1 Forme résolue d`une conjonction à plat 2 Algorithme de résolution

1 Forme résolue d’une conjonction à plat
Nous travaillerons sur des formules de la forme ϕ1 · · · ϕn, où les ϕisont de l’une des quatre
formes
vrai, faux, x =y, x =f u1. . . un,
avec x,yet les uides variables et fun symbole d’opération d’arité n. De telles formules seront dites
conjonctions à plat.
Définition 1 Une conjonction à plat est dite résolue si elle de la forme faux ou vrai ou
x1=t1∧ · · · ∧ xn=tn,(1)
où les xisont des variables distinctes, les tides termes, avec la restriction que l’ensemble des équations qui la
compose ne contienne pas un sous-ensemble non vide de la forme {y1=y2, y2=y3, . . . ,ym1=ym}, les yi
étant des variables et y1et ymétant la même variable.
Du 3ième schém d’axiomes de la théorie Tdes arbres on déduit :
Propriete 1 Si ϕ(y,x)est une conjonction résolue à plat distincte de vrai et faux avec yle vecteur de ses
membres gauches et xle vecteur de ses varibles qui ne figurent pas comme membres gauches alors T|=
x!y ϕ(y,x).
2 Algorithme de résolution
L’algorithme qui suit permet de transformer toute conjonction à plat en une contrainte équiva-
lente sous forme résolue. Il consiste à appliquer sur la formule initiale et tant que cela est possible les
règles de réécriture qui suivent, en considérant que le connecteur est associatif et commutatif.
Dans ces règles de réécriture on suppose que chaque variable xest numérotée par un entier na-
turel notés no(x).
1faux q=faux
2vrai q=q
3x=fu1..umx=gv1..vn=faux
4x=fu1..unx=fv1..vn=x=fu1..unu1=v1.. un=vn
5y=x=x=y
6x=x=vrai
7x=fu1..unx=y=y=fu1..unx=y
8x=zx=y=y=zx=y
(2)
avec la condition que no(x)>no(y).
Propriete 2 (Terminaison) On ne peut appliquer qu’un nombre fini de réécritures.
Preuve On considère le quadruplet (n1,n2,n3,n4)où les nisont les entiers non négatifs suivants :
n1est le nombre d’occurences d’équations de la forme x=fu1..un,
n2est le nombre d’occurences de contraintes atomiques,
n3est la somme des no(x)pour toutes les occurrences de variables x,
n4est le nombre d’occurrences d’équations de la forme x=y, avec no(x)<no(y).
Après chaque application d’une règle le nouveau quadruplet (n0
1,n0
2,n0
3,n0
4)est lexicographiquement
inférieur au quadruplet (n1,n2,n3,n4), c’est-à-dire qu’il existe itel que n0
i< niet (n0
1, . . . ,n0
i1) =
(n1, . . . ,ni1). Ces ivalent 1 ou 2 pour la règle 1, valent 2 pour la règle 2, valent 1 pour les règles
3,4, valent 4 pour la règle 5 et valent 3 pour les règles 6,7,8. Les entiers niétant astreints à être non
négatifs, on en conclut que l’on ne pourra indéfiniment appliquer des règles.
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