Notes biographiques sur le professeur Pierre
Davel (1630-1680)
Autor(en): Vuilleumier, H.
Objekttyp: Article
Zeitschrift: Revue historique vaudoise
Band (Jahr): 32 (1924)
Heft 5
Persistenter Link: http://doi.org/10.5169/seals-25797
PDF erstellt am: 24.05.2017
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P39
NOTES BIOGRAPHIQUES
SUR LE PROFESSEUR PIERRE DAVEL (1630-1680).
Pierre Davel, cousin issu de germain du pasteur Frangois
Davel (le pere du major), est ne äVevey d'un pere, conseiP
ler de cette ville. II yfit sans doute ses premieres etudes.
Mais des Yage cle dix ans il doit avoir ete envoye äLausanne
pour ysuivre les legons du College academique. En effet,
il fut promu en 1641 de 4™ en 3™ du dit College, et des
lors passa par la filiere habituelle, c'est-ä-dire qu'apres avoir
acheve son College, il monta äTauditoire dit de philosophie,
en mai 1646. II ymonta en bon rang, puisqu'il figure au
livre-matricule le troisieme sur quinze de sa volee (Petrus
Davellus Viviacensis). Au bout des trois ans de philosophie,
il fut promu en theologie (sept. 1649). Ce qui prouve qu'il
n'avait pas tarde äse faire apprecier par ses professeurs,
c'est qu'apres deux annees d'etudes dejä, il fut admis par la
Venble Compagnie academique äla jouissance du Stipendium
extraordinarium, autrement dit de la bourse pour «etudiants
voyageurs », dont ne böneficiaient que les etudiants juges le
plus qualifies, par leurs talents et leurs bonnes mceurs, pour
profiter d'un sejour dans des academies etrangeres.
Des Tautomne de 1651, Davel s'inscrivait au «Livre
du Recteur »cle Tacademie de Geneve. A-t-il encore ete ail¬
leurs Dans quelqu'une des academies reformees de France
Dans une universite de Hollande ou d'Allemagne? Je Tignore.
Ce qui est certain, c'est que, revenu au pays, il se prepara i
subir les epreuves pour le «grade» de ministre du Saint Evati-
gile, et que, les ayant subies avec succes, il fut admis (le
deuxieme sur douze candidats) äTimposition des mains. II
la regut en juin 1654 par le ministere du recteur et professeur
de theologie Georges Müller (Molitor).
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Sur les huit annees qui ont suivi sa consecration, je n'ai
trouve aucun renseignement. si ce n'est que vers 1655 il
contracta un premier mariage avec vertueuse dlle Jeanne-
Loyse Barbier. Acet effet, il avait du solliciter et obtenir
permission cle la Yble academie, conformement aux regle-
ments eoncernant les ministres dits impositionnaires 011
exspeetants. Car jusqu'ä leur promotion äquelque poste fixe,
ces ministres continuaient äetre places sous Tinspection,
pour ne pas dire la tutelle, du costus academique. Davel
a-t-il ete employe äquelque suffragance pastorale C'est fort
probable. Les «impositionnaires »etaient censes resider ä
Lausanne ;en tout cas ils devaient se tenir äla disposition
du recteur et des deux premiers pasteurs cle la ville (membres
de droit du corps academique) qui les envoyaient, ätour de
röle, faire ici ou des remplacemeiits temporaires, äla
requete de pasteurs en congö ou malades. Quoi qu'il en
soit, comme il yatoute apparence que P. Davel visait äTen-
seignement academique, il n'aura pas manque de mettre ä
profit ces annees d'attente et les loisirs que lui laissaient les
fonctions ecclesiastiques, pour travailler äson propre deve¬
loppement, äTenrichissement de son foncls cle connaissances
philosophiques et theologiques.
Cne porte allait s'ouvrir älui lorsque, äla suite d'une
«Visitation »cle Tacademie par une deputation cle senateurs
et d'aeademiciens de Berne, LL. EE. prirent la resolution de
renouveler et de rajeunir le corps enseignant de la haute-
ecole de Lausanne. Une des chaires devenues vacantes etait
celle de philosophie. Fut-elle mise au concours ou le gouver¬
nement proceda-t-il par appel Les documents äma portee
sont muets äcet egard. Le fait est qu'au printemps 1662
Davel yetait installe. Ce que Ton appelait alors Tensei-
gnement de la «philosophie »comportait la physique non
moins que la logique et la metaphysique :voire meme une
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partie des mathematiques. Je reviendrai tout äl'heure ä
ce qui concerne l'activite de Davel dans ce domaine et je
poursuis pour le moment son curriculum vitae.
