11/01/2016 BONIFAY Valériane L2 CR : NICOLAS Margot

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BTIME – Imagerie par Résonance Magnétique Nucléaire : connaissances de base
11/01/2016
BONIFAY Valériane L2
CR : NICOLAS Margot
BTIME
M. PANUEL
14 pages
Imagerie par Résonance Magnétique Nucléaire : connaissances de base
Plan
A. Introduction
B. Le proton
C. Le champ magnétique
D. Phénomène de résonance
E. Relaxation des protons
F. L'écho
G. Formation de l'image
H. Séquence de base
I. Séquences en écho de spin
II. Séquences en écho de gradient
III. Séquences avec suppression du signal de la graisse
IV. Séquences avec suppression du signal de l'eau
I. Gadolinium
J. Autres séquences
I. Séquences de flux
II. Séquences de diffusion
III. Spectro-IRM 1H
K. Artefacts
L. Contre-indications de l'examen IRM
M. Précautions et contraintes de réalisation
N. Indications
A. Introduction
I. Arsenal d'imagerie diagnostique
On parle ici uniquement de l'imagerie diagnostique.
– Ultrasons → Échographie
– Rayons X → Radio standard et Scanner
– IRM → pas de radiation ionisante. Il existe un mouvement qui pousse à remplacer l'imagerie par
rayons X avec l'IRM mais ils sont encore beaucoup utilisés.
– Imagerie par émission → Médecine nucléaire
Il existe de très nombreuses applications cliniques.
En pratique pour faire une IRM on a besoin de protons, d'un aimant puissant, d'ondes de radio-fréquence, d'une
antenne et d'un calculateur hyperperformant.
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II. En pratique
Il faut toujours commencer par une demande d'examen validée. Puis, le patient est préparé avec
certaines précautions et ensuite on réalise l'examen.
On doit choisir les séquences selon ce que l'on cherche à étudier (→ indication de l'examen), et enfin on
traite les images obtenues (→ on les lit et on les interprète afin d'aboutir à un diagnostic clinique).
B. Le proton
C'est le noyau de l'atome d'hydrogène, il est très abondant dans le corps humain. Il possède trois
propriétés pour l'IRM :
– Il tourne sur lui-même puisque c'est une particule chargée : il a donc un moment magnétique angulaire
de spin
– Il précesse comme une toupie, ou comme la Terre autour du Soleil
– Il présente deux niveaux d'énergie :
– A l'équilibre, le niveau de basse énergie est supérieur au niveau de haute énergie mais la variation
(delta) est relativement faible
– Aimantation parallèle – aimantation anti-parallèle
– S'il y a une excitation, un certain nombre de protons de basse énergie passent au niveau de haute
énergie → ce sont les protons utilisés en IRM.
C. Le champ magnétique
On l'obtient grâce à un aimant puissant et homogène :
– Le caractère homogène est extrêmement important pour que le champ soit identique à tous les endroits.
– La puissance de l'aimant va de 1 (1,5) à 3 T (CR : voire jusqu'à 7T en recherche) Sa puissance est de
plus de 30000 fois la champ terrestre (CR : le champ magnétique terrestre est de 50mT, avec
1T = 10 000G)
Que font les spins des protons dans ce champ ? Quel que soit leur niveau d'énergie, les protons vont se
mettre dans deux directions, positon de haute ou de basse énergie :
– Aimantation parallèle
– Aimantation anti-parallèle
– Les spins des protons s'alignent (+/-) selon B0 (champ magnétique, lire B zéro) et ils conservent leur
précession. On est dans une situation stable, en position de haute ou de basse énergie.
Attention : il n'y a pas que les protons qui se mettent dans l'axe de B0 ! Par exemple, un lit de
réanimation peut être attiré par la machine d'IRM. Il faut penser à tout ce qui est métallique : marteau réflexe,
ciseaux, stéthoscope... qui sont dans la poche. Si on oublie les objets, ils vont être attirés à une vitesse
considérable, et ça peut-être très dangereux. Ceci est un argument supplémentaire en faveur de la précaution.
D. Phénomène de résonance
La résonance est un transfert d'énergie entre deux systèmes oscillant à la même fréquence. Exemples :
– La Castafiore (dans Tintin) : échange d'énergie entre la voix de la Castafiore et le verre de cristal → bris
du verre (CR : elle chante avec une fréquence très aiguë, et si le cristal a la même fréquence, il va
éclater.)
