ECE2-B 2016-2017 b. Montrer que l’équation f (x) = n a une unique solution dans R+∗ . On la note un . Démonstration. Suites implicites • La fonction f est : × continue sur ]0, +∞[, × strictement croissante sur ]0, +∞[. Elle réalise donc une bijection de ]0, +∞[ sur : Exercice 1. (☀☀) On définit sur R+∗ la fonction f par : f (x) = x + ln x. f (]0, +∞[) = ] lim f (x), lim f (x)[ = ] − ∞, +∞[ x→0 a. Dresser le tableau de variations de f . • Démonstration. • La quantité ln x est définie pour x > 0. Ainsi, Df = ]0, +∞[. • De plus, ln est dérivable sur ]0, +∞[. Ainsi, f est dérivable sur cet ensemble. Pour tout x ∈ ]0, +∞[ : f 0 (x) = 1 + Démonstration. 1 >0 x • Soit n ∈ N. Par définition, on a f (un ) = n et f (un+1 ) = n + 1. On en déduit que : n = f (un ) < f (un+1 ) = n + 1. • Or, d’après le théorème de la bijection, la fonction : +∞ 0 f 0 (x) f Soit n ∈ N. Comme n ∈ ] − ∞, +∞[, n admet un unique antécédent x ∈ ]0, +∞[ par la fonction f . On note alors un (∈ ]0, +∞[) cet antécédent. (on a donc f (un ) = n) c. Montrer que la suite (un ) est croissante. On obtient donc le tableau de variations suivant. x f −1 : ] − ∞, +∞[ 7→ ]0, +∞[ + −∞ x→+∞ est strictement croissante. +∞ • En appliquant f −1 de part et d’autre de l’inégalité, on obtient : f −1 (f (un )) = un < un+1 = f −1 (f (un+1 )) La suite (un ) est donc strictement croissante. (☆): application directe du cours, (☀): pas de difficulté majeure, (☀☀): plus difficile, (☀☀☀): costaud 1 ECE2-B 2016-2017 Exercice 2. (☀☀) Soit f la fonction définie sur R+ par f (x) = x ln(x)−1 si x > 0 et f (0) = −1. • Soit x ∈ ]0, +∞[. On a alors : f 0 (x) = ln(x) + x × ∀x > 0, f 0 (x) = ln(x) + 1 1. Montrer que f est continue sur R+ . Démonstration. • 4. Établir le tableau de variations de f sur R+ . La fonction f est continue sur ]0, +∞[ car elle est la somme de : × x 7→ x ln(x) continue sur ]0, +∞[ comme produit des fonctions : (i) x 7→ x polynomiale donc continue sur ]0, +∞[, Démonstration. Soit x > 0. On a : f 0 (x) > 0 ⇔ ln(x) + 1 > 0 ⇔ ln(x) > −1 ⇔ x > e−1 (ii) x 7→ ln(x) continue sur ]0, +∞[. × • 1 = ln(x) + 1. x x 7→ −1 constante donc continue sur ]0, +∞[. D’autre part, lim f (x) = lim x ln(x) − 1 = 0 − 1 = −1 = f (0). x→0+ On en déduit le tableau de variations suivant. x→0+ x On en déduit que f est continue en 0. Signe de f 0 (x) Ainsi, f est continue sur R+ . e−1 0 − 0 +∞ + +∞ −1 Variations de f 2. Calculer la limite de f en +∞. −1 − e−1 Démonstration. Comme lim x = +∞ et lim x→+∞ x→+∞ Avec f (e−1 ) = e−1 ln(e−1 ) − 1 = −e−1 − 1 ln(x) = +∞, on a 5. Soit n ∈ N. lim f (x) = +∞. x→+∞ Montrer que l’équation f (x) = n possède une unique solution dans R+ . On note un cette solution. Justifier que un > 1. 