Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIII - n° 3 - mai-juin 2009
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Revue de presse
Coordination : Estelle Louiset (Rouen)
Le manque de sommeil
est un facteur d’obésité
Greffe de cellules souches
hématopoïé tiques à des
patients diabétiques :
de nouveaux
espoirs pour éviter
l’insulinothérapie
PET scan F-dopa,
Sherlock Holmes des
tumeurs endocrines
digestives occultes ?
Les inhibiteurs de
tyrosine kinase : un
nouvel espoir pour le
traitement des tumeurs
neuroendocrines
Le mieux (glycémique)
peut-il devenir l’ennemi
du bien (être) ?
Le manque de sommeil
est un facteur d’obésité
La réduction du temps de sommeil est associée à une
prévalence accrue de surpoids et d’obésité chez l’enfant
et le jeune adulte. Est-ce aussi le cas pour les popula-
tions plus âgées ? Une étude transversale a quantifié
de façon objective (par actigraphie) le sommeil durant
5,2 ± 0,9 nuits chez 3 055 hommes âgés de 67 à 96 ans
et pendant 4,1 ± 0,8 nuits chez 3 032 femmes âgées
de 70 à 99 ans. Un sous-groupe de 2 862 hommes et
455 femmes a également bénéficié d’un enregistrement
polysomnographique de leur sommeil pour mesurer
la sévérité d’un syndrome d’apnée du sommeil. Après
ajustement sur de nombreux facteurs de risque et para-
mètres cliniques, les auteurs montrent qu’un temps de
sommeil de moins de 5 heures est associé à un indice
de masse corporelle (IMC) plus élevé de 2,5 kg/m² (IC95 :
2,0-2,9) chez les hommes et de 1,8 kg/m² chez les fem-
mes (IC
95
: 1,1-2,4) que chez les sujets ayant une durée
de sommeil variant de 7 à 8 heures par nuit. Le risque
d’obésité (IMC > 30 kg/m²) est 3,7 fois plus élevé (IC95 :
2,7-5,0) chez les hommes et 2,3 fois (IC95 : 1,6-3,1) chez
les femmes dormant moins de 5 heures. Un temps de
sommeil court est associé à une distribution centrale
(abdominoviscérale) du poids et à un pourcentage de
graisse corporelle plus élevé. Ces associations persistent
après ajustement sur les apnées du sommeil, linsomnie
et la somnolence diurne. Ainsi, le déficit de sommeil
semble être un facteur de prise de poids chez l’adulte
âgé.
J.M. Lecerf, service de nutrition, institut Pasteur, Lille.
•Patel SR et al. Int J Obes (Lond) 2008;32:1825-34.
Greffe de cellules souches hémato-
poïétiques à des patients diabétiques :
de nouveaux espoirs pour éviter
l’insulinothérapie
Une équipe brésilienne de l’université de São Paulo
et une équipe américaine de l’université de Chicago
ont collaboré pour rechercher de nouvelles méthodes
pour traiter le diabète de type 1. En 2007, 15 patients
diabétiques (type I), récemment diagnostiqués, avaient
reçu une greffe de leurs propres cellules souches
hématopoïétiques. Cette méthode est appelée greffe
autologue non-myéloablative de cellules souches hém-
topoïtiques. La plupart de ces patients ont retrouvé
une glycémie normale ainsi que des niveaux normaux
d’hémoglobine glyquée (HbA1c) en l’absence d’injec-
tion dinsuline. Le bénéfice de ce traitement avait été
évalué pendant 18 mois. Cette avancée thérapeutique
semblait encourageante, mais, le fait que la fonction
des cellules β puisse être corrigée à long terme restait à
prouver. Pour répondre à cette question, Couri et al. ont
poursuivi cette étude pendant 58 mois avec ces mêmes
15 patients et en incluant 8 nouveaux sujets. Pendant
cette période, les auteurs ont mesuré le peptide C cir-
culant, qui rend compte de la production d’insuline.