– Des militaires sur un pont qui marchent en cadence, ce qui va entrer en résonance avec leur pas →
rupture du pont
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L'excitation des protons pour entrer en résonance se fait par une onde de radiofréquence (RF) dont la
fréquence correspond à la fréquence de précession (quand on tourne autour d'un axe) ou fréquence de
Larmor (63,8 MHz pour B0 = 1,5T).
Ces protons excités vont subir deux phénomènes :
– Mise en phase de tous les protons qui précessent uniformément
– Passage +/- important à un niveau de haute énergie. Ce niveau est fonction de B0 et de l'intensité de la
RF.
CR : ils ne se mettent pas dans l'angle du champ, mais ils gardent une certains angulation.
E. La relaxation des protons
À l'arrêt de l'impulsion de RF, le système revient à l'équilibre, les protons qu'on avait mis en phase se
déphasent :
– Déphasage des protons, fonction des interactions entre eux
– On recueille le signal IRM à ce moment-là
– Ce déphasage peut s'exprimer selon une exponentielle décroissante
• On définit le temps de relaxation T2 qui correspond au temps nécessaire au déphasage de 63% des
protons. C'est le temps de relaxation transversale.
CR : On a vu que lors du phasage, les protons tournent tous en même temps. À l'arrêt de l'impulsion, ils
recommencent à tourner « comme ils veulent ».
• On définit aussi le temps de relaxation T1 qui correspond au temps nécessaire à la récupération de 63%
de l'aimantation à l'équilibre, temps de relaxation longitudinale.
– Retour au temps de relaxation longitudinale initiale, fonction des interactions des protons avec le
milieu environnant (eau, graisse...)
– Graphiquement représenté par une exponentielle ascendante
T1 > T2 par un facteur 10
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Par exemple :
– Dans la graisse, le réseau est serré par conséquent, le temps de relaxation T1 est très court (signal
élevé en T1) (CR : ici l'excitation n'a pas modifié grand chose).
–
A l'inverse, dans l'eau, le réseau est moins serré, le temps de relaxation T1 est long, le déphasage est
plus long donc le temps de relaxation T2 est plus long (signal faible en T1 et élevé en T2).
Ces paramètres peuvent se mesurer mais c'est surtout théorique, beaucoup moins clinique. On a des structures
avec des paramètres de relaxation différents donc si le signal est bien recueilli, on aura des différences entre les
différentes structures → différencier le normal du pathologique
Les valeurs du tableau ne sont pas à connaître, c'est juste pour avoir une idée :
– SB : substance blanche
– SG : substance grise
– LCR : Liquide Céphalo Rachidien
– N(H) : densité de protons
Il y a moins de graisse dans la substance grise que dans la substance blanche.
F. L'écho
Pour différencier ces relaxations, c'est compliqué car les signaux sont très faibles. Le signal sera amplifié
grâce à l'écho (CR : c'est un artefact physique qui est indispensable à l'IRM) → meilleur recueil.
Le signal T2 recueilli (signal de déphasage) par l'antenne est appelé FID (Free Induction Decay).
– Il est difficile à enregistrer
– De plus, il s'agit en fait d'un signal plus faible appelé T2* car il existe des hétérogénéités locales (par
exemple du métal avec les prothèses de hanche, le fer dans le sang...) qui affaiblissent le signal.
Donc T2* = T2 + les inhomogénéités de champ.
Pour améliorer le signal, on réalise un écho du premier signal avec remise des spins en phase (ou plusieurs
échos selon les séquences). CR : C'est un phénomène répété.
Le choix du temps d'écho (TE) influence l'image. Un TE long objective mieux les différences de T2. Si
on a deux tissus qui ont des T2 différents, mais on a un TE court on ne verra pas ces différences. Il existe deux
grandes familles de séquence pour recueillir un signal :
– Écho de spin
– Écho de gradient
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G. Formation de l'image
La dimension du volume que l'on veut explorer est appelée champ de Vue ou FOV. Si on veut explorer un
bassin ou un abdomen en totalité on n'aura pas le même champ de vue.
Ce volume est divisé en unités de volume élémentaire : voxels.
Le nombre de voxels par volume définit la matrice. Si on prend un cube, on aura beaucoup de voxels
donc une matrice élevée.
– Plus le voxel est petit, plus l'image est fine, mais moins il y a de signal (car petit volume = peu de
protons).