3. Justifier que f est dérivable sur ]0, +∞[ puis calculer f 0 (x). Démonstration. Démonstration. • La fonction f est dérivable sur ]0, +∞[ car elle est la somme de : × • x 7→ x ln(x) dérivable sur ]0, +∞[ comme produit des fonctions : (i) x 7→ x polynomiale donc dérivable sur ]0, +∞[, (ii) x 7→ ln(x) dérivable sur ]0, +∞[. × La fonction f : R+ → R est : × continue sur [e−1 , +∞[, × strictement croissante sur [e−1 , +∞[. Elle réalise donc une bijection de [e−1 , +∞[ sur f ([e−1 , +∞[) avec : x 7→ −1 constante donc dérivable sur ]0, +∞[. f ([e−1 , +∞[) = [f (e−1 ), lim f (x)[ = [−1 − e−1 , +∞[ x→+∞ Ainsi, f est dérivable sur ]0, +∞[. (on pouvait montrer dès la question 1. que f est C ∞ sur ]0, +∞[) (☆): application directe du cours, (☀): pas de difficulté majeure, (☀☀): plus difficile, (☀☀☀): costaud 2 ECE2-B • 2016-2017 Comme n > 0, n ∈ [−1 − e−1 , +∞[. On en déduit donc le tableau de variations suivant. Ainsi, l’équation f (x) = n possède une unique solution dans [e−1 , +∞[. • x −1 +∞ +∞ Variations de Enfin, f (1) = 1 × ln(1) − 1 = −1 donc f (un ) = n > −1 = f (1). On applique alors, de part et d’autre de cette inégalité, la fonction f −1 strictement croissante. On obtient ainsi : un > 1. g −1 1 c) Exprimez un à l’aide de g −1 . En déduire la monotonie de la suite (un ) et sa limite lorsque n tend vers +∞. 6. On note g la restriction de f à l’intervalle [1, +∞[. a) Justifier que g est une bijection de [1, +∞[ dans un intervalle J à Démonstration. Soit n ∈ N. préciser. Démonstration. • • • La fonction g : [1, +∞[ → R est injective car restriction de f qui est elle-même injective. D’autre part, g : [1, +∞[ → J est surjective si l’on choisit J = Im(g) = g([1, +∞[). Or : Par définition, on a : f (un ) = n. De plus, comme un > 1, on a f (un ) = g(un ). On en déduit que g(un ) = n et donc que un = g −1 (n). • Comme g −1 est strictement croissante et n < n + 1, on obtient : un = g −1 (n) < g −1 (n + 1) = un+1 g([1, +∞[) = [f (1), lim f (x)[ = [−1, +∞[ x→+∞ La suite (un ) est donc (strictement) croissante. g réalise une bijection de [1, +∞[ sur [−1, +∞[. • (ou par application du théorème de la bijection) b) Donner le tableau de variation complet de la réciproque g −1 sur J. Pour ce dernier point, on pouvait raisonner de deux manières différentes. La manière adaptée à l’énoncé, à privilégier ici D’après le théorème de composition des limites : Démonstration. D’après le théorème de la bijection, la fonction g −1 est continue sur [−1, +∞[ et de même monotonie que g. Or [1, +∞[⊂ [e−1 , +∞[, et f est strictement croissante sur [e−1 , +∞[. (☆): application directe du cours, (☀): pas de difficulté majeure, (☀☀): plus difficile, lim un = n→+∞ lim g −1 (n) = n→+∞ (☀☀☀): costaud lim g −1 (x) = +∞ x→+∞ 3 ECE2-B 2016-2017 Ou alors à l’aide du théorème de convergence monotone (peu adapté à l’énoncé mais raisonnement classique qu’il est important de comprendre) x 0 Signe de f 0 (x) 0 Rappelons que, par définition de la suite (un ), on a f (un ) = n. Comme un > 1 > 0, cela s’écrit : 0 1 −1 • Deux cas se présentent alors. 