Preuve. Soit a= (a1, . . . , as) et posons a0= (x, a1, . . . , as). Notons que dim M/xM =
dim M−1. Comme xne divise pas z´ero dans M, on a, pour tout 0 6i6s+ 1, un isomorphisme
gradu´e de A-modules (de degr´e 0):
Hs−(i−1)(a, M/xM)'Hs+1−i(a0, M)[−d].
Tenant compte du d´ecalage d’indice, la proposition en d´ecoule. ¤
Proposition 2. Soit 0→M0→M→M00 →0une suite exacte de A-modules gradu´es. Si
b0⊆Ann(M0)et Mest (m, b)-r´egulier, alors M00 est (m, bb0)-r´egulier.
Preuve. D’apr`es l’observation 1, on peut supposer que aest m-primaire, de telle sorte que
dim M00/aM00 = dim M/aM= 0, on consid`ere alors le diagramme commutatif `a ligne centrale
exacte suivant, pour b∈bet b0∈b0, de degr´es respectifs det d0,
Hp(a, M00)[−d−d0]→Hp−1(a, M0)[−d−d0]
×b0↓0↓
Hp(a, M)[−d]→Hp(a, M00)[−d]→Hp−1(a, M0)[−d]
×b↓ ×b↓
Hp(a, M)φ
→Hp(a, M00 )
d’o`u l’on d´eduit que si x∈Hp(a, M 00 )ν−d−d0, alors bb0x∈φ([bHp(a, M)]ν). D’o`u le r´esultat. ¤
Si cest un id´eal homog`ene, nous poserons ai
c(M) := Ann(Hi
c(M)).
Corollaire 1. Soit Mun A-module gradu´e de type fini (m, b)-r´egulier et cun id´eal homog`ene.
Alors, le module M00 := M/H0
c(M)est (m, ba0
c(M))-r´egulier, il est de plus (m, ba0
c(M))-parfait si
√bcontient un non diviseur de z´ero dans M00 .
Preuve. La proposition 2 appliqu´ee `a la suite exacte
0→H0
c(M)→M→M00 →0
donne le premier ´enonc´e. De plus Ass(M00 )∩Ass(A/c) = ∅, il existe donc c∈c⊆pa0
c(M) qui
ne divise pas z´ero dans M00 (on peut choisir ctel que deg c6d, si cest engendr´e en degr´es 6d).
Ainsi bc ne divise pas z´ero dans M00 s’il en est de mˆeme pour b, ce qui conclut la preuve. ¤
Remarque 1. On a l’inclusion cN⊆a0
c(M) pour tout Ntel que H0
c(M) = 0 :McN.
§3. R´egularit´e de Castelnuovo-Mumford et (m, b)-r´egularit´e.
Proposition 3. Si Mest de Cohen-Macaulay et (m, b)-parfait, alors Mest m-r´egulier.
Preuve. Soit b∈bnon diviseur de z´ero dans Met x1, . . . , xd(d:= dim M) des formes
lin´eaires telles que (bx1, x2, . . . , xd) soit une suite r´eguli`ere dans M.
Alors notant M0=M/(x2, . . . , xd)M, on a r´eg(M0) = r´eg(M).
D’autre part, M0est (m, (b))-parfait d’apr`es la proposition 1 et on a dim M0/bx1M0= 0. Donc
[bH0(bx1, M0)]>m−1=b[M0/bx1M0]>m = 0, et ainsi [M0/M0x1]>m = 0 car bne divise pas z´ero
dans M0. D’o`u la m-r´egularit´e de M0et partant celle de M.¤
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