Le voxel est un volume !
–
–
Le codage des voxels dans les trois directions de l'espace se fait par l'utilisation de gradients de champ. Un
gradient de champ veut donc dire que, volontairement, le champ ne sera pas homogène.
–
On utilise des bobines dans lesquelles on fait passer un courant afin de modifier localement le champ B0 pour
créer un gradient. La fréquence de Larmor est ainsi modifiée de ce fait . Dans un volume que l'on connaît
(voxel), on va appliquer un champ différent à celui qu'on applique sur le voxel à coté.
–
Si l'on applique un gradient de fréquence (CR : gradient = variation de fréquences) dans une direction
donnée, dans chaque voxel les protons vont précesser à une fréquence légèrement différente mais en
phase (pas de différence d'axe, ni de champ mais seulement de fréquence).
–
Si l'on applique un gradient de phase dans une autre direction perpendiculaire, dans chaque voxel, les
protons précessent à une même fréquence mais sont déphasés par rapport aux voisins.
→ C'est un codage spatio-temporel par la phase et la fréquence. (CR : les gradients de champ déterminent
une position).
Pour former l'image, l'ensemble des données brutes que l'on recueille constitue l'espace K.
Le décodage par plusieurs transformées de Fourier (analyse du contenu fréquentiel d'un signal à un endroit
donné) permet de constituer une image où chaque point élémentaire (pixel puisque c'est une image et non
plus un volume) représente grossièrement le signal en un point donné.
Donc, on part de volumes : les voxels qui ont une certaine fréquence, ces fréquences sont transposées ensuite
en image (échelle de gris, les pixels). Le contraste entre deux structures voisines permet de les différencier. Les
liquides sont blancs en pondération T2.
→ On observe trois contrastes élémentaires : substance blanche (corps calleux), substance grise et LCR.
H. Séquences de base
I. Séquence en écho de spin
Ce qui est important dans la séquence c'est :
– Le temps de répétition (TR): Le temps qui s'écoule avant qu'on
recommence la mesure
– Le temps d'écho (TE): Le double du temps auquel j'envoie
l'impulsion de 180°. C'est le moment où l'on enregistre le signal.
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Si le temps de répétition est très long, on retourne à l'équilibre quand on répète les mesures.
→ Le TE et le TR sont des éléments déterminants du contraste en écho de spin.
a. Pondération T1
Pour une pondération en T1 c'est-à-dire si on veut favoriser la différence T1 entre deux tissus, il faut :
– TE court (pour ne pas enregistrer T2)
– TR court ou intermédiaire (<600 ms). Il ne faut pas être trop long pour ne pas enregistrer les paramètres
T2.
Si TR est trop long, il n'y aura plus de différence et si TR trop court il n'aura pas de signal. Un TE court ne
va pas favoriser une différence en T2 (les courbes sont superposées).
CR : Ici la première courbe montre la décroissance T2, le déphasage (selon plan XY), et la deuxième montre la
remontée de l'aimantation c'est le T1, le retour à l'équilibre (selon l'axe Z). Retenir TE/T2 ça rime ^^
b. Pondération T2
Pour une pondération en T2, il faut un TE long (effet T2 maximal) et un TR long (sans effet T1).
c. Pondération en densité de protons
On ne veut pas être perturbé par les autres paramètres T1 et T2 donc on prend un TE court (effet T2 minimal)
et TR long (effet T1 minimal). Sur les images pondérées en densité de protons, plus il y a de protons, plus le
signal est fort.
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Lorsque le signal liquide est élevé, le LCR est blanc, on est en pondération T2 → le LCR est toujours
blanc en pondération T2.
Lorsque le signal liquide est noir, la différence substance noire et substance grise est faible, on est en
pondération T1
En pondération T1, quel que soit l'endroit le liquide est noir. La différence substance grise/blanche
est différente selon la pondération.
Le calcium en IRM n'a pas de signal → les protons dans les structures osseuses sont tellement serrés
qu'ils ne peuvent pas entraîner de signal. Si on compare à un scanner X, l'os apparaît blanc car il absorbe
les rayons X.
II. Séquence en écho de gradient (EG)
Pour recueillir l'écho :
– Lorsqu'on est en écho de spin, on fait une deuxième impulsion à 180°. Ici, on remplace par une
inversion de la polarité d'un gradient.
