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Si n = 6 , considérons la suite (5,3,1) ; sa probabilité est égale à celle de viser successivement
le 5
ème
, puis le 3
ème
, puis le 1
er
jeton de la pile (en comptant à partir du bas ), soit 1
6×1
4×1
2 ; ainsi
P(Y
6
=0 et Y
5
= 1 et Y
4
= 0 et Y
3
= 1 et Y
2
= 0 et Y
1
= 1) = 1
6×1
4×1
2
Mais P(Y
6
= 0)×P(Y
5
= 1)×P(Y
4
= 0)×P(Y
3
= 1)×P(Y
2
= 0)×P(Y
1
=1) = ( 5
6×1
5 ).( 3
4×1
3×1
2×1)
donne le même résultat, ce qui est la définition de l'indépendance mutuelle.
La fonction génératrice de Y
k
est G
k
(x) = k – 1
k
×
x
0
+ 1
k
×
x
1
= (x + k – 1)
k
X = Y
1
+ Y
2
+ Y
3
+ …. + Y
n
est la variable aléatoire "longueur de la suite".
L'indépendance mutuelle des Y
k
nous assure que la fonction génératrice de X est le produit de
celles des Y
k
.
Simulation
Un fichier Excel était joint, qui comprenait un programme VBA nommé "déquiller"
Lancer la macro :
La première boite info demande la hauteur de la pile (= n ).
La seconde le nombre de fois ou l'on veut répéter l'expérience du déquillage (=a).
Pour chacune de ces expériences, le nombre de tir nécessaire à abattre la pile est enregistré ,
on en fait ensuite la moyenne, qui est affichée et comparée à la moyenne théorique, c'est-à-
dire E(X
n
).
On peut imaginer plus sophistiqué : afficher les a résultats dans une colonne, colorier en rouge
et compter ceux qui sortent de l’intervalle ] X
n
– 2σ ; X
n
+ 2σ[, ou plus simplement
montrer la pile en train de baisser chaque fois qu'on fait " entrée".
Plus tard peut être.
Amicalement, Joël Kieffer, lycée Hélène Boucher, Thionville
•
La solution complète de Joël Kieffer (archive zip contenant la solution et les
simulations).
Retour au début des solutions
Complément paru dans le Petit Vert n°78 de juin 2004
Joël Kieffer revient sur le problème des piles proposé par Philippe Févotte avec une jolie solution basée sur la théorie des
jeux :
On pose X
0
= 1 + N , N étant la hauteur de la pile . X
1
le résultat du premier tir , etc.
Avant le premier tir , un joueur parie une unité et répartit sa mise de manière égale sur les N événements " X
1
≤ k ".
L' événement " X
1
≤ k " ayant la probabilité k/N, il doit rapporter N/k fois sa mise, c'est à dire (1/N).(N/k)= 1/k , pour que le
jeu soit équitable .
Si on se place du point de vue de la banque, G
1
= 1 – somme (1/k ; X
1
≤ k < X
0
) est la variable aléatoire "gain sur le premier
jeu ". Son espérance est nulle , puisque le jeu est équitable .
Avant le second tir , le joueur parie à nouveau une unité , de la même manière .
G
2
= 1 – somme (1/k ; X
2
≤ k < X
1
) et E(G
2
) = 0 ; etc., etc., le jeu continue jusqu'au temps T , où X
T
= 1 ; la variable
aléatoire "gain total de la banque" est S
T
= G
1
+ G
2
+ … + G
T
.
Il est clair que S
T
= T – somme(1/k ; X
T
≤
≤≤
≤ k < X
0
) = T – somme(1/k ; 1 ≤
≤≤
≤ k ≤
≤≤
≤N) .
Or E ( S
T
) = 0.
Cqfd
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