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SYNOPSIS DE COURS
Ecole Normale Supérieure de Maroua Département de Philosophie
BIAKOLO KOMO Louis Dominique : Chargé de Cours
Année académique : 2015-2016 Niveau : IV Semestre : I
Code UE : PHM13 : Métaphysique
Elément constitutif : Le Dasein et l’interrogation métaphysique
I. Contenu de l’UE :
Pour chacun de nous, l’être est une expérience banale, une évidence car, partout il y a de l’être. De la
familiarité de l’être à l’oubli de l’être, il n’y a qu’un pas que la philosophie n’a pas hésité à franchir. Si
les linéaments de la question de l’être sont présents chez les présocratiques qui en font la question
centrale de la philosophie, ce n’est plus le cas à partir de Platon. Chez ce dernier, la question de l’être
semble être tombée dans l’oubli. C’est du moins la conviction de Heidegger.
En effet, pour Heidegger, parler de l’être c’est parler de ce qui est c’est-à-dire, ce qui est présent. Mais
cette présence recèle un piège dans lequel sont tombés plusieurs philosophes qui ont confondu l’être
avec l’étant. Ce qui est présent, c’est l’existant concret, les êtres particuliers. Ainsi, le ciel est, les
arbres sont, les maisons sont, c’est-à-dire qu’ils sont présents. Mais si le ciel, les arbres et les maisons
sont, qu’est-ce qui fait l’être du ciel, de l’arbre et de la maison ? L’être de l’étant, ce n’est pas l’étant
lui-même. Il désigne autre chose que l’étant.
Pour Heidegger, il convient de saisir la présence dans un autre sens. La présence renvoie à une ex-
stase du temps. La présence est l’un des modes d’être du temps à côté du passé et du futur. La
présence prouve donc que l’être soutient un rapport avec le temps. L’être, comme ce qui est présent,
est en rapport avec le temps. S’il n’est pas le temps lui-même, il ne peut cependant pas être pensé
indépendamment du temps. Les ontologies substantialistes ont donc tort de vouloir soustraire l’être au
temps. Platon par exemple fait de l’être un Super étant éternel et immuable. Or, c’est dans le rapport
au temps que se révèle la vérité de l’être. Mais ce rapport au temps ne suffit pas à cerner la question du
sens de l’être. En effet, quel est l’être qui se pose la question de l’être ? C’est le Dasein, l’être-là, l’être
qui est le là ou la réalité humaine. Pourquoi se pose-t-il la question de l’être ?
Pour répondre à cette question, il faudrait partir de l’analyse des modes d’être du Dasein, de ses
existentiaux. Or, ce qui caractérise le Dasein entre autres, c’est l’angoisse. L’angoisse naît du
sentiment de déréliction. Le Dasein apparaît comme un être jeté dans le monde, au milieu des étants. Il
fait l’expérience de la pure fatuité de la Nature et de sa présence au monde. Rien ne justifie son
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existence ni celle des étants qui l’entourent. Tout de suite, le sentiment du néant l’envahit. Poser la
question de l’être de l’étant, c’est en même temps poser la question du néant.
Le Dasein apparaît dès lors comme un être essentiellement métaphysique. C’est lui qui pose la
question de l’être et celle-ci ne saurait être envisagée sans lui. Dès lors que le Dasein existe, il ne
saurait éluder la question leibnizienne « pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? » C’est le
sens profond de la métaphysique qui apparaît dès lors comme indépassable. Voilà pourquoi le Dasein
mérite d’être considéré, plus qu’un animal raisonnable, comme un animal métaphysique.
Ce travail ambitionne de suivre le cheminement de Heidegger dans son effort d’élucidation de
l’interrogation métaphysique.
II. Objectif général : Montrer l’impossibilité pour l’homme de se passer de la métaphysique.
III. Objectifs spécifiques :
1. déterminer la signification du néant
2. distinguer l’être de l’étant
3. distinguer la science et la métaphysique
4. légitimer l’interrogation métaphysique
IV. Méthodes pédagogiques : cours magistraux avec des travaux dirigés portant sur l’analyse
des extraits de texte de l’ouvrage de référence et organisation des travaux personnels des
étudiants à partir des thèmes liés à la thématique générale du cours
V. Système d’évaluation et date :
TPE : au milieu du semestre/ CC : trois semaines avant l’examen
VI. Références bibliographiques indicatives
Heidegger, M. (1985). Qu’est-ce que la métaphysique, Paris, Nathan.
Heidegger, M. [1927] (1986). Etre et temps, trad. F. Vezin, Paris, Gallimard.
VII. Plan de la progression
Période
Salle et heure
Contenu
Sem 1
NS2
Prise de contact, présentation du cours, des
objectifs, du plan et de la bibliographie
Sem 2
NS2
L’objet des sciences : l’étant
Sem 3
NS2
L’objet des sciences : l’étant
Sem 4
NS2
Qu’est-ce que le néant : le néant et la négation
Sem 5
NS2
Le néant et la négation
Sem 6
NS2
Le néant et la réalité
Sem 7
NS2
TPE
Sem 8
NS2
Le néant et l’angoisse
Sem 9
NS2
Le néant et l’angoisse
Sem 10
NS2
Le néant et l’étant
Sem 11
NS2
Contrôle continu
Sem 12
NS2
Le Dasein et la métaphysique
Sem 13
NS2
Le Dasein et la métaphysique
Sem 14
NS2
Conclusion
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VIII. Liste des TPE :
1. Le mythe de la caverne
2. La durée bergsonienne
3. Le néant et la négation
4. Le néant et l’angoisse
5. Science et métaphysique
Fait à Maroua le 21 septembre 2015
Nom et signature de l’enseignant visa du Chef de Département
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