qui se chargent de lutter contre les agents infectieux. Affaiblies, ces cellules seraient moins
efficaces dans la lutte contre le virus.
LES EFFETS COMBINÉS DE LA COCAÏNE ET DU VIH ONT ÉTÉ TESTÉS SUR UN
MODÈLE DE SOURIS DOTÉES D’UN SYSTÈME IMMUNITAIRE HUMAIN
Une toute nouvelle étude vient de démontrer que c’est bien le cas in vivo, chez un animal vivant.
En l’occurrence, un modèle de souris de laboratoire appelée BLT, qui reproduit de la manière la
plus fidèle possible le système immunitaire humain. Chez ces souris, le système immunitaire a
été éliminé, puis elles ont subi une greffe de cellules souches humaines (du sang, du thymus et
du foie), ce qui les dote de lymphocytes fonctionnant comme des globules blancs humains.
Voici le protocole de l’étude. Après avoir doté les souris de cellules souches reproduisant un
système immunitaire humain, les chercheurs leur ont administré de la cocaïne ou une solution
saline pendant cinq jours. Ensuite, les souris ont reçu une injection de virus du sida, puis à
nouveau la cocaïne ou la solution saline pendant 14 jours. Enfin, les souris ont été sacrifiées et
leurs organes, analysés. – Ph. © Scientific Reports
Pour la première fois, ce modèle de souris, utilisé habituellement dans les recherches sur le
cancer et le sida, a été utilisé pour étudier les effets d’une drogue sur le système immunitaire.
L’équipe de Dimitrios Vatakis, à l’université de Californie à Los Angeles (États-Unis), a injecté,
cinq jours durant, une dose de cocaïne à 19 de ces souris, et une dose de simple solution
physiologique (sans effet) à 19 autres. Ensuite, les souris ont reçu une injection de VIH, puis
elles ont continué à recevoir leur injection quotidienne de cocaïne ou de solution physiologique
pendant deux semaines.
LA COCAÏNE AFFAIBLIT LES CELLULES CHARGÉES DE LA DÉFENSE
IMMUNITAIRE
Les résultats sont publiés dans la revue Scientific Reports : la présence de cocaïne facilite la
diffusion du virus. Chez les souris ayant reçu une dose quotidienne de cette substance, à la fin de