Le gouvernement canadien finance l’initiative de salubrité
alimentaire casher MK
Version provisoire : 3r novembre 2011
(Montréal, 4 novembre 2011) – Le Conseil de la Communauté Juive de Montréal a annoncé aujourd’hui
avoir reçu un financement d’Agriculture et Agroalimentaire Canada pour lancer une initiative de salubrité
alimentaire canadienne qui comprend la numérisation des ingrédients et l’évaluation des procédés
alimentaires.
« À une époque où les Canadiens se préoccupent de plus en plus de salubrité alimentaire, ce projet tente
d’établir la marque casher comme un gage de qualité et de salubrité alimentaire », a expliqué le Rabbin
Saul Emanuel, directeur exécutif du Conseil de la Communauté Juive de Montréal. « Par l’entremise de
ce projet nous allons travailler, de concert avec nos partenaires des quatre coins du pays, avec des
fabricants et des détaillants et tabler sur cette solide assise, dans l’intérêt de tous les Canadiens où qu’ils
vivent et quelles que soient leurs convictions religieuses. À cet égard, nous compléterons le travail de
l’Agence canadienne d’inspection des aliments qui applique déjà les règles les plus strictes à notre chaîne
d’approvisionnement alimentaire, pour donner aux Canadiens encore plus de raisons de faire confiance à
la salubrité et à la valeur nutritive des aliments qui se retrouvent sur leur table. »
La certification casher respecte et rehausse les normes de qualité et de salubrité des aliments dans toute la
chaîne d’approvisionnement, y compris les denrées alimentaires brutes et semi-élaborées et les produits
transformés dans tous les principaux secteurs comme la viande, le poisson, les produits laitiers, les fruits
et légumes, le pain et les boissons. Les aliments casher sont inspectés et préparés selon des règles
spécifiques, et plusieurs aliments peuvent être qualifiés de casher si les ingrédients qui les composent et
leur préparation répondent à des exigences rigoureuses.
La première étape de l’Initiative de salubrité alimentaire sera de créer un conseil canadien casher sur la
salubrité des aliments auquel les principales marques casher sont invitées à participer. Il s’agit-là d’un
effort pour normaliser les processus de salubrité alimentaire pour le secteur casher. On demande
également aux universités canadiennes de s’investir de façon à assurer l’objectivité des normes de
salubrité alimentaire qui seront élaborées. De cette façon, aucune marque ne pourra exercer de monopole
sur la certification.
« Dans l’esprit du public, le terme « casher » tend à être associé au peuple Juif et aux règles alimentaires
qui régissent la pratique de notre religion », a mentionné le Rabbin Emanuel. « Mais son attrait est plus
large que cela, puisqu’il s’étend, par exemple, aux végétariens et aux personnes qui souffrent d’une
intolérance au lactose ou qui ont des allergies. »
Un deuxième avantage de cette initiative est l’accès accru du secteur alimentaire canadien à un marché en
plein croissance à l’échelle internationale. Entre 2003 et 2008, le marché mondial des produits casher a
connu des ventes nettes de 12,5 milliards de dollars, soit une hausse de 64 %.
Notant au passage que le Conseil de la Communauté Juive de Montréal a été fondé en 1922 par des
dirigeants du monde des affaires et des rabbins influents ayant reconnu le besoin de centraliser la
certification casher au Québec, le Rabbin Emanuel a ajouté, « Nous avons l’expérience, la capacité et la
technologie pour réussir la mise en place de ce projet. Nous avons prouvé les mérites de cette initiative,
grâce à un projet pilote en 2010, et nous miserons sur cette fondation dans l’espoir de lancer le projet à
l’échelle nationale d’ici peu. Nous avons bon espoir que ce projet se traduira par des avantages pour
l’industrie et, plus important encore, pour les consommateurs. »