Baromètre santé nutrition 2002 : photographie et évolutions

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DOSSIER DE PRESSE
LE 6 OCTOBRE 2004
BAROMETRE SANTE NUTRITION 2002 :
PHOTOGRAPHIE ET EVOLUTIONS
DES COMPORTEMENTS ALIMENTAIRES DES FRANÇAIS
CONTACT PRESSE
INPES - Sophie Decroix, 01 49 33 23 06, [email protected]
1
SOMMAIRE
Présentation de l'enquête _______________________________________________ 3
Perceptions et connaissances relatives à l'alimentation ______________________ 4
Le lien entre alimentation et maladies relativement peu connu pour le cancer _________________________________
Niveaux et sources d'information : le rôle important des médias ____________________________________________
Facteurs déterminant la composition des repas : les habitudes familiales et la santé en tête ______________________
Connaissances nutritionnelles : l'eau, les huiles et les féculents objets d'idées fausses __________________________
Les repères de consommation recommandés par le PNNS plutôt mal connus _________________________________
4
4
5
5
6
Surpoids et obésité_____________________________________________________ 8
Les hommes et les personnes économiquement défavorisées sont les plus touchés ____________________________
Des personnes associant plus que les autres alimentation et plaisir et aimant davantage cuisiner__________________
…consacrant plus de temps à des activités sédentaires __________________________________________________
…ayant des connaissances légèrement moins bonnes en matière de nutrition _________________________________
8
9
9
9
Activité physique et sportive ____________________________________________ 10
La marche largement pratiquée ____________________________________________________________________ 10
Activités sédentaires : plus de 2 heures devant la télévision et près de trois devant l'écran chez les utilisateurs
d'ordinateur ____________________________________________________________________________________ 10
Consommations et habitudes alimentaires ________________________________ 11
Les fruits et légumes, grands oubliés des Français _____________________________________________________
Produits laitiers : une consommation légèrement en hausse mais encore assez éloignée des recommandations _____
80 % des personnes consomment suffisamment de viandes, produits de la pêche, oeufs _______________________
Les céréales et féculents pris à chaque repas par une majorité de la population ______________________________
Les produits sucrés : des préférences différentes selon le sexe et l'âge _____________________________________
Matières grasses : progression de l'huile d'olive, des huiles mélangées et des produits allégés ___________________
11
13
14
16
16
17
Consommation de boissons ____________________________________________ 18
50 % des Français ne consomment que de l'eau minérale _______________________________________________
Les jeunes, plus gros consommateurs de jus de fruits ___________________________________________________
Les sodas et sirops : une consommation accentuée lors de restauration "sur le pouce" _________________________
Les boissons lactées plébiscitées par les moins de 25 ans _______________________________________________
Le café pris davantage par les hommes, le thé plus par les femmes ________________________________________
Les boissons alcoolisées : une tendance à la baisse de la consommation ___________________________________
18
18
19
19
19
19
Composition et répartition des repas _____________________________________ 21
Toujours trois repas par jour pour la majorité __________________________________________________________
Composition des trois repas _______________________________________________________________________
Vers une simplification des repas ___________________________________________________________________
Le temps consacré aux repas reste inchangé _________________________________________________________
Près d'un Français sur deux dîne devant la TV ________________________________________________________
21
21
23
23
23
Typologie des consommateurs __________________________________________ 24
Alimentation en Languedoc-Roussillon et en Nord-Pas-de Calais _____________ 26
2
PRESENTATION DE L'ENQUETE
De quoi s'agit-il ?
Le Baromètre santé nutrition est une enquête nationale répétée sur les comportements, attitudes, opinions et
connaissances de la population française en matière d'alimentation et d'activité physique réalisée par l'Institut
national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes).
Pourquoi ?
Les attitudes, connaissances et opinions sont autant d'éléments susceptibles d'influencer les comportements
adoptés en matière d'alimentation. Mieux connaître ces comportements, leurs déterminants et leur évolution
contribue à la définition des priorités de santé publique, à la conception des programmes nationaux de prévention
et de promotion de la santé et à l'identification de populations auprès desquelles il apparaît particulièrement
important d'agir.
Comment ?
Le Baromètre santé nutrition est une enquête aléatoire nationale, réalisée une première fois en 1996 auprès des
adultes de 18 à 75 ans1 puis répétée en 2002 auprès des 12-75 ans2. Le recueil des données se fait par
téléphone. Dans chaque ménage tiré de façon aléatoire est interrogé l'individu qui fêtera le premier son
anniversaire après l'interview. En 2002, plus de 3000 personnes âgées de 12 à 75 ans ont été interviewées au
niveau national et deux sur-échantillons régionaux d'environ 1000 personnes ont été constitués en Nord-Pas-deCalais et en Languedoc-Roussillon.
Sur quels thèmes ?
•
•
•
•
•
•
•
Aliments et boissons consommés
Perceptions et connaissances sur l'alimentation
Composition et environnement des repas
Surpoids et obésité
Activité physique
Typologie des consommateurs
Comparaison des comportements alimentaires en Nord-Pas-de-Calais et Languedoc-Roussillon
Partenaires
La Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (Cnamts)
L’Union régionale des caisses d’assurance maladie (Urcam) de Franche Comté
Le Comité départemental d’éducation pour la santé (Codes) du Doubs
L’Institut agronomique méditerranéen (Iam) de Montpellier
1 Baudier F., Rotily M., Le Bihan G., Janvrin M-P., Michaud C., Baromètre santé nutrition 1996. Vanves : CFES, coll. Baromètres, 1997 :
180 p.
2
Guilbert P., Perrin-Escalon H. (sous la dir.). Baromètre santé nutrition 2002. St Denis : INPES, coll. Baromètres, 2004 : 259 p.
3
PERCEPTIONS ET CONNAISSANCES RELATIVES A L'ALIMENTATION
Le lien entre alimentation et maladies relativement peu connu pour le cancer
Plus de quatre personnes sur cinq considèrent que l'alimentation joue un rôle important dans l'apparition de
certaines maladies comme l'obésité, les maladies cardio-vasculaires, le diabète et l'ostéoporose. Ce rôle est en
revanche moins bien connu en ce qui concerne le cancer3 puisqu'il est jugé important par un peu moins des deux
tiers (64,4 %) des personnes de 12 à 75 ans interrogées. De plus, ce rôle est de moins en moins bien connu :
76,3 % des personnes de 18 à 75 ans interrogées en 1996 le déclaraient important contre seulement 72,6 % en
2002.