1) Soit (un ) est majorée Étant croissante, elle est convergente vers une limite finie ` ∈ R. En passant à la limite dans l’égalité précédente, on obtient alors : ` ln(`) = +∞. Ceci étant impossible, ce cas est à écarter. 2) Soit (un ) n’est pas majorée La fonction fn est : × continue sur ]0, 1[, × strictement croissante sur ]0, 1[. Elle réalise donc une bijection de ]0, 1[ sur f (]0, 1[) = ] − 1, 1[. Comme 0 ∈ ] − 1, 1[, l’équation fn (x) = 0 admet une unique solution xn ∈ ]0, 1[. Remarque Étant croissante, elle tend vers +∞. • On en déduit que lim un = +∞. On peut aussi rédiger comme suit. Comme 0 ∈ ] − 1, 1[, 0 admet un unique antécédent xn ∈ ]0, 1[ par la fonction fn . n→+∞ Exercice 3. (☀☀) On considère les fonctions fn : x 7→ xn + x − 1 pour n ∈ N∗ . a. Soit n ∈ N∗ . Démontrer que l’équation fn (x) = 0 admet une unique solution xn ∈ ]0, 1[. Démonstration. Soit n ∈ N∗ . • Quelle que soit la rédaction, il faut comprendre que l’on vient de définir une suite (xn )n∈N∗ . (à chaque valeur de n correspond un unique xn ) • Cette suite est définie de manière implicite (non explicite). Pour tout n ∈ N∗ , xn est l’unique élément tel que : × xn ∈ ]0, 1[, × fn (xn ) = 0 i.e. xn n + xn + 1 = 0 (déterminant pour la suite) b. Démontrer que, pour tout n > 0 : fn+1 (xn ) < fn+1 (xn+1 ). La fonction fn est une fonction polynomiale. Elle est donc dérivable sur R. Soit x ∈ R. On a : fn0 (x) = n xn−1 + 1. Si x > 0, n xn−1 + 1 > 0. On en déduit le tableau de variations suivant. (☆): application directe du cours, + f un ln(un ) − 1 = n ou encore un ln(un ) = n + 1 • 1 (☀): pas de difficulté majeure, En déduire que : ∀n > 0, xn < xn+1 . Démonstration. D’après la question précédente : ∀m ∈ N∗ , fm (xm ) = 0. (pour bien comprendre qu’on peut écrire cette égalité en m = n mais aussi en m = n + 1) Soit n ∈ N∗ . (☀☀): plus difficile, (☀☀☀): costaud 4 ECE2-B 2016-2017 Par définition de la fonction fn+1 , on a : fn+1 (xn ) = xn n+1 + xn − 1. d. Démontrer que : ∀n > 0, xn 6 `. Or, d’après la question précédente, on a : fn (xn ) = 0. Démonstration. Or fn (xn ) = xn n + xn − 1 = 0. Ainsi, on a : xn n = 1 − xn . • Attention : démonstration hors programme ! On en conclut que : Le théorème de convergence monotone stipule que ` = sup xn . fn+1 (xn ) = xn n+1 + xn − 1 n∈N∗ ∗ , x 6 sup x = `. Ainsi, on a : ∀n ∈ N n n = xn × xn n + xn − 1 n∈N∗ • Démonstration attendue. = xn × (1 − xn ) + xn − 1 Supposons par l’absurde qu’il existe un rang n0 > 0 tel que : xn0 > `. = −xn 2 + 2xn − 1 La suite (xn ) étant croissante, on a : ∀n > n0 , xn > xn0 . 