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CULTURE ET COMMUNICATION
LA COMPÉTITIVITÉ DE LA GUADELOUPE
Un pôle de compétitivité et deux diplômes d’ingénieur
24 Juillet 2012 | question à la Ministre de l’enseignement supérieur et de la
recherche.
La Guadeloupe est un territoire propice au développement et à
l’expérimentation de concepts et de nouvelles technologies pour les
zones soumises aux risques sismiques et cycloniques. C’est pour-
quoi, elle s’est dotée de deux outils majeurs au service du déve-
loppement de la compétitivité, qui s’inscrivent dans le projet Audacia
Technopole Caraïbes.
D’une part, le pôle de compétitivité Synergîle a été créé en 2010,
adossé au pôle de compétitivité national Capénergies. Synergîle, qui
regroupe actuellement 65 adhérents, a permis d’entrouvrir les portes
des nancements nationaux et européens aux entreprises locales.
Ce pôle de compétitivité accompagne :
• le développement de projets innovants,
• la mise en réseau dans le domaine des énergies renouvelables et
des matériaux de construction.
D’autre part, l’Université des Antilles et de la Guyane a obtenu en
2012 un avis favorable de la Commission des titres d’ingénieur pour
l’ouverture de deux diplômes d’ingénieur sur les matériaux et les sys-
tèmes énergétiques. Ce seront les premières formations d’ingénieur
à la française sur le continent américain.
À LA UNE
AU FIL DES DEBATS
JEUNESSE : ÉDUCATION ET FORMATION
LA RÉUSSITE ÉDUCATIVE
Trop de jeunes sortent de l’école sans qualication
26 Juillet 2012 | question n°50 à la Ministre déléguée chargée de la Réussite
éducative
À l’occasion de cette question au Gouvernement, Ary Chalus a rap-
pelé que de très nombreux jeunes sortent du système scolaire sans
aucune qualication dans nos territoires et circonscriptions. Cette
situation conduit bien souvent ces jeunes à une vie faite d’échec, ce
qui n’est pas acceptable.
Il poursuit ce constat lucide sur les problèmes actuels de l’École ré-
publicaine qui fait parfois obstacle à la réussite de tous les élèves
pour plusieurs raisons :
• elle accentue les inégalités dans un grand nombre de cas,
• l’orientation est subie par les jeunes et participe au décrochage
scolaire,
• les préjugés sur certaines lières détournent les jeunes des vérita-
bles débouchés professionnels,
• le cloisonnement est parfois trop grand entre l’école et les autres
acteurs de l’éducation comme les familles, les associations et les
collectivités territoriales.
Le Député a donc interrogé à ce sujet la Ministre déléguée chargée
de la réussite éducative :
« Pouvez-vous nous éclairer sur votre action et nous expliquer en
quoi elle sera partie intégrante de la refondation de l’école enga-
gée par Vincent Peillon ? L’Outre-mer attend beaucoup de vous,
Madame la Ministre déléguée. »
Mme George Pau-Langevin, Ministre déléguée, a dit partager le constat
du Député sur l’école qui ne parvient pas à assurer la réussite de
tous ses élèves et compromet ainsi leur avenir, notamment dans des
départements comme la Guadeloupe. Cependant, elle a commencé,
avec Vincent Peillon, la concertation sur la refondation de l’école, qui
montre aussi toutes les richesses du système scolaire et des initia-
tives entreprises.
La Ministre déléguée entend être attentive aux actions de terrain :
• aux dispositifs concernant notamment l’éducation prioritaire,
• aux initiatives prises ensemble par les enseignants, les parents
d’élèves, les associations et les élus.
Elle envisage donc d’avoir une action interministérielle avec le Ministre
de la ville sur la place de l’éducation dans les zones sensibles, avec
la Ministre déléguée sur le handicap et la Ministre de la famille.
Le Député Ary Chalus a indiqué à la Ministre de l’enseignement su-
périeur et de la recherche, Mme Geneviève Fioraso, que la Ville de
Baie-Mahault est à l’initiative du projet Audacia Technopole Caraïbes
qui «suscitera la création de plus de 1500 emplois en Guadeloupe» :
une zone de 40 hectares a été mise à disposition, au service de
l’économie et de l’intelligence. La Ministre soutient ce projet et sou-
haite voir ce type d’initiatives « se développer en particulier sur vos
territoires d’Outre-mer ».
MÉDIAS
Le décit d’informations sur les Outre-mer dans les médias nationaux
11 Juillet 2012 | question à la Ministre de la culture et de la communication
À l’occasion d’une réunion de la Commission Affaires Culturelles
et Éducation, le Député Ary Chalus a interpellé Mme Aurélie Filip-
petti, Ministre de la culture et de la communication, sur le décit
d’informations sur les Outre-mer dans l’audiovisuel national.
Selon la Ministre, «les journaux télévisés nationaux ne parlent pas
sufsamment des Outre-mer alors qu’ils devraient nous en entretenir
quotidiennement, comme des autres territoires de la République (...)».
Elle a rappelé que le CSA a le devoir de faire respecter cette obliga-
tion aux chaînes nationales.
AGRICULTURE
ÉPANDAGE AÉRIEN
Il faut prévenir les risques sanitaires et préserver la lière Banane
28 août 2012 | question écrite n°3439 au Ministre de l’Agriculture, de
l’agroalimentaire et de la forêt.
Ary Chalus a attiré l’attention de M. Stéphane Le Foll, Ministre de
l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, sur la problématique
de l’épandage aérien, dispositif de traitement visant à lutter contre la
cercosporiose noire dans les bananeraies de Guadeloupe et Marti-
nique. Alors que ce mode de traitement préoccupe les populations
traumatisées par le scandale du chlordécone, il convient aujourd’hui
d’anticiper et de prévenir tout risque sanitaire. Il s’agit également de
préserver la lière Banane, premier employeur privé de nos régions.
Selon le Député, « (...) les stratégies actuelles de lutte ne pourront
être utilisées indéniment. Le meilleur rempart contre la cercospori-
ose sera la découverte de variétés résistantes ». Aux Antilles, la
lière a choisi le croisement entre variétés actuelles et sauvages
pour ne pas utiliser les OGM. L’Institut Technique Tropical (IT2), qui a
pour priorité la recherche variétale, a coné cette mission au CIRAD
(Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique
pour le Développement).
Ary Chalus a demandé au Ministre de fournir une évaluation des
travaux de l’IT2 et de rendre publics les résultats de l’évaluation spéci-
que des risques effectuée par l’ANSES (Agence nationale de sécu-
rité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail). Il a
souhaité connaître les mesures qui seront prises par le Gouvernement
pour éviter un nouveau drame sanitaire dans des départements où la
culture de la banane demeure un des piliers de l’économie.