Pendant les neuf ans que dura ce stage dans la chaire de
philosophie, il convola en deuxiemes noces avec Anne-Mar-
guerite Schoenauer, de Bäle ;une des filles de Jean Seh. que
EL. EE. avaient appele äTune des chaires de theologie, et
qui par sa mere (une Morloi) etait apparentee au patriciat
bernois. De ce mariage (il doit avoir eu lieu en 1666) lui
sont nes six enfants, dont un seul fils.
Ala mort de Schcenauer, enleve par un coup d'apoplexie
au printemps de 1671, EL. EE. eurent la velleite de rehaus-
ser le lustre de leur academie welche en yappelant une des
sommites de Torthodoxie reformee de ce temps-lä :Fred.
Spanheim, alors professeur äLeyde. Mais les negociations
avec ce dernier n'ayant pas abouti cause de la hauteur de
ses exigences), il fallut se rabattre sur une des capacites
indigenes. Cela etant, le coetus academique n'hesita pas ä
proposer en premier lieu, en fait de candidats, notre Pierre
Davel. Cette candidature n'etait pas pour deplaire en haut
lieu, et si tant est qu'elle eüt encore besoin d'yr etre patronee,
eile le fut sans doute par le tres influent doyen Hummel, de
Berne, äla memoire duquel Davel dedia par la suite une
belle elegie en latin PSon installation eut lieu, en meme
temps que celle de deux autres professeurs nouvellement
nommes, en juillet 1671.
Le nouveau titulaire avait pour collegues äTAuditoire de
theologie (on ne partait pas encore cle «Faculte ») deux de
ses anciens maitres :le dogmaticien Georges Müller, origi¬
naire du Palatinat d'oü il avait ete chasse par la Guerre de
1Elle se trouve parmi les Epicedia qui fönt suite ä{'Oratio fune-
bris, consacree aux mänes de J.-H. Hummel, par J.-H. Otth, prof.
de philosophie äLausanne (Berne 1675).
142
trente ans, et Thebraisant Jacob Girard-des Bergeries, d'une
famille refugiee de France pour cause cle religion. Lui-
meme, de vieille souche vaudoise, etait plus specialement
charge de ce qu'on nommait la theologie elenchtique, c'est-
ä-dire des controverses.
En 1674, il eut l'honneur d'etre revetu du rectorat. Et il
s'acquitta si bien cle cet office aussi absorbant qu'honorifique,
que ses collegues unanimes le lui «imposerent »encore une
annee en sus des trois annees reglementaires. C'est sous ce
rectorat que les academiciens cle Lausanne furent astreints,
en decembre 1675, äsigner la trop celebre Formula Conscn-
sus ;ce qu'ils firent d'ailleurs, cette fois-lä du moins,
sans aucune Opposition. Les reserves ne devaient se produire
et s'accentuer qu'un peu plus tard.
Le second professorat cle Davel ne devait, de meme que le
premier, pas se prolonger au delä cle neuf ans. «II s'est en-
dormi paisiblement dans le Seigneur », lisons-nous dans les
Actes academiques du 9mai 1680, «au vif et amer regret de
tous les gens de bien 1, apres quatre mois cle langueur ». Et
le lendemain, dans la lettre de faire-part äl'adresse du gou¬
vernement, le recteur Jeremie Currit, camarade d'etudes du
defunt au College et äTacademie et consacre le meme jour
que lui. s'exprimait comme suit :«C'est avec une extreme
affliction que nous sommes obliges d'ecrire äVos Excel¬
lences les tristes nouvelles de la mort de nostre tres cher et
tres honore collegue. M. Davel, professeur en Theologie, que
Dieu aretire äsoy Dimanche dernier par une mort d'autant
plus affligeante pour nous que sa vie nous estoit en singuliere
eclification et ses travaux de grand fruit en cette Academie.
Nous serions inconsolables d'avoir perdu une si belle lu¬
miere, au milieu presque de sa course. si nous n'esperions que
'Bonorum omnium acerbissimo luctu... placidissime in Domino
obdormivit.
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