c) VNI :
A utiliser chez les patients ventilés (même si ventilation nocturne uniquement).
Cette méthode ne marche qu’avec les ventilateurs volumétriques (type EOLE3,
Legendair).
Il faut au préalable modifier les réglages afin de permettre l’empilement de volumes.
Comme avec le BAVU, on va demander au patient d’inspirer : il va alors prendre un
premier Vt pour le stocker (si possible !).
Il recommence de la même manière avec un 2ème puis un 3ème volume courant (en
fonction de ses possibilités). En fin d’inspiration, on lui demande de souffler.
Avantage de cette méthode : autonomie du patient, car pas besoin de tierce personne
pour réaliser l’exercice.
d) Relaxateur de pression (type Alpha 200®) :
Uniquement en rééducation.
Objectif : mobiliser les zones enraidies et mieux ventiler tous les territoires
pulmonaires.
Principe : le patient inspire pour déclencher l’hyperinsufflation: la machine libère
alors un volume d’air inconnu à un débit prédéfini jusqu’à l’obtention de la pression
voulue. Pendant toute cette phase, le patient doit se laisser gonfler (s’il se bloque, la
pression est atteinte trop vite et l’hyperinsufflation s’arrête).
Quand la pression voulue est atteinte l’insufflation s’arrête et le patient expire.
Réglages :
- Débit faible de préférence, mais pas trop non plus, sinon l’inspiration risque
d’être trop longue. Pour une première séance, commencer par des débits
moyens.
- Régler l’effort inspiratoire au plus bas pour les NM (risque de fatigue), mais
pas trop non plus, sinon déclenchement intempestif de l’hyperinsufflation.
- On met la résistance expiratoire la plus basse possible (fatigabilité ++).
- On adapte la pression maximale avec le patient, en l’augmentant
progressivement, tout en surveillant l’élévation du thorax.
Les séances ne doivent pas être trop longues (signes d’hyperventilation !) et à
distance des repas, pour ne pas gêner la digestion.
En prévention de l’enraidissement de la cage thoracique, on peut faire 3 fois 10 mn
par jour.
En prévention des atélectasies, 3 hyperinsufflations 3 fois par jour suffiraient.
Les risques :
- Hypersiallhorée réflexe.
- Hyperoxie.
- Distension gastrique.
- Majoration de l’hyper-réactivité bronchique.
Les contre-indications :
- Nausées.
- Hoquets.
- Troubles de déglutition.
- Brèche pulmonaire (= contre-indication absolue).