Avant-propos
« Le ressort de notre lutte n’aura été que revendication forcenée et presque
toujours solitaire de rester jusqu’au bout des hommes », écrit Robert Antelme en
1947 au retour des camps de concentration (de Dachau et de Buchenwald), dans
son ouvrage L’espèce humaine.
Dans cet univers terrifiant, rester un homme face aux projets de
déshumanisation et d’anéantissement des nazis était un combat de tous les instants.
La brutalité des bourreaux n’avait aucune limite pour mener à bien cette politique
destructrice. En effet, l’Homme peut devenir dangereux quand des régimes
totalitaires le poussent à assouvir ses pires instincts destructeurs sur le reste de ses
congénères. Nous en avons la preuve tous les jours.
Dans les camps, des hommes et des femmes de toutes origines, de
croyances différentes, de convictions politiques différentes, se sont levés pour
soulager la misère des détenus au péril de leur vie car la condamnation à mort était
prononcée de façon immédiate. Dans cet enfer, la fraternité, la solidarité, le don de
soi, ont été une forme de résistance à l’oppression.
Grâce à vos lectures, à vos recherches, aux témoignages, vous avez
appréhendé l’univers concentrationnaire et vous comprendrez ce que pouvait être le
comportement inhumain des nazis. Que ce travail soit aussi pour vous l’occasion de
comprendre le courage de ces femmes et de ces hommes qui sont revenus de l’enfer
nazi, avec la ferme volonté de lutter pour la paix et la liberté.
Le président du Comité départemental
d’organisation du concours de la
Résistance et de la Déportation
Jean-Pierre Hugon