Le dé du fondamentalisme
au coeur des trois religions abrahamiques
PROF CLAUDIO MONGE
Université de Fribourg
Faculté de Théologie
SP. - AA. 2013-2014
SCHISME (du grec : skhismos, action de fendre, de déchirer) : rupture d’un groupe en désaccord
avec l'autorité spirituelle d'une Eglise. Un schisme ne correspond pas nécessairement à
une hérésie, c’est-à-dire à une déviation sur un point de doctrine, mais c'est souvent, une
controverse doctrinale qui se trouve à son origine.
Le « Sanhédrin » : conseil suprême des Juifs, avec 71 membres, incluant le Grand prêtre
présidant en fonction. Composé par "les prêtres" des Sadducéens, "les scribes", des Pharisiens
et "les aînés" des familles riches.
SYLLABUS : est une liste de 80 propositions condamnées par l’Église en 1864. Pie IX y
condamne explicitement le rationalisme, la liberté d’opinion, la liberté de culte et la séparation
de l’Église et de l’État, idée, cette dernière, considérée funeste et pernicieuse.
SYNCRÉTISME : système philosophique ou religieux qui tend à faire fusionner différentes
doctrines en une seule, le plus souvent dans le désir de parvenir à unifier toutes les religions
qui adorent Dieu. L’œcuménisme se situe à un tout autre plan ; il vise à l’unité de foi des
Eglises chrétiennes - lesquelles ont historiquement un point de départ unique - tout en
respectant leur diversité et leur complémentarité.
TALMUD (de l’hébreu moderne, enseignement) : recueil de droit civil et religieux juif,
comportant des commentaires sur la loi mosaïque et reflétant l’enseignement des grandes
écoles rabbiniques des premiers siècles de notre ère. Le Talmud est composé d'une codification
des lois, appelée la «Mishna», et d'un commentaire de la Mishna, appelée la Gemârâ. Il existe
deux versions du Talmud: le Talmud de Palestine ou Talmud de Jérusalem, et le Talmud de
Babylone. Les deux versions ont la même Mishna.
Les TANNAÏM (lét. « répétiteur ») sont, au sens large, les enseignants ou sages dont les opinions
sont rapportées dans la Mishna et, au sens restreint, ceux qui l'ont codifiée. Précurseurs des
Amoraïm, ces rabbins sont les garants d’une tradition sur lesquelles s’appuient leurs
successeurs. Dans le judaïsme, l’aspect de répétition garantit la valeur de l’opinion. Ce titre de
« répétiteurs » est en ce sens la marque d’une grande modestie, puisqu’ils sont en réalité des «
normateurs », innovant en matière de conduite à tenir (halakha) et d’interprétation pour les
générations à venir, comparant diverses opinions, choisissant celle qui serait à la fois la plus
viable et la plus fidèle aux enseignements de la Loi écrite.
On estime à environ 120 le nombre des Tannaïm. D’abord localisés à Jérusalem, ils s’installent
à Yavné après la destruction du Second Temple et y clôturent la période mishnaïque (en gros,
le canon des écritures juives).
TORAH (de l’hébreu torah « loi, doctrine, enseignement ») : pour le Judaïsme la Torah est le
pilier de la foi juive parce qu’elle est la Loi écrite qui se rattache à Moïse ou à Yahvé. Elle
désigne la Bible Juive dans son entièreté, c'est-à-dire l’ensemble des Ecritures connu sous le
nom d’Ancien Testament par les chrétiens. La Torah désigne également le rouleau de