Vingt des patients soumis à cet essai sont devenus
“insulino-indépendants. Avant l’étude, aucun dentre
eux ne présentait d’acidocétose ni de traitement aux
corticostéroïdes. Douze des patients traités sont restés
insulino-indépendants pendant 31 mois en moyenne
(de 14 à 52 mois). Pour 8 patients, linjection d’insuline
à faible dose sest avérée nécessaire. Dans le groupe
des patients insulino-indépendants, l’HbA1c était infé-
rieure à 7 % et les niveaux de peptide C ont augmenté
de la façon suivante : 225 (SE75,2) ng/ml/2 h avant la
greffe, 785,4 (SE90,3) ng/ml/2 h à 24 mois, puis 728,1
(SE144,4) ng/ml/2 h à 36 mois après la greffe. Cette
étude montre donc que la technique de greffe auto-
logue de cellules souches hématopoïétiques chez les
patients dont le diabète de type 1 a été récemment dia-
gnostiqué permet d’induire une insulino-indépendance
avec un bon contrôle de la glycémie. Ces recherches
constituent une avancée décisive vers un traitement
du diabète par thérapie cellulaire.
B. Duvillié, U845/E0363 Inserm,
faculté Necker-Enfants malades, Paris.
•Couri CE et al. JAMA 2009;301:1573-9.
PET scan F-dopa, Sherlock Holmes des
tumeurs endocrines digestives occultes ?
La difficulté de localiser le foyer primitif des tumeurs
neuroendocrines digestives nest pas à souligner. Elles
sont souvent de petite taille, et leur présence est sus-
pectée devant des symptômes cliniques ou biologiques
évocateurs ou, hélas, des métastases. Les méthodes de
visualisation usuellement disponibles, radiologiques
(scanner, IRM) ou isotopiques (OctréoScan®, PET scan
FDG) peuvent se trouver en défaut pour localiser la lésion
initiale. Le PET scan utilisant la fluoro-dopa (F-Dopa)
comme traceur apparaît intéressant, à la fois parce qu’il
a une demi-vie biologique très notablement supérieure
Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIII - n° 3 - mai-juin 2009
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Revue de presse
(110 mn) à celle du 18fluoro-déoxyglucose
(20 mn) et parce qu’il est plus spécifiquement
capté par les tumeurs neuroendocrines.
Létude princeps a été publiée en 2001 (1).
Dans une série comportant 17 patients, les
auteurs ont montré que le PET scan F-Dopa
avait une sensibilité très nettement supé-
rieure (65 %) au PET scan FDG (29 %) et à
l’OctréoScan® (57 %) pour la détection des
tumeurs endocrines digestives. Léquipe de
médecine nucléaire de l’hôpital Tenon a tout
récemment publié son expérience de l’utili-
sation du PET scan F-Dopa pour la détection
des tumeurs endocrines digestives dans un
groupe de patients pour lesquels les autres
investigations localisatrices sétaient révélées
infructueuses ou douteuses (2). Une série
de 101 PET scan F-Dopa a été réalisée chez
78 patients atteints de tumeur endocrine
digestive histologiquement démontrée
(23 tumeurs carcinoïdes iléales, 26 tumeurs
digestives non carcinoïdes : pancréatiques,
gastroduodénales, rectales ou vésiculaires) ou
suspectée sur des arguments dont la solidité
(tableau clinique et biologique évocateurs,
métastases) ne faisait pas mettre en doute ce
diagnostic. Les résultats les plus démonstra-
tifs concernent les tumeurs carcinoïdes. Pour
ce groupe de tumeurs, le PET scan F-Dopa a
une spécificité de 100 % et une sensibilité
de 97 %. Ses valeurs prédictives positive et
négative sont respectivement de 100 % et
de 97 %. Les auteurs proposent que le PET
scan F-Dopa soit l’examen de visualisation
isotopique de première ligne pour la locali-
sation des tumeurs carcinoïdes. Dans cette
stratégie, le coût élevé de l’examen serait en
partie contrebalancé par l’économie réalisée
grâce à la réduction du nombre d’actes de
médecine nucléaire (le patient est présent
3 heures pour le PET scan F-Dopa, contre
plusieurs étapes réparties sur 2 à 3 jours
pour les autres examens isotopiques) et à
l’éviction d’autres examens de localisation.
Particulièrement intéressant pour la détection
des tumeurs carcinoïdes, le PET scan F-Dopa
apparaît moins performant dans celle des
autres tumeurs neuroendocrines digestives.