2 2 Par passage à la limite, on en déduit que : ` > xn0 . = −(xn − 2xn + 1) = −(xn − 1) < 0 car xn < 1 Et donc que : ` > xn0 > `, ce qui est impossible ! • Par la question précédente, fn+1 (xn+1 ) = 0. e. En procédant par l’absurde, montrer que ` = 1. On a donc bien : fn+1 (xn ) < 0 = fn+1 (xn+1 ). Démonstration. −1 : ] − 1, 1[ → ]0, 1[ • D’après le théorème de la bijection, la fonction fn+1 Supposons par l’absurde que ` 6= 1. est de même monotonie que fn+1 , à savoir strictement croissante. D’après les questions précédentes, on a : On en déduit que : • 0 < ` < 1, xn = fn+1 −1 (fn+1 (xn )) < fn+1 −1 (fn+1 (xn+1 )) = xn+1 • 0 < x 6 ` et donc, par croissance de la fonction élévation à la puissance • n c. Démontrer que (xn ) converge et que sa limite ` est telle que 0 < ` 6 1. Démonstration. • • • La suite (xn ) est croissante et majorée par 1. Elle converge donc vers une limite ` ∈ R. n sur ]0, +∞[, on en déduit que : 0 6 xn n 6 `n . Or : × `n −→ 0 car 0 < ` < 1, × 0 −→ 0. n→+∞ n→+∞ Ainsi, par le théorème d’encadrement, on a : xn n −→ 0. n→+∞ Par passage à la limite dans l’inégalité : 0 < xn < 1, on en déduit que ` est telle que : 0 6 ` 6 1. La suite (xn ) étant croissante, on en déduit que : ∀n ∈ N∗ , xn > x1 . Et donc, par passage à la limite, on a : ` > x1 . n Or : xn = 1 − xn . Par passage à la limite dans cette égalité, on en déduit que : 0 = 1 − ` et ainsi que ` = 1. Ceci contredit l’hypothèse ` 6= 1. Par définition, x1 est l’unique élément de ]0, 1[ qui vérifie : 1 f1 (x1 ) = x1 + x1 − 1 = 0 i.e. 2x1 = 1 et donc x1 = . 2 1 On en conclut que : 0 < 6 ` 6 1. 2 • (☆): application directe du cours, (☀): pas de difficulté majeure, (☀☀): plus difficile, (☀☀☀): costaud 5 ECE2-B 2016-2017 Exercice 4 (☀☀)(d’après EDHEC 2008) D’où le tableau de variations suivant. 1 Pour tout entier naturel n non nul, on considère fn : x 7→ + nx. On 1 + ex → → appelle (Cn ) sa courbe représentative dans un repère orthogonal (O, i , j ). 1) a. Déterminer, pour tout réel x, fn0 (x) et x • × × − + 0 n n fn0 − 14 + n Soit n ∈ N∗ . La fonction fn est définie sur R car 1 + ex 6= 0 pour tout x ∈ R (∀x ∈ R, 1 + ex > 1 > 0). f est +∞ 0 fn00 (x) fn00 (x). Démonstration. • −∞ fn0 (x) + C∞ sur R, car somme de : 1 C ∞ sur R comme inverse de la fonction x 7→ 1+ex qui x 7→ 1 + ex est elle-même C ∞ sur R et qui ne s’annule pas sur cet intervalle. x 7→ nx C ∞ sur R car polynomiale. La fonction fn0 admet un minimum en 0 valant − 14 +n > 0 (car n > 1). On en déduit que fn0 > 0 et donc que fn est strictement croissante. Comme lim ex = 0, on a lim fn0 (x) = n. fn0 (x) = −(1 + ex )−2 × ex + n Or : fn00 (x) = (2(1 + ex )−3 × ex − (1 + ex )−2 ) ex x→−∞ ex (1 + ex )2 x→−∞ ∼ x→+∞ ex = e−x −→ 0. En effet : x→+∞ (ex )2 ex ex = (1 + ex )2 e2x b. En déduire que la fonction fn est strictement croissante sur R. Démonstration. Afin de déterminer le signe de fn0 , on dresse son tableau de variations. Pour ce faire, on doit au préalable déterminer le signe de sa dérivée, fn00 . fn00 (x) > 0 ⇔ 2(1 + ex )−3 × ex − (1 + ex )−2 > 0 ⇔ 2(1 + ex )−3 × ex > (1 + ex )−2 1 1 e2x + 2 ex +1 = e−x 1 1 e2x + 2 ex +1 (on fait apparaître