Rôle de l'alimentation jugé très ou plutôt important dans l'apparition de certaines maladies (en
pourcentage)
100
94,7
92,8
89,6
90
80,1
80
70
64,4
60
50
43,4
40
30
26,6
20
10
0
obésité
maladies cardiovasculaires
diabète
ostéoporose
cancer
arthrose
grippe
Maladies dont le lien avec l'alimentation est reconnu
Niveaux et sources d'information : le rôle important des médias
Plus des trois quart (77,3 %) des personnes interrogées considèrent être très bien ou plutôt bien informées sur
l'alimentation. Les médias4 constituent la principale source d'information sur l'alimentation de la moitié (49,8 %)
des enquêtés. Viennent ensuite les professionnels de santé (20,5 %) et l'entourage proche (16,8 %). A noter,
entre 1996 et 2002, l'augmentation de la part d'individus de 18 à 75 ans qui citent la télévision comme principale
source d'information sur l'alimentation (20,3 % en 2002 contre 15,0 % en 1996), ceci au détriment des
professionnels de santé et de l'entourage proche.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (2003), dans les pays occidentaux, 30 % des cancers seraient imputables à des
facteurs alimentaires.
3
4
Les médias regroupent les journaux, les magazines, les livres, la télévision, la radio et l'Internet.
4
Facteurs déterminant la composition des repas : les habitudes familiales et la santé en
tête
Les facteurs qui influencent le plus les individus de 15 ans et plus dans la composition de leur menu sont les
habitudes du foyer (citées par 75,3 % d'entre eux), la santé (73,8 %) et les préférences personnelles (72,0 %).
Viennent ensuite le budget cité par un peu plus de la moitié des personnes interrogées (56,1 %) et le temps de
préparation (53,1 %).
Influence de différents facteurs sur la composition des repas (en pourcentage)
habitudes foyer
75,3
santé
73,8
préférences personnelles
72,0
budget
56,1
temps de préparation
53,1
0,0
10,0
20,0
30,0
40,0
50,0
60,0
70,0
80,0
Des différences par sexe apparaissent : tout d'abord, il est nécessaire de préciser que près d'un tiers des
hommes (28,1 %) contre 4 % des femmes se sont déclarés non concernés par ces questions, très probablement
dans la mesure où ils ne préparent pas les repas.
Parmi pour les hommes ayant répondu à ces questions, le facteur occupant la première position est celui des
"préférences personnelles" (75,5 %) alors que pour les femmes, cette première position est occupée par la santé
(80,9 %). Les femmes sont davantage influencées que les hommes par les habitudes du foyer (78,8 % contre
75,3 %), le budget (62,2 % contre 48,0 %) et le temps de préparation du repas (57,6 % contre 47,3 %). Par
ailleurs, plus on avance en âge, plus la santé et les habitudes du foyer jouent un rôle important au détriment des
préférences personnelles et du temps de préparation.
Connaissances nutritionnelles : l'eau, les huiles et les féculents objets d'idées fausses
Un score de connaissance a été calculé en additionnant les réponses à douze questions sur l'alimentation. Les
personnes interrogées ont obtenu un score moyen de 6,8 sur 12 soit l'équivalent d'une note de 11,3 sur 20. Les
femmes obtiennent un score plus élevé que celui des hommes (11,8 / 20 contre 10,7/20). Par ailleurs, les jeunes
ont un niveau de connaissances moins élevé que les adultes (9,7/20 pour les 12-17 ans contre 11,5/20 pour les
18-75 ans).
Enfin ce score augmente avec le niveau d'étude et de revenus. Lorsqu'on considère chaque allégation
séparément, on peut noter que, si les connaissances sont globalement bonnes, certains produits font l'objet
d'idées fausses comme les huiles (plus de quatre personnes sur cinq (81,4 %) pensent qu'il est vrai que certaines
huiles sont plus grasses que d'autres alors que c'est faux), l'eau (42,3 % des Français pensent que boire de l'eau
fait maigrir et 35,7 % que "seulement certaines eaux font maigrir) et les féculents (plus de deux personnes sur
cinq (41,5 %) pensent que les féculents font grossir alors que c'est faux).
5
Allégations
Vrai
Faux
Ne sait pas
Les féculents font grossir
41,5
55,6
2,9
Certaines huiles sont plus grasses que d’autres
81,4
15,9
2,7
La margarine est moins grasse que le beurre
56,1
39,8
4,1
46,8
50,3
2,9
Le poisson contient moins de protéines que la viande
20,1
76,3
3,6
Boire de l’eau fait maigrir
42,3
54,7
3,0
Seulement certaines eaux font maigrir
35,7
59,5
4,8
Les légumes secs sont des aliments « pauvres » en nutriments
18,0
74,7
7,3
41,3
54,5
4,2
70,3
24,9
4,8
50,3
41,8
7,9
74,3
18,9
6,8
Les produits surgelés contiennent moins de vitamines que les
produits frais
Les fibres sont uniquement apportées par les fruits et les
légumes
Un pain au chocolat apporte plus de calories que du pain avec
un morceau de chocolat
Consommer au moins 5 fruits et légumes par jour protège du
cancer
Il y a du sel dans les céréales du petit-déjeuner
Les pourcentages surlignés correspondent à la bonne réponse.
Les repères de consommation recommandés par le PNNS plutôt mal connus
Les connaissances relatives à trois repères du Programme national nutrition santé (PNNS) concernant la
fréquence de consommation de fruits et légumes, de produits laitiers et le temps d'activité physique favorisant
une bonne santé ont été évaluées auprès des enquêtés.
Dans l'ensemble, ces trois repères sont plutôt mal connus.
Concernant les fruits et légumes, un très faible pourcentage de Français (2,6 %) a cité la recommandation du
PNNS qui est d'en manger au moins cinq par jour. Pour près des trois quarts des personnes interrogées
(72,8 %), la fréquence journalière adéquate pour être en bonne santé est de une ou deux fois par jour.
Opinion concernant le nombre de prises de fruits et de légumes à consommer
pour être en bonne santé
moins souvent
7%
5 fois et+/jour
2,6 %
4 fois/jour
2,2 %
3 fois/jour;
15,5 %
1 fois/jour
33,6 %
2 fois/jour
39,2 %
6
Au niveau des produits laitiers, moins d'un Français sur cinq a cité le repère de consommation recommandé par
le PNNS, à savoir trois produits laitiers par jour. Comme pour les fruits et légumes, pour les trois quart des sujets
interrogés (75,7 %) manger des produits laitiers une ou deux fois par jour suffit pour être en bonne santé.
Opinion concernant le nombre de prises de produits laitiers à consommer pour
être en bonne santé
moins d'1 fois/jour
5,7 %
4 fois ou plus/jour
1,1 %
3 fois/jour
17,6 %
1 fois/jour
38,9 %
2 fois/jour
36,8 %
Pour l'activité physique, la recommandation du PNNS est de faire au moins l'équivalent d'une demi-heure de
marche rapide par jour. Un peu moins d'un tiers des Français (30,4 %) ont donné spontanément ce repère
journalier mais si l'on considère qu'au moins 3h30 d'activité physique hebdomadaire sont équivalentes à au
moins 30 minutes par jour, près de la moitié des Français connaîtrait le repère.