Si la spécificité de l’examen reste très bonne
(100 %), la sensibilité l’est beaucoup moins :
53 % pour les tumeurs neuroendocrines
occultes, 28 % pour les tumeurs non carci-
noïdes. Cest donc pour la localisation des
tumeurs carcinoïdes que l’indication de la
réalisation d’un PET scan F-Dopa apparaît
la plus intéressante. Le coût de l’examen
(6 000 euros) est néanmoins un facteur limi-
tant d’importance. Il amène à se demander
si le PET scan F-Dopa doit représenter le
seul examen isotopique pour localiser les
tumeurs carcinoïdes ou sil doit être réservé
aux tumeurs non clairement identifiées par
les autres techniques d’imagerie (radiologi-
ques ou isotopiques) ? Cette dernière option,
logique sur le plan de la démarche médicale,
ferait alors tomber l’argument de réduction
de coût lié à la réalisation d’un seul examen
localisateur (le PET scan F-Dopa) et aux moin-
dres contraintes pour le patient, qui ne se
déplace qu’une seule fois pour sa réalisation.
Sur la base des résultats de cette étude, il
semble qu’une forte présomption de tumeur
carcinoïde digestive devrait faire privilégier
la première attitude, et ce d’autant que la
réalisation du PET scan F-Dopa comme exa-
men isotopique de première ligne influe sur
les modalités de prise en charge du patient.
A contrario, ce nest qu’en dernière ligne que
cet examen isotopique devrait logiquement
être réalisé si la nature tumorale suspectée
est bien endocrine et non carcinoïde.
J.M. Kuhn, service d’endocrinologie
et maladies métaboliques, CHU de Rouen.
1.Hoegerle S et al. Nuklearmedizin 1999;38:127.
2.Montravers F et al. Clin Endocrinol 2009;94:1295-301.
Les inhibiteurs de tyrosine kinase :
un nouvel espoir pour le traitement
des tumeurs neuroendocrines
Les phéochromocytomes malins sont des
tumeurs neuroendocrines de mauvais pro-
nostic car très peu sensibles aux radio- et aux
chimiothérapies classiques. Les inhibiteurs
de tyrosine kinase (TyrK) sont une nouvelle
classe d’agents pharmacologiques utilisés en
oncologie pour leurs effets antiprolifératif et
antiangiogénique. Ces inhibiteurs bloquent
la transduction du signal lors de lactivation
de récepteurs à TyrK, tels que les récepteurs
de l’EGF ou du VEGF. Une équipe américaine
rapporte un cas de maladie de von Hippel-
Lindau qui se manifeste chez une patiente par
un carcinome rénal bilatéral, une tumeur pan-
créatique et un phéochromocytome malin
exprimant les récepteurs du VEGF, de l’EGF
et du PDGFβ. L’administration durant 6 mois
(6 cycles de 28 jours) de sunitinib, un puissant
inhibiteur de TyrK, a réduit d’environ 60 % les
taux circulants de normétanéphrine et de
chromogranine A, reflétant une baisse de
l’activité sécrétoire du phéochromo cytome.
Le sunitinib a également diminué la taille des
masses tumorales (– 50 % pour les tumeurs
rénales, – 38 % pour la tumeur pancréati-
que, – 21 % pour le phéochromocytome).
Linhibiteur de TyrK a amélioré l’état général
de la patiente : réduction de la pression arté-
rielle, une reprise de poids et diminution des
douleurs abdominales. Cette étude montre
que les inhibiteurs de TyrK sont des outils
pharmacologiques prometteurs pour le
traitement des tumeurs dans le cadre d’une
maladie de von Hippel-Lindau.
E. Louiset, laboratoire de différenciation
et de communication neuronale et neuroendocrine
(DC2N), unité mixte Inserm U413, EA4310, IFRMP23,
université de Rouen, Mont-Saint-Aignan.
•Jimenez C et al. J Clin Endocrinol Metab 2009;94:386-91.
Le mieux (glycémique) peut-il
devenir l’ennemi du bien (-être) ?