le terme dominant mais on peut aussi former le quotient . . . ) 2 1 et 2x + x + 1 −→ 0 + 0 + 1 = 1 x→+∞ e e Donc fn0 (x) −→ −0 × 1 + n = n. x→+∞ 2) a. Calculer lim fn (x) ainsi que lim fn (x). x→−∞ x→+∞ Démonstration. ⇔ 2ex > (1 + ex ) lim fn (x) = −∞ x→−∞ et lim fn (x) = +∞ x→+∞ ⇔ ex > 1 ⇔ x>0 (☆): application directe du cours, (☀): pas de difficulté majeure, (☀☀): plus difficile, (☀☀☀): costaud 6 ECE2-B 2016-2017 b. Déterminer les coordonnées du seul point d’inflexion, noté An , de (Cn ). 3) a. Montrer que l’équation fn (x) = 0 possède une seule solution sur R, notée un . Démonstration. D’après le tableau de variations précédent, fn00 s’annule en changeant de signe seulement au point d’abscisse 0. De plus, fn (0) = 21 . An = (0, 12 ) est le seul point d’inflexion de (Cn ). c. Donner l’équation de la tangente (T1 ) à la courbe (C1 ) en A1 puis (T1 ) a pour équation y = y= fn (] − ∞, +∞[) = ] lim fn (x), lim fn (x)[ = ] − ∞, +∞[ x→−∞ tracer la droite (T1 ) ainsi que l’allure de la courbe (C1 ). Démonstration. La tangente de (C1 ) en A1 a pour équation : Or fn0 (0) = n − 41 . D’où f10 (0) = 1 − 41 = 34 . Démonstration. La fonction fn est × continue sur ] − ∞, +∞[, × strictement croissante sur ] − ∞, +∞[. Elle réalise donc une bijection de ] − ∞, +∞[ sur : Comme 0 ∈ ] − ∞, +∞[ l’équation fn (x) = 0 admet une unique solution un ∈ ] − ∞, +∞[. fn (0)+fn0 (0)(x−0). b. Montrer que l’on a : ∀n ∈ N∗ , − 1 3 + x. 2 4 y x→+∞ Démonstration. Soit n ∈ N∗ . 1 • fn (− ) n 1 < un < 0. n 1 −e− n 1 1 − 1 = 1 < 0, 1 + e− n 1 + e− n • fn (un ) = 0, 1 > 0. • fn (0) = 2 Ainsi : fn (− n1 ) < fn (un ) < fn (0). Par le théorème de la bijection, fn−1 est de même monotonie que fn . = Par application de fn−1 , strictement croissante, à −1 l’inégalité précédente, on en déduit : < un < 0. n x c. En déduire la limite de la suite (un ). Démonstration. Comme, −1 −→ n n→+∞ 0 et 0 −→ 0, par le théorème n→+∞ d’encadrement, on a : un −→ 0. n→+∞ (☆): application directe du cours, (☀): pas de difficulté majeure, (☀☀): plus difficile, (☀☀☀): costaud 7 ECE2-B 2016-2017 d. En revenant à la définition de un , montrer que un ∼ n→+∞ − 1 . 2n On obtient donc le tableau de variations suivant. 1 2 un 1 = = 1 −→ 2 1 = −2 n un = 2 1 + eun n→+∞ 0 1+e 2 − 2n un ∼ − n→+∞ −∞ x Démonstration. Par définition, un est l’unique solution de l’équation fn (x) = 0. 1 1 On en déduit que : + n un = 0 et donc que : n un = − . u n 1+e 1 + eun Ainsi : fn0 (x) +∞ + f +∞ −∞ (en toute rigueur, il faudrait ajouter que f 0 s’annule en 0 si n = 0 mais cela ne change pas l’allure du tableau de variations) 1 . 