Vol. 2 LOGEMENTS - OPPBTP ∤ 3
La réglementation (loi du 31décembre 1992) vise à faire
intégrer la prévention des risques professionnels aux
stades de la conception de l’ouvrage, de l’organisation de
chantier et de l’exécution des travaux dans le respect des
principes généraux de prévention.
Les choix techniques et organisationnels sont donc à la
base de la démarche de prévention de tous les acteurs
participant à l’acte de construire.
Cet ouvrage met en exergue les particularités de construc-
tion des logements neufs, hors IGH (immeuble de grande
hauteur R+18 ou d’une hauteur supérieure à 50m) et
propose des solutions concrètes afin d’améliorer la
prévention et les conditions de travail sur ce type de chan-
tier. Les constructions d’immeubles de bureaux, bien que
présentant des similitudes dans l’organisation de l’acte
constructif, sont soumises à des spécificités qui sont
détaillées dans le volume 1 « Construction de bâtiments
neufs hors IGH – Bureaux ».
Cette étude exclut les chantiers de construction de
maisons individuelles ou de logements collectifs bas, dont
les modes constructifs (murs maçonnés en briques ou en
parpaings, planchers hourdis), relèvent d’une mise en
œuvre radicalement différente.
Par rapport aux constructions classiques, ces bâtiments
se distinguent par :
n le démarrage des travaux des corps d’état secon-
daires avant la fin du gros œuvre (ex. : hors d’eau sur
le plancher du 6e niveau). À la différence des immeubles
de grande hauteur (IGH), les travaux de façade (rava-
lement, pierre agrafée, serrurerie) ne doivent démarrer
qu’à la fin du gros œuvre en périphérie ;
n l’approvisionnement des corps d’état secondaires
(CES) ne peut être réalisé par les grues du gros œuvre
(difficulté technique et planning de charge) pour les
bâtiments supérieurs à R+5, à l’exception des corps
d’état intervenant en toiture (étanchéité, charpente,
couverture, isolation) ;
n un risque de chute très important pour les travaux en
façade et en toiture, impliquant de nombreux corps de
métier (ravalement, pierre agrafée, serrurerie, étan-
chéité, charpente, couverture, isolation, VMC) ;
n une réflexion en amont concernant les conditions
d’accès et de travail des salariés ainsi que
l’approvisionnement ;
n la mise hors d’eau de l’ouvrage. Si certains corps
d’état secondaires peuvent intervenir avant la fin de la
mise hors d’eau définitive (pour la mise en place de
matériel ne craignant pas l’humidité, de type réseaux
en infrastructure, etc.), il faut néanmoins mettre en
place un hors d’eau provisoire (horizontal et vertical)
afin de limiter les venues d’eau en plateau pour les
CES architecturaux.
INTRODUCTION
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