7
SURPOIDS ET OBESITE
Près des deux tiers (67,5 %) des personnes interrogées de 12 à 75 ans sont de corpulence normale, un quart
(25,4 %) est en surpoids et 7,1 % sont obèses, selon les normes internationales définies par l'IOTF (International
Obesity Task Force).
La proportion d’obèses augmente de façon significative chez les hommes entre 1996 et 2002, passant de 7,4 %
à 9,7 % en 6 ans. En revanche, ce baromètre qui porte sur les 12-75 ans ne permet pas de mesurer l’évolution
de l’obésité chez les jeunes dans la mesure où l’étude de 1996 portait uniquement sur les adultes de 18 à 75
ans. Il est à noter que ce baromètre ne porte pas sur les enfants, il ne permet pas d’évoquer l’obésité infantile.
Les facteurs associés au surpoids et à l'obésité sont multiples et peuvent être de nature très différente :
génétiques, psychologiques, physiologiques, comportementaux, environnementaux, sociaux. Les liens
statistiques mis en évidence dans notre échantillon sont relatifs à certaines de ces dimensions et ne doivent pas
conduire à une stigmatisation des personnes en surpoids.
Les hommes et les personnes économiquement défavorisées sont les plus touchés
Le surpoids et l’obésité touchent davantage les hommes (respectivement 31,7 % en surpoids et 9,1 % obèses
contre 19,2 % de femmes en surpoids et 5,2 % d'obèses) ainsi que les personnes les plus âgées.
Pourcentage d'individus obèses, selon le sexe et l'âge
Pourcentage d'individus en surpoids, selon le sexe et l'âge
60,0
60,0
50,0
46,1
40,0
36,3
21,1
20,0
34,8
34,3
30,0
10,0
48,1
40,0
30,0
24,1
16,3
11,3
5,8
50,0
20,0
10,4
8,1
10,0
0,0
1,3 1,3
2,5 1,8
12-17 ans
18-29 ans
16,6
14,6
10,2
10,0
8,2
7,2
6,1
3,8
0,0
12-17 ans
18-29 ans
30-39 ans
hommes
40-49 ans
50-59 ans
60-75 ans
femmes
30-39 ans
hommes
40-49 ans
50-59 ans
60-75 ans
femmes
Quel que soit l'âge, la corpulence varie selon le niveau de revenu, la surcharge pondérale s'observant davantage
chez les individus économiquement les plus défavorisés. Chez les femmes, ceci s'observe pour le surpoids et
l'obésité alors que chez les hommes, seule l'obésité varie selon le niveau de revenu.
Pourcentage de femmes en surpoids ou obèses selon le niveau de
revenu du ménage par unité de consommation
Pourcentage d'hommes obèses selon le niveau de revenu du ménage
par unité de consommation
30
30
25
25
20
20
23,9
20,9
13
15
15
11,4
11,9
10
10
4,6
5
9,3
3,8
5
3
0
0
Moins de 900 euros
Moins de 900 euros
De 900 à 1500 euros
Plus de 1500 euros
De 900 à 1500 euros
Surpoids
Plus de 1500 euros
Obésité
8
La proportion de personnes en surcharge pondérale est significativement plus importante parmi les moins
diplômés, et ceci quels que soient le sexe, l’âge et le niveau de revenu. Ainsi parmi les 26-75 ans, les individus
ayant le certificat d’études primaires sont plus de la moitié (51,1 %) à être en surpoids ou obèses, contre 40,2 %
des CAP/BEP/brevet des collèges et 31,6 % des bacheliers et des diplômés du supérieur.
Des personnes associant plus que les autres alimentation et plaisir et aimant davantage
cuisiner
Les personnes présentant un surpoids ou une obésité associent plus fréquemment l’alimentation au plaisir : pour
elles, manger représente avant tout un plaisir gustatif ou un bon moment à partager (44,3 % d’entre elles contre
39,8 %). Quels que soient le sexe, l’âge et le type d'agglomération (rural/urbain), elles aiment plus que les autres
faire la cuisine et sont proportionnellement plus nombreuses à produire elles-mêmes des aliments (43,4 % versus
29,9 %).
Les personnes en surcharge pondérale (en surpoids ou obèses) sont davantage à suivre un régime amaigrissant
que les autres (12,6 % contre 3,2 %).
…consacrant plus de temps à des activités sédentaires
Les personnes en surpoids ou obèses sont, en proportion, deux fois moins nombreuses que celles de corpulence
normale à déclarer avoir fait un sport la veille de l'interview (11,2 % contre 21,6 %). Elles sont
proportionnellement moins nombreuses que les personnes de corpulence normale à déclarer avoir marché la
veille (76,2 % versus 83,5 %), et ce, quel que soit le sexe et l’âge.
Elles ont aussi légèrement tendance à consacrer plus de temps à des activités sédentaires. Ainsi, parmi les
personnes qui ont regardé la télévision la veille, les personnes obèses l'ont regardé en moyenne une demi heure
de plus que celles de corpulence normale (2h 35 min contre 2h 06 min) et parmi les jeunes de 12 à 25 ans qui
ont utilisé la veille un ordinateur ou une console de jeux, ceux en surpoids ou obèses ont passé devant en
moyenne une heure de plus que ceux de corpulence normale (1h 58 min contre 56 minutes).
…ayant des connaissances légèrement moins bonnes en matière de nutrition
Les connaissances en matière de nutrition, évaluées grâce à un score de connaissance créé à partir des
réponses à 12 questions sur la nutrition, sont légèrement moins bonnes chez les personnes en surpoids ou
obèses que dans le reste de la population (respectivement 11 / 20 contre 11,4 / 20).
9
ACTIVITE PHYSIQUE ET SPORTIVE
Depuis plusieurs années, il est clairement établi qu'une alimentation et une activité physique appropriées font
partie des facteurs de protection d'un certain nombre de maladies chroniques comme les cancers, les maladies
cardiovasculaires, l'obésité ou le diabète.
La marche largement pratiquée
Plus de la moitié de la population déclare avoir pratiqué une activité sportive au cours des 15 derniers jours
(55,0 %). Cette pratique est plus fréquente parmi les plus jeunes, les personnes ayant un niveau de diplôme et
des revenus élevés, ainsi que celles qui habitent la province.
Moins d'une personne sur cinq (18,3 %) déclare avoir pratiqué un sport la veille de l’interview, cette proportion
diminuant avec l'âge. Le temps moyen de l'activité sportive pratiquée est alors d'un peu moins de 2h (1h 48 min).
Plus de quatre personnes sur cinq (81,0 %) déclarent avoir marché (trajet vers le lieu de travail, course,
promenade…) la veille de l’interview. Les hommes et les plus jeunes le font proportionnellement plus que les
autres.
Plus des deux tiers des Français (66,6 %) ont marché ou fait du sport au moins une demi-heure la veille de
l'interview.