2n b. Montrer que pour tout n > 1, il existe une unique solution à l’équation fn (x) = 0. On la notera un . e. En déduire la limite de nun lorsque n tend vers +∞. Démonstration. Démonstration. D’après la question précédente : nun ∼ − n→+∞ • n 1 1 = − −→ − 2n 2 n→+∞ 2 n un −→ − n→+∞ La fonction fn est : × continue sur ] − ∞, +∞[, × strictement croissante sur ] − ∞, +∞[. Elle réalise donc une bijection de ] − ∞, +∞[ sur : 1 2 f (] − ∞, +∞[) = ] lim f (x), lim f (x)[ = ] − ∞, +∞[ x→−∞ • Exercice 5. (☀☀) On définit pour tout n ∈ N la fonction fn par : fn (x) = x5 + n × x − 1. Comme 0 ∈ ]−∞, +∞[, l’équation fn (x) = 0 admet une unique solution un ∈ ] − ∞, +∞[. (on a donc fn (un ) = 0) a. Faire l’étude de la fonction fn . c. Montrer que ∀n ∈ N, 0 6 un 6 Démonstration. Soit n ∈ N. x→+∞ 1 . n Démonstration. • La fonction fn est polynomiale. Elle est donc C ∞ sur R. • Pour tout x ∈ R, on a : 0 4 f (x) = 5x + n > 0 si n > 1 (☆): application directe du cours, (☀): pas de difficulté majeure, • • 1 Soit n ∈ N. On a : fn (0) = −1 < 0 < 5 = fn n 1 . n Or, d’après le théorème de la bijection, la fonction fn −1 : ] − ∞, +∞[ 7→ ] − ∞, +∞[ est strictement croissante. (☀☀): plus difficile, (☀☀☀): costaud 8 ECE2-B 2016-2017 En appliquant fn −1 de part et d’autre de l’inégalité, on obtient : 1 −1 −1 −1 fn (fn (0)) < fn (0) < fn (fn ) n q q q 1 0 < un < n Exercice 6. (☀☀☀) Pour tout entier n positif, on définit sur [0, +∞[ la fonction fn par : c) Tracer dans un même repère les courbes de f0 , f1 et f2 . • Démonstration. Il était important ici de tracer les tangentes en 1 de f0 , f1 , f2 . Afin d’avoir une idée plus précise du tracé, déterminons l’équation de la tangente de fn en 0. On a : fn (0) = −2 et fn0 (0) = 1. Ainsi, l’équation de la tangente de fn en 0 est y = −2 + x. y ∀x ∈ [0, +∞[, fn (x) = ex + nx2 − 3 1. a) Montrer que fn est continue et dérivable sur son ensemble de définition. Dresser son tableau de variations. Démonstration. La fonction fn est C ∞ sur R par somme de fonctions C ∞ sur R. ∀x > 0, fn0 (x) = ex + 2nx > 0 x +∞ 0 Signe de fn0 (x) x + +∞ d) Montrer que l’équation fn (x) = 0 a exactement une solution positive, notée un . Variations de fn Démonstration. La fonction fn est : −2 b) Donner l’équation de la tangente de fn en 1. Démonstration. La tangente de fn en 1 a pour équation y = fn (1) + fn0 (1) (x − 1). Or : fn (1) = e1 + n − 3 et fn0 (1) = e1 + 2n. Ainsi : fn (1)+fn0 (1) (x−1) = e1 +n−3+(e1 +2n) (x−1) = −n−3+(e1 +2n) x × continue sur [0, +∞[, × strictement croissante sur [0, +∞[. Elle réalise donc une bijection de [0, +∞[ sur fn ([0, +∞[) = [−2, +∞[. Ainsi, 0 ∈ [−2, +∞[ admet un unique antécédent un ∈ [0, +∞[ par la fonction fn . La tangente de fn en 1 a pour équation y = −(n + 3) + (e1 + 2n) x. (☆): application directe du cours, (☀): pas de difficulté majeure, (☀☀): plus difficile, (☀☀☀): costaud 9 ECE2-B 2016-2017 e) Préciser la valeur de u0 . Dans la suite on supposera que n > 1. 1 2 Démonstration. 3 La fonction f0 : x 7→ ex − 3 s’annule en u0 = ln 3. 4 5 6 f ) Vérifier que : ∀n ∈ N∗ , un ∈ ]0, 1[. 7 8 Démonstration. Soit n ∈ N∗ . 