Sclérose en plaques: prédire l`évolution de la maladie?

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ACTUALITÉ
Sclérose en plaques:
prédire l’évolution de la maladie?
Grâce à l’imagerie par résonance
magnétique (IRM), une équipe, européenne, de chercheurs est parvenue à
mettre en évidence l’accumulation de
quantités, anormales, de sodium dans
le cerveau de patients, souffrant de
sclérose en plaques (SEP). Cette technique pourrait, à terme, permettre de
prévoir l’évolution de la maladie. Chez
les patients atteints de SEP, le système immunitaire s’attaque à la gaine
protectrice, qui entoure les axones,
reliant les neurones dans le cerveau
et la moelle épinière. La rupture de
l’intégrité de cette gaine de myéline
affecte la capacité des neurones à
transmettre l’information nerveuse.
C’est ainsi que la SEP provoque
des troubles neurologiques et physiques, qui peuvent être réversibles,
en cas de réparation, partielle ou
totale, de la gaine, après la poussée
inflammatoire.
«Un défi majeur dans la SEP, est
d’obtenir des marqueurs spécifiques
(traduisant) la progression de la maladie», explique Patrick Cozone, professeur de biophysique à la Faculté
de médecine de Marseille. Une piste
de réflexion, apparemment prometteuse, est celle du dosage du sodium,
présent au niveau cérébral. «Nous
avons collaboré avec des physiciens,
des chimistes et des cliniciens, pour
développer des techniques d’IRM du
sodium et les appliquer à l’exploration de patients, atteints de SEP»,
explique Wafaa Zaaraoui, chargé de
recherche au CNRS. Le sodium, en
effet, joue un rôle primordial, dans
le processus de dégénérescence de
l’axone, qui constitue la fibre nerveuse du neurone. D’où l’idée, pour
les scientifiques, de s’intéresser à
cet axone. Chez les patients, présentant un stade précoce de la maladie,
l’IRM du sodium a révélé que ce der-
nier était présent à des concentrations anormalement élevées, dans
quelques régions spécifiques. En
revanche, ceux dont la maladie était
à un stade plus avancé, présentaient
des concentrations de sodium plus
diffuses, sur l’ensemble du cerveau.
«L’IRM du sodium nous ouvre une voie,
pour mieux comprendre l’évolution de
la maladie et détecter l’apparition de
l’atteinte neuro-axonale, qui est responsable du handicap. Des études, à
plus large échelle, nous permettront
de confirmer que ce paramètre est
un bio-marqueur, non-invasif, de la
dégénérescence des neurones»
Ebola, de retour
en République
démocratique du Congo
Après l’Ouganda, la République
démocratique du Congo (RDC) est
frappée par une flambée de fièvre
hémorragique, à virus Ebola.
Quinze cas (dont 10 morts) y ont été
rapportés, ces derniers jours. L’OMS
s’empresse, toutefois, d’assurer
qu’il «s’agit de deux événements distincts; les souches étant différentes».
L’Organisation mondiale de la Santé
signale, en effet, la survenue de 15 cas
d’Ebola, en RDC. La dernière épidémie, dans ce pays, datait de 2009. La
majorité des patients ont été recensés
à Isiro. Cette ville de 200 000 habitants
est située dans le nord-ouest du pays,
proche de la frontière ougandaise, où
une épidémie d’Ebola sévit, également. Mais, l’OMS l’assure: «les deux
épidémies ne sont pas liées, car nous
sommes en présence de souches virales différentes»: Soudan, en Ouganda et Bundibugyo, en RDC.
En Ouganda, où 16 décès ont été rapportés, aucun cas n’a été signalé, depuis le 4 août. «Le ministère de la Santé du pays poursuit son travail, avec les
différents partenaires, pour contrôler
l’épidémie, centrée dans le district de
Kibaale», explique l’OMS.
En République démocratique du
Congo, les équipes de l’OMS travaillent, de concert, avec Médecins
Sans Frontières, pour limiter la propagation du virus. Lequel, rappelons-le,
est très contagieux et fréquemment,
mortel. L’OMS évoque un «taux de létalité de 25% à 90%».
D’après l’agence onusienne, «le virus
est transmis par contact direct avec du
sang, des sécrétions (salive, sang), des
organes ou des liquides biologiques
(sperme) de personnes infectées». Il
peut, aussi, se transmettre à l’homme,
lors de la manipulation d’animaux,
porteurs du virus ou malades, vivants
ou morts: chimpanzés, gorilles et antilopes des bois
N°10 - Septembre 2012
Santé-MAG
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