Activités sédentaires : plus de 2 heures devant la télévision et près de trois devant
l'écran chez les utilisateurs d'ordinateur
Chaque jour, près de 90 % des Français regardent la télévision
Près de neuf personnes sur dix (88,7 %) disent avoir regardé la télévision la veille de l’interview. Les hommes
sont légèrement plus nombreux à l’avoir regardée (90,1 % contre 87,5 %) et une augmentation est constatée
avec l’âge. Aucune différence significative n'est observée entre le week-end et la semaine.
Parmi les téléspectateurs, la durée moyenne passée devant le petit écran est légèrement supérieure à 2 heures
(2 h 9 min).
et 35 % utilisent un ordinateur ou une console de jeux
Plus du tiers de la population (34,6 %) a utilisé un ordinateur5 ou une console de jeu la veille de l’interview, les
hommes en proportion 1,5 fois plus que les femmes (41,2 % contre 28,2 %). Par ailleurs, les plus jeunes sont
davantage à en avoir utilisé que leurs aînés.
Le temps moyen passé devant l’écran est, parmi les utilisateurs, proche de trois heures (2h 46 min). Ce temps
moyen est plus élevé chez les femmes (2h 59 min contre 2h 37 min) et est maximal entre 30 et 60 ans (3h 12
min).
5
Le cadre de son utilisation n'étant pas précisé, il peut s'agir d'un ordinateur au domicile de la personne ou sur
son lieu de travail.
10
CONSOMMATIONS ET HABITUDES ALIMENTAIRES
Les fruits et légumes, grands oubliés des Français
Un Français sur dix (10,2 %) prend des fruits ou légumes au moins cinq fois dans une journée, comme cela est
recommandé par le PNNS (Programme National Nutrition Santé). Ce pourcentage n'a pas évolué de manière
significative entre 1996 et 2002 chez les 18-75 ans.
Consommation de fruits et légumes la veille de l'interview (en pourcentage)
5 fois et plus
10,2%
0 fois
8,8%
4 fois
13,8%
1 fois
22,3%
3 fois
21,3%
2 fois
23,6%
La prise de fruits et légumes au moins cinq fois par jour s'observe davantage chez les femmes que chez les
hommes (12,7 % contre 7,7 %) et augmente avec l'âge.
Quels que soient le sexe et l'âge, consommer au moins cinq fruits et légumes par jour, est plus une pratique de la
semaine que du week-end. C'est aussi davantage le fait des personnes qui suivent un régime amaigrissant, de
celles qui pratiquent l'autoconsommation, c'est-à-dire consomment des aliments qu'elles produisent elles-mêmes
et des retraités et personnes vivant au foyer par rapport aux individus qui travaillent. Cette fréquence de
consommation de fruits et légumes n'est, en revanche, pas liée au niveau de revenu par unité de consommation,
au niveau de diplôme et au fait de vivre seul.
Fruits
Près de la moitié (44,5 %) des personnes interrogées n'ont pas mangé de fruit la veille de l'interview et plus des
trois quart (76,1 %) en ont pris moins de deux et sont donc considérés, selon le PNNS, comme de petits
consommateurs.
11
Fréquence de consommation de fruits la veille chez les 12-75 ans
3 fois et plus
5,8%
2 fois
18,1%
0 fois
44,5%
1 fois
31,6%
La consommation de fruits est plus importante chez les femmes et augmente avec l'âge. Elle est particulièrement
faible le week-end : seuls 18,5 % des individus en mangent au moins deux fois à ce moment-là contre 26,2 % la
semaine. Ceci apparaît lié au fait que le week-end est un moment où, à âge et sexe comparables, les individus
sont plus nombreux à consommer d'autres desserts du type pâtisseries, viennoiseries, glaces (38,4 % contre
20,8 % le reste de la semaine).
De moins en moins de Français terminent leur repas par un fruit : ils sont 43,3 % en 2002 contre 50 % en 1996 à
en avoir pris un en dessert à au moins un des deux repas que sont le déjeuner et le dîner. Ce phénomène est
particulièrement marqué parmi les jeunes générations (en 2002, 28,5 % des 12-29 ans contre 49,6 % des 30-75
ans en ont mangé un au dessert du déjeuner ou du dîner).
Cette simplification de la « sortie » de repas n’est pas compensée par des apports en fruit(s) au cours de la
journée : ni au petit déjeuner ni en dehors des repas.
Légumes
La veille de l’interview, pratiquement la moitié des personnes interrogées (48,9 %) ont mangé moins de deux fois
des légumes et sont à ce titre considérés, selon le PNNS, comme de petits consommateurs.
12
Fréquence de consommation de légumes la veille chez les 12-75 ans
0 fois
14,9%
3 fois et plus
17,8%
1 fois
34,0%
2 fois
33,3%
Comme pour les fruits, la consommation de légumes est plus importante chez les femmes et les personnes les
plus âgées.
Produits laitiers : une consommation légèrement en hausse mais encore assez éloignée
des recommandations
Un quart (25,2 %) des individus de 12 à 75 ans des déclarent avoir consommé des produits laitiers trois fois la
veille de l'interview, le PNNS recommandant d'en consommer trois par jour.
Fréquence de consommation quotidienne de produits laitiers chez les 12-75 ans
5 fois et plus
4,6%
4 fois
10,3%
0 fois
6,8%
1 fois
19,7%
3 fois
25,2%
2 fois
33,4%
Chez les adultes de 18-75 ans, ce pourcentage a augmenté entre 1996 et 2002, passant de 21,0 % à 24,4 %
(p<0,01).
13
Les jeunes sont les plus gros consommateurs de produits laitiers : 32,8 % des 12-17 ans ont pris trois fois des
produits laitiers la veille contre 24,4 % des adultes de 18 à 75 ans. Néanmoins à peine la moitié (48,1 %) des
jeunes de 12 à 17 ans en ont pris trois ou quatre fois la veille, fréquence recommandée pour les adolescents par
le PNNS.
Fréquence de consommation de produits laitiers, la veille de l'interview, selon l'âge (en pourcentage)
100%
6,1
5,9
4,9
4,4
3,8
2,7
9,8
9,5
9,5
9,4
10,7
23,9
25
23,7
22
15,3
80%
26,8
60%
32,8
5 fois et plus
4 fois
3 fois
Moins de 3 fois
40%
57,5
61,7
61,1
63,1
64,6
30-39 ans
40-49 ans
50-59 ans
60-75 ans
45,8
20%
0%
12-17 ans
18-29 ans
Chez les adultes de 18-75 ans, le fait de consommer des produits laitiers trois fois par jour n'apparaît lié ni au
niveau de revenu ni au niveau de diplôme ni au moment de la semaine (week-end versus semaine) ni à la région.
80 % des personnes consomment suffisamment de viandes, produits de la pêche, oeufs
Près de quatre personnes interrogées sur cinq (79,7%), ont pris une à deux fois dans la journée des aliments de
ce groupe, ce qui correspond à la recommandation du PNNS. Cette proportion n'a pas évolué de façon
significative entre 1996 et 2002.