9 10 • fn (un ) = 0 par définition, • fn (0) = −2 < 0, • fn (1) = e1 + n − 3 > 0 car n > 1 et e1 > 2, 71. 11 12 13 fn−1 , 14 Ainsi : fn (0) < fn (un ) < fn (1). On applique alors la fonction strictement croissante (car de même monotonie que fn d’après le théorème de la bijection) à chaque membre de cette inégalité. 3. a) Montrer que : ∀x ∈ ]0, 1[, fn+1 (x) > fn (x). On en déduit que : 0 < un < 1. 2. Écrire une fonction Scilab qui prend un entier n et qui calcule une valeur approchée de un à 0, 001 près par la méthode de dichotomie. Démonstration. Soient n ∈ N∗ et x ∈ ]0, 1[. fn+1 (x) − fn (x) = (ex + (n + 1) x2 − 3) − (ex + n x2 − 3) = x2 > 0 Démonstration. (même si ce n’était pas explicitement demandé par l’énoncé, on avait tout intérêt à commencer par coder les fonctions fn ) 1 2 3 function y = fn(n,x) y = exp(x) + n ? x endfunction function approx = dichoto(n) g = 0 d = 1 m = (g+d)/2 while fn(n,d)-fn(n,g) > 0.001 if fn(n,m) > 0 then d = m else g = m end m = (g+d)/2 end approx = g endfunction Ainsi, pour tout x ∈ ]0, 1[, on a : fn+1 (x) > fn (x). b) En déduire le signe de fn (un+1 ), puis le sens de variation de la suite ∧ (un ). 2-3 On code maintenant la méthode de dichotomie sur l’intervalle ]0, 1[ (on a fn (0) < 0 et fn (1) > 0). Démonstration. Comme un+1 ∈ ]0, 1[, on peut appliquer le résultat de la question précédente. On obtient : fn (un+1 ) < fn+1 (un+1 ) = 0. Ainsi, fn (un+1 ) < 0. (☆): application directe du cours, (☀): pas de difficulté majeure, (☀☀): plus difficile, (☀☀☀): costaud 10 ECE2-B 2016-2017 On peut écrire cette inéglité sous la forme : fn (un+1 ) < 0 = fn (un ). En appliquant fn−1 , strictement croissante, à chaque membre de l’inégalité, on obtient : un+1 < un . La suite (un ) est strictement décroissante. c) Montrer que (un ) est convergente. On note ` sa limite. Démonstration. La suite (un ) est décroissante et minorée par 1. Elle converge donc vers une limite ` qui vérifie 0 6 ` 6 1. d) On suppose dans cette question que ` > 0. Calculer la limite de eun + n u2n − 3 et en déduire une contradiction. Démonstration. Supposons que ` > 0. Alors : • r f ) Montrer que n un tend vers 1 quand n tend vers +∞. 2 Démonstration. On a : fn (un ) = 0 = eun + n u2n − 3. Ainsi : n u2n = 3 − eun . r r n 2 3 − eun np 2 3 − eun D’où : un = et un = . 2 2 2 2 r r r n 3 − e0 2 Ainsi : un −→ = =1 n→+∞ 2 2 2 r ! 2 Ceci signifie que les suites (un ) et ont même comportement n asymptotique. r 2 Autrement dit : un ∼ . n→+∞ n eun −→ e` , n→+∞ 2 • n un ∼ n `2 −→ +∞. n→+∞ n→+∞ On en déduit que fn (un ) = eun + n u2n − 3 −→ +∞. n→+∞ Or, par définition de un , on a : fn (un ) = 0, ce qui contredit le calcul précédent. e) Donner enfin la valeur de `. Démonstration. D’après la question précédente, ` 6 0. Comme de plus 0 6 ` 6 1, on a : ` = 0 (☆): application directe du cours, (☀): pas de difficulté majeure, (☀☀): plus difficile, (☀☀☀): costaud 11