– L'impulsion initiale à 90° en écho de spin est remplacée par un angle de bascule variable (angle α).
La valeur de l'angle α détermine plus que le TE et le TR le contraste de l'image. Le TE et le TR sont plus
courts qu'en écho de spin (ES) → les séquences en écho de gradient sont plus courtes. (CR : dans un même
temps, on peut explorer plus de choses).
→ L'angle de bascule, le TE et le TE sont des éléments déterminants en contraste en écho de
gradient et l'angle de bascule a plus d'importance.
Les inhomogénéités apparaissent plus facilement en écho de gradient puisque c'est l'angle de bascule qui prime.
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Exemple : De gauche à droite
–
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Quelle que soit la pondération, la corticale osseuse est toujours noire.
Le liquide dans l'articulation est en blanc pour la première photo.
Sur la seconde photo, on voit des zones d'hyposignal très marqué (noires), cela pourrait donc
correspondre à du calcium ou à une inhomogénéité telle qu'on ne pourrait pas avoir de signal par
exemple du métal provenant du sang (fer) ou d'une prothèse, or le patient n'en a pas → on a donc une
inhomogénéité provenant de la dégradation de l'hémoglobine.
Sur la dernière image, on est en séquence écho de gradient en pondération T2 (le LCR est blanc).
→ Lorsque le signal est noir on a du calcium ou des éléments ferreux !
La pondération et le contraste sont variables. En EG, il s'agit plus d'une pondération T2* que T2. Les
produits de dégradation de l'hémoglobine modifient le signal des séquences en pondération T2*.
III. Séquences avec suppression du signal de la graisse
En T1, le signal de la graisse est élevé. Plusieurs solutions :
– On connaît la fréquence de saturation de la graisse (CR : tous les protons de la graisse ont une
fréquence caractéristique) donc on fait une saturation sélective de cette fréquence
– Principe de l'inversion-récupération (STIR)
L'impulsion de 180° pour recueillir l'écho se fait après un temps T1 (CR : temps d'inversion)
correspondant au temps où la composante liée à la graisse est nulle. On parle de séquence STIR : très utilise
pour détection de l’œdème, infection, tumeur, contusion... (CR : exemple sur l'image de droite)
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Gauche : La graisse est blanche, le LCR est gris foncé, la moelle épinière est grise claire → pondération T1.
Milieu : La graisse est grise claire, le LCR est blanc → pondération T2.
Droite : La graisse est grise foncée, le LCR est blanc → on a supprimé le signal de la graisse, séquence en
STIR.
On réalise une saturation sélective de la fréquence de la graisse et on injecte des
sels de gadolinium en IV sur une séquence en pondération T1. On voit la synoviale
en blanc puisqu'on a injecté un produit permettant d'augmenter le signal des éléments
vascularisés → détection tumeur, infection... le gadolinium raccourcit le T1 donc
augmente le signal en T1. Les zones en hypersignal correspondent aux zones
hypervascularisées.
IV. Séquences avec suppression du signal de l'eau
On fait le principe de l'inversion-récupération. On parle de séquence FLAIR (Fluid Attenuation Inversion
Recovery) qui efface l'hypersignal T2 du LCR → indispensable pour rechercher des lésions de la substance
blanche, puisqu'en T2 le LCR et la substance blanc ont la même couleur. (CR : Au temps n : les protons de l'eau
sont à 0. À ce moment là on envoie l'écho à 180º. On a alors une suppression du signal de l'eau.)
La sclérose en plaque donne des anomalies de la substance blanche.
I. Gadolinium
C'est un « produit de contraste » IRM utilisé en routine par voie IV sous forme de chélate (entouré d'un
cycle carboné) en raison de sa toxicité. (CR : mais ce n'est pas vraiment un produit de constraste). Il modifie le
comportement magnétique de l'environnement :
– Il entraîne un raccourcissement du T1 donc un hypersignal en pondération T1 aux doses habituelles (0,2
ml/kg de poids) (le prof a bien mentionné que c'était une question de cours très simple, à bien savoir)
– Il a une action insignifiante sur le T2 aux doses habituelles.
Il est utilisé pour l'imagerie vasculaire, pour étude des parenchymes (lésions focales, inflammation...), pour
l'étude des fonctions rénales (Uro-IRM fonctionnelle).
→ Contre-indications du gadolinium: allergie, insuffisance rénale sévère ou modérée (clairance créatinine
<60ml/mn), grossesse (par mesure de précaution).