Le poisson toujours mal aimé
La fréquence de consommation de poisson recommandée par le PNNS est "au moins deux fois par semaine".
Seulement un peu plus d'un tiers des 12-75 ans (34,5 %) en ont mangé à cette fréquence. Cette pratique
s'observe moins chez les jeunes : moins d'un jeune de 12 à 17 ans sur cinq (19,8 %) a mangé du poisson au
moins deux fois par semaine et c'est le cas d'à peine plus d'un quart (26,5 %) des 18-29 ans. Les hommes sont
proportionnellement moins nombreux que les femmes (32,2 % contre 36,7 %) à en consommer à cette
fréquence.
14
Part d'individus ayant consommé du poisson au moins deux fois par semaine, selon l'âge (en
pourcentage)
60
50
47,9
45,6
40
35,3
28,5
30
26,5
20
19,8
10
0
12-17 ans
18-29 ans
30-39 ans
40-49 ans
50-59 ans
60-75 ans
A âge, sexe et niveau de revenu par unité de consommation équivalents, la consommation de poisson au moins
deux fois par semaine est davantage observée chez les adultes de plus de 25 ans ayant un niveau de diplôme
égal ou supérieur au bac que chez les individus sans diplôme ou ayant seulement le certificat d'études primaires.
Manger du poisson au moins deux fois par semaine s'observe aussi davantage chez les personnes qui font un
régime amaigrissant.
15
Les céréales et féculents pris à chaque repas par une majorité de la population
Plus de la moitié des Français (58,3%) en prennent trois à quatre fois par jour, le PNNS recommandant d'en
manger à chaque repas.
Fréquence de consommation quotidienne de céréales et féculents chez les 12-75 ans
5 fois et plus
16,6%
0 fois
1,7%
1 fois
5,9%
2 fois
17,5%
4 fois
26,9%
3 fois
31,4%
Les trois quarts (74,8 %) des 12-75 ans en consomment au moins trois fois par jour. Cette proportion n'a pas
évolué de façon significative entre 1996 et 2002 chez les 18-75 ans.
Les femmes sont de petites consommatrices de ce groupe d’aliments par rapport à leurs homologues masculins.
Les jeunes et les plus âgés sont de plus gros consommateurs que les adultes, le pain étant particulièrement
consommé par les plus âgés alors que la consommation de céréales prêtes à consommer est typiquement une
habitude des jeunes.
Les produits sucrés : des préférences différentes selon le sexe et l'âge
La veille de l’interview, 17,2% des Français ont déclaré avoir consommé du sucre ou des confiseries6; près d’un
sur cinq (18,4%) a mangé du chocolat, un quart (26,3%) a pris de la confiture, autant (26,1%) déclarent avoir
mangé des desserts et pâtisseries7, près d’un sur cinq (18,6%) a consommé des viennoiseries, autant (18,8%)
ont mangé des biscuits8, enfin un Français sur dix (10,8%) a pris un dessert lacté9 et pratiquement autant (9,0%)
ont mangé une glace.
La confiture, le sucre et les confiseries sont davantage consommés par les femmes alors que les desserts lactés
et les glaces le sont plus par les hommes ; les viennoiseries, les biscuits, le chocolat, les desserts lactés et les
glaces le sont davantage par les jeunes. Concernant les glaces néanmoins, les plus âgés sont aussi de forts
consommateurs.
Sont inclus ici le sucre en morceaux, en poudre, les édulcorants (sucrettes, comprimés), les bonbons et les chewing-gums.
Sont inclus ici les gâteaux du type gâteau de Savoie, gâteau au chocolat, gâteau de pâtisserie, beignets, crêpes sucrées,
pâtisseries orientales et les desserts du type poire belle Hélène, profiterolles, mousse au chocolat.
6
7
Sont classés dans ce groupe les aliments du type petits beurres, boudoirs, biscuits chocolatés, petits fours secs,
madeleines, etc.
9 Il s'agit des desserts comme les flans, les crèmes caramel, crème anglaise et les crèmes dessert.
8
16
Matières grasses : progression de l'huile d'olive, des huiles mélangées et des produits
allégés
Les matières grasses que les Français utilisent habituellement pour leur vinaigrette ou la cuisson ont évolué de
façon significative entre 1996 et 2002. L’huile d’olive a pris une place importante : utilisation multipliée
respectivement par 2 et 3 pour la vinaigrette et la cuisson alors que le tournesol (huile et margarine) et l'huile
d'arachide sont en diminution. La place du beurre et de la margarine ordinaire baisse aussi légèrement alors que
les produits allégés (beurre et margarine) progressent. L’utilisation des huiles mélangées augmente également.
Evolution entre 1996 et 2002 de matières grasses utilisées pour la vinaigrette et la cuisson par les
18-75 ans (en pourcentage)
60
Vinaigrette
49,3
50
40
Cuisson
36
30,5
30
27,3
23,9
20
20,2
19,3
15,4
9,5
10
6,8
14
10,3
7
5,5
13,1
10,7
8,7
4,5
9,8
4,8
5,3
3,7
2
3,3
0
Huile
d'olive
Huile de
tournesol
Huile de
mélange
(déjà
préparé)
Huile
d'arachide
Beurre
ordinaire
Huile
d'olive
1996
Huile de Margarine Margarine Margarine
Huile
tournesol ordinaire
allégée
au
d'arachide
tournesol
Huile de
mélange
(déjà
préparé)
2002
17
CONSOMMATION DE BOISSONS
50 % des Français ne consomment que de l'eau minérale
Le type d'eau consommée a nettement évolué entre 1996 et 2002, en faveur de la consommation d'eau minérale.
En 2002, la moitié des Français (50,7 %) de 18 à 75 ans en sont des consommateurs exclusifs alors qu'ils étaient
seulement un peu plus d'un tiers (36,7 %) en 1996.
Types d'eaux bues dans une journée : évolution entre 1996 et 2002
100%
90%
80%
36,7
50,7
70%
60%
Eau minérale seulement
15,2
Eau du robinet et eau minérale
50%
Eau du robinet seulement
16,7
40%
30%
Pas d'eau
39,1
20%
27,2
10%
9,0
5,4
0%
1996
2002
L'eau minérale est davantage bue par les femmes et sa consommation augmente avec l'âge et le niveau de
revenu. Elle est aussi davantage consommée en zone urbaine et dans le Nord de la France.
Les jeunes, plus gros consommateurs de jus de fruits
Le pourcentage de consommateurs de jus de fruits a aussi nettement augmenté entre 1996 et 2002 : un tiers
(31,6 %) des personnes interrogées de 18 à 75 ans en prennent aujourd'hui contre un quart (25,6 %) en 1996.
