Quelle maison pour Dieu ?
Les lieux de la rencontre humaine et divine
au cœur des monothéismes abrahamiques
PROF CLAUDIO MONGE
Uni. Fri. - Faculté de Théologie
AA. 2013-2014
(as) SALÂT : en langue turque, perse ou indienne, le terme utilisé est namāz. C’est la prière
rituelle, liturgique, officielle, presque entièrement coranique qui, constitue le deuxième pilier
de l’Islam. La prière cultuelle, répétée cinq fois par jour (à l’aube, à midi, au milieu de
l’après-midi, au crépuscule et au début de la nuit) constitue l’axe quotidien du recentrement,
toujours à renouveler, de l’homme sur Dieu. Elle est toujours prononcée en arabe, la langue
liturgique de l’Islam. Il est permis au musulman de célébrer cette liturgie seul en n’importe
quel endroit, pourvu qu’il soit pur et aussi de concentrer plusieurs prières dans un moment
unique de la journée.
SHABBAT : chômage, cessation d’activité. Principale fête de sainteté dans le judaïsme (le
samedi selon l’appellation non juive). Chaque jour de la semaine est nommé dans le calendrier
juif en fonction du Shabbat (Jour premier dans le Shabbat, etc). Le Shabbat rappelle la
création du monde et la sortie d’Égypte. La place de la femme et le couple sont essentiels dans
le Shabbat.
SHAHADA (arabe : [šahāda ], témoignage) : signifie « attestation » ou « témoignage de
foi », est le premier des piliers de l’islam. Elle est directement liée au principe de l’unicité de
Dieu. Cette profession de foi musulmane est très brève : « Je témoigne qu’il n’y a de vraie
divinité que Dieu et que Mahomet est Son messager ».
SUKKÔT (cabanes) : c’est une fête qui dure sept jours. C’est l’aboutissement de la longue
période de téchouva, de Roche Hachana et Kippour, et qui sont orientés vers Hachém. C’est
une convocation interpellante, détachée du travail pour vivre le plus possible dans la sainteté,
où toutes les activités de la vie quotidienne se déroulent dans la précarité de la soukka qui
rappelle la sortie d’Égypte, le désert, et que nous vivons sous la protection et la lumière de
Hachém, notre Dieu. Des mitsvotes particulières s’y accomplissent (cf. Lévitique 23, 33-44).
TALMUD (enseignement) : recueil de droit civil et religieux juif, comportant des commentaires
sur la loi mosaïque et reflétant l’enseignement des grandes écoles rabbiniques des premiers
siècles de notre ère. Le Talmud est composé d'une codification des lois, appelée la « Mishna »,
et d'un commentaire de la Mishna, appelée la Gemârâ. Il existe deux versions du Talmud : le
Talmud de Palestine ou Talmud de Jérusalem, et le Talmud de Babylone. Les deux versions
ont la même Mishna.
Les TANNAÏM (« répétiteur ») sont, au sens large, les enseignants ou sages dont les opinions
sont rapportées dans la Mishna et, au sens restreint, ceux qui l'ont codifiée. Précurseurs des
Amoraïm, ces rabbins sont les garants d’une tradition sur lesquelles s’appuient leurs
successeurs. Dans le judaïsme, l’aspect de répétition garantit la valeur de l’opinion. Ce titre de
« répétiteurs » est en ce sens la marque d’une grande modestie, puisqu’ils sont en réalité des
« normateurs », innovant en matière de conduite à tenir (halakha) et d’interprétation pour les
générations à venir, comparant diverses opinions, choisissant celle qui serait à la fois la plus
viable et la plus fidèle aux enseignements de la Loi écrite. On estime à environ 120 le nombre