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Acquisitions dynamiques en EG avec Gd a 0, 30s, 60s, 3 mn Gadolinium.
On peut avoir un hypersignal sans Gadolinium dans le liquide statique : on voit le LCR, l'urine, le liquide dans
les articulations. Ici avec les reins, le Gd va dans le cortex car il est très vascularisé par rapport à la
médullaire.
J. Autres séquences
I. Séquence de flux : imagerie vasculaire
a. Méthode sans injection de produits de contraste
Il y a deux techniques principales :
– Contraste de phase : utilise le déphasage plus rapide des protons circulants
– Temps de vol (TOF): utilise le phénomène d'entrée dans le plan de coupe de protons non saturés →
contraste de phase
Ces méthodes sont sensibles aux turbulences et ne quantifient pas les sténoses (→ la perturbation du
flux va perturber continuellement le signal), de plus elles sont longues.
→ Ces méthodes ne donnent que le normal, elles sont limitées en ce qui concerne le pathologique.
b. Méthode avec injection de produits de contraste
On fait ici de l'écho de gradient :
– Si l'on abaisse le TE et le TR en EG, les tissus ne donnent pas de signal
– Si l'on administre un produit de contraste au gadolinium, seuls les vaisseaux seront en hypersignal car
le gadolinium abaisse le T1 donc peut donner un signal
– Séquences courtes en apnée
→ Permet d'être plus précis, c'est aussi très court.
CR : On peut utiliser le contraste de phase.
II. Séquences de diffusion
Dans l'eau, il y a des mouvements browniens plus ou moins rapides → vitesse des mouvements browniens de
l'eau à l'intérieur des parenchymes (cerveau ++). CR : il n'y a pas de SNC aigu sans diffusion. L'eau peut être
libre ou liée
Cette séquence requiert l'emploi d'une séquence ultra-rapide dite EPI (Echo Planar). La mobilité des
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molécules d'eau est caractérisée par un coefficient de diffusion qui dépend de la structure du tissu :
– Région où mobilité est élevée : signal bas
– Région où mobilité est faible : signal élevé
– Application : AVC ischémique à phase aiguë : la diffusion de l'eau est diminuée d'où un hypersignal
très précoce
→ La séquence de diffusion est très sensible à l’œdème cytotoxique. (CR : survient précocément quand c'est
une ischémie aiguë).
III. Spectro-IRM¹H (en proton)
C'est l'analyse spectrale des composants paramagnétiques autres que l'eau (CR : métabolites par exemple)
avec vision de pics quand ils sont riches en protons :
– Au sein de méga-voxel
– Composants normaux et composants pathologiques
– Applications : tumeurs cérébrales, anomalies métaboliques...
K. Artefacts
C'est la multiplicité des facteurs déterminants la formation de l'image → sources de dysfonctionnement
multiples (CR : ce sont des éléments gênants mais qui sont utilisables) :
– Artefacts cinétiques :
– Mouvements involontaires, respiration, battements cardiaques...
– Séquences parfois impossible à réaliser sur patient agité
– Tout petit → sédation pour éviter qu'ils bougent
– Synchronisation cardiaque ou respiratoire, petits moyens...
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→ Les petits points blancs correspondent aux mouvements de l'aorte. C'est bien un artefact cinétique.
–
Artefacts de repliement : repliement en miroir de la périphérie de l'image lorsque le champ de vue est
trop petit par rapport à la taille de la zone d'étude (CR : il faut adapter la fenêtre de visualisation à ce
que l'on explore).
–
Artfacts de susceptibilité magnétique : perte de signal aux interfaces du fait d'un gradient de champ
magnétique entre tissus différents ou lorsqu'il existe une prothèse ou un corps étranger métallique. Très
utile pour rechercher des dérivés de l'Hémoglobine en EG
–
Artefacts de troncature : striations partielles en rapport avec une interface dans le sens du codage de
phase
–
Artefacts de déplacement chimique : décalage aux interfaces dans le sens du codage de fréquence
(eau-graisse)
Exemple : image à droite : léger trait blanc sur la gauche mais pas sur la droite
L. Contre-indications de l'examen IRM
–
Contre-indication formelles :
– Corps étrangers métalliques intra-oculaires (CR : travailleur exposé, accident..)