Une importante étude menée conjointement
en Australie et en Nouvelle-Zélande chez
plusieurs milliers de patients hospitalisés en
unités de soins intensifs (USI), publiée dans
le New England Journal of Medicine (1), remet
en question le dogme de l’effet protecteur de
la normoglycémie stricte sur le pronostic du
patient fragile admis en USI. Depuis les études
monocentriques menées par Van den Berghe
et al. (2, 3), la prise en charge de l’hypergly-
cémie en USI a été profondément repensée
dans le sens du renforcement et de la géné-
ralisation des protocoles d’insulino thérapie
intensifiée, qui, dans ces études, amélioraient
drastiquement le pronostic vital des patients
hyperglycémiques en USI chirurgicale (2) et
en USI médicale (3). Ainsi, des références
de normoglycémie stricte (80-110 mg/dl)
ont été adoptées dans les USI du monde
Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIII - n° 3 - mai-juin 2009
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entier. Létude NICE-SUGAR apporte dans ce
contexte une dissonance bruyante, par la
puissance de son dessin (large étude mul-
ticentrique, population de patients présen-
tant toute la gamme des pathologies aiguës
rencontrées en USI – défaillances d’organes,
coagulopathies – utilisation d’algorithmes
précis et uniformisés dans tous les centres de
manière à réduire le risque d’hypoglycémie)
et, surtout, par ses résultats inattendus ! Les
faits : les USI de 42 hopitaux australiens et
néo-zélandais ont inclus dans l’étude NICE-
SUGAR 6 104 patients assignés dans deux
groupes appariés ; la moitié ont reçu un
traitement intensifié de l’hyperglycémie par
insulinothérapie intraveineuse de manière
à maintenir la glycémie entre 81 et 108 mg/
dl, et l’autre moitié une prise en charge plus
conventionnelle de l’hyperglycémie instau-
rée lorsque la glycémie dépassait 180 mg/
dl et interrompue en dessous de 144 mg/dl.
Lobjectif primaire était la mortalité de toutes
causes à 90 jours. Les critères secondaires
comprenaient la durée de survie à 90 jours, la
durée de ventilation mécanique, la fréquence
de dialyse rénale, et la durée de séjour en USI.
Enfin, les critères tertiaires étaient la mor-
talité à 28 jours, l’incidence d’une nouvelle
défaillance dorgane, les infections, la néces-
sité de transfusion. Près de 99 % des patients
ont terminé l’étude. Le principal résultat est la
constatation d’une surmortalité absolue de
2,6 % pour le groupe recevant le traitement
intensifié de la glycémie, avec un risque relatif
de 1,14 (p = 0,02) par rapport au traitement
conventionnel. Cette différence persistait
après ajustement sur les principaux facteurs
de risque étudiés, et était principalement
constituée par un excès de décès d’origine
cardiovasculaire avec le traitement intensif
(41,6 versus 35,8 % ; p = 0,02). Les décès sur-
venaient pour près des deux tiers dans les USI
et pour un quart en postréanimation avant la
sortie d’hôpital. De manière surprenante, la
durée de séjour en USI nétait pas différente
entre les deux groupes ; de même, aucune
différence nétait observée sur l’incidence
d’une nouvelle défaillance d’organe, d’une
ventilation assistée, d’une dialyse rénale ou
d’une transfusion sanguine. Ces observations
concernaient les diabétiques comme les non-
diabétiques. L’analyse statistique retrouvait
une interaction entre l’effet du traitement et
l’existence d’un traumatisme ou d’une cortico-
thérapie. Fait important, les hypoglycémies
sévères étaient beaucoup plus fréquentes
avec le traitement intensif (6,8 versus 0,5 % ;
DIABÈTES DE TYPE 1 ET DE TYPE 2*
Lantus® est indiqué dans le diabète sucré de l’adulte,
l’adolescent et l’enfant à partir de 6 ans, nécessitant
un traitement par insuline.
Apidra® est indiqué dans le traitement du diabète de l’adulte,
l’adolescent et l’enfant à partir de 6 ans, nécessitant
un traitement par insuline.
* Dans le strict respect de la stratégie de prise en charge des patients diabétiques de type 2.
Recommandations de bonne pratique de l’AFSSAPS/HAS (actualisation). Novembre 2006.
** Stylo prérempli jetable simple à manipuler.
(1) Résumé des caractéristiques du produit Lantus®
(2) Résumé des caractéristiques du produit Apidra®
STYLO JETABLE**
B
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STYLO JETABLE**
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- 229258 - 01/2009
Lantus Adipra 210x297-229258.indd 1 16/01/09 15:30:05
Dénomination et composition (*) : Lantus 100 Unités/ml solution injectable en stylo
prérempli SoloStar. Chaque ml de la solution injectable contient 100 Unités d’insuline glargine
(équivalent à 3,64 mg). Chaque stylo contient 3 ml correspondant à 300 Unités.Indication :
Diabète sucré de l’adulte, l’adolescent et l’enfant à partir de 6 ans, nécessitant un traitement
par insuline. Posologie (*) : L’activité du produit est exprimée en unités spécifi ques à Lantus
et ne correspondent ni aux UI ni aux unités utilisées pour les autres analogues de l’insuline.
