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test santé 84 avril/mai 2008
DOULEUR THORACIQUE
Ecouter son corps
´ Quand on souff re dans la poitrine, détermi-
ner soi-même s’il s’agit d’un problème cardiaque
est diffi cile, surtout si c’est la première fois.
En cas de douleur thoracique :
- d’une durée de plus de 20 minutes ou se répé-
tant toutes les heures;
- et/ou irradiant vers la gorge, les mâchoires, les
bras ou les épaules ;
- et/ou provoquant malaise, transpiration, es-
souffl ement et/ou vertige.
Appelez le 112 ou votre médecin s’il peut être
plus rapidement sur place.
´ Les facteurs augmentant le risque sont :
l’âge (surtout les hommes de plus de 45 ans et
les femmes au-delà de 55 ans), le tabagisme, le
manque d’exercice, le surpoids, l’hypertension,
un taux de cholestérol trop élevé, le diabète, une
alimentation riche en graisses saturées, des an-
técédents familiaux de problèmes cardiaques,
des antécédents d’attaque ou de chirurgie car-
diaque ainsi que la présence d’une angine de
poitrine.
´ Attention : l’absence de facteurs de risque
n’exclut pas pour autant l’infarctus.
QUE FAIRE ?
D’ailleurs, la douleur prend, elle-
même, de multiples formes. Il
peut s’agir d’impressions de brû-
lure, de crampe, d’un "coup de
poignard" ou encore d’un étau
qui se resserre… Mais la douleur
de l’infarctus présente souvent
plusieurs constantes : en général,
elle démarre brusquement, au mi-
lieu de la poitrine et provoque un
sentiment d’oppression. Ensuite,
elle peut se di user vers les épau-
les, le bras (surtout le gauche), le
dos, voire la gorge et la mâchoire,
et s’accompagner de nausées, de
vomissements, de sueur et de ma-
laise. Mais surtout, elle ne varie a
priori pas en intensité si on change
de position ou si l’on mange, alors
que ce peut être le cas avec une
douleur d’autre origine. Cela dit,
les différences sont parfois très
subtiles. Mieux vaut laisser au mé-
decin le soin de les détecter.
Un mot d’ordre :
agir rapidement
La cause réelle est souvent di -
cile à déterminer sans examens.
Pour évaluer la situation, le mé-
decin peut commencer par une
simple prise de la tension, du
pouls et de la température et par
des questions concernant la locali-
sation de la douleur, son intensité,
etc. Très vite, il fera, si nécessaire,
pratiquer les examens nécessaires
pour écarter toutes les causes po-
tentiellement mortelles comme
l’infarctus, l’embolie pulmonaire
ou la rupture de l’aorte.
L’examen le plus pratiqué à ce
stade est l’électrocardiogramme
(ECG). Ce dernier enregistre l’acti-
vité électrique du cœur par le biais
d’électrodes placées sur la peau.
Cette activité est alors imprimée.
L’électrocardiogramme est,
en général, le premier examen
pratiqué. Il permet de mesurer
l’activité électrique du cœur et
de s’assurer ainsi de son (bon)
fonctionnement.
En cas d’infarctus, l’activité électri-
que du cœur se modi e, un ECG
peut donc signaler non seulement
si un infarctus est en cours au mo-
ment de l’examen, mais aussi s’il y
a eu infarctus précédemment. Si
l’on vous a déjà fait un ECG, em-
portez le document avec vous.
Le médecin pourra alors compa-
rer les deux. Si l’ECG est normal,
mais que la douleur persiste, le
médecin le répétera pour repérer
d’éventuelles modi cations. Autre
examen indispensable en cas d’in-
farctus : la prise de sang pour con-
trôler les taux de certaines enzy-
mes présentes normalement dans
le muscle cardiaque et qui, en cas
d’infarctus, migrent dans le sang.
A répéter aussi éventuellement.
E. Deltenre et M. Van Hecke
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res, les facteurs de risque, etc., consultez notre site
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cardiovasculaires.
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