En fréquence, les 12-25 ans sont très largement les plus gros consommateurs, étant presque deux fois plus
nombreux que les 26-59 ans à en boire au cours de la journée (53,2 % contre 29,9 %) et presque trois fois plus
nombreux que les 60-75 ans (53,2 % contre 19,7 %).
La consommation de jus de fruits est également plus importante chez les individus vivant dans un ménage à
revenu élevé.
18
Les sodas et sirops : une consommation accentuée lors de restauration "sur le pouce"
En 2002, près d'un individu sur cinq de 12 à 75 ans (19,5 %) a bu du sirop ou des sodas10 au cours de la
journée. La part de consommateurs de ces boissons sucrées est restée stable depuis 1996. Les jeunes de 12 à
25 ans sont de plus gros consommateurs de ces boissons sucrées que leurs aînés : ils sont 38,0 % à en boire
contre 16,3 % chez les 26-59 ans et 5,9 % chez les 60-75 ans.
La consommation de ce type de boissons apparaît fortement liée au lieu de prise des repas, quels que soient le
sexe et l'âge des individus. Ceux qui ont mangé dans un lieu de restauration rapide ou dans la rue au moins une
fois dans la journée précédant l'interview ont été, en proportion, trois fois plus nombreux que les autres à avoir bu
un soda ou un sirop (57,9 % versus 18,1 %).
Les boissons lactées plébiscitées par les moins de 25 ans
Près de deux Français sur cinq âgés de 12 à 75 ans (37,9 %) ont bu du lait au cours de la journée. Les jeunes
(12-25 ans) sont plus nombreux que leurs aînés à en avoir bu (54,4 % versus 33,0 %). Chez les adultes de 18 à
75 ans, le pourcentage de consommateurs de lait n'a pas varié entre 1996 et 2002.
Le café pris davantage par les hommes, le thé plus par les femmes
Près des trois quarts (71,5 %) des personnes interrogées ont bu du café la veille de l'interview et près d'une sur
cinq (19,0 %) a pris du thé. Le thé est davantage consommé par les femmes (26,7 % versus 11,1 %) alors que le
café l'est plus par les hommes (75,1 % contre 68,0 %). Les pourcentages de consommateurs de café et de thé
sont restés stables entre 1996 et 2002.
Les boissons alcoolisées : une tendance à la baisse de la consommation
La part d'individus de 18 à 75 ans ayant consommé au moins une boisson alcoolisée au cours de la journée a
diminué assez nettement depuis le dernier Baromètre santé nutrition (39,4 % en 2002 contre 44,7 % en 1996).
Chez les hommes, elle est passée de 57,7 % à 52,1 % et chez les femmes de 32,2 % à 27,3 %.
Parmi les consommateurs d'alcool de 18 à 75 ans, le nombre moyen de verres bus dans la journée a également
diminué, passant de 3,2 en 1996 à 2,9 en 2002. Lorsque l'on distingue les deux sexes, cette baisse s'observe
uniquement pour les hommes : en moyenne 3,8 verres par jour pour ceux ayant bu de l'alcool en 1996 contre 3,4
en 2002. Pour les femmes, la différence n'est pas significative, en 1996 et en 2002, elles boivent en moyenne
deux verres.
Le vin rouge reste l'alcool le plus consommé. Néanmoins, une tendance à la baisse de sa consommation
s'observe entre 1996 et 2002 : 32,8 % des hommes en ont bu la veille en 2002 contre 40,6 % en 1996.
Une part non négligeable des Français de 12 à 75 ans a dépassé la veille de l'interview les seuils maximaux de
consommation d'alcool recommandés (trois verres par jour pour les hommes et deux verres pour les femmes)11:
près d'un homme sur cinq (18,1 %) a bu plus de trois verres la veille de l'interview et 5,7 % des femmes ont
consommé plus de deux verres.
Pour les deux sexes, la part de consommateurs ayant dépassé les seuils maximaux recommandés augmente
avec l'âge.
Sont inclus dans les sodas la limonade, l'orangeade et le coca.
National Institute on Alcohol Abus and Alcoholism. The physicians' guide to helping patients with alcohol problems.
Washington, D.C. : Government Printing Office, N° 95-3769, 1995.
10
11
19
Part des consommateurs excessifs d'alcool selon le sexe et l'âge (en pourcentage)
35
30,6
30
25
22,4
19,3
20
15,8
14,9
15
10,5
10
6,6
6,5
5
0,5
4,2
4,7
18-29 ans
30-39 ans
0,5
0
12-17 ans
Hommes ayant bu 4 verres ou plus dans la journée
40-49 ans
50-59 ans
60-75 ans
Femmes ayant bu 3 verres ou plus dans la journée
La prise d'alcool des consommateurs "excessifs", hommes ou femmes, se fait essentiellement lors des repas
(dîner surtout et déjeuner), pendant les apéritifs et relativement peu après le dîner ou pendant la nuit.
Cette consommation ne concerne pas spécifiquement les jeunes : parmi les garçons et les filles de 12 à 17 ans,
seuls deux ont déclaré une consommation de la veille ayant dépassé le seuil, tandis qu’entre 18 et 29 ans, 14,9
% des garçons déclarent avoir bu plus de trois verres au cours de la journée et 4,2 % des filles disent en avoir bu
plus de deux.
Chez les femmes de plus de 25 ans, boire plus de deux verres par jour est plus fréquent chez celles qui ont des
revenus élevés et chez celles qui ont un niveau de diplôme supérieur au baccalauréat.
Chez les hommes, on en compte davantage qui ont dépassé la veille le seuil recommandé dans les communes
rurales qu’urbaines (23,0 % versus 16,4 %).
20
COMPOSITION ET REPARTITION DES REPAS
Toujours trois repas par jour pour la majorité
Plus de neuf Français sur dix (90,2 %) déclarent avoir consommé la veille, les trois repas principaux que sont le
petit déjeuner, le déjeuner et le dîner. Moins d'un sur dix (9,3 %) a pris seulement deux de ces repas et une
minorité (0,5 %) un seul repas. La répartition traditionnelle des repas en au moins trois repas principaux semble
donc perdurer pour une grande majorité de Français. A noter que le fait de consommer les trois repas principaux
est lié à l’âge, cette pratique étant un peu moins observée chez les jeunes.
Avoir pris les trois principaux repas la veille de l'interview, selon l'âge (en pourcentage)
100
98,0
95
92,9
93,0
90
89,1
85,7
85
82,0
80
75
70
12-17 ans
18-29 ans
30-39 ans
40-49 ans
50-59 ans
60-75 ans
Parmi ces trois repas principaux, la prise du déjeuner est en légère augmentation chez les adultes de 18 à 75
ans (96,9 % en 2002 contre 95,1 % en 1996).
Composition des trois principaux repas
10 % des Français seulement prennent un petit déjeuner équilibré
Le petit déjeuner pris par plus de neuf Français sur dix (94,5 %) ne semble pas être oublié, même si ce
pourcentage doit être modulé par le fait qu’une personne ayant pris un petit déjeuner sur dix (14,1 %) ne
consomme qu’une boisson lors de ce repas.
