présence dans l’atmosphère. La découverte de ses propriétés bactéricides propulse la production d’ozone à
l’échelleindustrielle.
L’ozone est massivement produite non plus par électrolyse, trop peu efficace mais par décharge électrique
d’oxygène moléculaire. Les premières usines d’ozonation de l’eau apparaissent.On compta jusqu’à 49
installationsdetraitementdel’eauparl’ozonedont26enFranceausoirdelapremièreguerremondiale
!Lestravauxsurlesgaztoxiquesetnotammentsur lechlorefreineront leurdéveloppement.Bienquepossédant
unpouvoirdésinfectant etoxydant plusfaible(cequiexplique pourquoilechlore estoxydé par l’ozoneetnonle
contraire,voirl’ozonestratosphérique),lastabilitéetlesbascoûtsdeproductionduchloreenontfaitjusqu’ànos
joursleproduitdésinfectantleplusutilisé.
Notons tout de même un retour en force de l’ozone sur le marché de la désinfection de l’eau (plus de 2000
installations verslafin desannées 80), principalement parcequ’ilne laisse aucune trace dans l’environnement et
ne produit pas de sous-produits toxiques contrairement à la désinfection par le chlore.L’utilisationdel’ozone
estpousséejusqu’àêtreintroduitdanscertainssystèmesd’airconditionnépourletraitementdesodeurs
etladésinfectiondesconduitsd'aération. Dans l’industrie pétroc himique, très tôt les propriétés de c raquage
delamatièreorganiqueparrupturedesdoublesliaisonsC=Cparozonolyseontétémisesàcontribution.Audébut
duvingtièmesiècle,lesgénérateursd’ozoneetl’ozonolysesontcourammentutilisésdansleslaboratoiresdechimie
organique, permettant aux chimistes de casser les grandes molécules organiques et d’en comprendre leur
structure. La similitude entre le craquage du caoutchouc induite par l’ozone et l’ozonolyse des molécules
organiques, sera un élément déterminant dans la reconnaissance et l’identification de l’ozone comme polluant
atmosphérique.L’ozone est aussi utilisé pour le blanchiment du linge ou de la pâte à papier, pour
l’éliminationdestracesdematièreorganiquedanslamicroélectroniqueoulelavagedesalimentsàl’eau
ozoniséedansl’industriealimentaire.
Schönbein fut le premier à proposer une méthode quantitative de mesure de la concentration d’ozone basée sur
desbandelttesdeKIexposéesàuneatmosphèreozonisée.Dèssadécouvertedansl'atmosphère,cestechniques
chimiques pour mesurer l’ozone se développent et s'affinent. Autour des années 1850, on estime qu’elle est
mesurée dans l’atmosphère de plus de 300 villes, totalisant plus d’un million de mesures individuelles qui
malheureusement seront pour la plus part inexploitables par absence de calibration, de présence d’interférences
chimiquesoudebiaismétéorologiques.
Figure4:Générateurd’ozonedeSiemens-1858
Toutefois, le travail remarquable et méticuleux d’Albert Lévy au parc Montsouris de 1876 à 1910 permettra aux
chimistes de l’atmosphère de disposer du plus ancien enregistrement d’ozone atmosphérique à une époque où
l’industrialisationetlaconsommationd’énergiefossilen’étaientqu’àsesbalbutiements,permettantainsidefixerle