Lantus est un analogue de l’insuline à durée d’action prolongée. Il doit être administré une
fois par jour à n’importe quel moment de la journée mais au même moment chaque jour.
La posologie et le moment d’administration de Lantus doivent être ajustés individuellement.
Chez les patients atteints de diabète de type 2, Lantus peut également être associé à des
antidiabétiques oraux. Administration : Lantus est administré par voie sous-cutanée et ne
doit pas être administré par voie intraveineuse. On n’a pas observé de différences cliniques
notables sur le plan des taux sériques d’insuline et de glucose, suivant que Lantus est
administré dans l’abdomen, la région deltoïde ou la cuisse. Il faut néanmoins effectuer une
rotation des sites d’injection dans une même zone d’injection, d’une injection à l’autre. Il ne
faut ni mélanger Lantus à une autre insuline, ni la diluer. Un mélange ou une dilution risquerait
en effet de modifi er le profi l d’action en fonction du temps et un mélange pourrait provoquer
une précipitation. Chez l’enfant, l’effi cacité et la sécurité n’ont été démontrées que lorsque
Lantus est administré le soir. L’expérience étant limitée, l’effi cacité et la sécurité de Lantus
n’ont pas pu être démontrées chez l’enfant de moins de 6 ans. Insuffi sance hépatique ou
insuffi sance rénale modérée à sévère : l’expérience étant limitée, l’effi cacité et la tolérance
de Lantus n’ont pu être évaluées dans ces groupes de patients. Les instructions d’utilisation
mentionnées dans la notice doivent être lues avec attention avant toute utilisation de SoloStar.
Contre-indications : Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients. Mises en
garde et précautions d’emploi (*) Interactions (*) Grossesse et allaitement (*) Conduite
des véhicules et utilisation des machines (*) Effets indésirables (*) Surdosage (*)
Propriétés pharmacologiques (*) : Antidiabétiques, insulines et ses analogues injectables,
d’action lente. Incompatibilités (*) Conservation (*) : Stylos avant utilisation : A conserver au
réfrigérateur (entre 2°C et 8°C). Ne pas congeler. Ne pas mettre Lantus à côté du compartiment
congélateur ou d’une poche de congélation. Conserver le stylo prérempli dans l’emballage
extérieur à l’abri de la lumière. Stylos en cours d’utilisation : le produit peut être conservé
jusqu’à 4 semaines maximum, à une température ne dépassant pas 25°C, à l’abri de la
chaleur directe ou de la lumière directe. Ne pas conserver les stylos en cours d’utilisation
au réfrigérateur. Le capuchon du stylo doit être remis sur le stylo après chaque injection
afi n de protéger de la lumière. Liste II. AMM et prix : 377 229.8 (EU/1/00/134/033) : boîte
de 5 stylos préremplis SoloStar de 3 ml - 67,41 Euros. Remb. Séc. Soc. 65% - Collect.
Titulaire de l’Autorisation de Mise sur le Marché : Sanofi -Aventis Deutschland GmbH.
Représentant local : Sanofi -aventis france 1-13, bd Romain Rolland 75014 PARIS – Tél :
01 57 63 23 23. Information médicale et pharmacovigilance : N° Vert 0 800 394 000 -
Fax : 01 57 62 06 62. SERVICE STYLOS INJECTEURS d’insuline :Vert 0 800 10 52 53.
Date de révision : septembre 2008/V1.
(*) Pour une information complémentaire, consulter la monographie complète.
Dénomination et composition (*) : Apidra 100 Unités/ml, solution injectable en stylo
prérempli SoloStar. Chaque ml de la solution injectable contient 100 Unités d’insuline
glulisine (équivalent à 3,49 mg). Chaque stylo contient 3 ml correspondant à 300 Unités.