Par ailleurs, la composition de ce premier repas est majoritairement basée sur la présence d’un seul des trois
groupes alimentaires recommandés par les nutritionnistes12 : c'est le cas d'un peu plus d'un tiers (37,6 %) des
12
Il s'agit des trois groupes « lait ou produits laitiers », « pains et céréales », « fruits et jus de fruits ».
21
personnes qui consomment un petit déjeuner. Un autre tiers (34,7 %) organise son petit déjeuner avec des
aliments issus de deux de ces trois groupes et seulement un Français sur dix (10,2 %) structure son petit
déjeuner avec des aliments appartenant à chacun des 3 groupes alimentaires recommandés par les
nutritionnistes. Enfin, 17,5% absorbent un aliment appartenant à un autre groupe (viandes, œufs poissons, par
exemple).
Composition du petit-déjeuner : présence des groupes recommandés par les nutritionniste
Autre groupe
17,5 %
3 groupes sur 3
10,2 %
2 groupes sur 3
34,7 %
1 groupe sur 3
37,6 %
Les trois groupes recommandés :
- lait ou produits laitiers
- fruits et jus de fruit
- pains et céréales
Le pourcentage d'adultes qui structurent leur petit déjeuner avec un groupe alimentaire seulement a légèrement
diminué entre 1996 et 2002 (respectivement 60,9 % contre 57,3 %).
Déjeuner : les hommes consomment un plus grand nombre de plats
Plus d’un tiers des Français ayant déjeuné compose cette prise alimentaire avec 3 plats et la formule en 4 plats
concerne un Français sur cinq (20,7 %).
Les femmes structurent plus fréquemment que les hommes leur déjeuner en 2 plats (33,0 % contre 27,4 %), la
composition en 3 et 4 plats étant plus masculine (61,1 % versus 55,2 %). La composition du déjeuner est
différente selon l'âge : la comparaison des 18-29 ans avec les 60-75 ans montre une structure en 3 ou 4 plats
nettement plus adoptée par les seniors que par les jeunes.
Dîner :moins de plats au qu'au déjeuner
Plus d’une personne sur trois (38,9 %) compose son dîner en 2 plats, un tiers (34,8 %) en trois plats, un sur huit
(12,3 %) en quatre plats et un sur sept (14,0 %) en un seul plat. Les femmes adoptent plus que les hommes une
structure de dîner en 1 ou 2 plats (55,7 % vs 50,1 %, p<0,01). A l'inverse, la composition du dîner en 3 ou 4 plats
est plus masculine et est plus le fait des plus de 50 ans.
22
Vers une simplification des repas
La structure du déjeuner et du dîner évolue entre 1996 et 2002 dans le sens d’une simplification de ces deux
repas. Au déjeuner, la structure en quatre plats est moins adoptée en 2002 qu'en 1996 au profit d'une
augmentation de la structure en deux plats. La structure en trois plats reste néanmoins la plus répandue. Au
dîner, au contraire, c'est maintenant la structure en deux plats qui est la plus adoptée (38,2 % de ceux qui
prennent un dîner) alors que c'était, en 1996, celle à trois plats (37,9 %).
Evolution du nombre de plats consommés au déjeuner et au dîner chez les 18-75 ans (en
pourcentage)
45,0
Déjeuner
40,0
Dîner
37,8 37,9
38,2
37,9
34,5
35,0
32,3
30,3
30,0
25,7
25,2
25,0
19,9
20,0
17,0
14,8
15,0
12,8
12,5
11,3 11,9
10,0
5,0
0,0
4 plats
3 plats
2 plats
1 plat
4 plats
1996
3 plats
2 plats
1 plat
2002
Le temps consacré aux repas reste inchangé
Chez les adultes, le temps moyen de chacun des trois repas principaux est resté stable entre 1996 et 2002. Il
avoisine un quart d'heure pour le petit déjeuner, 38 minutes pour le déjeuner et 40 minutes pour le dîner.
Près d'un Français sur deux dîne devant la TV
Près d’un Français sur cinq (17,4 %) regarde la télévision en consommant son petit déjeuner, un sur trois (33,8
%) en prenant son déjeuner et un sur deux (49,8 %) en prenant son dîner.
Ces proportions diffèrent selon l'âge : lors du petit déjeuner, le petit écran est regardé principalement par les plus
jeunes (27,1 % des 12-29 ans versus 13,7 % pour leurs aînés). Lors du déjeuner, ce sont les jeunes adultes (1829 ans) et les 60-75 ans qui regardent le plus la télévision (respectivement 36,6 % et 43,6 %). Le soir, ce sont les
personnes les plus âgées de l'échantillon qui associent le plus dîner et télévision (57,9 % des 60-75 ans).
23
TYPOLOGIE DES CONSOMMATEURS
L'analyse de la consommation alimentaire des Français de 18 à 75 ans au cours des 15 jours précédant
l'enquête a permis de dresser une typologie des consommateurs et de décrire les différents profils des sept
groupes identifiés.
Les hédonistes (14% de la population des 18-75 ans interrogés) : Pour eux, l’acte alimentaire est avant tout un
plaisir gustatif. Ils déclarent plus que les autres consommer des boissons alcoolisées, des plats préparés, de la
charcuterie et du pain. Ils consomment peu de fruits et de légumes. La majorité d’entre eux déclare ne pas aimer
faire la cuisine. Ils sont proportionnellement plus nombreux que les autres à manger en dehors de leur domicile
(restaurant, restauration rapide, chez des proches ou chez des amis).
Ce sont majoritairement des hommes de 30 à 39 ans exerçant une activité professionnelle et ayant un niveau de
diplôme supérieur au baccalauréat. Le revenu du ménage par unité de consommation des individus de ce groupe
est le plus souvent supérieur à 1 500 Euros.
Les utilitaires (14%) : Pour eux, manger représente avant tout un acte indispensable pour vivre. Ils déclarent
plus que les autres une consommation faible de poisson et de fruits et légumes et une consommation importante
de charcuterie, de viande et de plats tout prêts.
Ils n’aiment pas faire la cuisine et ne sont pas influencés par la santé dans la composition de leurs menus. Ils
déclarent plus souvent que les autres ne jamais lire les étiquettes des produits alimentaires qu’ils achètent. La
plupart d’entre eux fréquente les lieux de restauration rapide. Ils ont conscience que leur alimentation est mal
équilibrée et se sentent mal informés dans le domaine alimentaire.
Il s’agit le plus souvent d’hommes de 18 à 29 ans. Au cours des 15 derniers jours, ils déclarent, plus
fréquemment que les autres, avoir consommé de la viande, de la charcuterie et des plats tout prêts.