– Pacemaker, neurostimulateur, implants cochléaires et de manière générale tout matériel médical
électronique implanté de manière inamovible
– Valve cardiaque métallique (ancienne)
– Clips neuro-chirurgicaux anciens (ne sont plus trop retrouvés)
–
Contre-indications relatives
– Grossesse au cours du 1er trimestre sauf si urgence maternelle
– Obésité > 150 kg
–
Ne sont pas des contre-indications
– Clips ou agrafes chirurgicales non à proximité de l’œil
– Éclats métalliques
– Prothèses ou appareillage dentaire
– Prothèses ou matériel d'ostéosynthèse
– Claustrophobie (jusqu'à 3 à 5% des patients)
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N. Précautions et contraintes de réalisation
Au niveau des précautions :
– Effets biologiques d'une courte exposition à un champ magnétique → aucun effet délétère n'a été
démontré jusqu'à présent
– Stimulation des nerfs périphériques (trémulations)
– Bruit intense (gradients) → protection auditive
– Émission de RF → échauffement des tissus
– Taux d'absorption spécifique (SAR) : norme utilisée pour mesurer ces effets (CR : délivrement de
chaleur), le maximum admissible en routine clinique est de 4W/kg pour le corps entier (très vite
atteint donc chez les prématurés par exemple)
– À 3T, avec le doublement de l'intensité des champs magnétiques, l'énergie déposée dans les tissus
peut quadrupler
Au niveau des contraintes de réalisation :
– Nécessité de choix d'une antenne adaptée (crâne, genou, etc...)
– Installation confortable du patient (surtout s'il souffre du fait de sa pathologie : tumeur osseuse par
exemple)
– Coopération du patient indispensable même si séquences rapides
– Sinon → nécessité de sédation (jeunes enfants, patients de réanimation...) pour éviter les artefacts
cinétiques
M. Principales indications de l'examen IRM
La Directive Européenne 97/98 a défini le principe de substitution → on favorise l'imagerie qui n'utilise pas
de produit de contraste. L'IRM est indiquée dans les cas suivants :
– Encéphale : toutes les situations
– Malformations
– Infectieux, inflammatoire
– Vasculaire
– Tumoral
– Dégénératif
– Traumatisme (CR : scanner cérébral d'abord, mais l'IRM est possible)
– ORL : angle ponto-cérébelleux, cavum, larynx...
– Thorax : cœur, gros vaisseaux
– Sein : exploration et suivi des tumeurs malignes
– Rachis : os, moelle épinière
– Appareil digestif : (CR : en complément d'échographies et de scanners)
– Foie, pancréas → tissus solides
– Tube digestif
– Appareil urinaire
– Rein
– Prostate
– Pelvis féminin (CR : on réalise ici l'IRM juste après l'échographie, on ne fait pas de scanner!)
– Appareil musculo-squelettique : dégénératif, infectieux, tumoral, traumatique
– Fœtus : SNC, thorax, abdomen (CR : mais là aussi priorité à l'échographie)
→ Pour le traumatisme, on conserve encore le scanner en urgence
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Moment dédicace : GROSSE GROSSE GROSSE GROSSE GROSSE Dédicace à l'ICECAR !! Vous êtes
des gens géniaux et vous m'éclatez ! Je vous aime <3
Grosse seconde dédicace à la bande des TP d'anatomie parce qu'aujourd'hui c'était notre dernier TP
ensemble, qu'il était chiant mais vous m'avez bien fait rire pendant tout le semestre;) !
Dédicace à la bande de la BU, attention #ICECARstudieux revient en force, on y crooooooit:) !
Petit clin d'oeil à ma co-stagiaire avec qui j'ai bien rigolé sur notre CCA avec une tête de crapaud, elle
se reconnaîtra;) !
Et enfin, un grand merci à ma CR du jour et future co-stagiaire qui m'a sauvé la vie
(#embouteillagesmarseillais), excuse-moi d'avance pour les erreurs que tu vas trouver dans ce ronéo:) !
Et pour finir... N'oubliez pas que l'ICECAR est le meilleur bus et de loin, les meilleurs, la famille, je
vous love love #keurkeurpalmierpapillon #mespetitsguerriersdufroid #etquandlesP2semettentàchanter...
Juste une petite dédicace à la ronéotypeuse du jour, aussi future co-stagiaire haha (et merci pour le co-voit!):)
Et t'inquiètes pas pour les erreurs, y'en avait vraiment pas beaucoup #prodelorthographe !!
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