Indication : Traitement du diabète de l’adulte, l’adolescent et l’enfant à partir de 6 ans
nécessitant un traitement par insuline. Posologie (*) : L’activité du produit est exprimée
en unités. Ces unités sont spécifi ques à Apidra et ne correspondent ni aux UI ni aux unités
utilisées pour les autres analogues de l’insuline. Apidra doit être administré un peu avant (0
à 15 minutes) ou juste après les repas. Apidra s’utilise dans des schémas qui l’associent soit
à une insuline humaine d’action intermédiaire ou d’action prolongée, soit à un analogue de
l’insuline d’action prolongée, soit à des hypoglycémiants oraux. La posologie d’Apidra doit
être ajustée individuellement. Apidra doit être administré en injection sous-cutanée dans la
paroi abdominale, la cuisse ou la région deltoïde, ou par perfusion sous-cutanée continue
par pompe dans la paroi abdominale. Dans une même zone d’injection, il convient de varier,
d’une injection à l’autre, les sites d’injection et les sites de perfusion. Le taux d’absorption
et, par conséquent, le début et la durée d’action, peuvent être modifi és par le site d’injection,
l’exercice physique et par d’autres facteurs. L’injection sous-cutanée dans la paroi abdominale
entraîne une absorption légèrement plus rapide qu’à partir des autres sites d’injection. Les
patients doivent être éduqués sur les bonnes techniques d’injection. Insuffi sance rénale,
insuffi sance hépatique, sujets âgés : les besoins en insuline peuvent être diminués. Les
informations cliniques sont insuffi santes concernant l’utilisation d’Apidra chez l’enfant de
moins de 6 ans. Les instructions d’utilisation mentionnées dans la notice doivent être lues avec
attention avant toute utilisation de SoloStar. Contre-indications : Hypersensibilité à l’insuline
glulisine ou à l’un des excipients. Hypoglycémie.Mises en garde et précautions d’emploi (*).
Interactions (*). Grossesse et allaitement (*). Conduite des véhicules et utilisation des
machines (*). Effets indésirables (*). Surdosage (*). Propriétés pharmacologiques (*) :
Antidiabétiques, insuline et analogues d’action rapide. Incompatibilités (*) : Conservation :
Avant ouverture : A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C). Ne pas congeler. Ne pas
mettre Apidra à côté du compartiment congélateur ou d’une poche de congélation. Conserver
le stylo prérempli dans l’emballage extérieur à l’abri de la lumière. Après la première utilisation,
le produit peut être conservé jusqu’à 4 semaines maximum, à une température ne dépassant
pas 25°C, à l’abri de la chaleur directe ou de la lumière directe. Ne pas conserver les stylos
en cours d’utilisation au réfrigérateur. La capuchon du stylo doit être remis sur le stylo
après chaque injection afi n de protéger de la lumière. Liste II. AMM et prix : 377 220.0
(EU/1/04/285/032) : boîte de 5 cartouches de 3 ml SoloStar 43,18 Euros. Remb. Séc.
Soc. 65 % - Collect. Titulaire de l’Autorisation de Mise sur le Marché : Sanofi -Aventis
Deutschland GmbH. Représentant local : Sanofi -aventis france 1-13, bd Romain Rolland
- 75014 PARIS - Tél : 01 57 63 23 23. Information médicale et pharmacovigilance :
N° Vert 0 800 394 000 Fax : 01 57 62 06 02. Service stylos injecteurs d’insuline :
Vert 0 800 10 52 53. Date de révision : Juin 2008/V2.
(*) Pour une information complémentaire, consulter la monographie complète.
Lantus Adipra 180x130 ML.indd 1 16/01/09 16:38:38
Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIII - n° 3 - mai-juin 2009
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Revue de presse
p < 0,001). Ces résultats appellent plusieurs
commentaires : l’étude a une puissance sta-
tistique supérieure aux études préalablement
publiées et a comporté un suivi plus pro-
longé. Les faiblesses de l’étude concernent un
appariement légèrement déséquilibré entre
les deux groupes pour le pourcentage de
patients traités par corticostéroïdes, et larrêt
prématuré de l’étude chez 10 % des patients
recevant le traitement intensifié. Comment
expliquer ces résultats inattendus ? Par un
effet délétère propre de l’insulinothérapie
intensifiée, via une incidence accrue d’hy-
poglycémies sévères et d’accidents cardio-
vasculaires ? Ou par une défaillance d’organe
plus sévère dont l’hyperglycémie de stress
serait simplement le marqueur de gravité ?
