La médecine conventionnelle dans la science et la recherche
La satisfaction est bonne pour le cœur
La satisfaction contribue à la bonne santé du cœur. En effet, les personnes qui sont
satisfaites de leur vie présentent un risque réduit de subir un événement cardiaque
aigu comme une angine de poitrine, un infarctus ou un arrêt cardiaque subit. Telles
sont les conclusions d’une équipe de chercheurs après l’évaluation d’une étude
britannique de grande envergure.
Dans le cadre de l’étude de cohorte dite Whitehall II, les données de plus de 10 000
collaborateurs du service public sont compilées depuis 1985. Les chercheurs ont
étudié la relation entre le risque de subir un événement cardiaque et la satisfaction
dans 7 domaines différents de la vie (profession, vie familiale, relation amoureuse,
sexualité, activités de loisir, niveau de vie et satisfaction de sa propre personne) chez
un sous-groupe de 7956 participants à l’étude. Au début de l’étude, les participants
étaient âgés de 35 à 55 ans et en bonne santé.
L’évaluation des données ainsi compilées a fait apparaître un lien significatif entre la
satisfaction moyenne et le risque de subir un événement cardiaque aigu : plus un
participant à l’étude était satisfait, plus le risque de subir un événement cardiaque
était réduit. Cet effet a surtout été observé dans le cas de l’angine de poitrine, dans
une moindre mesure dans celui de l’infarctus et de l’arrêt cardiaque subit.
Les domaines vie professionnelle, vie familiale, sexualité et satisfaction de sa propre
personne sont ceux dont l’effet sur la santé cardiaque est le plus important. Aucun
effet statistique significatif n’a pu être constaté pour les autres domaines.
Jusqu’à présent, de nombreuses études se sont focalisées sur l’effet des facteurs
psychologiques négatifs comme la dépression, la peur et l’hostilité sur le risque de
maladie cardiaque. Les résultats de cette étude tendent à montrer qu’une attitude
positive peut contribuer à la bonne santé cardiaque.
Source : Boehm JK et al.: Heart health when life is satisfying: evidence from the Whitehall II cohort
study; European Heart Journal 2011;32(21):2672--2677