Les appliqués (18%) : Les consommateurs appliqués ont une alimentation standard assez variée. Ils se
caractérisent par l’absence de surconsommation spécifique, consommant à des fréquences moyennes la
majorité des aliments étudiés (fruits, pommes de terre, pâtes, riz, semoule, blé, charcuterie, viande, poisson).
Il s’agit le plus souvent de femmes vivant en couple avec des enfants. Les individus de ce groupe se disent plus
que les autres influencées dans la composition des repas par les habitudes du foyer, le temps de préparation, le
budget et la santé. Ils aiment cuisiner et estiment avoir une alimentation équilibrée.
Les pratiques (10%) : Les consommateurs pratiques recherchent la facilité dans leur alimentation. Ils déclarent
plus souvent que les autres consommer fréquemment (plus de quatre fois par semaine) des pâtes, riz, semoule
ou blé, des plats tout prêts et des céréales prêtes à consommer. La majorité des individus présents dans ce
groupe ont entre 18 et 39 ans, ils habitent la région parisienne ou le nord de la France. Ces individus sont
proportionnellement plus nombreux que les autres à manger souvent en dehors du foyer (cantine, restauration
rapide, chez des amis). Ils déclarent davantage que les autres avoir une alimentation peu équilibrée.
Les traditionnels (12%) : ce sont des individus déclarant une alimentation composée plus fréquemment que les
autres de pommes de terre, de vin, de pain, de charcuterie et de viande. Dans ce groupe sont surreprésentés les
hommes de plus de 60 ans, à la retraite, vivant en couple, ayant un diplôme inférieur au Bac et un revenu faible
(moins de 900 Euros par unité de consommation). La plupart d’entre eux vivent dans le nord de la France en
milieu rural.
Ils mangent moins fréquemment que les autres à l’extérieur mais sont proportionnellement plus nombreux à
consommer des aliments qu'ils produisent. Ils lisent rarement les indications portées sur les étiquettes des
24
produits. Une grande partie (47%) est dans une situation de surpoids et 56% déclarent ne pas avoir pratiqué
d’activité sportive au cours des 15 derniers jours.
Les avertis (17%) : Les consommateurs avertis sont les plus attentifs à leur alimentation. Ils déclarent plus que
les autres consommer du poisson, des fruits et des légumes, des légumes secs et des produits laitiers. En
revanche leur consommation de plats tout prêts et de boissons alcoolisées est faible. Il s’agit le plus souvent de
femmes, de 50 ans et plus qui sont influencées par la santé dans la composition de leurs repas. Sont
surreprésentées dans ce groupe les personnes qui font un régime et ont pratiqué une activité sportive régulière
au cours des 15 derniers jours.
Les petits consommateurs (15%) : il s’agit d’un groupe dans lequel les individus sont proportionnellement plus
nombreux que les autres à déclarer une consommation peu fréquente de tous les aliments étudiés. Ce sont
majoritairement des femmes, vivant seules (divorcées, veuves ou séparées) et ayant plus de 50 ans. Elles
déclarent plus que les autres faire un régime et n’utiliser aucune matière grasse pour cuisiner. Elles fréquentent
peu les restaurants. Le calcul de l’indice de masse corporelle met en évidence une insuffisance pondérale d’une
partie des individus de cette classe.
25
ALIMENTATION EN LANGUEDOC-ROUSSILLON
ET EN NORD-PAS-DE CALAIS
Des pratiques alimentaires assez différentes entre les deux régions
Les habitants du Nord-Pas-de-Calais sont en proportion plus nombreux que ceux du Languedoc-Roussillon à
consommer plus fréquemment de la viande, des pommes de terre, de la charcuterie et des produits de snacking.
Ils sont aussi davantage à boire de l'eau minérale, de la bière, des alcools forts et des boissons gazeuses
sucrées.
Les habitants du Languedoc-Roussillon sont eux proportionnellement plus nombreux que ceux du Nord-Pas-deCalais à consommer des fruits et des légumes, des fruits et des légumes secs, du fromage et des produits
laitiers, du pain, du poisson et des confiseries. Le vin rouge, le thé et les tisanes, sont aussi davantage
consommés dans cette région du sud.
La population du Nord-Pas-de-Calais utilise majoritairement l’huile de tournesol pour faire sa vinaigrette et la
margarine pour cuire ses aliments alors que celle du Languedoc-Roussillon utilise surtout l’huile d’olive pour la
vinaigrette et l’huile de manière générale pour la cuisson des aliments.
L'alimentation davantage perçue comme un plaisir en Languedoc-Roussillon
L'acte alimentaire est davantage perçu dans le Languedoc-Roussillon comme un bon moment à partager alors
que dans le Nord-Pas-de-Calais, il est davantage considéré comme un moyen de conserver la santé ou une
chose indispensable pour vivre. La population du Languedoc-Roussillon est plus nombreuse en proportion que
celle du Nord-Pas-de-Calais à penser avoir une alimentation équilibrée (80,7 % contre 72,4 %).
Des connaissances nutritionnelles légèrement moins bonnes dans le Nord-Pas-de-Calais
Le niveau de connaissances en nutrition évalué par un score est plus élevé en Languedoc-Roussillon (équivalent
à une note de 12,9 sur 20 contre 11,2 sur 20 en Nord-Pas-de-Calais) mais dans les deux régions, les
recommandations du PNNS sont mal connues.
Une activité physique moindre dans le Nord-Pas-de-Calais
Les habitants du Nord-Pas-de-Calais sont en proportion moins nombreux que ceux du Languedoc-Roussillon à
avoir pratiqué un sport la veille de l'interview (12,3 % contre 16,2 %) ou au cours des quinze jours précédant
l'enquête (45,1 % contre 53,6 %). De plus, ils sont plus nombreux à regarder la télévision (93,1 % contre 87,8 %)
et la regardent en moyenne plus longtemps (2h25 min contre 2h09 min).
Une proportion plus importante de personnes en surcharge pondérale en Nord-Pas-deCalais
La prévalence de la surcharge pondérale (surpoids et obésité) est plus élevée dans le Nord-Pas-de-Calais
(41,4 %) qu’en Languedoc-Roussillon (34,5 %).
Même si cette comparaison avec le Nord-Pas-de-Calais place la région Languedoc-Roussillon en position plus
favorable sur le plan des comportements alimentaires, de l'activité physique et de la prévalence de la surcharge
26
pondérale, cette région n'est pas épargnée par des comportements encore assez éloignés des
recommandations.
Pour en savoir plus sur les résultats en Languedoc-Roussillon :
Six brochures thématiques ont été éditées et sont téléchargeables sur le site : www.iamm.fr
Contact :
Geneviève Le Bihan, coordinatrice de l’étude en Languedoc-Roussillon
Institut Agronomique Méditerranéen de Montpellier
3191 route de Mende 34093 Montpellier cedex 5
Tel : 04 67 04 60 82 ; Fax : 04 67 54 25 27 ; Courriel : [email protected]
27
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