités pendant 
1,6 an  (médiane). PHARMACOCINETIQUE : Après administration orale, le nicorandil est 
rapidement et complètement absorbé au niveau du tube digestif. La biodisponibilité absolue 
est d'environ 75 %. Il n'y a pas d'effet de premier passage hépatique significatif. Les 
concentrations plasmatiques maximales sont atteintes 30 à 60 minutes après ingestion. La 
concentration plasmatique maximale et l'aire sous la courbe sont en relation linéaire avec la 
dose ingérée. Les paramètres de distribution (volume de distribution, temps de résidence 
moyen) et d'élimination du produit (clairance corporelle totale et demi-vie d'élimination 
apparente) restent constants, quelle que soit la dose utilisée dans la zone d'efficacité 
thérapeutique. Le nicorandil est faiblement lié aux protéines plasmatiques (environ 25 %). La 
décroissance de la concentration plasmatique du nicorandil inchangé est biphasique avec : 
- une phase d'élimination rapide avec une demi-vie d'une heure qui concerne environ 95 % 
de la quantité de nicorandil circulant dans le sang ; - une phase d'élimination lente qui est 
observée entre la 8ème et la 48ème heure après une prise orale. Le nicorandil est 
principalement métabolisé au niveau hépatique en une série de composés dénués d'activité 
cardiovasculaire : - une partie de ces composés (correspondant à 21 % de la dose 
administrée) est éliminée par voie urinaire, avec 1 % de produit inchangé, le reste étant 
essentiellement le 2-nicotinamidoéthanol pharmacologiquement inactif (environ 7 %) et les 
métabolites suivants, formés après biotransformation de ce dernier (par exemple acide 
nicotinurique, nicotinamide, N-méthylnicotinamide et acide nicotinique) ; - l'autre partie ayant 
également suivi la voie de biotransformation du nicotinamide et de ses métabolites, rejoint le 
pool endogène des coenzymes NAD/NADP. L'état d'équilibre est rapidement atteint après 
administration orale répétée (2 prises par jour). Le profil pharmacocinétique du nicorandil est 
peu modifié dans les populations à risques, telles que les personnes âgées, les patients 
insuffisants hépatiques ou insuffisants rénaux. De plus, les inhibiteurs et inducteurs des 
systèmes microsomiaux enzymatiques hépatiques, tels que la cimétidine et la rifampicine, ne 
modifient pas le métabolisme du nicorandil. MODALITES DE CONSERVATION : Durée de 
conservation : 2 ans. A conserver à une température inférieure à 25°C, à l’abri de l’humidité. 
MODALITES DE MANIPULATION ET D’ELIMINATION : Pas d’exigences particulières. 
RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS : Titulaire AMM : Merck Santé s.a.s., Lyon, France. 
LISTE I. AMM/CIP N° 3400933548339 (1992, rév. 23.05.2012) 30 x 10 mg ; Prix : 6,86 € ; 
CTJ :  0,46 €.  AMM/CIP N° 3400933548568 (1992, rév. 23.05.2012) 30 x 20 mg ; Prix :