Il est difficile de répondre à cette question
cruciale, et les analyses post-hoc de NICE-
SUGAR permettront peut-être d’y voir plus
clair… En attendant ces développements
importants, faut-il reconsidérer, voire reje-
ter le dogme de la normalisation glycémi-
que chez les patients en USI ? Une attitude
extrême serait probablement hasardeuse
et mettrait à mal une culture de la prise en
charge glycémique mise en place depuis près
de 10 ans dans les centres de soins intensifs
du monde entier. Comme l’étude ACCORD
pour lintensification de la prise en charge
glycémique du diabète de type 2 (4), létude
NICE-SUGAR vient nous rappeler que le mieux
peut parfois devenir l’ennemi du bien, et que
la sagesse du clinicien doit lui apprendre à
naviguer entre laxisme et excès de rigueur
dans la prise en charge glycémique, en tenant
compte des potentiels effets délétères des
deux attitudes extrêmes !
Yves Reznik, service d’endocrinologie,
CHU Côte de Nacre, Caen.
1. The NICE-SUGAR Study Investigators. N Engl J Med
2009;360:1283-97.
2. Van den Berghe G et al. N Engl J Med 2001;345:1359-67.
3. Van den Berghe G et al. N Engl J Med 2006;354:449-61.
4. Action to Control Cardiovascular Risk in Diabetes Study
Group. N Engl J Med 2008;358:2545-59.
Nouvelles de l’industrie pharmaceutique
Communiqués des conférences de presse, symposiums, manifestations, organisés par l’industrie pharmaceutique
Diabète : l’épidémie silencieuse
du XXIe siècle
LAssemblée nationale a organisé en avril
2009 un événement politique et scientifi-
que sans précédent sur le thème du diabète,
parrainé par Novo Nordisk. Cette rencontre
intitulée “Diabète : l’épidémie silencieuse
du XXIe siècle a été présidée par G. Bapt
(député de Haute-Garonne, vice-président
du groupe d’études sur lalimentation et la
santé) et J.P. Door (député du Loiret, prési-
dent du groupe d’études sur les professions
de santé). Les débats ont été placés sous le
haut patronage du président de l’Assem-
blée nationale, B. Accoyer, et Mme Roselyne
Bachelot, ministre de la Santé, de la Jeunesse,
des Sports et de la Vie associative, a clôturé
cette journée.
En France, il y a plus de 2,5 millions de
patients diabétiques et le nombre de cas
s’accroît d’au moins 100 000 chaque année.
L’amélioration de la prise en charge constitue
un élément majeur de lutte contre les consé-
quences humaines, sociales et économiques
de cette épidémie.
La première table ronde de ce colloque a été
consacrée à la prise en charge et aux program-
mes de santé publique. L’augmentation de la
prévalence du diabète a des conséquences
importantes sur les dépenses de santé. Le
coût de prise en charge pour l’Assurance
maladie est évalué à 5 900 euros par an et par
patient. D’ici 2020, le nombre de diabétiques
aura doublé en France. Actuellement, il n’y
a que 31 % des patients qui sont correcte-
ment suivis (contre 67 % en Angleterre). La
CNAMTS a, pour améliorer cette situation,
lancé en 2008 un important programme de
santé publique, le programme SOPHIA, qui
propose un accompagnement modulé par
rapport aux risques de complications de
chaque patient. Lobjectif est de rendre les
patients acteurs de leur santé en coordination
avec le médecin traitant et grâce à des outils
spécifiques : accompagnement téléphonique
par infirmières spécialisées, service internet
et magazine trimestriel. Au 1er février 2009,
40 000 patients avaient rejoint SOPHIA.
La deuxième table ronde a eu pour thème
l’accompagnement du patient. Les sujets
abordés portaient sur l’amélioration de la
qualité de vie des patients, le vécu du diabé-
tique dans sa dimension physique, affective
et relationnelle. Léducation thérapeutique
fait partie de la prise en charge globale du
diabète. Lobservance thérapeutique joue,
aussi, un rôle central. LAssociation française
des diabétiques encourage les patients à
devenir des patients experts. Lenjeu est de
former des patients bénévoles pour qu’ils
puissent se soigner de façon autonome et
informer les autres malades.
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